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Nous voici emmenés en juillet 1914, à la veille de la première guerre mondiale. Jean-Marc Montjean est à Salies, ville de cure thermale dans le pays basque. Il y seconde le médecin de la ville. C'est là qu'il fait la rencontre troublante de Katya Tréville, jeune femme libre, qui vit avec son frère jumeau, Paul, et son père. le jeune homme vient souvent leur rendre visite. Il sent un secret derrière leur présence ici mais il a bien du mal à démêler les fils du mystère. L'ambiance s'alourdit peu à peu jusqu'à la révélation finale.
Un roman assez lent que j'ai apprécié pour la mise en place de cette atmosphère de mystère. J'ai bien aimé aussi le moment de fête dans le pays basque. On sent arriver le dénouement mais je n'avais pas réuni tous les éléments donc j'ai été un peu surprise quand même.
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Mystérieux écrivain que ce Trevanian dont on ignora longtemps tout de sa vie. Si son premier roman, La Sanction (adapté par Clint Eastwood au cinéma), parait en 1972, ce n'est qu'en 1983 que de premières indiscrétions commencent à filtrer par le Washington Post. Il semble avéré que Trevanian soit le pseudonyme de Rodney Whitaker, né en 1931 dans l'Etat de New York et décédé en 2005 en Angleterre. Au milieu des années 1970, après avoir quitté l'université du Texas (professeur associé à l'université du Texas, à Austin – département cinéma), il quitte définitivement les Etats-Unis et partage son temps entre la France, dans le petit village basque de Mauléon, et l'Angleterre, à Dinden, dans le Somerset, où il passera le reste de sa vie avec sa femme, rencontrée à Paris, et ses quatre enfants. Auteur de sept romans, L'Eté de Katya date de 1983. Il a également écrit des nouvelles sous divers pseudonymes.
Jean-Marc Montjean, aujourd'hui homme mûr, se souvient de l'été 1914 ; jeune médecin il était de retour au Pays Basque dont il est originaire, à Salies petite station thermale, comme assistant du Dr Gros. Appelé pour soigner Paul Trouville, il tombe amoureux quasi immédiatement de sa soeur jumelle Katya, les deux jeunes gens et leur père arrivent de Paris et vivent dans une villa retirée à l'écart de la ville. Profitant de la moindre occasion Jean-Marc revient à la villa et fait plus ample connaissance avec Katya qui va s'avérer aussi mignonne et femme libre que mystérieuse…
Certainement, à ma connaissance, le livre le plus atypique de l'oeuvre de Trevanian, car de quoi s'agit-il, si ce n'est un roman très romantique se colorant au fil du récit d'une intrigue psychologique pour ne pas dire psychanalytique.
Jean-Marc tente de se rapprocher de plus en plus de Katya, son frère fait barrage avec des menaces à peine voilées, pendant que le père, vieil érudit n'ayant plus toute sa raison, s'adonne à des études médiévales. de son côté, Jean-Marc endure le bagout caustique du Dr Gros qui le rabaisse à tout bout de champ. Et puis, et puis, lentement, très lentement, de petites choses viennent faire naître un mystère mal défini autour de cette famille. Il y a des rumeurs au village, ils seraient réfugiés ici ayant fui Paris, on parle d'un meurtre… Katya verrait un esprit rôdant dans le jardin… le mystère va s'épaissir, un faisceau d'indices troublants prouvent que ces trois-là taisent un lourd secret mais Jean-Marc est trop amoureux pour lâcher le morceau.
J'ai beaucoup aimé ce roman, pourquoi ? Parce qu'il est très bien écrit, tout en dialogues de hautes volées particulièrement jouissifs : avec Paul ce sont des joutes oratoires où le jeune prétentieux plein de morgue et de cynisme repousse le jeune médecin, avec Katya, les échanges sont taquins, amoureux, avec cette retenue de l'époque qui font sourire le lecteur d'aujourd'hui, entre notre héros et son mentor le Dr Gros, ce sont les vacheries goguenardes et moqueuses à la pelle qu'il doit encaisser, et avec le père, des discussion sans queue ni tête où le vieil homme ne voit que le sujet de son étude et rien de ce qui se trame autour de lui.
Comme toujours chez Trevanian, l'intrigue est enrichie de séquences et détails très pointus, ici les réflexions pertinentes et instructives du père sur la vie à l'époque médiévale, puis sur les traditions ancestrales du Pays Basque.
Je mentirais si je vous disais que la fin du roman m'a surpris, grosso modo, et c'est là qu'entre en scène l'angle psychanalytique évoqué plus haut, j'en avais deviné la « surprise » ; seul réel reproche, je l'ai trouvé un peu long.
Un bon roman, un de plus pour Trevanian.

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Pour ceux qui aiment Trevanian mais goutent moyennement les meutres, règlements de compte sanglants, et scene de sexe parfois osés, voila la quintessence de l'écriture du "maitre" au service d'une bien belle histoire d'amour. Les dizaines de pages dédiées à une fête basque m'ont beaucoup plu....sans que cela soit folklorique car les 4 personnages clés y vivent chacun un beau moment ; je finirai en relevant la finesse de caractères de ces 4 personnages . je recommande.
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Etonnant Trevanian qui brouillait les pistes en changeant de genre à chaque roman. Il ya eu le polar « classique » (The main), les romans d'action tendance thriller (Shibumi, La sanction), le western (Incident à Twenty-mile)… L'été de Katya semble quelque peu décalé au milieu de tout cela. Tout comme dans Shibumi, nous sommes au Pays Basque, en Haute-Soule plus précisément (où l'auteur a vécu un temps) et tout commence comme une bluette : le jeune médecin local tombe éperdument amoureux de la belle et mystérieuse Katya, sous le regard soupçonneux d'un frère imbu de lui-même. Trevanian connaît bien la région et ses coutumes et n'hésite pas à user de la couleur locale, tout en prenant quelques libertés avec la géographie (comme son nom l'indique, Salies est dans le Béarn). Entre atmosphère Belle époque et amours romantiques, il faut lire un bon tiers du roman pour que celui-ci bascule dans l'étrange et le frisson. Pas vraiment roman gothique, pas vraiment thriller, L'été de Katya se rapproche plutôt des atmosphères inquiétantes chères à Daphné du Maurier. Je n'ai pas pu lire le roman en anglais, mais la traduction est magnifiquement littéraire et fluide. Trevanian est définitivement un grand auteur.
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Premier roman que je lis de l'auteur et ce fut un vrai plaisir. L'écriture est très fluide, agréable et quelque peu surranée qui permet de plonger entièrement dans l'époque d'avant-guerre.
La construction du roman aussi bien structurée, avec de nombreux dialogues qui rythment la lecture.

On suit un été de Jean-Marc Montjean fraichement diplômé de médecine qui revient dans sa région natale. Débute alors un roman d'apprentissage et les premiers émois amoureux avec Katya.
Dans une ambiance toujours un peu mystique on se laisse embarquer dans le récit.

Une belle découverte (comme souvent avec Gallmeister pour ma part).


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L' ÉTÉ DE KATYA de TREVANIAN
Agé de 45 ans, le docteur Jean Marc Montjean repense à l'été 1914. Jeune diplômé il travaille avec le docteur Gros qui s'occupe surtout de femmes ménopausées dont il profite joyeusement dès que l'occasion se présente. Un jour il voit arriver une jeune femme qui lui demande son aide car son frère
a fait une chute de vélo et sa clavicule semble fêlée. Il va alors faire la connaissance de la famille Treville, le père passionné de livres anciens et féru de Moyen Âge, Paul son fils, riche oisif prétentieux et orgueilleux ainsi que Katya sa fille, belle et charmante. Ils louent une maison en état de décomposition avancée dont le jardin est réputé hanté. Jean Marc est sous le charme de Katya et va régulièrement prendre le thé chez les Treville puis souvent rester pour le dîner. le père vit dans son monde médiéval et apprécie Jean Marc alors que Paul multiplie les remarques acides voire désagréables envers lui. Quant à Katya elle est insaisissable et Jean Marc est de plus en plus amoureux. le docteur Gros se moque de lui, tout le monde dans cette petite ville du pays basque sait ce qui se passe et la rumeur qui court veut que la famille Treville ait fui Paris pour une vilaine affaire.
J'en étais resté au fantastique Shibumi de l'auteur et ma surprise a été totale de découvrir cette intrigue d'un romantisme improbable car Jean Marc a un côté 19 ème siècle incroyable. Mais le talent de Trevanian est bien présent car l'histoire rebondit en permanence jusqu'à un dénouement des plus surprenants. Une galerie de personnages touchants, attachants, même Paul, derrière son agressivité(pas seulement verbale) et ses postures hyper protectrices envers Katya s'avère un homme très honorable. Et que dire du père, espèce de professeur Nimbus qui semble avoir perdu tout sens commun depuis la mort de sa femme. Reste Katya, énigmatique, troublante aux humeurs changeantes… À lire sans modération, difficile à lâcher ce livre!
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Fidèles à leur politique consistant à éditer ou rééditer des oeuvres complètes, les éditions Gallmeister continuent donc de faire paraître l'oeuvre de Trevanian avec cette traduction révisée de L'été de Katya, paru initialement en France aux éditions Denoël en 1983. Il ne restera plus dorénavant à traduire que l'ultime inédit de Trevanian, paru l'année de sa mort, en 2005, et ses nouvelles.
Présenté comme une histoire d'amour et un thriller psychologique, L'été de Katya relève certainement plus d'un assez classique suspense autour d'un secret familial, doublé en effet de l'histoire d'un amour déçu et nécessairement tragique. Récit à la première personne censément écrit par Jean-Marc Montjean, médecin dans un village basque de la Soule, vingt-quatre ans après les faits, le roman de Trevanian se déroule à l'été 1914 aux alentours de Salies-de-Béarn. Ville thermale réputée, la Salies de Trevanian accueille la clinique du docteur Gros, spécialisée dans les cures à destination de femmes souffrant de troubles liés à la ménopause.
C'est dans cet environnement particulier qu'évolue le jeune Jean-Marc Montjean, beaucoup moins sensible que son employeur aux charmes des patientes de l'établissement. Un léger accident l'amène à devoir s'occuper Paul Tréville, à la demande de la soeur de ce dernier, Katya. Jeune, impertinente et fougueuse fille, celle-ci ne laisse pas Montjean indifférent malgré les mises en garde de Paul. Les Tréville vivent dans une villa isolée dans laquelle ils viennent d'aménager, apparemment après avoir dû quitter Paris dans la précipitation. Il y a là Monsieur Tréville père, érudit lunaire semblant évoluer hors de la réalité et des basses contingences matérielles, et, donc, Katya et Paul, jumeaux à la ressemblance plus que troublante et à la relation ambigüe qui semble partagée entre un lien indéfectible doublé d'une évidente complicité, et un évident ascendant de Paul sur sa soeur pouvant parfois confiner à la domination pure et simple. Soufflant le chaud et le froid, Paul semble tour à tour vouloir exclure puis accueillir Montjean au sein de la famille tout en disant vouloir protéger à la fois Katya, leur père, et Montjean lui-même. Obnubilé par Katya, ce dernier tente de passer outre la menace latente qui semble peser sur les Tréville et ceux qui s'en approchent.
Avec L'été de Katya, Trevanian livre un roman qui, tant dans ses motifs que dans son écriture relève d'un grand classicisme et qui, si l'ironie mordante habituelle de l'auteur transparaît, joue moins que d'autres de ses oeuvres la carte de la misanthropie échevelée. Bien plus court que ses autres romans, celui-ci, sans pour autant sacrifier au plaisir que peut avoir Trevanian d'évoquer le Pays basque ou l'histoire, joue moins sur les digressions et, dans le mystère qu'il fait peser sur les raisons de la fuite des Tréville comme sur leur étrange comportement, fait apparaître chaque discussion, chaque micro-événement, comme quelque chose pouvant aider à la résolution de l'énigme que représente pour Montjean cette famille.
Il y a par ailleurs, dans la troublante relation des jumeaux Tréville comme dans celle, ambigüe, de Montjean vis-à-vis de ses origines qui culmine lors d'une fête de village, une réflexion aigüe sur l'identité qui inscrit pleinement L'été de Katya dans le reste de l'oeuvre de Trevanian dont, par ailleurs, Paul Tréville, cynique, provocateur, misanthrope et secret, semble constituer une sorte de double auquel l'auteur n'épargnera cependant rien.
Sous des dehors assez banals, L'été de Katya se révèle donc être un roman symboliquement très chargé sans pour autant jamais être pesant. Mené avec brio, son suspense est indéniablement prenant. Et si le dénouement se révèle quelque peu alambiqué et l'ultime conclusion peut-être superfétatoire, il n'en demeure pas moins que c'est avec un réel plaisir que l'on s'immerge dans cette histoire qui se plaît par ailleurs à flirter parfois avec le fantastique.

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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Initialement publié en 1983, "l'été de Katya" est un court roman à la croisée entre roman d'amour et thriller psychologique. Lors de l'été 1914, le jeune Jean-Marc Montjean, fraîchement diplômé de médecine, obtient un poste aux côtés d'un médecin de campagne dans le Pays basque. Un jour, il rencontre Katya Treville, jeune fille mystérieuse, fraîchement arrivée dans le village avec son père et son frère. Alors qu'il tombe éperdument amoureux d'elle au fil des jours, Jean-Marc se heurte peu à peu à l'hostilité grandissante du frère de cette dernière, qui semble être prêt à tout pour l'empêcher de se rapprocher de Katya et de la prendre comme épouse. Pages après pages, à mesure que Montjean se rapproche de la famille Treville, la tension monte pour atteindre son paroxysme dans un éclat aussi violent qu'inattendu !

Si je lui ai trouvé parfois quelques longueurs, j'ai énormément aimé ce roman qui entremêle psychologie et amour à la perfection. Difficile de vous en dire plus sans risquer de vous spoiler un peu de cette fin qui arrive sans crier gare et qui, pourtant, rend l'ensemble du roman plutôt cohérent.

J'ai été embarquée dès les premières pages par le côté suranné de l'écriture de Trevanian qui nous plonge dans un autre temps, une époque depuis longtemps révolue. À la frontière entre le romantisme et le gothique, la plume de l'auteur entraîne son lecteur dans une danse à la noirceur profonde et déroutante, mais toujours teintée d'humour et de traits d'esprits habilement placés.

Décrit comme étant une oeuvre à part dans les écrits de Trevanian, il faut désormais que je découvre d'autres de ses titres, afin de découvrir plus amplement son univers : en avez-vous quelques-uns à me conseiller ?

Traduction : Emmanuèle de Lesseps
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Aout 1914, le soleil brille à Sallies, joli village du Pays basque. Jean-Marc Montjean y coule des jours heureux en exerçant gentiment son métier de médecin aux côtés d'un patron débonnaire.
L'arrivée de Katya, toute vêtue de blanc, aux charmes subtils, pourrait transformer de cet été en un véritable moment de bonheur, si ce n'étaient l'attitude paradoxale de son frère jumeau et la douce folie de leur père, un médiéviste perdu dans ses grimoires.
Mais, la jolie romance qui s'installait au cours des thés mondains de fins d'après-midi glisse sans s'en rendre vraiment compte vers une étrange manipulation psychologique aux contours plus que flous.
Ecrivain aussi discret que mystérieux, Trevanian, sous des abords d'une histoire romantique, s'attache en réalité à creuser du côté des méandres de la psychose et du dédoublement. le classicisme et la beauté de sa plume élégante accentuent d'autant plus la noirceur et l'épouvante de l'intrigue. L'effet est saisissant.
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L'amie qui m'a prêté ce livre m'avait dit qu'il lui faisait penser à des romans de Daphné du Maurier, et c'est tout à fait ça ! (pour rappel, c'est elle qui a écrit Les oiseaux, Rebecca ou L'auberge de la Jamaïque, trois ouvrages où l'on retrouve du mélo et une tension qui grandit à chaque page).

C'est Jean-Marc Montjean qui nous raconte son histoire, et plus particulièrement une rencontre qu'il a faite l'été 1914. Il était alors jeune médecin dans un petit village du Pays Basque, proche de son bourg d'origine. Partageant une patientèle avec le médecin présent depuis de nombreuses années (et cynique à souhait, un régal), il va tomber amoureux de Katya Tréville, une jeune femme qui vit avec son père et son frère jumeau à quelques kilomètres du bourg.

On sait qu'ils viennent de Paris, mais tout le reste est un mystère : pourquoi être venu s'installer là ? Pourquoi vivre comme des reclus ? Les ragots vont vite dans ces petits villages. Plus Jean-Marc côtoie les Tréville, plus il se rend compte qu'il y a effectivement un secret qui plombe la famille.

Je ne vous en dirais pas plus !

J'ai beaucoup aimé ma lecture, à la fois divertissante, charmante et parfois drôle. Et puis la tension monte, les secrets se dévoilent ...

Une belle parenthèse de lecture.
Lien : http://lesfanasdelivres.cana..
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