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3,88

sur 406 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ce roman fait partie de la sélection des 68 premières fois

En route pour la Tunisie ! Fahrat et Nora forment un jeune couple tunisien. Lui est pêcheur, elle est professeure de français. de ce mariage d'amour naissent 2 enfants : Issam un garçon et Ahlam une fille. Paul Arezzo, lui, est un peintre français à succès. Il vit un chagrin d'amour et souffre d'un manque d'inspiration. Il avait séjourné en Tunisie à l'âge de 9 ans, il décide d'y revenir pour retrouver la voie de la création. Il s'installe dans un hôtel de Kerkennah. Après quelques semaines, la lente réappropriation de son art est engagée. Il se met à peindre tous les paysages de la région et décide de varier les approches en regardant la ville à partir de la mer. Il s'oriente vers Fahrat à qui il demande de l'embarquer. Fahrat accepte, une relation d'amitié s'instaure rapidement avec toute la famille qui bientôt va sombrer dans le déchirement avec la mort de Nora suite à une leucémie fulgurante. Paul, qui a accompagné Nora en France pour y recevoir les meilleurs traitements possibles et en l'absence de visas pour mari et enfants, se sent investi d'une toute nouvelle responsabilité à l'égard de la famille de Fahrat. Il décide de s'installer définitivement en Tunisie et de prendre en charge l'éducation artistique des 2 enfants chez qui il repère du talent, chez Issam pour la peinture et chez Ahlam pour la musique. Les enfants grandissent et se retrouvent au coeur de la révolution culturelle tunisienne, pour le meilleur et pour le pire.

Ce roman, je l'ai abordé par la voie artistique. Il faut dire que j'avais été conditionnée par ce que j'avais pu entendre lors d'un Café Littéraire et c'est d'ailleurs ce qui transparaît dans les quelques lignes de présentation que je viens de rédiger.

Marc TREVIDIC, connu pour être un juge anti-terroriste, est un fin connaisseur en matière d'art. J'ai pris beaucoup de plaisir à me laisser porter par son écriture pour accompagner le peintre dans sa reconquête de l'art et les 2 enfants dans leur apprentissage. L'auteur aurait pu choisir de se focaliser sur une discipline mais cela aurait été sans doute trop simple. Il explore donc, et il le fait subtilement, le mariage audacieux des 2 disciplines artistiques, la musique et la peinture. Tout au long du roman, ce duo constitue un fil rouge autour duquel les personnages gravitent, par 2 et en alternance, sans jamais perdre son lecteur.

C'est là sans doute le 1er indice d'un parcours de grand écrivain promis à Marc TREVIDIC. le 2ème concerne son approche des mots et là, j'avoue m'être laissée séduire par plusieurs passages que j'ai trouvés très beaux :


Les mots avaient leur poésie, leur couleur et leur musique. [...] Des mots magiques, des mots en rythme, des mots colorés, des mots sombres, des blancs, des silences, des temps, des reprises, des souffles, des nuances, des chuchotements. P. 71


Mais, et il y a un mais, ce roman c'est aussi la jeunesse chahutée de 2 tunisiens, garçon et fille, et puis une révolution culturelle de tout un pays avec le printemps arabe.

Nous sommes au coeur de l'histoire contemporaine, retracée depuis les années 2000, avec quelque chose qui ressemble cruellement aux attentats qui frappent la France depuis janvier 2015. Marc TREVIDIC aurait pu glisser quelques éléments de connaissance sur le sujet pour construire son roman, mais en réalité, il s'est comporté, je pense, comme un expert qui relate chronologiquement les événements avec une rigueur telle que j'ai cru parcourir un temps un article journalistique. J'ai dû me faire violence, sans jeu de mot aucun, pour passer ce cap et terminer ma lecture. Sur le fond, je pense que je n'étais pas disposée à lire sur le sujet, notre vie aujourd'hui est malheureusement rythmée par les événements terroristes et les actualités en boucle ne cessent de relate des faits toujours plus macabres. Et sur la forme, ce mélange des genres littéraires me perturbe et me déplaît. En réalité, le sujet est vraiment traité dans le 2ème tiers du livre.

Mais, à bien y réfléchir, ce roman est lauréat du Prix 2016 Maison de la Presse. Je ne dois donc pas être la seule à le penser !

Un mot sur le parcours de ces 2 jeunes qui chacun tente de trouver ses repères. A la lecture de ce roman, on se rend vraiment compte du lien entre les fragilités de chacun, ses émotions, et sa prise de position sur des sujets d'ordre politique. La jeune fille suit la voie de sa maman dans l'émancipation des femmes et les revendications au titre des droits des femmes. le garçon, à l'image de l'actualité, va suivre le chemin de la radicalisation et se rapprocher des jihadistes pour trouver la sienne. Marc TREVIDIC décrit parfaitement le processus du jeune qui progressivement choisit de rompre avec son environnement familial pour devenir ce qu'il appelle une machine :


La machine qui parlait n'avait pas d'émotions ou les cachait soigneusement. P. 170


Heureusement que je suis allée jusqu'à la dernière ligne avec une chute très bien menée qui me permet de garder un avis plutôt bienveillant à l'égard de ce 1er roman axé sur la fascination :


[…] Issam m'a parlé de l'amour de la peinture que tu lui avais transmis. Il m'a dit exactement la même chose. Il m'a parlé du nom des couleurs et de la fascination que ces mots provoquaient en lui, des images éblouissantes qu'elles faisaient naître. Crois-tu que la religion soit parvenue à le fasciner davantage ? P. 277


Je crois que je vais attendre avec impatience le 2ème de Marc TREVIDIC.

En attendant, et puisque l'opportunité de calendrier m'enest donnée, si vous êtes sur Paris et que l'art en Tunisie vous intéresse, rendez-vous à L'Institut des Cultures d'Islam pour voir l'exposition Effervescence qui se termine le 14 août prochain et qui donne à voir "le contexte de mutation et de maturation que traverse actuellement la Tunisie."
Lien : http://tlivrestarts.over-blo..
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Roman sur la montée du terrorisme, sur l'embrigadement et le fanatisme religieux,qui se déroule en Tunisie sur 40 ans.
Un livre sur l'amour, l'amitié, la peinture, la musique .
C'est bien écrit, documenté malheureusement très réaliste. J'ai trouvé quelques passages ( sur l'art) un peu longs
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Paul Arezzo, un célèbre peintre français, décide de trouver l'inspiration en s'installant à Kerkennah en Tunisie au début des années 2000. Très rapidement, il se lie d'amitié avec Farhat, un pêcheur, et sa femme Nora. Après le décès de cette dernière d'une leucémie foudroyante, Paul passe de plus en plus de temps avec leurs enfants, le jeune Issam et sa soeur Ahlam. Bientôt, les deux enfants se révèlent prodigieux, Issam pour la peinture et Ahlam pour la musique. le temps coule aussi paisiblement que le régime de Ben Ali le permet. Mais, au début des années 2010, une période sombre débute en Tunisie. Si la révolution de jasmin et le Printemps arabe font chuter Ben Ali, la démocratie n'arrive pas à s'instaurer sous la pression des islamistes de plus en plus nombreux et de mieux en mieux organisés (les factions En Nahda, al Qaida). Issam finit par épouser la cause jihadiste alors qu'Ahlam choisit la voie de la résistance. Les tensions montent au sein de la famille et Paul, le Français « mécréant », se retrouve dans une situation compliquée…

De la part de l'ancien chef du pôle antiterroriste, on s'attendait forcément à une analyse fine de la montée de la pensée islamiste et, en effet, l'auteur remplit bien son rôle en décortiquant minutieusement les éléments, les moyens (propagande sur internet avec des vidéos détournées…) qui font basculer les jeunes vers le fondamentalisme. Marc Trévidic brosse aussi un portrait saisissant de la Tunisie post-Ben Ali. Finalement, le plus surprenant dans le roman est l'approche artistique : l'art est présenté comme une puissance, une liberté, une ouverture, tout ce que l'islamisme ne peut que condamner.

Une bien belle surprise qui montre que Marc Trévidic a plus d'une corde à son arc.
Lien : http://www.leslecturesdumout..
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L'auteur signe ici un très beau roman. J'ai beaucoup apprécié cette lecture, qui illustre de manière réaliste le basculement dans le fanatisme. Il donne aussi à voir l'importance de l'art sois toutes ses formes, l'importance de l'ouverture d'esprit et de la tolérance. Ahlam, c'est beaucoup de messages à la fois, et aussi un merveilleux message d'amour qui dépasse les frontières et les obstacles.
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« La beauté sauvera le monde. » disait Dostoïevski ; Marc TREVIDIC nous en fait la démonstration…mais à quel prix !
C'est une lecture que j'ai savourée. C'est une tragédie remplie de grâce.
Lien : http://lesperluette.blog/201..
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Une agréable surprise que ce premier vrai roman du juge. Une belle histoire d'amour que l'on dévore, sur fond de montée du djihadisme.
Beau coup de thèmes évoqués : l'art et l'Islam, le fanatisme, la résistance ...
C'est bien écrit surtout les vrais passages romanesques qui dénotent un vrai talent d'écrivain ; glaçant quelquefois. C'est un peu moins bon quand c'est le juge qui parle ...
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Un premier roman mais par un homme connu, car Marc Trevidic est un juge imminent qui a été longtemps chargé des affaires anti terroristes en France. Je crois qu'il a quitté ces dossiers et il a décidé de se tourner vers le roman et le romanesque. Il parle avec beaucoup de délicatesse et de connaissances de la situation en Tunisie depuis les années 2000 jusqu'à nos jours. Il décrit très bien à travers de touchants personnages la vie de jeunes tunisiens. Il raconte l'histoire de Paul Azerro, jeune peintre français qui décide au début des années 2000, de s'installer sur l'Ile de Kerkennah, au large de la Tunisie … pour se ressourcer et essayer de se retrouver et retrouver aussi l'inspiration dans son art, la peinture. Il sympathise alors avec Farhat, pêcheur. Cet homme humble a épousé Nora, une belle jeune femme, institutrice. Il vit aussi avec sa mère, elle aussi institutrice et qui sont avec Nora des femmes de caractère et qui croient fortement à l'égalité entre hommes et femmes. Il ne faut pas oublier que la Tunisie a été l' un des pays indépendants laïques de l'Afrique du Nord. Ils ont deux charmants enfants, Issam et Ahlam (« les rêves », en arabe) . le jeune homme va alors devenir un très proche de cette famille et on va suivre l'évolution de cette amitié à travers l'histoire de la Tunisie. Les deux enfants vont être le prétexte, pour l'auteur, de nous faire le portrait de la jeunesse tunisienne. J'ai beaucoup apprécié le mélange romanesque et documentaire de ce livre. L'auteur arrive à nous expliquer l'évolution politique, sociale, religieuse de ce pays mais il nous parle avec beaucoup de délicatesse de la situation personnelle, amoureuse de chacun des personnages. Il s'agit, ironie de mes lectures, du deuxième livre que je lis sur l'embrigadement de jeunes gens pour l'Etat Islamique. J'ai lu « les fauves » d'Ingrid Desjours, mais ai été un peu dérangée par la lecture de ce polar et roman très très noir et violent.J'ai beaucoup plus apprécié cette lecture de Marc Trevidic. Il y a aussi de belles pages sur l'art et en particulier, la peinture et la musique. Il nous décrit un pays qu'il doit bien connaitre et on est ébloui par les levers et couchers de soleil sur cette île. Un très bon premier roman et un coup de coeur pour moi dans ce challenge.
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Pour se remettre d'une rupture amoureuse, Paul, un peintre adulé, vient se réfugier sur l'archipel tunisien Kerkennah. Il tombe amoureux de ces paysages qui l'inspirent dans son art et voue rapidement un grande amitié à Fahrat et sa famille. Farhat est un pêcheur, il forme avec sa femme Nora et ses deux enfant Issam et Ahlam une famille aimante et tolérante. Au contact de Paul, Issam se passionne pour la peinture et Ahlam pour la musique. Ce tableau idyllique va être confronter à la chute du gouvernement tunisien et à la montée du fondamentalisme.

Personne ne pourra accuser Marc Trévidic de ne pas maitriser son sujet. Par son passé de juge d'instruction au tribunal de grande instance de Paris au pôle antiterrorisme, il connait parfaitement les méandres du « monde des terroristes », de ce point de vue ce roman est très intéressant.

Issam est un garçon doux, sensible et intelligent. Il est aimé et entouré. Rien de tout cela n'empêche la pieuvre fondamentale de l'atteindre. L'embrigadement est très bien décrit. Son enrôlement subreptice m'a semblé à la fois brutal et subtile. J'ai aimé ses remords et ses questionnements jusqu'à sa perte totale jugement. Bref, j'ai adoré ne pas être dans la caricature du type bourru, abandonné et mal éduqué.

Ahlam ne manque cependant pas de rappeler que l'espoir existe. A coté de cette montée du fondamentalisme, les mouvements libertaires et féministes émergent et se révoltent.

En plus d'être instructif, Ahlam est un roman très agréable. Les paysages sont magnifiques, les personnages sont humains et attachants. J'ai aimé les suivre et j'ai espéré pour eux jusqu'au bout.
Lien : https://mesexperiencesautour..
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Paul, peintre français à la renommée internationale, vient s'installer sur les îles Kerkennah au large de Sfax, en Tunisie. Suite à un chagrin d'amour, il vient y chercher la paix. Il y trouvera une deuxième famille, et plus tard, bien plus tard, l'amour.
Il y éduquera Issam et Ahlam, frère et soeur, à l'art : la peinture pour l'un, la musique pour l'autre. Il leur ouvrira les portes d'une carrière internationale.
Mais c'est le printemps de jasmin, et tout va chavirer, et tous vont être emportés.

Marc Trévidic s'essaie pour la première fois à l'écriture d'un roman, après avoir publié des essais sur le terrorisme.
Sa connaissance de la radicalisation islamiste et de la montée du terrorisme est un pilier du roman. Un autre est sa connaissance profonde, respectueuse, amoureuse, de la Tunisie. C'est d'ailleurs la société tunisienne la véritable héroïne de ce roman. Tunisie des droits des femmes depuis 1957, Tunisie de la tolérance, Tunisie qui se bat pour ses valeurs humanistes.
Quant à Ahlam, Paul et Issam, ils me semblent prétextes à partager ces connaissances. Leur histoire est prévisible, agréable à lire, et même parfois captivante malgré des longueurs indigestes (théorie sur le lien entre écriture musicale et couleurs), mais tellement cousue de fils blanc !
Si le portrait de Ahlam est superficiel, le cheminement d'Issam est étudié dans sa complexité avec précision.
Ce roman permet de rentrer par l'émotion dans la connaissance de la montée des islamistes au Magreb. Il donne chair à des faits médiatisés.
Un livre que j'ai lu rapidement, en sautant quelques passages.
Un texte intéressant et sombre lu dans le cadre des "68 premières fois"
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Ahlam de Marc TREVIDIC

Paul, célèbre peintre s'installe en Tunisie. Il se lie avec un famille qui vit dans un village de pêcheurs. Dora, la mère de famille tombe gravement malade et le seul espoir de la guérir est de l'emmener se faire soigner en France. Paul l'accompagne, et fait des pieds et des mains pour faire venir son mari, et ses deux enfants. Les démarches administratives sont longues et fastidieuses et Dora décède avant d'avoir revu les sien. Avant de fermer les yeux, elle fait promettre à Paul de s'occuper des siens. Paul revient en Tunisie et tient sa promesse. Il devient très ami avec le père qui est pécheur, et s'occupe des deux enfants Ahlam et Issam. Ils les initient à la peinture et à la musique, et veut les rendre célèbre en les emmenant en Europe. Mais Issam, le garçon, refuse, influencé par ses amis. Au grand désespoir de son père et de sa soeur, il disparaît pour s'enrôler avec les Djadistes.
Paul et Ahlam, malgré la différence d'âge, vont tomber amoureux....

Une beau livre, qui nous livre les différences entre les hommes et les femmes dans les pays musulmans et comment l'enrôlement chez les barbares peut être simple. Jusqu'où peut aller un jeune homme, sous l'influence de ces soldats assassins ? SAISISSANT !

Extraits :

Il fallu à Paul une semaine entière pour mettre son système au point sur le papier. Ce n'était pour l'instant que de la théorie, un ensemble de règles. le poésie était pour Paul un univers ordonné et idéal pour son ordonnancement. Ce n'était pas la beauté qu'il y recherchait en premier lieu mais l'harmonie entre des éléments hétérogènes, entre les mots, les assonances, les contre-assonances, les rimes masculines et androgynes. C'était que l'on puisse trouver par le mélange des mots et des sonorités une harmonie quand même, une organisation intelligente visant à atteindre la perfection.

Issam souriait en regardant Ayman. Il faisait nuit. La fenêtre grande ouverte n'apportait quelques bouffées de chaleur. La seule lumière était celle de l'ordinateur qui éclairait le visage d'Ayman. Ce visage était doux, presque lisse. Il n'avait pas de défaut. C'était le visage d'un homme de vingt-cinq ans qui ne se laissait pas emporter par les sentiments. Issam trouvait qu'il ressemblait à Ben Laden sur les photos anciennes, un mélange de détermination et de douceur. La voix d'Ayman ressemblait à celle du Lion de l'Islam, une musique douce et ferme.

Mais comment le pourrait-elle ? Elle n'est qu'une femme, et, comme toutes les femmes, elle est faible et impure. Comment veux-tu quelle fasse dans un monde impie où la tentation est partout ? C'est à nous de construire une société islamique. En attendant, tu ne peux pas lui demander d'être propre au milieu de la fange. Tu ne dois pas lui en vouloir.

Les résultats des élections d'octobre plongea Alham dans un profond désarroi. Même si En Nahda n'avait pas la majorité absolue, elle avait gagné les élections. Comment les Tunisiens avaient-ils pu confier la charge de rédiger un Constitution à des islamiques qui considéraient les femmes comme des sous-hommes et la démocratie comme un tremplin pour instaurer la charia ?

Lien : HTTP://lechatquilit.e-monsit..
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