A chaque Toussaint, je me recueillais devant la tombe pour retrouver les disparus que j'avais tant aimés. Un dialogue s'instaurait entre nous et mon esprit vagabondait curieusement dans la mémoire. Il m'était difficile de me séparer de leur souvenir ancré en moi. En cette fin d'après-midi de ce 1er Novembre 1954, une fois de plus, je les avais retrouvés par la pensée. Il y avait un côté insensé à voir les choses de cette manière. Pourtant, cela me redonnait une énergie fulgurante et me rappelait à l'essentiel de la vie; l'amour.