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La force de ce livre : l'époque victorienne est ses bas-fonds. Elle est très bien décrite et elle nous transporte dans le temps.
L'autre force : l'écriture de l'auteur, très travaillée mais toujours abordable.
J'ai mis un peu de temps à trouver le cheminement entre les deux périodes dans le temps mais la fin m'a ouvert les yeux et a rajouté du piquant à cette belle lecture.
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A Houtkerque, dans le Nord, travaille Jacques, cantonnier de sa petite ville. Une partie de son travail consiste à prendre soin du cimetière, et il s'y attache avec attention. Il n'y a qu'une tâche qu'il n'apprécie pas, c'est de « déménager » les occupants des concessions de plus de 100 ans… Et malheureusement pour lui, c'est exactement ce que le maire vient de lui demander. Alors, autant se mettre de suite au travail : plus vite terminé ! Seulement voilà, l'opération ne se déroule pas comme prévu et dévoile un petit coffret métallique avec, à l'intérieur, les mémoires de l'inhumé. Irrésistiblement attiré par le contenu du manuscrit, il se confie à sa fille qui lui propose de le traduire à condition de le restituer à son défunt propriétaire.
Et voici Jacques et Aude plongés en plein Londres de l'époque victorienne pour suivre une bien mystérieuse enquête menée par un inspecteur de Scotland Yard : Wallace Hadwell. Ce dernier se vit confier la mission d'empêcher qu'un scandale entachant la famille royale n'éclate par voie de presse en en découvrant déjà la nature mais aussi les protagonistes. Une première piste le met en contact avec Rebecca Brianey, tenancière d'une maison close, de son fils adoptif Timothy, ainsi que de Myrtle River, une ancienne recruteuse de prostituées… Mais rien ne se passe comme prévu dans le déroulement de l'enquête, à tel point que l'inspecteur, au soir de sa vie, ressentira le besoin de tout écrire et confier, tout en respectant le serment de sa parole donnée.

Très agréable roman de Wendall Utroi, un auteur que je découvre pour la première fois.
Un roman policier peut-être mais surtout historique : l'intrigue avec ses nombreux rebondissements est aussi prétexte à faire découvrir aux lecteurs le Londres de la fin du XIXᵉ siècle, avec ses bas-fonds et la misère qui y règne. C'est donc un roman sur la condition humaine de l'époque, traitant de l'ignorance et du mépris des violences exercées aux dépens des femmes et des enfants par une petite frange d'individus jouissant d'une impunité quasi absolue. C'est enfin le récit d'une repentance, mais aussi de l'expression d'un espoir en une société plus juste et équitable ; un souhait partagé par tous mais encore utopique aux jours d'aujourd'hui.

Excellente surprise pour moi et un nouvel auteur à suivre !
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Premier livre que je lis de cet auteur, ancien policier.
Je suis assez mitigé quant au ressenti de ma lecture, ayant été gêné par le "mélange des genres", à savoir un manuscrit trouvé de nos jours par un employé d'un cimetière lors d'un déplaclement de sépulture, et qui va nous plonger dans le Londres du 19ème siècle, ses bas-fonds, et la prostitution des adolescents (tes) et des femmes.
La découverte d'un tel manuscrit sert "de prétexte" à l'histoire essentielle de ce roman policier, mais du coup, tout ce qui se passe de nos jours perd grandement de son intérêt, et les quelques soubressauts d'écriture ou de situation -dispute entre le découvreur du manuscrit et son épouse, sa fille qui va le lui traduire, la relation de sa fille avec un nouveau compagnon que le père sent mais dont cette dernière ne veut pas parler, puis la présentation du compagnon, dont le prénom est le même que celui de l'inspecteur de Scotland Yard qui mène l'enquête- sont presque de trop et fond perdre de sa saveur à l'histoire principale.
Certes, l'auteur écrit comme il veut et monte "son" scénario", mais comme l"art échappe à son créateur", c'est le lecteur qui apprécie...ou pas. Dans le cas présent, ce serait "ou pas".
Par contre l'histoire et l'enquête dans ce Londres du 19ème est prenante, les dialogues sont emprunts de réalisme et de véracité -on s'y croirait- et génèrent la représentation et visualisation des personnages, des décors et autres.
Le sujet est sensible, la prostitution des jeunes et des femmes, et renvoie à de nombreux évènements récents d'une triste actualité, les réseaux sociaux et les mouvements ayant cependant pu faire avancer les choses et dénoncer certains abus, contrairement à l' histoire de ce "La loi des hommes", où de puissants protagonistes arrivent à étouffer le (les) scandale (s).
J'ai également repensé à "Né d'aucune femme" de Franck Bouysse, en lisant ce livre, cet auteur évoquant lui, la "vente" d'une adolescente par sa famille au riche propriétaire du coin, qui va abuser d'elle à sa guise.

Bon, il me faudra lire un autre polar ce ce monsieur Utroi.
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Cela fait un petit moment que l'auteur Wendall Utroi attise ma curiosité surtout avec ce tire, j'avoue que l'époque victorienne et le fait que Jack l'Eventreur soit mentionné n'y ai pas pour rien.

J'ai croisé à plusieurs salons l'auteur qui est de plus vraiment sympathique, j'avais cependant une petite appréhension avant de commencer cette lecture car au vu de nombreux avis élogieux j'avais peur d'être déçu.

Aidé par un petit coup de pouce et une main peut-être pas innocente que cela, j'ai décidé de sortir ce livre de ma bibliothèque et concours de circonstance après une panne de lecture de 3 semaines pour relancer la machine.

Je suis de plus en plus friande de ce type de polar historique ou il y a certes un côté enquête mais ou l'auteur nous apprend et nous narre vraiment l'époque ou le récit se situe.

Et ici cela fonctionne parfaitement car le tout début du récit se déroule à l'époque présente ou un cantonnier doit déplacer un corps car la concession arrive à son terme.

Il va sur ce corps trouvé un livre en anglais qui narre la vie de J. Wallace Hardwell ayant vécu à Londres et faisant Scotland Yard à l'époque victorienne.

Jacques le cantonnier va être intrigué par ce livre et demandé à sa fille de traduire celui-ci, à partir de ce moment la nous allons alterner entre présent et passé comme dans beaucoup de récit de ce genre.

On est ici vraiment dans un roman d'atmosphère aussi au final dans les bas fond de Londres, avec les quartiers mal famés, les lupanars, la misère, la précarité des femmes et des enfants également, les faiseuses d'anges etc... Un peu dans la ligne du Parfum de Süskind, j'y ai aussi beaucoup retrouvé l'ambiance de la mort d'une sirène d' A-J Kazinski et Thomas Rydahl qui nous plonge à Copenhague en 1834 ou nous suivons le célèbre Andersen créateur de la petite sirène mais du côté de Londres pour La loi des hommes.

Nous allons suivre dans le passé le personnage de Myrtle River qui "recrute" pour une maison close et sa patronne Rebecca Brianey, on se doute rapidement que l'argent et les personnages célèbres de cette époque vont être mêler à ce type de lieu.

La misère poussant certaines jeunes femmes ou leurs familles à rejoindre ce type de lieux et certaines profession médicale se rendant également complice de ceux-ci.

Je n'en écrirai pas plus pour laisser aux lecteurs toute la découverte de ce récit qui mêle vraiment plusieurs genres avec brio, au final l'auteur nous narre la nature humaine et sur toutes ses facettes qui ne sont malheureusement pas tout le temps glorieuses.

Pari réussi avec cet ouvrage qui a réussi également à me relancer dans mes lectures.
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Il est temps pour moi de m'effacer, mais j'ai tellement à dire, ou plutôt à écrire. J'ai prêté le serment de ne jamais parler de ce qui suit, mais je ne me suis pas interdit de l'écrire. J'emporterai ces pages dans ma tombe, avec moi, sans regret.

Le point fort de ce récit est de mêler le roman policier et l'histoire (Tirée d'un fait réel : le scandale de Cleveland Street en 1889)

J'ai aimé cette écriture assez fluide, touchante qui m'a percuté en plein coeur.

Donc on se retrouve dans les bas-fonds de Londres avec un inspecteur qui est chargé d'interroger des témoins dans un scandale ou est impliqué la famille royale britannique, et peu à peu, on découvre les secrets de ces trois personnages, c'est un peu une boite de Pandore qui s'ouvre.

La prostitution, bordels qui polluent la ville, trafic d'enfants et une combine pour obtenir des filles vierges sont les sujets abordés, et je ne connaissais pas ce fait historique et la précarité de ce côté de Londres.

J'ai trouvé cela habile à partir de cette réalité historique et nous immerger dans ce quartier de cette grande ville.

C'est aussi l'histoire d'un complot, du pouvoir politique, j'aime beaucoup les dessous des affaires donc ce côté m'as aussi beaucoup plu.

Par contre le début est désarçonnant, le Cantonnier qui trouve les secrets de J. Wallace Hardwell, et je me suis demandé où on aller ? Quel rapport entre ce personnage et Jacques ? Mais très vite, j'ai été emportée par cette enquête.

C'est le premier livre que je lis à cet auteur, et j'ai beaucoup apprécié le mélange historique et enquête policier, le fait d'aller aussi du passé et du présent est aussi un procédé que je trouve fort plaisant.

Je sais que je vais recevoir un autre livre de l'auteur, je serais ravi de retrouver sa plume.


Lien : https://www.nathlivres.fr/l/..
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Excellent roman historique qui débute par une trouvaille assez inhabituelle : le cantonnier chargé d'exhumer un cercueil d'une tombe non entretenue découvre un coffret renfermant une liasse de documents rédigés en anglais.
L'auteur, qui n'est autre que le défunt, J. Wallace Hardell, y relate une sombre enquête qui a eu lieu à la fin du XIXème siècle dans le quartier de Whitechapel... oui vous le connaissez, c'est celui de Jack l'éventreur, quartier très pauvre de Londres caractérisé par sa grande misère et ses prostitués.
Je n'ai que des louanges à faire : les personnages sont attachants, le contexte historique est glauque certes mais très bien rendu.
Une très bonne lecture que je vous recommande!
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J ai continue la decouverte de Wendal Utroi
J ai aime cette lecture malgré quelques scènes un peu violente à mon goût.
Difficile d imaginer que cela est pu existe
Il y des gens vraiment marqués par leur destinée
Ce n est pas mon genre de lecture favorite mais ce livre se lit facilement tant on veut vite connaitre le dénuement.
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Well, well, well... L'intrigue est bonne : les bas fonds londoniens de la fin du XIXème siècle forment le décor idéal du trafic d'enfants et de jeunes, filles comme garçons, qui n'ont que la survie pour ambition.
Le Londres de ces années-là est bien dépeint et nous fait relativiser le manque de certaines de nos denrées dans les supermarchés.
Les personnages sont intéressants, le détective principal, formidable. Mais pour le reste...
C'est franchement mal écrit, un peu niaiseux et moralisateur (voire philosophique) sur la fin...
J'ai fini ce roman pour connaître la résolution de l'intrigue mais j'avoue avoir lu en diagonale les derniers chapitres, longuets et mièvres...
Franchement, je ne comprends pas l'engouement de certains. C'est pour moi un roman de gare.
Et j'en suis bien désolée...
La mise en abyme, l'histoire du manuscrit découvert par hasard, l'engouement d'un fossoyeur qui se met à la lecture plutôt qu'à la pêche, est également désolante. Sans compter l'épisode du "gendre noir" qui ne présente aucun intérêt, est franchement déplacée...
Je n'ai décidément pas aimé...
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Un très bon roman se déroulant en Angleterre à l'époque victorienne où l'on découvre toute la misère, la condition inhumaine des femmes et jeunes enfants . On découvre un Londres où se côtoient des lupanars, des trafics d'enfants et l'hypocrisie des hommes que cela soit dans la haute bourgeoisie ou dans le milieu policier.

La ville est très bien décrite ainsi que les personnages. L'enquête sur un scandale qui touche la famille royale est émaillée des interrogatoires de 3 protagonistes et on va découvrir peu à peu la vie et les secrets de ceux-ci et pourquoi ils sont reliés à ce scandale qui risque d'éclater..

L'auteur a choisi d'alterner le point de vue actuel (c'est Jacques qui découvre le manuscrit de Wallace) et ce qu'il se passe à l'époque.

Une bonne enquête policière que j'ai lue très vite : dès qu'on est plongé dedans, on envie de connaître le dénouement.

Le dernier chapitre m'a fait penser à l'auteur qui est- si je ne me trompe - grand-père. Bref, en lisant les dernières lignes, je repensais à une photo vue sur un réseau social bien connu (lui et … je n'en dirais pas plus :) ).
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Quelle déception ! Moi qui adore Londres, et principalement à l'ère victorienne, notamment au temps de Jack l'Eventreur, je m'attendais à un roman passionnant. Mais non, je n'ai pas du tout été transportée.

Chaque point qui aurait pu me sembler positif a trouvé son pendant négatif, et ça, je n'accepte pas.
- D'abord Londres et son atmosphère très spéciale surtout dans l'East End, avec le quartier de Whitechapel. Je suis passionnée par cette période, comme je l'ai dit plus haut. J'ai visité à Londres le musée qui retrace cette ville à travers les époques, et tout y est bien mis en scène, on s'y croirait ! La condition des indigents, la misère et la crasse qui pullulent, la prostitution pour pouvoir survivre, l'abîme d'incompréhension et de style de vie entre les privilégiés et cette population qui n'en peut plus, tout est très bien expliqué. Je m'attendais donc, dans ce roman, à revivre cette sensation d'immersion profonde que j'ai connue dans le musée, mais non ! J'ai eu l'impression de lire des extraits de Wikipedia, bien détaillés, mais froids.
- de multiples dialogues émaillent le récit, entre l'inspecteur et les trois personnes qu'il a dû arrêter parce qu'ils auraient renseigné un journal en diffamant un membre de la famille royale. Ces dialogues qui auraient dû rendre le récit vivant m'ont semblé artificiels, pas du tout adaptés aux personnes qui conversaient. Tout le monde adopte un langage châtié et vraiment pas naturel.
- L'histoire elle-même m'a semblé tarabiscotée, et l'on passe d'un personnage que l'on croit infamant à son aspect angélique quelques pages après, puis vice-versa.
- Et puis la partie moderne censée faire le lien avec le présent (dans un petit village du Nord de la France, un cantonnier chargé de transporter un cadavre dans la fosse commune découvre auprès de lui un coffret rempli de lettres, dont il charge sa fille de faire la traduction) est nunuche au possible, aux dialogues préfabriqués.

Bref, ce roman ne m'a donné qu'une envie : retourner à Londres pour y goûter son atmosphère et cela, véritablement.
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