Pendant que les mulots s'envolent

Tout d'abord un grand merci à Babelio et aux éditions Paul&Mike pour m'avoir offert ce livre lors de la dernière édition de Masse critique.

Un bon recueil de nouvelles, assez compliqué de comprendre la totalité des histoires car c'est raconté de façon assez complexe ( à lire et relire pour tout comprendre), l'auteure à un humour noir bien présent dans ses nouvelles et c'est bien écrit, peut être un peu court.

En effet le verbe est manié avec talent, l'auteure jongle avec les mots, elle réussit à nous proposer des textes cru mais plein de poésie malgré tout car l'écriture est très maîtrisée, c'est beau, parfois vulgairement beau, parfois incompréhensible mais beau tout de même.
C'est bien l'écriture la force de ce recueil.

En ce qui concerne les histoires elles même, je n'ai pas adhérer à toutes mais une bonne partie, et clairement pour moi 3 sortent du lot, une sur une mamie Joeystarr, une sur un Chewing-gum et une sur une femme qui veut partir de chez elle un jeudi contre l'avis de son mec ( ces trois là sont simplement hallucinantes).

Vous l'aurez compris, c'est pas le livre du siècle mais c'est beau et bien écrit donc si vous aimez l'humour noir et les beaux verbes, n'hésitez pas à vous le procurer, vous ne le regretterez pas.

La 4e de couverture nous invite à penser que ce recueil de nouvelles a comme fil rouge le passage du temps... ce me semble un peu artificiel pour certaines des nouvelles.
Sinon le style est très inégal, des fois très simple, voire sans intérêt, jusqu'à l'emploi de circonvolutions et périphrases parfois très ampoulées. du coup la moyenne des nouvelles est agréable, avec une nette préférence pour les nouvelles noires, très impressionnantes, et qui réussissent à vraiment poser une ambiance prenante.
C'est donc un bon recueil, mais certaines nouvelles en diminuent grandement la qualité.
Cela reste très agréable à lire

Un bouquin proprement hallucinant, qui m'a laissée sur le flan. Une fois finie la première nouvelle, plutôt anodine, qui sert peut-être de sas d'entrée à ce recueil vénéneux, accrochez-vous, ça plonge dasn le très très noir. Mais attention, du noir qui surprend à chaque page, pas du noir facile : du qui ne prend jamais la direction qu'on croit. Ah, le credo de la mémé qui tripe sur Joey Starr... Ou l'agonie triomphante du gamin christique... Mais il ne faut rien révéler pour ne pas gâcher le plaisir forcément dévoyé du lecteur. Juste se laisser porter par cette marée de boue, écrite de manière étourdissante. Comme chez Céline, la langue y est essorée à l'extrême, malmenée, déchirée. A lire et relire, sur toute la gamme possible des degrés. du pur plaisir. Maso.

Les nouvelles abordent des thèmes qui touchent tout le monde : la solitude, l'attente chez le médecin, etc. Elles sont écrites dans un style agréable à lire, percutant, incisif et parfois drôle. Ce qui m'a donné le plus de difficultés, c'est de trouver le lien entre ces nouvelles. le temps qui passe est une réponse suggérée par la quatrième de couverture, bien rédigée. Je me contenterais de cette idée, faute de trouver mieux.

Ces nouvelles sont des tornades, sans concession, qui ne ressemblent à aucune autre.
Attention, elles sont assez farfelues et donc, elles décoiffent !

Esprits fermés, passez votre chemin.
Esprits ouverts, ce recueil vous réjouira par son originalité.

Et la cerise sur le gâteau ?
C'est très bien écrit !
L'écrivain joue avec les mots et la langue avec brio.

Vous appréciez les nouveautés, les vraies ?
Laissez-vous donc tenter…

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