L'éducation d'une fée

Il y a une « patte Van Cauwelaert », c'est certain : on la trouve d'abord dans le style de l'auteur : une écriture simple, dégraissée par exemple des mots rares et des archaïsmes qui font la marque de fabrique de bien des auteurs de sa génération, mais riche d'inventivité : Didier van Cauwelaert produit des images fortes en créant des néologismes réjouissants, en faisant s'entrechoquer les métaphores, proposant une poésie ludique qui fait sourire.
Didier van Cauwelaert, c'est un véritable romancier qui enfante des êtres de papier pourtant vivants. Des personnages attachants, originaux.
Il y a surtout chez cet auteur une habileté à entremêler gravité et légèreté. J'ai presque envie d'écrire que le romancier trompe son monde ! On croit lire une jolie romance, un simple « feel good book » mais en fait on ressort plus humain, plus ouvert de cette lecture. En chemin, nous avons fait la connaissance d'une jeune réfugiée irakienne (c'est elle qui deviendra la fée annoncée dans le titre= et son regard sur la France – un regard juste, sans griefs, sans violence – nous éclaire. Comme il éclaire le protagoniste de l'histoire et comme il sauve l'enfance du petit Raoul…

C 'est le septième romans de Didier van Cauweleart que je lis avec toujours autant de ferveur et de plaisir .L 'éducation d'une fée est son onzième roman paru en 2000 ...Comme dans la plupart de ses livres Didier van Cauweleart nous offre la magie de son écriture et le don de ses intrigues ...Cette magie s'évapore avec magnificence dans ses mots qui se diluent dans ses personnages si attachants .Bercé par un début assez romanesque ou le côté fleur bleu caresse ce couple pour un roman facilement lisible s'entremêle cette petite immigrée iranienne qui bouscule et étonne ....On découvre la peur de la vérité face à la maladie ...La fuite des sentiments ...la recomposition d'une famille ...les échanges entre un fils et son beau père ...Une jeune femme confrontée au viol d'un collègue de travail hiérarchiquement supérieur ...une étudiante étrangère attentant ses papiers pour poursuivre son diplôme en France...L 'intégration des jeunes filles musulmanes face aux jeunes des cités ....Ce petit roman léger captive par le rythme de cette histoire par sa drôlerie par cette humeur de légèreté ...Didier van Cauweleart nous enchante toujours par sa poésie ...
bonne lecture...

On commence d'abord par la rencontre de Nicolas, concepteur de jouets, et Ingrid, ornithologue. C'est le début d'un amour fou qui va durer quelques années.
Ingrid a un enfant d'un premier mariage, Raoul, et Nicolas le considère comme son propre fils.
Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes jusqu'au jour où... Ingrid décide de les abandonner.
Elle aime Nicolas et lui l'adore mais... c'est là que démarre l'intrigue.Et on n'apprendra qu'à la fin pourquoi elle a désiré cette séparation.
Nicolas n'a pas d'autre solution que d'accepter la situation et va noyer son chagrin en allant au supermarché.Sa mélancolie n'échappe pas à César, la caissière. (Originalité, César devient, un chapitre sur deux, la narratrice du roman.) Celle-ci essaye de deviner qui se cache derrière la personnalité un peu loufoque de Nicolas. le roman dévie alors aussi un peu du thème car César est immigrée, musulmane et a fait des études supérieures. Sa vie n'est cependant pas facile en France.
Nicolas finit par l'aborder et une amitié réciproque va naître entre eux. Elle se transforme alors en la petite fée du récit mais saura-t-elle agiter suffisamment sa baguette magique pour déjouer les sorts ?
Je vous laisse le découvrir en lisant ce petit roman bien écrit, avec une intrigue bien menée et des rebondissements à souhait. Une lecture agréable.

Un univers contemporain qui se transforme en un lieu féerique c'est possible grâce à l'écriture de Didier van Cauwelaert. Il nous montre que la magie, le rêve peuvent rendre le quotidien plus beau même lors des orages de la vie.

Nicolas Rockel est un inventeur de jeux moyen qui voit sa vie bouleversée lorsqu'il rencontre Ingrid et Raoul. Il fait tout pour préservé ce bonheur. le jour où elle le quitte il fait la connaissance De César ( Sézar) jeune immigrée kurde, caissière à la supérette du coin. Et si c'était elle la fée qui pourrait tout changer?

Je me suis attachée au petit Raoul, 8 ans, lunettes sur le nez et avec des problèmes de croissance . Il veut faire le grand mais a du mal à quitter l'enfance et les contes de fée de son père .

Par contre je n'ai pas aimé Ingrid qui malgré l' explication de ses actes ne m'a pas convaincue. Je la trouve égoïste surtout en comparaison à César qui est incroyable dans son rôle de fée et qui le prend très à coeur.

L'écriture de Didier van Cauwelaert nous entraîne dans ce conte moderne avec délicatesse et tendresse. On alterne avec le point de vue de Nicolas et César. Les chapitres se déroulent facilement. J'ai passé un beau moment avec ce livre qui nous montre qu'en quelques mots on peut mettre de la magie dans son quotidien.
Lien : http://memelessorciereslisen..

L'éducation d'une fée, de Didier van Cauwelaert
Paru chez Livre de poche
Sorti en 2000
222 pages

Nicolas est un inventeur de jeu de société qui vit (très bien) grâce au succès d'un de ces jeux. Un jour, à l'aéroport, il va tomber amoureux de deux personnes à la fois : la femme de sa vie et son fils de 4 ans. Tout à l'air d'aller bien dans le meilleur des monde, jusqu'à ce qu'Ingrid décide de partir, pour que leur histoire reste un de ses plus beaux souvenirs. Nico, accablé, se retrouve seul avec Raoul, qui a maintenant 8 ans et qui croit toujours aux fées.
César est une jeune kurde, doctorante, qui travaille dans un supermarché où elle subit un harcèlement sexuel de la part de son supérieur. Vivant chez son mec, en prison pour trafic de drogue, elle qui rêvait d'une France idéalisée se retrouve perdue dans une cité, surveillée en permanence par deux amis de son homme qui « veille sur sa vertu ».
Alors, quand déprimée, Nico va se mettre à parler à César, quelque chose va changer. Surtout que Raoul va prendre la jeune fille pour une fée amnésique et lui demander d'exaucer ses trois souhaits.

Un roman magnifique et émouvant, qu'on dévore d'une traite. La narration, toujours à la troisième personne, alterne d'une chapitre sur l'autre du point de vue de Nico puis de celui De César. En fin d'histoire, Raoul aura droit a un peu plus de place.
Ce qui fait la beauté de ce livre, c'est que malgré toutes les situations horribles et déprimantes qui nous sont racontées, on garde toujours espoir. On apprend qu'il peut toujours arriver quelque chose de beau. Cela sans tomber dans des clichés réutilisés un million de fois.
Les trois personnages principaux sont véritablement attachants, et il est très dur de refermer ce livre avant d'avoir appris comment tout se finit.

Bref, ce petit livre de poche vous arrachera certainement un sourire ! Un coup de coeur des Muses (qui l'avaient choisi juste à cause du titre ^^).
Lien : http://tinyurl.com/k7sb4cm

C'est la première fois que je lis un conte de fées pour les grands ! Délice, malice, féerique avec les petits papillons et tout ! C'est fou le bien que ca fait !!!

Alors qu'il s'aiment comme des fous depuis des années, Ingrid décide de quitter Nicolas. Sans rien comprendre de ce qui lui arrive, celui-ci doit s'habituer à l'idée qu'il va devoir vivre sans la femme de sa vie et sans son fils qu'il aime par dessus tout. Face à ce bouleversant retournement de situation, il ne sait comment réagir et désespère. Heureusement, à la caisse du supermarché, il rencontre une fée...

Dans ce joli récit conté à deux voix, on retrouve l'univers et les personnages pleins de tendresse et de douceur de Didier van Cauwelaert, qui nous entraine ici dans une délicieuse aventure humaine.

C'est avec ce roman que j'ai découvert Van Cauwelaert il y a dix ans et il m'a tant émue que j'ai immédiatement acheté tous ses romans et que je suis encore aujourd'hui l'une de ses fidèles lectrices. Je dois avouer qu'en relisant "L'éducation d'une fée" cet été, dix ans après ma première lecture, j'ai été moins bouleversée et enchantée que la première fois. Peut-être est-ce l'âge qui affine le gout et rend moins perméable à l'eau de rose... Cela dit, je suis quand-même retombée sous le charme et certains passages m'ont encore cette fois ci, arraché quelques larmes souriantes... La délicate manière dont Van Cauwelaert décrit l'amour du père pour son fils m'a notamment complètement séduite à nouveau...

Une jolie histoire, un peu déroutante mais touchante. De l'humour et pas trop de sentimentalisme. Une lecture divertissante.

Un petit livre bien sympathique où l'on parle d'amour, de reconquête, de la complexité des relations, de maladie et de fée.
Les personnages sont attachants, surtout le petit Raoul et César.
J'ai néanmoins trouvé le dénouement un peu rapide et facile et peut être bâclé par rapport au début de l'histoire.
Certaines remarques De César et le récit de son histoire sont touchants et percutants.
Lecture agréable pour la plage, mais sans plus.

Dans un transport en commun, Nicolas, homme d'affaire se trouve nez à nez avec Ingrid et son petit garçon Raoul. C'est le coup de foudre et on est pris par le récit, surtout la première partie du livre.
Belle histoire, fraicheur d'écriture, sujet tout à fait actuel, un petit bijou que ce roman. J'ai adoré.