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EAN : 9782755686982
367 pages
Hugo roman new way (11/03/2021)
3.35/5   59 notes
Résumé :
Quand les élèves d'un lycée lèvent le poing pour défendre leur camarade sans-papiers bientôt explusé...
D'un côté, il y a Anton, un jeune homme banal en appa- rence. Pourtant, le soir, il se cache derrière le pseudo de Gossip Boy pour jouer les justiciers sur Tumblr (et balancer les pires ragots du bahut). De l'autre,il y a Méloée, une jeune fille passionnée et pleine d'énergie, qui craque sur Rahim, le petit nouveau au lycée.
Sous ses airs de garçon ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (47) Voir plus Ajouter une critique
3,35

sur 59 notes
Un livre qui traite de sujets très difficiles notamment l'homophobie, le harcèlement scolaire et l'immigration.

Les deux auteurs se concentrent principalement sur quatre personnages à savoir Mathis, Rahim, Méloée et Anton qui sont au lycée. Mathis est homosexuel assumé, Rahim est un bisexuel sans papiers, Anton se cache derrière un pseudonyme « Gossip Boy » qui comme la série « Gossip Girl » dévoile les secrets les plus inavouables de sa classe et il est aussi amoureux de Méloée qui est en couple avec Rahim. Malheureusement à trop vouloir jouer avec le feu, il finit par attirer des problèmes à Rahim. Méloée est décidée à lever le poing contre cette injustice et va tout faire pour aider Rahim et de nombreuses personnes vont se joindre à elle dans ce combat difficile.

J'ai trouvé l'écriture de nos deux auteures très agréable à lire et les pages se tournaient seules malgré la difficulté du sujet.
Au niveau des personnages nous avons d'abord Mathis. Il est homosexuel et assume totalement sa sexualité. Bien qu'il soit amoureux de Rahim, ce dernier n'assume pas et cela créé un conflit entre eux car il aimerait qu'il assume tout comme lui ses choix. J'ai quand même bien aimé son personnage car il est toujours très agréable et compréhensif même s'il se sent blessé. Il est prêt à tendre la main pour aider ceux qui en ont besoin.
Rahim est donc en couple avec Méloée mais il est aussi attiré par Mathis avec qui il entretient une relation secrète qui sera découverte par Anton. Malheureusement ce n'est pas le seul secret qu'il cache car il est aussi sans papiers et pour Gossip boy c'est le scoop de l'année. le fait d'avoir accès à son journal intime nous aide à apprécié un peu plus le personnage car cela nous dévoile l'enfer qu'il a vécu et ce qu'il cherche à fuir dans son pays d'origine.
Anton est donc celui qui se fait passer secrètement pour Gossip boy et dévoile les pires secrets. Des fois je trouve qu'il manque totalement de tact et il en devient antipathique mais il essaie de temps en temps de se rattraper de ses gourdes.
Méloée c'est la fille totalement amoureuse de Rahim et qui ne se rend pas compte que son homme aime un autre homme. Elle est aussi la fille forte prête à tout pour sauver celui qu'elle aime en trouvant un maximum de solutions pour lui éviter l'expulsion.

Au niveau de l'histoire on en prend plein la figure mais ça reste relativement réaliste. Pour commencer le harcèlement scolaire est quelque chose de difficile et dont les gens n'osent pas forcément parler. Ici à travers les différents posts de Gossip boy, chaque élève est passé au crible et chacun subit de la moquerie.
Au niveau des sans-papiers cela permet surtout de savoir la difficulté pour obtenir des papiers en France et l'enfer qui est vécu dans les pays comme l'Iran.
Concernant l'homophobie, malgré la médiatisation de cette sexualité, certaines personnes ne sont pas prêtes à l'accepter et rejettent cela.

En recherchant un peu sur internet, j'ai retrouvé le nom de l'association qui est évoquée dans le livre et qui vient en aide aux personnes en difficultés. J'ai trouvé ça bien de mettre le nom d'une vraie association si certaines personnes ne savent pas vers qui se tourner pour leur venir en aide.

J'ai trouvé ce roman intéressant dans l'ensemble et je remercie Babelio et les éditions Hugo Roman pour la découverte de cette histoire.
Lien : https://fantasydaniella.word..
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Bon, bon, bon… Que dire ? « Nos intentions étaient louables ! » s'exclameraient Agnès Marot et Cindy van Wilder devant un tribunal littéraire, et je serais forcée de les croire… Mais les adolescents qui vont lire le roman, que vont-ils penser de tout cela, eux ? Que vont-ils retenir du sort de Rahim qui a à peine droit à la parole, si ce n'est par le biais d'un journal intime dans lequel il livre ses émotions et non sa lutte, qu'il semble sacrément subir, au passage. Que vont-ils retenir du sort des Iraniens, dans ce roman qui effleure à peine la vie des hommes et des femmes de ce pays ? Que vont-ils retenir du sort des réfugiés, de leur combat, du rôle des associations qui les défendent ? Comment vont-ils interpréter certains messages, peu clairs, sur des sujets aussi divers que le racisme, l'homophobie, le harcèlement scolaire ? Quel fourre-tout ! Comment peuvent-ils comprendre l'attitude de certains personnages, caricaturaux à l'extrême, incarnations troubles de valeurs ou de travers ? Quelle image de la sexualité vont-ils garder après avoir lu cette étrange scène dans les toilettes sales du lycée ? Qui peut me dire quel est l'intérêt d'une telle scène ? On a tout mis dans ce roman, toutes les problématiques qui pourraient concerner les jeunes et qui pourraient faire l'objet de longues discussions et de questionnements enlevés, on a tout mis mais on n'a rien développé. Que de maladresses ! Et pourtant… une écriture à quatre mains intelligente, un style percutant, des pages qui se tournent rapidement, une sensibilité évidente aux causes abordées. Mais se servir d'une cause pour écrire ne suffit pas. Il faut servir la cause.
Je remercie Babelio et les Éditions Hugo & Cie pour cette lecture qui m'a permis de découvrir deux autrices à la fois.

Lien : http://aperto-libro.over-blo..
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Ce roman est sorti en mars chez Hugo New Way. S'il me tentait de prime abord, j'avais vu passer quelques avis incisifs et j'étais donc un peu méfiante avant de me lancer. Et... à juste titre !

Avant toute chose, je vous conseille fortementde jeter un oeil sur les threads Twitter et les stories Instagram qui sont encore visibles, avec les avis des personnes concernées. Elles vous diront les choses avec beaucoup plus de justesse que moi. Leur parole est bien plus importante que la mienne. Elles pourront avec précision vous pointer du doigt tout ce qui ne va pas ici. Et je pense qu'il est très important de s'informer et de les écouter, pour ne surtout pas garder en tête toutes les bêtises qui ont pu être assimilées au cours de cette lecture. Je vous joins donc ici un thread qui regroupe la plupart des posts et des discussions autour de ce livre : https://twitter.com/zuttosama/status/1376576723832209415?s=21 Merci à toutes ces personnes d'avoir pris de leur temps et d'elles-mêmes pour décortiquer ce livre (et merci pour m'avoir ouvert les yeux sur beaucoup de soucis. C'est grâce à elles que j'ai pu comprendre les problématiques et finalement m'éduquer sur beaucoup de sujets. Sans elles, j'ai malheureusement peur de devoir avouer que je serais passer à côté de certains points qui sont pourtant super importants).

Pour commencer par le positif, j'ai trouvé la plume très fluide et entraînante. On ne voit pas vraiment de démarcation, on ne sait pas qui a écrit quoi et le fait que ce soit un roman à quatre mains n'est pas évident. L'histoire se lit donc très vite, le style est agréable et l'intrigue a le mérite d'aller vers l'avant et de ne pas traîner. On ne perd pas de temps avec des descriptions, on fait dans le concret et c'est ce que j'aime dans ce genre de roman. Je veux que ce soit rapide et facile à lire.

Seulement, ces ondes positives sont teintées de négatif sur plusieurs points et ça a clairement fait flancher la note. Tout d'abord, plusieurs scènes m'ont franchement surprise, et pas dans le bon sens. L'une d'entre elles en particulier m'a semblé un peu déplacée, un peu de trop, surtout dans ce contexte. Elle arrivait comme un cheveu sur la soupe, n'avait pas d'intérêt en tant que telle et bon, rien n'allait. C'était gênant à lire comme à penser. Je ne comprends pas du tout qu'on puisse avoir l'idée d'intégrer une scène de sexe de la sorte au milieu de ce roman, surtout que ça ne s'y prête absolument pas. Et puis, faut voir les conditions, les pensées des protagonistes ... rien n'allait !

Les relations entre les personnages étaient aussi un peu étranges. On nous parle de meilleurs amis qui, finalement, ne semblent pas l'être, de personnages qui se plaisent pour que ça ne soit en fait pas le cas... L'ensemble donnait un côté un peu brouillon et je n'ai pas su m'attacher à eux. On retrouve du triangle amoureux qui n'est pas exploité mais qui m'a semblé mal joué, des caractères qui manquent de profondeur (peut-être à cause de la longueur du roman)... Puis surtout des évolutions rapides qui n'ont pas parfois pas vraiment de sens. Les personnages sont très clichés, sous tous les angles et je n'ai pas pu m'attacher à l'un d'eux.

On se retrouve plusieurs fois confronté à des réflexions blessantes, qui ne font pas sens. J'ai dû relire certains passages pour être sûre d'avoir bien compris, et les associations d'idées qui sont proposées m'ont paru très étranges. Clairement, l'un des personnages a un mauvais fond et c'est lui qu'on met en avant, pour qui on est censé en tant que lecteur avoir de la peine. On a du white savior presque tout le temps (et c'est quand même dingue de pouvoir s'en rendre compte en étant blanc soi-même, mais je dois dire que ça saute quand même aux yeux, surtout avec quelques petites réflexions de la part de différents perso et avec le comportement de Mélolée).

On veut inclure la religion tout en utilisant seulement des clichés et des réflexions bateau (d'ailleurs, je pensais en premier lieu avant ma lecture que le côté religieux était bien plus exploité, que le personnage concerné était pratiquant. Que nenni. Les assemblages d'idées m'ont paru étranges, les comportements aussi. Et c'est quand j'ai lu les témoignages des personnes concernées que j'ai compris où était le véritable souci). D'ailleurs, ce fameux personnage, Rahim, n'a pas le droit à son point de vue. Pourquoi ? C'est lui l'élément clé de l'histoire. On ne lui donne pas la parole et chaque personnage se dépêche de lui voler son histoire. Il n'a pas son mot à dire et c'est bien dommage.

On a quelques TW au début du bouquin, pourtant rien n'explique que les pensées des protagonistes soient mauvaises, surtout quand il s'agit des pensées de Anton et que ce dernier s'approprie finalement une histoire qui n'est pas la sienne simplement pour ne pas passer pour un enfoiré. A aucun moment on ne remet en question sa vision des choses, on passe dessus et on ne s'y attarde pas. Il y avait pourtant beaucoup à faire à son sujet. Ce mec est un envieux égoïste, raciste, égocentrique et j'en passe, il fait chanter tout le monde dans son lycée, mais il évolue en trois jours et pif pouf on oublie tout ce qu'il a fait. Pas crédible non ?

Plusieurs fois on se retrouve confronté à des explications erronées. Je n'ai personnellement pas compris les définitions et les exemples qu'on nous donnait. Ils sont maladroits, ça c'est certain, et il suffit simplement d'avoir suivi ses cours d'histoire-géo de la 6ème à la 3ème pour comprendre pourquoi. J'étais larguée et j'ai dû faire de rapides détours sur internet pour avoir de vraies définitions.

On a aussi un énorme manque de crédibilité. Très franchement, tout ce qui se passe dans le roman est irréaliste, que ce soit les réactions des élèves comme des adultes. Et ça, par contre, n'importe qui est capable de le juger et de s'en rendre compte. Les CRS ne réagissent pas comme ça et il suffit d'écouter une seule fois les infos pour le savoir. Un père de famille ne va pas réfléchir comme c'est proposé ici. Genre absolument pas.

Pour revenir vite fait sur les personnages, Méloée est une fille clairement antipathique, elle m'a soulé à plusieurs reprises. Elle empêche Rahim de faire ses propres choix, prenant la parole sans cesse. C'est elle qui décide de tout... Méloée s'offusque contre tout, contre ses parents, comme les pensées des gens, mais elle a peu de cohérence si on la suit sur tout le roman. Elle veut tout contrôler et tout faire à sa sauce, c'est la donneuse de leçon par excellence et elle boude quand ce n'est pas le cas. Sous couvert de pseudo féminisme qui disparaît progressivement au fil de l'histoire, on voit au final un personnage plutôt creux dont les fondations sont branlantes.

Anton, je n'ai même pas envie de revenir dessus. Egoïste et égocentrique, toutes les réflexions qu'il peut se faire sont parfaitement racistes et j'en passe. Les choix concernant les histoires et les passifs de chaque personnage sont assez spéciaux et particuliers. Je comprends bien l'idée de ce qu'on veut dénoncer de prime abord, mais c'est bourré d'amalgames. Au final, les gens vont peut-être ressortir de là avec des idées fausses en tête, et pour un bouquin qui veut parler de tolérance et d'acceptation des autres c'est bof.

Bref, ça se passe clairement de conclusion.

Je remercie Babelio pour m'avoir permis de découvrir ce roman, malgré mon avis incisif et ma grosse déception.
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Ce livre a été réellement dur à lire, non pas pour les sujets qu'il aborde mais pour au contraire le traitement mauvais, raciste et islamophobe des dits sujets. Les auteurices n'ont clairement pas fait de recherches autour de la thématique des sans papiers et des réfugiés. Ni même des révoltes lycéennes. le sujet de l'islam et de l'islamophobie n'est pas maîtrisé au point qu'iels en font des amalgames et tombent dans l'islamophobie alors qu'apparemment l'enjeu était de dénoncer. Parlons maintenant des propos racistes tenus dans ce livre: appeler son personnage « l'iranien » c'est raciste, écrire un livre sur un iranien mais ne pas saisir un quart de la situation des iraniens en Iran et de celle des iraniens sans papiers et réfugiés ça donne un livre bourré de préjugés, de racisme et de bêtises enrobés d'une volonté d'être engagé.e. A la question avez vous fait des recherches, la réponse a été nous avons eu des témoignages alors qu'il n'y a aucune mention de ces témoignages dans le livre ou les crédits de fin. Aucune ressource ajoutée pour entraîner les gens à aller se renseigner étant donné que le sujet n'était pas maîtrisé ça aurait été le minimum. 5 ans pour écrire un livre mais rien n'a été poussé, recherché, réfléchi. Maintenant, ça me choque de faire dire à une présidente d'association (et de reprendre du coup le nom d'une association connue et qui fait un travail réel pour les réfugiés) qu'il faut faire « le buzz » pour « sauver » le sans papier. C'est inhumain, indécent et c'est de l'irrespect total pour tous ces gens qui travaillent tous les jours pour aider les sans papiers. Maintenant, la question de l'homophobie en Iran : non maîtrisé + point de vue eurocentrique. Voilà pourquoi se renseigner est important, ça évite d'écrire des bêtises et de heurter des gens qui connaissent et ont connu ces situations. Enfin, le roman tourne autour de Rahim qu'il faut « sauver » mais on ne l'entend pas, ses décisions ne sont jamais respectées, il ne veut pas faire des choses mais on l'y force. Bref, le traitement de ce personnage est une catastrophe. Pour finir, parlons du pire personnage du livre : Anton. Il est raciste, dangereux, c'est un harceleur qui se cache derrière un site pour faire du mal aux gens et il est encensé et mis en perso principal??? C'est lui qui révèle la situation de Rahim et le met en danger et ensuite veut le sauver ??? Non-sens total et à aucun moment dénoncé par l'auteurice qui en fait même le point central de l'histoire. Il y a une scène de relation sexuelle dans les toilettes alors que l'autre personnage est bourré ???? Et ensuite slutshaming envers ce personnage ???? Et ça n'est JAMAIS dénoncé par les auteurices????? Bref, ce livre m'a choquée, m'a heurtée et je le déconseille à 100%.
Si vous voulez en apprendre sur la situation des sans papiers et des iraniens il y a 10 000 fois mieux.
Petit mot sur la couverture : mettre un poing noir (d'ailleurs non réaliste vu que la paume des mains noires est plus claire dans la vie réelle) alors qu'il n'y a pas de personnage noir et que les poings levés représentent la lutte BLM, c'est du marketing, c'est jouer et capitaliser sur la vie et les souffrances des noirs et c'est honteux.
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Je tiens tout d'abord à remercier la maison d'éditions, mais aussi Babelio, puisque j'ai reçu ce livre dans le cadre d'une masse critique privilégiée.

Je connais bien Agnès Marot et Cindy van Wilder, j'ai lu presque toutes leurs oeuvres, le reste étant dans ma Pile à Lire. Leurs plumes me touchent particulièrement, peu importe le style de l'ouvrage. Je les suivais aussi sur les réseaux sociaux, alors j'ai pu voir à quel point leur amitié était forte, et j'avais eu vent de ce livre écrit à 4 mains, je l'attendais donc patiemment.

Quand le sujet est tombé, j'avais un peu peur. le own voices me tient vraiment à coeur, ce qui n'était pas entièrement le cas ici. Mais j'avais tout de même envie de lire ce bouquin, de découvrir cette collaboration, de découvrir l'histoire de cette petite bande. Alors, quand le mail est apparu dans mes courriers indésirables (POURQUOI?) je n'ai pas hésité, et j'ai été sélectionnée!

Que dire de ce livre… d'abord, une petite présentation s'impose, mais elle ne rendra pas justice aux personnages, ils sont tous complexes, bien imaginés, je trouve.
Je commence par Méloée, parce que girl power! C'est une jeune fille douce et forte, déterminée, qui ne lâche rien, qui est peut-être un peu trop naïve, parfois, mais qui ne l'est pas ? Et bien sûr, elle fait des erreurs. Des grosses bourdes, mais elle est humaine. Parfois, je me reconnaissais en elle, et s'identifier à un personnage dans un roman me fait toujours un petit quelque chose au coeur.
Rahim, mon doux Rahim… Quel coup de coeur, et à la fois, quelle déception. Enorme coup de coeur pour ce personnage doux, lui aussi fort, plus fort que n'importe qui, d'ailleurs, le mot qui me vient à l'esprit pour le décrire, c'est “pur”. Il est tellement bienveillant malgré tout ce qu'il a traversé dans le passé, tout ce qu'il traverse au présent, aussi. Et oui, lui aussi peut faire des erreurs, mais elles se sont révélées tellement touchantes, et puis, il est humain. Grosse déception parce que… nous n'avons pas son point de vue. Pas vraiment du moins. Seulement des passages de son journal, qui ne font que 2 pages, en général. Et parfois, des lettres, ou petits mots. Alors que toute l'histoire tourne autour de lui, c'est LUI le principal concerné. Alors peut-être que c'était une volonté des auteurices pour ne pas s'approprier quelque chose qu'iels ne connaissent pas, mais je trouve ça dommage malgré tout. Je lirais avec grand plaisir un autre bouquin du point de vue de Rahim.
Mathis, le meilleur ami d'Anton, dont on ne parle pas sur la quatrième de couverture.. Alors que lui aussi est un personnage principal! Queer, engagé, fort, passionné, voilà les mots qui me font penser à lui. Non, il ne se définit pas par son orientation sexuelle ou romantique, mais oui il l'assume, et ça fait tellement de bien de voir cela dans un roman. J'avais besoin d'un personnage comme ça, actuellement, et c'est purement personnel mais je tiens à remercier les auteurices pour ça.
Je finis par Anton, qui est le personnage qui m'a le moins plu, le moins parlé, au final. Il est là pour montrer le contraste, les cachoteries qu'on peut faire derrière un écran, il montre aussi et surtout que tout être humain peut se foirer, dans la vie. Que tout n'est pas noir ou blanc, mais… Je n'ai pas réussi à accrocher à ce personnage. Je n'avais pas de compassion pour lui, de peine ou de pitié. Ni de colère, juste une certaine indifférence, peut-être parce que j'avais d'autres coups de coeur, je ne sais pas, mais c'est lui qui a rendu ma lecture un peu plus longue et difficile. Malgré tout, je dois reconnaître qu'il est bien construit.

Il y a des tas de personnages secondaires. Des associations. C'est un regroupement de personnages, et si vous me connaissez, vous savez que le trop plein de personnages me perd rapidement, j'ai une toute petite mémoire, mais ca a été pour le coup. Il faut dire qu'ils ne sont pas souvent présents. Je me demande si c'était le but que Lea soit le gros cliché de la white savior énervante, ou si ce n'était pas fait exprès, je préfère l'option caricature, même si je trouve ça bof, mais si ce n'est pas le cas… je n'aime pas trop trop.
Mention spécial pour Charles, j'ai juste adoré ce personnage!

#TousDebout, c'est leur mouvement, leur ras-le-bol à eux. le moment “barricadé” (oui j'ai peur de spoiler) était si… fort ? Incroyable, j'avais des frissons en lisant, et je ne pouvais lâcher le bouquin. On n'a pas vraiment l'habitude de voir cette solidarité, cette entraide dans les livres YA, les histoires qui se passent dans les années lycées, je trouve, et c'est fort dommage.

En bref, c'est un cri du coeur, un besoin de dire stop. Un livre touchant, même si je le redis, oui j'aurais préféré avoir le point de vue de Rahim, et du coup, un own voices. Mais je ne souhaite pas jeter la pierre aux auteurices. Je suis reconnaissante qu'il y ait un personnage comme Mathis dans ce livre. Reconnaissante que la représentation queer soit présente. Je ne lisais plus trop de livres de cette maison d'éditions depuis un certain temps parce que j'avais l'impression que les histoires se ressemblaient, parfois, mais je vais me pencher à nouveau vers cette dernière.
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
On parle souvent des ruptures amoureuses. On les chante, on les pleure, on les célèbre. Avoir le cœur brisé par un amant, une amante, c'est presque une épreuve obligée pour entrer dans l'âge adulte. On ne parle jamais des ruptures amicales et du mal qu'elles font.
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La voix de mon meilleur pote me prend par surprise.
- Faut apprendre à réfléchir avant de l’ouvrir !
Son cri résonne dans la salle.
C’en est apparemment trop pour Rahim, qui prend la fuite.
Méloée se lance à ses trousses.
Et moi, je demeure pétrifié. Impuissant.
Me demandant quel merdier j’ai déclenché.
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On se bat pour ce qui est juste. Pour la liberté d'aimer qui on veut. Pour la possibilité d'obtenir des papiers quand on est en danger dans son pays d'origine. Contre le racisme ambiant qui ne cesse d'enfler depuis les attentats de 2015. Contre les médias qui balancent leurs préjugés à la gueule du monde pour manipuler les esprits. Contre tous ceux qui confondent musulmans et terroristes.
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J'accuse tous ceux qui prennent la parole sans savoir, avec la mine de circonstance, tous ceux qui répètent les mêmes clichés et préjugés, qui se fichent bien de la réalité du terrain.
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- Tu peux vraiment être un connard fini...
- Hé !
- Mais t'es aussi un mec bien quand tu t'y mets, conclut-il.
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