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3,79

sur 3669 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
" Je crois que j'ai merdé Roy ". Quoi de plus naturel pour un père de vouloir passer du temps avec son fils . Jim ancien dentiste a acheté l'ile de "Sukkwan Island et part en expédition pour 1 an avec Roy son fils de 13ans.
Attention âme sensible s'abstenir. J'ai vécu un vrai cauchemar avec ce livre de David Vann. L'écrivain ne nous épargne rien, la névrose à l'état pur, la démence au bout du chemin. Je ne m'attendais pas à un tel niveau de folie.
Que dire d'autre, le style ou l'écriture ne m'a pas transporté, bref une grosse déception. J'ai un autre livre de l'auteur qui m'attend dans ma pal " Aquarium"
J'espère avoir plus de chance avec cet autre roman.
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Je me réjouissais de lire ce livre après quelques chaudes recommandations. Et pourtant, il ne restera probablement pas très longtemps dans ma mémoire car j'aurai malheureusement trouvé peu de choses à me mettre sous la dent avec cet ouvrage...

Bien que l'histoire et les thématiques abordées soient intéressantes, l'écriture ne m'aura pas emballé, la plume demeurant assez simple, bien plus axée sur le descriptif des actions ou des paysages que sur les émotions et la psychologie des personnages (bien trop peu développée à mon goût, bien que se résumant pourtant à deux personnages pour l'essentiel du livre). Et même dans ce registre où l'on peut généralement reconnaitre la capacité des auteurs nord-américains à dépeindre les grands espaces qui les entourent, je ne suis pas parvenu à m'immerger dans ces paysages comme j'ai pu le faire avec Jeu Blanc (Richard Wagamese) ou Dans la forêt (Jean Hegland) pour ne citer qu'eux.

Dès les premières pages de ce roman, je me suis senti confronté à une suite sans fin d'événements peu cohérents (un homme a priori dépressif, ayant trompé sa femme, qui décide de tout quitter et d'embarquer son fils de 13 ans durant une année entière sur une île déserte au large de l'Alaska sans même que l'ex-épouse ou l'établissement scolaire n'y apporte une réelle opposition ; une préparation quasi inexistante à ce mode de vie à la limite de la survie, sur une île inconnue et éloignés de tout ; un père au comportement dichotomique, qui fuit, revient, repart, laisse passer les secours quand il peut être secouru ; une forêt brûlée qui se refroidit en un jour ; son comportement durant toute la seconde partie du livre et j'en passe).

A cette absence de vibrations et d'émotions ressenties à travers la plume et la psychologie des personnages viendra s'ajouter, à mon grand malheur, une fin qui tombera pour moi à l'eau (sans mauvais jeu de mots).

Pour citer l'auteur, page 135 de la version du 10e anniversaire de publication en langue française, j'aurais presque envie de dire : « Vas au diable. Tout ça n'a aucun sens, putain ».

A la lecture de la postface rédigée par David Vann lui-même, on apprend que ce roman présente une part autobiographique ou grandement inspirée par la vie de l'auteur. Je comprends alors que ce livre a été rédigé comme une thérapie personnelle. Malheureusement, je resterai hermétique (une fois de plus) à ce genre de livre très « personnel », aussi tragique que puisse être l'histoire.
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Un roman est une rencontre entre son histoire, son style et son lecteur.
Cette histoire est effroyable, bien sûr ; cette histoire a un caractère approuvant, c'est clair ; cette histoire parle de douleur c'est évident.
Mais durant ce très court roman (191 petites pages), je n'ai été que peu touché. La faute à un style qui ne me convient pas, clinique, sans beaucoup d'émotion alors que cette histoire en méritait plus. La faute à des passages que j'ai trouvé d'un ennui profond (c'est embetant avec si peu de pages.
Une telle histoire ne demandait pas de surenchère dans l'émotion, mais je l'ai trouvé si froide dans son développement... Et la fin m'a semblé si longue et si inadéquate...
Un roman est une rencontre entre son histoire, son style et son lecteur. Ce roman et moi nous sommes rencontrés, nous avons tenté d'échanger et n'avons pas trouvé de terrain en commun.
Dommage, la route entre David Vann et moi s'arrêtera là.
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Une histoire qui se résume à peu de chose finalement, un père mal dans sa peau, qui cumule les échecs et dont les états d'âmes servent de fils conducteur au récit.
L'auteur raconte les événements, mais omet les explications. Pourquoi en est-on arrivé là ? On ne le saura jamais, et le lecteur est abandonné à ses suppositions. le prétexte "nature writing" ne saurai sauver l'ensemble. Je l'aurai lu.


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Une "détestation" pour moi, cette histoire.

Jim décide de prendre une année sabbatique, il achète une bicoque sur une île loin de tout.

Il va "prendre en otage" son fils, Roy 13 ans, pour ne pas se retrouver seul prétextant un apprentissage de la vie "Robinsoniste".

Roy pensait pouvoir aider son père, car il l'aimait malgré tout ; mais il s'aperçoit rapidement que cela sera impossible.

Son père débordé par les tâches à accomplir, faible, confus, lâche, a des errements incontrôlables limite paranoïaque.

Cet épisode d'une vie en toute liberté qui devait être initiatique, deviendra cauchemardesque.

La fuite sera une ultime solution pour l'un comme pour l'autre .

Dramatique.

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Presque déçue d'être déçue. Presque seulement. La schizophrénie littéraire. Mon premier David Vann, j'en attendais beaucoup (critiques dithyrambiques, publié chez Gallmeister etc.) tout en sachant que ses thèmes de prédilection (rapport au père, relation familiale) me laissaient plus ou moins de marbre.
Mais bon, tant qu'on n'essaie pas, on ne sait pas et puis Sukkwan Island pour débuter, ça me semblait pas mal. Cette histoire de père qui entraîne son fils sur une île sauvage et inhabitée d'Alaska histoire de passer une année en tête à tête et voir si on s'en sort (what's the point ?!) bref, daron vouloir faire de rejeton vrai homme (rejeton – 13 ans – qui n'en demande pas tant, qui ne demande rien en fait) avant que, bien entendu, tout cela ne tourne au drame.
Drame qui en lui-même est peut-être le seul moment où j'ai prêté attention à cette histoire qui m'a finalement plus brisé les nougats qu'autre chose. Dommage pour moi ladite tragédie tient sur une longueur phénoménale de 14 mots. Quoique naïvement j'ai imaginé qu'à partir de là, ça allait enfin décoller (milieu du bouquin quand même) et que la seconde partie allait rattraper sa lente et barbante devancière. Nenni ! le POV change, le développement académique reste. Tant et si bien que j'ai fini par guetter la fin non plus pour connaître la conclusion de cette aventure fadasse mais bien pour passer à autre chose.

Pour combler le tout, même le style est pas foufou, l'écriture est quelconque et la recherche stylistique proche du néant...
Non vraiment, que celles et ceux qui apprécient David Vann (je les sais nombreux et les respecte) n'hésitent pas à venir m'expliquer à quel moment je suis passée à côté, ça m'intéresse beaucoup de le savoir parce que c'est con mais Vann c'est vraiment un auteur que j'aurais voulu aimer.
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Jim a convaincu son fils Roy d'aller vivre une année sur une île perdue au milieu de nulle part en Alaska, et uniquement accessible par hydravion. L'idée est de revivre certains de leurs souvenirs passés en Alaska mais aussi d'apprendre à survivre dans un milieu hostile. Mais rapidement Roy sent que quelque chose ne va pas. Jim et lui ne se rapprochent pas et Jim pleure toutes les nuits. Au fur et à mesure que le climat devient de plus en plus rude et hivernal, la tension au sein de l'île est à son comble.

Depuis que je voyais ce roman sur les blogs, il ne me tentait pas malgré les avis élogieux. Mais ma curiosité pour le fameux retournement de la page 113 m'a perdue. Je dis bien perdue car quel ennui ! Je me doutais que le nature writing pur et dur n'était pas pour moi mais je dois dire que les quelques 75 premières pages environ ont été un vrai supplice. Et un petit peu de pêche, puis on scie des planches pour faire un abri, puis un peu de pêche, la chasse, une ballade, et allez qu'on scie, pêche, scie, ballade, scie, … et moi je baille à m'en décrocher la mâchoire. Ensuite, la tension monte un peu avec les problèmes psychologiques du père qui se dévoilent et le climat météorologique qui se détériore. Jusqu'à la fameuse page 113 qui m'a surprise malgré que j'avais cru deviner ce qui allait se passer d'après les billets lus ça et là. Et non planté ! Je n'avais rien vu venir. Pourtant, cela ne pouvait se passer autrement, c'était inévitable.
La deuxième partie est un peu plus intéressante, mais quand même en partie ennuyeuse. Et la fin !!!! Là, c'est vraiment l'événement de trop. Après avoir subi tout le roman, j'ai un peu halluciné de cet événement tellement improbable.

De plus, à aucun moment, je n'ai ressenti une quelconque émotion. C'est froid comme la neige qui recouvre l' Alaska une grande partie de l'année. Jim et ses auto-apitoiements m'ont profondément agacée. Un être égoïste et autocentré. Roy ne m'a pas beaucoup plus émue. Bref, j'aurais dû suivre ma première impression et ne pas m'attarder sur ce titre. Une rencontre complètement ratée ! Je reconnais quand même que l'écriture de David Vann, économe et nerveuse, est efficace et rend magnifiquement les paysages de l'Alaska. Mais ce n'était pas suffisant pour moi. La relation entre ce père déprimé et ce fils qui se sent investi d'une mission est bien rendue mais trop noyée au milieu du reste. Par contre, les motivations de la mère qui accepte que son fils passe une année avec ce père au milieu d'un désert de glace m'échappent.

Lien : http://www.chaplum.com/sukkw..
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Je n'aime pas être négatif mais j'ai été déçu. Ce livre manque de cohérence: Les évènements se suivent et ne correspondent pas à la psychologie des personnages. L'être humain peut être imprévisible mais dans cette irrationalité, il y a toujours un fil conducteur. La noirceur du propos méritait mieux qu'une errance non aboutie. Un scénario de plus pour Hollywood.
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Voilà un roman fracassant ! Ames sensibles s'abstenir. Jim le personnage principal est en fuite de lui-même et à côté de la plaque. Il embarque sur une île isolée du Sud-Est de l'Alaska avec son fils de 13 ans pour une année, en quasi autonomie.

Rapidement, son absence de réalisme, d'anticipation, son égoïsme et sa folie rendent la vie très compliquée et dangereuse pour lui et son fils.

S'ensuivent une séries d'accidents, d'actes suicidaires de la part du père et de chantage à l'égard de son fils qui m'ont plongée dans un sentiment d'effarement et de malaise.

La lecture devient insoutenable et je termine ce roman avec des perspectives de cauchemars !

C'est un roman bien écrit, maîtrisé, mais dur à encaisser.





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Etait-il nécessaire d'aller si loin dans l'horreur?
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Lors d'une interview, David Vann mettait le lecteur en garde : “[mes romans sont] des monstres qui m'horrifient, dotés d'une puissance sur laquelle je n'ai aucun contrôle”. L'auteur ne ment pas, en témoigne ce roman terrible qui débute pourtant sous les meilleurs auspices : un huit-clos entre un père et son fils, un adulte lâche, complètement névrosé, au bord de la folie, un adolescent désemparé et apeuré qui ne sait pas comment échapper à une situation qui le dépasse.
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Construire un roman autour de deux personnages peut sembler risqué, mais David Vann relève magistralement ce défi. Sous sa plume, la nature, la cabane, les animaux prennent vie et peuplent le récit tout autant que les deux hommes qui viennent coloniser cette faune et cette flore hostiles. Autant le savoir, l'auteur projette son histoire personnelle émaillée de drames dans ses romans, et les relations qu'entretiennent Roy et Jim sont criantes de vérité. Hormis les liens du sang, ils ont tout d'un étranger l'un pour l'autre, et se retrouver sur une île, durant de nombreux mois semble une vaine et pathétique tentative de rapprochement à laquelle aucun des deux ne croit vraiment.
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Ce qui se joue dans ce roman est inimaginable et indicible. le récit s'enfonce subitement dans une horreur absolue, où la folie la plus terrifiante le dispute à des situations absurdes qui seraient cocasses, n'était le style hyperréaliste de l'écrivain qui empêche toute prise de distance par rapport au texte : David Vann fait montre d'un singulier manque de pudeur et de subtilité dans la narration de certains passages. Il réalise toutefois un coup de maître : on referme ce roman terrassé, abasourdi, nauséeux, obsédé par des images monstrueuses et répugnantes.
Lien : http://litteratureetchocolat..
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