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3,1

sur 133 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
La voilà,  la suite de la saga Bowman.
Loin de l'épopée 3000 chevaux vapeurs ou du périple Équateur (les précédents épisodes pour ceux qui débarquent), La toile du monde est beaucoup moins teintée d'aventure que ses prédécesseurs.
Après les histoires d'hommes, place aux histoires de femmes.
Aileen Bowman, digne descendante de la lignée, journaliste au New York Tribune, vient couvrir l'évènement qui fait bouger tout Paris et même au-delà, l'Exposition Universelle de 1900.
Véritable garçon manqué, elle interpelle par ses tenues aussi improbables dans les rues parisiennes qu'interdites.
Se moquant du qu'en-dira-t'on.
Mais, plus qu'un reportage, qu'est donc venue chercher la rousse américaine ?
Fuit-elle ?
Trouvera-t-elle les réponses à ses questions ?
Tel l'un de ses protagoniste,  Varenne peint son roman plus qu'il ne l'écrit.
Il y a beaucoup de pudeur et de non-dit.
Si la nudité et l'amour s'expriment sous le pinceau de l'artiste, le sexe et ses effluves sont souvent survolés par l'auteur, interrogeant le lecteur, lui laissant une impression étrange,  un manque.
Mais moi, j'ai aimé l'écriture,  j'ai aimé le style, j'ai aimé les mots.
(Sublime premier article rédigé par la jeune femme pour un quotidien parisien, par exemple).
Avec ce troisième volet, Antonin Varenne clôt la saga, annoncé comme différent, il l'est, je confirme.





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Une saga historique, foisonnante, tirée d'une histoire vraie, qui démarre dans le Paris du début du siècle dernier, en 1900, un Paris qui devient la capitale du monde pendant les six mois que durera l'Exposition universelle.
Une femme rousse, journaliste, une femme libre et à l'esprit libertaire, débarque dans ce Paris, à contre courant de la mode féminine et des moeurs en vigueur à cette époque : elle sait à peine de quel côté on enfile une robe, ne porte ni corset ni jupon, mais un grand chapeau et des pantalons, apanage des hommes, autorisés, à l'époque, uniquement aux femmes chevauchant.
Bien loin du genre féminin si sujet à la servitude volontaire, de ces dindes rôties, dans leurs corsets qui en avaient tué plus d'une, ces bourgeoises qui se moquaient d'avoir le droit d'entrer à l'université si leurs armoires étaient bien garnies, ces pondeuses de mômes, ... ces bonnes femmes noyées dans leur quotidien...se plaignant à jamais mais terrifiées à l'idée de se révolter, elle sera considérée comme la putain des puissants en rédigeant des chroniques sulfureuses sur Paris, qu'elle personnifie comme une putain ouverte et accueillante, s'autorisant ainsi un peu de cette poésie interdite aux journalistes.
Happée par cette histoire, j'ai retrouvé l'ambiance de Pierre Lemaitre dans "Couleurs de l'incendie", et je m'en suis délectée. Nous assistons à la naissance du XXème siècle, à la construction de Paris et de son métropolitain, aux prémices de la modernité avec l'avènement de l'électricité, et du moteur à explosion. Ce roman est dense, riche, puissant; il aborde, entre autres thèmes, les questions de l'intégration, de la cause des femmes, en France mais également outre Atlantique, de leur rôle de domestique à de leur émancipation, du pouvoir, de la civilisation indienne décimée par les Blancs. Il est également une ode à la liberté. Les êtres libres avaient d'autres formules, d'autres images et choix que ceux préparés à l'avance pour les circonstances de nos vies. Mais c'était face à la peur qu'on les reconnaissait le mieux. Plus grandes les peurs, plus grande la liberté.

« Aux hommes libres, rien n'arrive comme aux autres. »

On y croise également de nombreuses personnalités de l'époque, des peintres, des artistes, comme Julius LeBlanc Stewart, un artiste américain qui fit carrière à Paris, connu pour ses nus et ses portraits de la société de la Belle Epoque.
Opus conseillé par un libraire indépendant, dont j'apprécie les avis, lors d'une présentation de la rentrée littéraire. Une nouvelle fois, je ne regrette pas mon achat. Je n'avais cependant pas noté qu'il était l'ultime tome d'une trilogie ; Trois mille chevaux vapeur et Equateur, ayant précédé ce dernier tome. Nonobstant, je n'ai eu aucun mal à rentrer dans cette histoire, je suppose donc que les tomes de cette trilogie Bowman sont indépendants. Mais dans lesquels j'ai bien envie de me plonger.

« Si la mémoire était une pomme, la nostalgie serait le ver qui s'en nourrit et dévore sa demeure. »

Lien : https://seriallectrice.blogs..
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Antonin Varenne nous conte la naissance d'un nouveau monde. L'exposition universelle de 1900 à Paris en est la symbolique, tout comme le fait de lier le récit avec la jeune société américaine.

Quelle belle idée que de terminer son triptyque par ce roman parisien ET universel. Ce roman est en effet lié par le sang à ses deux précédents, son héroïne Aileen Bowman étant la fille d'Arthur Bowman, le personnage de l'inoubliable Trois mille chevaux vapeur. Elle a la même soif de liberté que son aventurier de père, et la même indépendance.

La toile du monde se lit clairement indépendamment, et se démarque largement de ses deux prédécesseurs. Par son ambiance parisienne, son atypique personnage principal, sa narration même. Au souffle des grands espaces se substitue celui de l'incroyable machinerie que fut cette exposition hors-norme.

La vivre à travers le regard d'Aileen Bowman est une aventure à part entière. A une époque où la femme n'a qu'une place dans l'ombre, l'arrivée de cette américaine à Paris tient lieu de tornade. Journaliste (rares sont celles à pouvoir écrire à cette époque), habillée comme un cow-boy (le port du pantalon est normalement interdit pour une femme), bisexuelle et libre de parole, elle se fait remarquer partout où elle passe.

L'écrivain retranscrit parfaitement cette étonnante époque à l'orée du XXème siècle, ses progrès technologiques, les prémisses de son ouverture vers les autres mondes. Étonnante société qui ne laisse encore que peu de place à la femme, sous couvert de respect de certaines traditions, mais qui pourtant ne se choque aucunement des peintures de nus des artistes à succès de l'époque (de nos jours, nombre de ces dessins seraient bannis sur les réseaux-sociaux, mais c'est une autre histoire…).

Antonin Varenne ne se répète décidément pas. La toile du monde est autant une immersion dans un Paris en chantier et qui se veut l'étoile du monde (inauguration du métropolitain, étonnant trottoir roulant, l'électricité de jour comme de nuit…), que la plongée dans l'âme d'une femme trop libre pour réellement trouver sa place. La liberté pousse à côtoyer certains excès et amène à la solitude.

Aileen Bowman n'est pas qu'un être de papier. Sa caractérisation est tellement fine, jusqu'aux interstices contradictoires de sa personnalité, qu'on à l'impression qu'elle prend vie à travers ces pages. Entre réalité et fiction (elle croisera des personnes ayant réellement existés), son destin va changer du tout au tout après ce voyage en France.

L'auteur a pris grand soin de travailler sa plume pour raconter l'histoire de son personnage et d'une époque étonnante. Il y a clairement un bout d'Amérique dans ce Paris-là, et pas seulement du fait de sa protagoniste principale. L'exposition universelle a également été l'occasion de proposer des spectacles « exotiques » avec nombre de peuplades, dont de véritables indiens. Des « sauvages » pour distraire les 50 millions de visiteurs de cet événement. Ça ne sera pas sans incidence sur ce qui est conté dans ce roman. Une histoire de sang mêlé, je le disais en préambule.

La toile du monde est un roman d'un nouveau souffle dans la bibliographie d'Antonin Varenne, plus universel sans doute, plus à même de toucher un large public, curieux de cette période à cheval entre le XIXème et le XXème siècle. Un roman universaliste où souffle un vent de liberté, dusse-il attiser des flammes de douleur. Une très belle réussite.
Lien : https://gruznamur.wordpress...
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Année 1900, l'exposition universelle qui se tient en France consacre la tour Eiffel comme symbole de Paris. Elle n'est déjà plus cette horreur qui a scandalisé bon nombre de parisiens onze ans plus tôt, à vocation d'être démontée. La fée électricité tient pavillon en vedette dans l'exposition et fait de Paris la ville lumière. Notre capitale domine la vieille Europe à l'apogée de son rayonnement international, avant de basculer sur le versant du déclin. La première guerre mondiale lui donnera le coup de grâce et ouvrira la voie aux États-Unis avec leur arrogante réussite économique. La suprématie traverse l'Atlantique.

La toile du monde est le troisième ouvrage d'une trilogie qu'Antonin Varenne consacre à son héroïne Aileen Bowman. J'ai manqué les deux premiers. Ce n'est pas rédhibitoire, celui-là peut se lire indépendamment. Il sera en revanche peut-être plus difficile de revenir en arrière. Reste que cet ouvrage est un bel exercice de style, et se suffit à lui-même.

Bien malin qui peut, au débarquement d'Aileen Bowman au Havre en 1900 afin de couvrir l'événement de l'exposition universelle pour son journal le New York Tribune, préjuger des péripéties qui émailleront son séjour en France. Elle ignore alors qu'elle transporte dans ses bagages les problèmes de société dont son pays aimerait bien se défaire.

Après avoir exterminé les indigènes à la peau rouge et cantonné leurs survivants dans des réserves, les américains s'essaient maladroitement au remord en affichant de l'intérêt pour leur traditions, sans omettre toutefois l'exploitation commerciale de leur culture. C'est ainsi que le Pawnee Bill's Show est présent à l'exposition universelle de 1900, sur fond campement indien reconstitué, avec des acteurs sang mêlés qui ont encore du mal à se faire à l'idée d'être exposés en vestiges d'une culture révolue, que l'assimilation est leur seule chance de survie. Aileen Bowman qui retrouve aux pavillons des États-Unis un cousin métissé, se rend compte que l'exposition universelle, c'est aussi cela : la transposition de problèmes de société qu'elle croyait avoir laissés derrière elle. Ce parent aigri donnera une tournure inattendue à l'intrigue.

La Toile du monde porte bien son titre. C'est la fresque d'une ville en vedette mondiale, laquelle déploie ses charmes pour séduire son public. C'est d'ailleurs sous cet angle qu'Aileen Bowman la décrira dans les chroniques qu'elle vendra au journal féministe parisien La Fronde. Sous sa plume, la vieille ville est une catin qui s'enorgueillit de voir le monde à ses pieds, ultime sursaut d'une coquetterie défraichie, au crépuscule de sa gloire.

Ce titre a, à n'en pas douter, été inspiré par les oeuvres de Julius LeBlanc Stewart, artiste peintre bien réel celui-là, qui s'est fait voler la vedette par les surréalistes conquérants. Repus d'un figuratif qui a épuisé les ressources de son réalisme, les amateurs d'art se tourne désormais vers un imaginaire qui ne se plie quant à lui à aucune règle, aucun code moral. A l'instar des moeurs du 19ème siècle, devenues lasses du convenu tous rideaux tirés et font oeuvre de chair au grand jour. Gustave Courbet avait ouvert le bal avec son célèbre tableau. La toile du monde est donc un roman qui ne doit pas seulement sa sensualité au spectacle d'une capitale en exhibition. Les corps y prennent leur part et s'ouvrent à la volupté assumée des années folles.

C'est aussi un roman qui consacre l'explosion industrielle. Fulgence Bienvenue ouvre la première ligne de métro. Les parisiens se pressent sur des trottoirs roulants. Rudolf Diesel lance son célèbre moteur tant décrié aujourd'hui, et le cinéma trouve dans l'exposition universelle l'événement qui le fera passer de curiosité technique au rang de 7ème art. Il nous permet aujourd'hui de mesurer la taille de l'événement avec ses premiers reportages disponibles sur la toile, sur internet celle-là. Ce roman est bien la fresque d'un monde qui s'apprête à basculer dans le monde moderne. Ce que confirme aussi cette belle aventure singulière entre deux femmes qui tentent d'afficher encore timidement leur émancipation. Bienvenu au 20ème siècle, avec un bien beau roman.
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J'étais hésitante au moment d'emprunter La Toile du Monde à la médiathèque et je suis toujours hésitante au moment de dire si j'ai aimé ou non...

L'auteur nous offre ici une histoire aussi baroque que son héroïne est excentrique. Il aborde toutes sortes de sujets (Histoire des Etats-Unis, condition de la femme, art, économie, etc) et il met en scène de nombreux personnages, cetains qu'on ne fait que croiser, d'autres qui occupent un peu plus de place dans le récit.

Le style d'Antonin Varenne m'a bien plu : son écriture est très vivante, pleine d'énergie. Par contre, j'ai trouvé le livre d'un intérêt inégal selon la direction que prenait l'histoire. Certains passages m'ont captivée alors que d'autres aspects du récit me donnaient l'impression que l'auteur prenait la mauvaise direction ou perdait du temps alors qu'il y avait d'autres choses à raconter....

J'ai particulièrement apprécié la première partie où l'auteur nous fait découvrir à travers les yeux de son héroïne le Paris de 1900 et de la grande exposition universelle. La jeune femme porte un regard désabusé sur la course à la modernité qui agite la ville alors que les laissés pour compte du progrès sont nombreux : les petites gens exploités comme domestiques ou ouvriers, les femmes privés des droits les plus élémentaires comme le vote ou le port du pantalon, les indigènes des pays colonisés traités comme des animaux au zoo…

Au final, je crois que j'ai bien aimé le roman même si certains passages ne m'ont pas convaincus.
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Audio livre reçu dans le cadre de "Masse critique".

Installez-vous tranquillement et écoutez la voix de Julien Defaye. Il va conter une partie de l'histoire d'Aileen Browman.
Paris 1900, la fin d'un siècle et la naissance d'un nouveau. L'année ou Paris se transforme, se modernise... L'électricité fait son apparition, le métro ouvre le ventre de Paris. Pour l'exposition universelle de cette année charnière Aileen Brownan, journaliste américaine, traverse l'Atlantique et découvre la terre natale de sa mère.
Si l'exposition universelle draine des entrepreneurs soucieux de profiter de l'événement pour développer leur industrie, elle draine aussi des artistes, des curieux du monde entier. C'est le lieu où il faut être.
Alors, Aileen débarque avec sa chevelure rousse, ses pantalons, son chapeau mou, sa vieille besace, mais surtout avec ses idées libres, sa vision de la vie et ses goûts qui à cette époque sont inadmissibles.
Parfaitement bilingue elle écrira des chroniques dans un journal français en plus des articles pour son journal au-delà des eaux. Dans ses écrits Paris est une femme, une femme qui évoque les hommes qui ouvrent son ventre pour y faire circuler un métro, des hommes qui abusent d'elle, la défigure, l'embellie... Enfin des hommes qui vivent sur elle, en elle.
Aileen goûtera les nuits parisiennes, posera pour un peintre, fréquentera les lieux de perdition. Aileen vivra.
Par son regard, nous découvrirons la condition de la femme à cette époque ou le port du pantalon est soumis à autorisation préfectorale, ou la femme ne vote pas, où elle doit être silencieuse.
Nous découvrirons également le "village colonial" ce zoo humain où elle retrouvera Joseph, cousin disparu.
Je vous laisse découvrir tous les événements qui marqueront le séjour Aileen dans notre belle capitale (je manque d'objectivité : désolée).
L'écriture est libre, plaisante, provocante, sensuelle, elle est à l'image d'Aileen.
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Aileen Bowman n'est pas n'importe qui : fille des héros de « Trois mille chevaux -vapeur » précédent roman d'Antonin Varenne , cette rousse incendiaire débarque de l'Ouest américain dans le Paris de 1900 et de l'Exposition Universelle . Journaliste , féministe ,elle arpente Paris à pied , à cheval , en vélo …et en pantalon (pour cela il lui faut une autorisation préfectorale !) .Auprès de ceux qu'elle rencontre , couples bourgeois trop sages ou peintre érotomane, elle joue le rôle du mystérieux étranger dans « Théorème » de Pasolini , bouleversant les esprits et les coeurs par sa sensualité débridée et ses questions dérangeantes .On trouve aussi dans ce roman , un ingénieur scalpé en plein Paris, une version nouvelle de « L'origine du monde », les confidences coquines de la tour de Monsieur Eiffel ,les folies techniciennes du siècle nouveau et le racisme colonial à son apogée …bref on ne s'ennuie pas .
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La toile du monde ... Ou comment s'immerger dans la vie parisienne de 1900, comment visiter la mise en place de l'exposition universelle (faites qques recherches, ça vaut le coup d'oeil 😍), comment rencontrer une femme parfois trop seule parce que trop libre ...

📰 Aileen Bowman, fille d'aventurier (lisez 3000 chevaux vapeur 😍), femme libre ds un monde qui ne l'est pas encore. Elle est le fil rouge de cette histoire, la transition entre l'ancien temps et le nouveau, la témoin inconsciente du basculement de notre société.
Aileen et son passé, sa famille ...
Aileen et ses amours ...
Aileen et sa plume de journaliste (mention spéciale pour ses articles 😍) ...
Aileen et ses rencontres (peintre, ingénieur, journaliste, bourgeoise, ...)
Aileen et sa liberté ...

📰 Peinture, métro, quartiers de Paris, culture indienne, photo, colonies ... Bcp de choses sont abordées, certains diront trop. J'aurai aimé parfois avoir un peu plus qu'une ébauche, mais on se laisse emporter par l'aventure, par la plume d'Antonin Varenne qui sait si bien nous faire voyager. Une plume qui parfois s'envole un peu, ms cela sied bien à cette époque mythique.
Un voyage dans le temps, dans Paris et son entrée dans la modernité, ds cette nouvelle société en pleine construction. Et avec un guide comme Aileen, je vous promets un voyage mouvementé mais passionnant. .
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Une lecture bizarre, pour un texte inégal, assez documenté, mais avec des fils narratifs qui partent dans tous les sens. Plusieurs thèmes abordés, mais aucun n'est développé, abouti et au final je me suis demandée ce que l'auteur voulait raconter au juste. Un peu décevant pour moi qui aime pourtant bien cette Belle Epoque !!
Lien : https://la-clef-des-mots.e-m..
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e suis partie, grâce au talent d'Antonin Varennes, dans le Paris de 1900, complètement chamboulé par l'exposition universelle, j'ai suivi la jeune et belle Aileen Bowman correspondante de presse d'un journal new-yorkais. Elle a imposé à son rédacteur en chef son séjour à Paris. Elle nous permet de découvrir cette ville courue par les artistes, ce qui va du classicisme absolu tant vanté par Royal Cortissoz, le critique d'art à qui le gouvernement américain a confié le choix des tableaux,Nous suivons aussi la construction de l'exposition universelle qui fait de Paris un village de décors et où on invite les populations indigènes à se donner en spectacle. C'est là, la première raison de la venue à Paris d'Ailleen , elle veut retrouver son demi-frère Joseph jeune métis mi-indien mi -blanc qui est devenu fou à cause de ce partage en lui de civilisations trop antinomiques, il fait partie du spectacle que les indiens donnent à Paris mais il n'est que souffrance et apporte le malheur partout où il passe ; encore que… la fin du roman donne peut être un autre éclairage à ses actes terribles..

On suit aussi l'énorme enthousiasme qu'apporte la révolution industrielle ; le progrès est alors un Dieu qui doit faire le bonheur des hommes, c'est ce que pensent en tout cas aussi Rudolf Diesel qui expose son moteur révolutionnaire, et Fulgence Bienvenüe, qui construit le métro avec un ingénieur Charles Huet marié à une si jolie femme.
Enfin le dernier fil, c'est le combat des femmes pour pouvoir exister en dehors du mariage et de la procréation et en cela Aileen aussi, est une très bonne guide.
On suit tout cela et on savoure les récits foisonnants d'une autre époque, la belle dit-on souvent, certainement parce qu'elle était pleine d'espoirs qui se sont fracassés sur les tranchées de la guerre 14⁄18.
Lien : http://luocine.fr/?p=10448
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