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3,82

sur 5228 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
" Douze capsules de bière, une cagette de légumes, quatre trombones, deux chaussures, une revue, un sac en cuir, quatre briquets, un mouchoir, une patte de pigeon, un verre de lunette, cinq carnets (...) " : le début d'un long inventaire à la Prévert – les ratons-laveurs en moins – Tout ces objets découvertes pêle-mêle , un à la fois, sur le pavé parisien dans des cercles de craie bleue, portant la mention : " Victor, mauvais sort, que fais-tu dehors ".
Mais là où le poète et le titi parisien voit Prévert, le Commissaire Jean-Baptiste Adamsberg, nouvellement nommé à Paris, voit Shakespeare – ou Bradbury pour ceux qui suivent mes critiques et que je remercie - " grand maleurté est à nos trousses ". Car un jour au centre du cercle c'est le cadavre d'une femme que l'on trouve. S'est-on servi du travail de l'artiste pour lui faire endosser le crime ou s'est-il donner la peine de se concocter une sorte d'alibi fantasgoriquement alambiquée ?
Un autre inventaire s'inscrit dans cette intrigue : " Un flic qui aurait dû être pute, un aveugle mauvais comme une teigne mais caressant, un byzantiniste cercleur (...) ", une célèbre océanographe qui suit les gens dans les rue de la capitale, un inspecteur alcoolique et ses deux paires de jumeau plus un qui n'est pas de lui et moins une épouse partie avec un autre... Une histoire simple en perspective.

Jean-Baptiste Adamsberg m'énerve. Il poursuit ses enquêtes sans les mener. Il griffonne de petits dessins, il fait de longues balades, il laisse à ses subordonnés des consignes sibyllines... Il est indéfinissable – on le dit " sylvestre " qu'en penser ? - incompréhensible, débraillé. Presque schizophrène, ne l'admet-il pas lui-même : " Ils étaient trois : Jean-Baptiste d'un côté, Adamsberg de l'autre et l'homme public Jean-Baptiste Adamsberg. " Entouré de personnages originaux en diable. Tous engoncés dans le même costume de demi-vérités. le Commissaire nous mène à la conclusion a priori sans efforts,sans doutes, ni certitudes. Même le temps ne semble pas avoir de prise sur lui – n'est-il pas amoureux d'un jeune femme qu'il n'a pas vu depuis presque dix ans ? -

Je ne connaissais pas Fred Vargas. Je pensais que sa célébrité et celle de son Commissaire m'assurait de passer un bon moment. Mais le style tout en détour et l'insaisissabilité de son héros ne m'ont pas permis de réellement adhérer à l'intrique. La conclusion ne m'ayant tiré aucune réactions : stupéfaction, félicitation, déception...
Adamsbergesque finis-je. Peut-être est-ce tout le talent de Fred Vargas. Alors ce sera sans moi...

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Lorsque j'ai trouvé ce roman dans une boite à livres, je l'ai saisi sans hésiter, car j'avais déjà lu des ouvrages de Fred Vargas et en était satisfaite. Alors, ma déception est grande à la lecture de "L'homme aux cercles bleus", je n'ai pas été captivée, trouvant l'histoire assez brouillonne, compliquée en plus par une histoire sentimentale du commissaire en charge de l'enquête policière. Un commissaire brouillon, lent, pas soigné, un inspecteur carburant au vin blanc, une scientifique déphasé, un aveugle désagréable, une vieille fille qui cherche l'homme de sa vie dans les petites annonces, un inconnu qui parcourt Paris pour tracer des cercles sur le sol avec une craie bleue... Drôle de cocktail, pour une histoire qui traîne en longueur et que je n'ai pas trouvée passionnante.
Déception.
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Si vous etes un mordu de Vargas, ajoutez deux étoiles a ma cote. L'Homme aux cercles bleus ne decevra pas les amateurs acquis de Fred Vargas. Ceci dit, pour le lecteur qui n'a pas encore lu un roman dans la série Adamsberg, je vous recommende de commencer avec un roman parmi les derniers, car cette série s'améliorait continuellement
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Fred Vargas a reçu fin mai le prix Princesse des Asturies de littérature, pour l'ensemble de son oeuvre, le jury estimant que son écriture de « portée universelle » avait permis la « revitalisation » du roman policier. Autant dire que je ne dois pas faire partie de l'univers ! L'homme aux cercles bleus était ma première incursion dans l'univers de cet auteur et je ne suis pas sûre d'y revenir. Entre un héros lunaire et un peu perché en lequel je n'ai pas réussi à me retrouver et une intrigue sans grand intérêt, je me suis ennuyée ferme.

Le récit s'attache aux pas du commissaire Jean-Baptiste Adamsberg. Personnage atypique, il se distingue par une nonchalance hors du commun et les petits dessins qu'il griffonne à longueur de journée sur des bouts de papier. Intuitif à l'extrême, il a le don d'agacer ses collègues et le lecteur aussi ! Or, dans la vie comme dans les livres, j'ai beaucoup de mal avec les gens mous comme ça, j'ai juste envie de leur taper dessus ! Alors ces 220 pages à lire ses introspections m'ont paru bien bien longues. Malheureusement, les personnages secondaires ne pas plus attachants : il y a Mathilde, une océanographe à moitié dépressive, Charles, l'aveugle aigri, et Danglard, flic lui aussi et père célibataire alcoolique. Quelle belle brochette !

A l'inverse, du côté de l'intrigue, ça partait pourtant bien. Cet homme mystérieux qui dessinait à la craie des cercles bleus sur les trottoirs de Paris m'intriguait beaucoup, tant il était évident qu'un cadavre allait finir par y apparaître. Mais que c'est long à venir ! Et puis en tant que lectrice de polars et thrillers en tous genres, j'aime beaucoup essayer de deviner l'identité de l'assassin, éprouver ma logique à celle de l'auteur. Mais quand, pour tout indice, on a l'intuition d'un flic qui voit « sourdre la cruauté des gens », les déductions ont vraiment l'air de sortir de nulle part. Et c'est valable jusqu'au dénouement qui m'a semblé bien tiré par les cheveux.

Pour finir, la plume de l'auteur est presque aussi atypique qu'Adamsberg lui-même, comme si Fred Vargas s'appliquait à coller à la bizarrerie de ses personnages. C'est peut-être le cas d'ailleurs. Certains parlent de poésie et si c'est le cas, alors je suis hermétique à cette sorte de poésie, de toute évidence. Au final, je suis complètement passée à côté de cette lecture. Je n'ai ressenti aucune empathie pour les personnages, je me suis ennuyée et je n'ai aucune envie de recommencer.
Lien : http://etemporel.blogspot.co..
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Ma première lecture d'un roman de Fred Vargas, il était temps... mais cela ne l'a pas fait du tout.
Pourtant je suis assez friande de polar avec un personnage récurrent surtout quand ils ont des fêlures que l'on a envie de comprendre.
Mais là ce personnage nonchalant, avec des raisonnements sans queue ni tête, je ne m'y suis pas du tout attachée, il ne m'a pas touché. Les personnages autour pas plus non plus.
Bref une lecture bien décevante pour ce qui me concerne. J'ai bien conscience d'être à contre courant du nombre de lecteurs qui attendent avec impatience les sorties des nouveaux romans mais je pense que je ne renouvèlerai pas.
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J'ai l'habitude de dire que découvrir la plume d'un auteur, c'est une rencontre semblable à celle que l'on peut faire avec une personne. Parfois, le feeling passe tout de suite et l'on est charmé par l'autre, d'autres fois, c'est le rejet immédiat.

Mais, de temps en temps, plus rarement lorsque l'on a un bon jugement, la première impression peut être infléchie en se faisant un autre avis un peu plus tard.

Ma première découverte des enquêtes du Commissaire Maigret avait été une expérience très pénible et j'avais repoussé très longtemps la possibilité de lui offrir une seconde chance.

Cependant, quand je le fis, je me rendis compte à quel point mon jugement avait été mauvais et j'avais enchaîné les enquêtes avec un plaisir croissant.

Du coup, comme il y a plusieurs années, ma première rencontre avec l'univers de Fred Vargas ne m'avait pas conquis (il s'agissait de « Debout les morts ») aussi, fort de la découverte de ma faillibilité, je décidais d'offrir une autre chance à l'auteur et de découvrir le commissaire Adamsberg à travers sa première enquête contée : « L'homme aux cercles bleus ».

Adamsberg est un commissaire tout nouvellement arrivé. de par son physique, mais surtout par son comportement, l'homme attire l'attention, d'autant qu'il a une sacrée réputation après avoir résolu des affaires tortueuses...

Alors qu'un meurtre vient d'être commis, Adamsberg, lui, semble plus s'intéresser à un banal fait divers : une personne, la nuit, trace des cercles bleus à la craie autour d'objets abandonnés sur la voie publique.

Mais le commissaire sent... sait, que tout cela va s'amplifier jusqu'à ce qu'un drame se produise.

Dans le même temps, une femme étrange lui demande de retrouver un bel aveugle qu'elle a rencontré et qu'elle aimerait revoir...

J'avais envie d'aimer ce livre, d'apprécier cet auteur, de me prendre de sympathie pour le personnage d'Adamsberg.

Les critiques dithyrambiques autour de ce duo (Fred Vargas/commissaire Adamsberg) ne faisaient que m'encourager à faire cette découverte.

Mon sixième sens, lui, me retenait de le faire de peur d'être déçu...

Et j'ai plutôt un bon instinct (sauf pour le Commissaire Maigret).

Et force est de constater (oui, j'aime les formules toutes faites) que j'aurai mieux fait de m'abstenir.

Déjà, dès les premières lignes, mon alarme se déclencha.

Effectivement, moi qui aime les incises maîtrisées, j'étais servi.

Les dialogues étaient assénés à coups de “dit” ce qui finissait très vite par donner un truc du genre :

– Tu as dit quoi ? dit machin.

– J'ai rien dit, dit bidule.

– T'es sûr, dit machin.

– Ba oui, dit bidule.

– J'ai cru que tu avais dit quelque chose, mais si tu dis que tu n'as rien dit, alors, c'est que tu n'as rien dis, dit machin.

- Bien dit ! dit Bidule.

Bon, j'exagère un peu, mais on n'est pas très loin de cela.

Aussi, me fallut-il de l'opiniâtreté pour continuer ma lecture et ma persévérance n'est pas à toute épreuve.

Je comptais sur les personnages et l'ambiance pour satisfaire mon plaisir de lecture.

Mais là aussi, je fus déçu.

Certes, le commissaire Adamsberg est un personnage original, décalé, comme je pourrais les aimer. Son second, un ivrogne élevant deux paires de jumeaux, est un personnage décalé, comme je pourrais les aimer. La femme qui demande à Adamsberg de retrouver le bel aveugle est un personnage décalé, comme je pourrais les aimer. le bel aveugle, quant à lui, est un personnage décalé, comme je pourrais les aimer. Heureusement, il y a la vieille voisine de la femme qui, elle, est un personnage décalé, comme je pourrais les aimer...

Avez-vous remarqué qu'un décalage ne s'effectue que vis-à-vis de la majorité.

Ainsi, dans la rue, là où tout le monde marche, la personne qui se met à courir se remarque immédiatement.

Dans la même rue, si une bombe explose et que tout le monde détale, la personne qui se met à marcher se remarque également.

Et c'est le problème du livre, du moins, du début (je ne l'ai pas terminé malgré sa courte taille), c'est qu'à force de proposer des personnages décalés, plus aucun ne demeure décalé puisque tous sont décalés.

L'auteur a oublié que tout se mesure par rapport à une norme, même le décalage.

Aussi, n'ayant pas le style à me mettre sous la dent, les personnages s'annulant du fait de leurs décalages respectifs, l'histoire ne m'enthousiasmant pas outre mesure, il ne me restait plus grand-chose pour me convaincre de poursuivre ma lecture, ce que je ne fis donc pas.

Au final, une rencontre ratée avec un auteur et un personnage pourtant cultes de la littérature policière... une de plus.
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A lire en 1ère année de Lettres Modernes ; publié dans une collection de classiques pour les collèges...bigre, ça envoie du lourd.
Dialogues un peu creux au sujet d'un aveugle qui est beau ou peut-être pas, vocabulaire humide, ambiance flottante (il y a même des poissons dans un meuble du salon) et commissaire qui a une sorte de don divin, il flaire la haine qui suinte... D'accord, c'est coulant.
Des cercles qui ne servent à rien, des petits objets çà et là...Bigre leur auteur est un érudit, il a même publié des livres (la mise en abyme, c'est tellement classe). Quelques cadavres, égorgés jusqu'aux vertèbres (fichtre ça fait peur), mais les noyer aurait été plus cohérent. Un tueur hyper-intelligent qui sait brouiller les pistes et se dissimuler...mais son mobile est nul, il n'y a pas même pensé ! Hahahaha c'est trop bête.
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A vrai dire, cette lecture ne m'a finalement pas totalement convaincue. Ni les personnages, ni le style, ni le déroulement du récit ne m'ont vraiment séduite. J'ai trouvé qu'une fois mis en place, le scénario peinait à avancer. Certaines situations et répliques sont redondantes. Au final, une petite déception malgré une histoire qui s'annonçait prometteuse. Vargas a le don de monter des mises en scène étonnantes et les mystérieux cercles bleus étaient à mon avis une excellente idée. Un avis en demi-teinte, donc, mais je ferai un deuxième essai. N'oublions pas que ce roman est celui de la première apparition d'Adamsberg. C'était donc parfait pour débuter. Maintenant, voyons si Vargas saura se montrer plus convaincante à l'avenir.

Avis tiré de mon blog : http://myloubook.hautetfort.com/archive/2008/04/17/petite-annonce-esprits-tordus-s-abstenir.html
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Depuis quelque temps, de mystérieux cercles dessinés à la craie bleue apparaissent dans les rues de Paris, auxquels s'ajoute cette mystérieuse phrase : « Victor, mauvais sort, que fais-tu dehors ? ». Ces phénomènes troublants s'accompagnent d'objets posés, comme prisonnier des cercles : un trombone, une pince à épiler, une patte de pigeon… Jusque-là rien de vraiment inquiétant. Cependant, le commissaire Adamsberg n'est pas du tout de cet avis, il y voit une évolution certaine et redoute le pire. Manifestement, il n'a pas tort puisqu'un matin, le cadavre d'une femme égorgée est retrouvé dans l'un de ces cercles bleus.

L'homme aux cercles bleus est le premier roman d'une longue série où apparaît pour la première fois le fameux personnage de l'autrice, le commissaire Jean-Baptiste Adamsberg. Muté depuis peu à Paris, il intègre une nouvelle équipe policière et ne manquera pas d'intriguer tout ceux qui l'entourent par ses méthodes plus que particulières. Ce sont finalement beaucoup d'éloges médiatiques autour de ce protagoniste pour si peu.

Fred Vargas semble vouloir atteindre une certaine singularité, un style d'écriture qu'elle seule maîtrise et qui la différencie envers et contre tous. Malheureusement, cette signature frôle le grotesque, voire par moment le ridicule. L'effet abracadabrantesque surprend, contrarie et ennuie en deux temps, trois mouvements. Les dialogues sont incohérents et effroyablement inutiles, les personnalités des personnages se confondent dans l'absurde et l'histoire laisse le lecteur sur sa faim.

Dans une totale extravagance, rien n'a vraiment de sens, tout semble brouillon, l'intrigue est insaisissable et pourtant totalement fantasque. le hasard n'existe pas, chaque instant est calculé au millimètre près, rendant le récit totalement dénué de sens et d'exaltation. Et quelle profonde maladresse lors du dénouement… En définitif, le premier roman de Fred Vargas avec le commissaire Adamsberg se retrouve piégé non pas dans un cercle comme le sont les victimes, mais dans une spirale au schéma narratif rébarbatif. L'envie d'en finir est malheureusement omniprésente.
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Nous retrouvons ici le commandant Adamsberg. Encore une fois, alors qu'on signale que dans son quartier, la nuit, un personnage trace des cercles bleus autour d'objets les plus insolites les uns que les autres, l'enquêteur est le seul à prendre cela au sérieux, persuadé qu'un jour le cercle bleu cernera quelque chose de plus important.
Même si nous retrouvons les mêmes personnages, avec leurs personnalités si particulières et attachantes ce roman policier reste lent, sans rythme.
L'enquête reste pour le lecteur très hermétique, on ne voit rien se profiler, quant au dénouement il relève plus de l'effet pochette surprise ! Tel un prestidigitateur, Adamsberg sort de son chapeau le clou de l'enquête !
Ce Vargas-là est à oublier, je suis ravie d'en avoir lus tant d'autres avant qui m'ont régalée !!!
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