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3,82

sur 5204 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
J'avais lu d'autres romans de Fred Vargas que j'ai appréciés, et je me disais qu' il fallait que je reprenne l'oeuvre de cette grande autrice de romans policiers dans l'ordre afin de mieux cerner les personnages. Après la lecture de l'homme aux cercles bleus, je me dis que j'ai bien fait de lire d'un ou deux autres titres, parce que si j'avais commencé par ce premier roman, je n'aurais sans doute pas lu les autres : que de baratin certes utile pour comprendre les personnages d'Adamsberg et de Danglard, mais surtout un ennui profond durant les deux premiers tiers du livre pour moi qui aime l'action. J'aurais pu m'arrêter avant la fin, mais cette histoire de cercles tracés un peu partout dans la capitale a malgré tout excité ma curiosité et je suis parvenue à accrocher dans les cinquante dernières pages correspondant au dénouement qui s'est bien fait attendre.


Adamsberg fait figure de anti-héros poursuivant ses idées contre vents et marées, pourvu d'un flair hors-norme… Beaucoup trop hors-norme à mon goût : il amène des déductions fort justes que la lectrice que je suis à des difficultés à comprendre parce qu'elles surviennent comme par miracle à partir d'indices inexistants, c'est à se demander si on est en présence d'un policier ou d'un voyant. Ce fait, je l'avais déjà remarqué en lisant une ou deux autres enquêtes. Cela ne m'empêchera toutefois pas de lire d'autres romans de cette autrice qui a fait ses preuves.


Donc à vous qui lisez l'homme aux cercles bleus sans connaître le reste de l'oeuvre de Fred Vargas, ne vous découragez pas si vous n'appréciez pas, l'oeuvre qui suit est riche et de bons moments de lecture vous attendent.
Lien : https://1001ptitgateau.blogs..
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« L'homme aux cercles bleus » fut donc mon premier Fred Vargas officiellement lu. J'y découvre donc le commissaire Adamsberg, fraîchement muté de sa province pour la capitale, avec déjà sa réputation qui l'a précédé. J'y croise l'inspecteur Danglard, une éminence de réflexion, nouveau chouchou de l'inspecteur, qui semble par moment plus attiré par la bouteille de vin blanc que par les enquêtes.

Depuis plusieurs mois, les journaux relatent un événement qui amuse les Parisiens : de grands cercles sont dessinés à la craie autour d'objets aussi anodins que variés, et ornés d'une phrase mystérieuse, écrite dans une belle écriture soignée : "Victor, mauvais sort, que fais-tu dehors ?".

Beaucoup s'amusent de cette excentricité, certains s'irritent, et Adamsberg s'inquiète. Il perçoit au travers de ce geste anodin les prémices d'une catastrophe et ne retient de ces cercles que la cruauté qui s'en dégage et qu'il est le seul à sentir.

Un excellent polar contemporain, proche de mes quartiers, où l'humour et l'excentricité des personnages donne un cachet authentique et légèrement loufoque à ce roman. Une bonne découverte, en somme. D'autant plus que la plume de Fred Vargas est originale, que les pages se succèdent avec plaisir tout au long du roman, que ses phrases rendent une atmosphère particulière et que cette virée dans les quartiers parisiens me donnent envie de m'y balader avec mon appareil photo pour y saisir quelques instants cocasses à la recherche de cercles bleus et de toutes les trouvailles que je pourrais y dénicher à l'intérieur… le couple Adamsberg / Danglard est marrant à suivre dans leur enquête avec des méthodes d'une autre époque et plutôt atypiques dans la littérature noire d'aujourd'hui…

« L'homme aux cercles bleus », un roman fantasmagorique.
Lien : http://leranchsansnom.free.fr/
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Dernière page tournée de « L'homme aux cercles bleus » et voici mon premier Fred VARGAS terminé ! J'ai enfin fait connaissance avec le commissaire Adamsberg et son adjoint Danglard dont j'ai tellement entendu parler.

Juste un petit mot sur l'histoire :

La nuit dans Paris, un homme trace des cercles à la craie bleue et place au centre de ceux-ci divers objets abandonnés. A l'extérieur des cercles une phrase, toujours la même : "Victor, mauvais sort, que fais-tu dehors?" Cela pourrait passer pour l'oeuvre d'un « excentrique » si ce n'est que plusieurs cadavres apparaissent petit à petit. Voici donc notre commissaire Adamsberg, fraichement muté à Paris et son adjoint l'inspecteur Danglard qui se mettent à enquêter sur cette étrange affaire.
Je m'arrêterai là pour l'intrigue maints fois racontée sur le site au vu des nombreuses critiques déjà écrites sur ce livre !

Alors que dire sur cette première lecture : j'ai eu très vite envie de laisser tomber car sincèrement j'avoue avoir été totalement déconcertée par l'écriture de l'auteur.

En premier lieu, des dialogues surréalistes et en total décalage avec l'intrigue ; Puis deux personnages principaux que sont respectivement le commissaire Adamsberg sorte de Colombo à la française, et son acolyte Danglard, policier à moitié alcoolique, mais perspicace, cultivé et élevant seul ses cinq bambins. Duo qui ne manque pas d'intriguer ! Vous rajoutez à cela des personnages secondaires hauts en couleur, vous mélangez le tout et vous vous retrouvez face à un polar à des années lumières de ce que vous avez pu lire jusqu'à présent.

Voilà donc le fameux style "VARGAS" ! Effectivement on aime ou on déteste, c'est compréhensible vue sa manière de traiter l'histoire. Son écriture est particulièrement originale, l'auteur choisit de donner la part belle à ses personnages (et à leur psychologie) plutôt qu'à l'intrigue policière qui somme toute n'est pas particulièrement exceptionnelle.

En ce qui me concerne, je suis assez mitigée. Mais c'est mon premier, alors je reconnais avoir tout de même envie d'explorer à nouveau cet univers « décalé » en me plongeant dans un autre de ces romans policiers.
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Je peux enfin l'ajouter à ma panoplie de livres. Après en avoir entendu parler depuis tellement longtemps, je me sentais presque fautive de ne pas l'avoir lu.
Je comprends maintenant pourquoi tant de gens aiment : des idées drôles, des personnages finement observés et une construction suffisamment alambiquée pour ne pas nous donner en pâture le criminel dès le départ. Un langage fleuri et une prose qui s'amuse. Ceci dit, pour moi, c'est un peu trop construit, trop tarabiscoté, sans pour autant apporter des éléments réellement enrichissants. Je dois avouer de préféré les romans policiers de Henning Mankell, mais je vais en lire d'autres de Fred Vargas, afin de pouvoir me faire une idée plus précise.
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C'est confirmé, je suis accroc aux polars de Fred Vargas.
J'ai retrouvé avec plaisir le commissaire Adamsberg perdu dans de pertinentes divagations, Danglard l'intello alcoolique père de famille, et toute la bande. Il y a aussi dans celui-ci un aveugle beau, une océanologue, un byzantiniste, une vieille dame qui cherche l'amour dans les petites annonces.
Dans le polar en général, et dans les séries réussies en particulier, le plaisir vient de la surprise dans la répétition: répétition des signes disséminés dans la ville (comme dans Pars vite et reviens tard), répétition des attitudes des flics atypiques, surprise des suspects successifs et du dénouement. Un agréable divertissement.

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Jean-Baptiste Adamsberg vient d'être nommé sur son nouveau poste, et fait la connaissance de son équipe. Il commence par résoudre un meurtre, à l'instinct, ce qui occasionne un long débat avec son lieutenant, Danglard, bien forcé d'admettre que son chef avait raison... Et pusi il y a cette espèce de maniaque, qui trace des cercles bleus un peu partout avec cette curieuse maxime "Victor, mauvais sort, que fais-tu dehors ?"

D'ailleurs, la célèbre océanographe, Mathilde Forestier sait qui il est, elle l'a déjà suivi. Oui parce qu'elle aime suivre des inconnus dans la rue, chacun ses passe-temps ! Mais à la base, si elle vient trouver Adamsberg, c'est pour lui demander de l'aider à retrouver Charles Reyer, un aveugle rencontré par hasard à la terrasse d'un café…

Alors c'est très bizarre, parce que j'ai vraiment été plongée dans l'histoire sans que mon esprit n'y trouve quoi que ce soit à redire, mais maintenant que j'ai terminé et que j'y repense, je me rends compte à quel point il n'y a rien de crédible dans tout ça ! Ni les personnages, ni leurs motivations, le rythme de l'action parfois très lent…

Et pourtant quand j'avais le nez dedans, rien à dire. C'est quand même un peu trop barré pour moi, la relation Camille-Mathilde et Adamsberg qui ne s'en rend pas compte tout de suite !
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J'avais un souvenir de Pars vite et reviens tard comme une lecture agréable mais un peu fastidieuse ; j'ai voulu redécouvrir Fred Vargas par le début de sa série Adamsberg.
L'homme aux cercles bleus a confirmé le même ressenti : agréable mais un peu fastidieux.
Danglard trouve que la personnalité d'Adamsberg, nonchalant, sibyllin et charmant à la fois contamine l'ambiance du commissariat : pour le coup, elle contamine aussi le roman, sa narration et son écriture véhiculant les mêmes nonchalance et charme. Pendant qu'Adamsberg ne mène pas tant l'enquête qu'il se laisse mener, l'histoire se promène à travers une mosaïque de personnages excentriques et lunaires, aux dialogues qui empruntent à la théâtralité, et dont l'originalité les rend un peu tous suspects, et parfois un peu tous surfaits. le narrateur a une omniscience fluctuante, tantôt au fait des pensées décousues des uns ou des autres, tantôt à distance. Les digressions et les détails, insignifiants ou au contraire déterminants, sont autant éparpillés dans le récit que le commissaire est débraillé. En se laissant porter par le courant et en renonçant à chercher à trouver les cheminements des conclusions tortueuses d'Adamsberg avant lui, le charme de l'écriture et du personnage lancinants opèrent ; mais le fil étant souvent décousu, il peut se perdre cependant facilement.
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Faire connaissance avec le commissaire Adamsberg quand on a déjà lu ses histoires dans le désordre est assez troublant.
C'est un peu comme entamer une analyse en croyant que le passé avait peu d'importance dans nos choix de vie !
Le personnage est insaisissable et déjà perspicace, son équipe a bien du mal à le comprendre, mais on sent déjà dans ce premier roman respect et émulation naître de ces personnages attachants.
Quant à l'enquête elle est menée avec psychologie et finesse sans effusion de sang/
L'autrice favorise la noirceur des êtres en apparences ordinaires et s'avère fine analyste.
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La Feuille Volante n° 1418– Janvier 2020.
L'homme aux cercles bleus - Fred Vargas - Édition Viviane Hamy. (paru en 1991)

Il s'agit du premier roman de cette auteure où apparaît le commissaire Jean-Baptiste Adamsberg qui vient de prendre son nouveau poste parisien. Depuis plusieurs mois, dans Paris, des cercles tracés à la craie bleue et comportant en leur centre des objets hétéroclites, du genre pomme d'arrosoir ou briquet, sont retrouvés sur les trottoirs accompagnés d'une phrase énigmatique mais écrite avec grand soin "Victor, mauvais sort, que fais-tu dehors". Cela amuse certains mais le commissaire qui fonctionne à l'instinct et y voit plutôt les prémices d'une catastrophe. Son adjoint, l'inspecteur Danglard, alcoolique militant mais avant tout rationnel, lui, n'y voit que la marque d'une originalité fantasque jusqu'à ce qu'on trouve au centre d'un de ces cercles le corps d'une femme égorgée suivi d'autres cadavres.
En marge de cette enquête, le lecteur est le témoin des états d'âme du commissaire au sujet des femmes qu'il croise. A travers ce duo de flic, l'un flegmatique et assez marginal dans sa manière d'agir et de mener son enquête et l'autre ivrogne mais néanmoins encyclopédique, l'étude des autres personnage est intéressante et on la retrouvera dans les suivants de la série
Le roman commence par une rencontre improbable entre un bel aveugle, Charles Reyer et Mathilde, Surnommée "La reine Mathilde", une océanographe célèbre, spécialiste des poissons qui se fait fort de découvrir ce maniaque et donc souhaite devenir l'auxiliaire d'Adamsberg. L'idée du départ m'a paru intéressante et même si le style est agréable et facile à lire et l'épilogue original, de trop nombreuses longueurs brisent un peu le rythme de la lecture.
Ce roman policier est le premier d'une longue série dont cette chronique s'est déjà fait l'écho, je continuerai néanmoins et avec plaisir d'explorer l'univers créatif de cette auteure.


©Hervé Gautier http:// hervegautier.e-monsite.com.
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La première chose que l'on peut dire sur les romans de Fred Vargas, c'est qu'elle a un univers bien particulier et un style bien à elle pour le faire passer. On aime ou on n'aime pas, tout est une question de goût.
Je dois avouer que j'ai eu un peu de mal à rentrer dans le livre : la plupart des personnages qu'elle fait évoluer dans son monde ont tous un grain, sont tous un peu déjantés. Chaque particularité, qualité ou défaut, est poussée jusqu'à son extrême et peut provoquer parois un malaise chez son lecteur : on a tendance à d'abord ce dire que tout cela est bien trop mis en scène, que personne n'agit véritablement comme ça. Et puis, en réfléchissant bien, en se laissant flotter avec l'histoire, on se rend compte que Vargas ne fait que décomposer des modes de pensées ou de réflexion, qu'elle s'attarde sur ce qui d'habitude laisse froid faute de temps suffisant pour s'y appesantir. Un peu comme ces vieilles séquences cinématiques qui décomposent les mouvements d'un homme qui court. Bref, tout cela dénote un imaginaire bien particulier face auquel j'ai dû me faire personnellement violence pour pouvoir y rentrer car c'est très loin de mes propres schémas d'analyse et de pensée.
Le début du livre est très lent à mon goût, mais visiblement, il s'agit du premier opus où elle met en scène le commissaire Adamsberg et l'inspecteur Danglard : il faut donc poser les marques. Cela se fait dans la lenteur, l'introspection, l'analyse constante. Beaucoup de narratif et de style indirect libre pour rentrer dans la tête des personnages. Au final, ce sont deux bonshommes particuliers, des êtres réalistes mais attachants. Pas du tout le type de détective glamour et ténébreux des séries policières habituelles.
L'intrigue met donc par la même occasion un peu de temps à décoller. Je l'ai trouvé vraiment intéressante vers la fin du livre, quand tous les éléments commencent à se mettre en place, que les pièces du puzzle commencent à s'imbriquer les unes dans les autres et que l'on commence peu à peu à comprendre toute l'histoire. Et là, je dois reconnaître que
même si ça fait plaisir enfin de se faire avoir avec un bouquin, de se faire
réellement surprendre par l'identité du coupable, cela est fait en
dépit de toutes les accords tacites qui unissent un écrivain de polars
et son lecteur : Adamsberg réagit de manière très intuitive (trop ?), et le
lecteur n'a pas toutes les pistes et les éléments pour pouvoir mener
son enquête en parallèle. C'est un peu dommage.
Je pense que je lirai d'autres livres de Fred Vargas, mais j'espère que je n'aurai pas autant de mal à pénétrer dans son univers et que, une fois la surprise de la découverte passée, je pourrai sympathiser avec la série de cet auteur.

Terminé le 12 novembre 2006.
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