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sur 164 notes
"Les chiots" est un court roman de Mario Vargas Llosa, prix Nobel de littérature 2010.

Le roman suit l'évolution des relations d'une bande de copains. L'écriture est saccadée, rapide, légère, dans un style familier (parler). Un des gamins, Cuéllar, est victime d'un terrible accident. Attaqué par un chien, il est mordu sauvagement à l'entrejambe. Depuis lors, il est surnommé "petit-zizi".

Les gamins grandissent, deviennent adolescents, puis des jeunes hommes qui tombent amoureux et ramènent les copines dans le groupe. La vie devient de plus en plus difficile pour Cuéllar, qui passe tour à tour à travers des phases de désespoir, de bravache, de colère, d'hystérie, de violence et de dégoût.

L'auteur raconte extrêmement bien ces différentes périodes. Il n'y a pas d'analyse psychologique, juste le récit des faits, et les réactions du groupe qui essaie de soutenir, consoler, conseiller leur ami, mais on comprend aisément la douleur, la colère et le désespoir du jeune homme. Ce roman est juste et vrai.
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Les chiots, c'est le récit initiatique amer de "Petit-Zizi" Cuéllar et la démonstration de la nocivité d'un mythe de la virilité qui n'excite que les instincts de compétition et les stéréotypes.
Lien : https://avislivres.wordpress..
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Profitant comme toujours de cette merveilleuse collection m'ayant permis de découvrir pas mal d'auteurs et dont un exemplaire coûte moins cher qu'un paquet de cigarettes (et devinez lequel des deux ne réduit pas votre espérance de vie), je me suis tourné vers le Prix Nobel de littérature 2010, Mario Vargas Llosa, dont le deuxième l'dans Llosa n'est pas inutile.
Bon en gros, Les chiots, c'est l'histoire d'une bande de gamins à peu près normaux (sauf que l'un d'entre eux se fait malheureusement sexionner un membre important, la faute d'orthographe étant volontaire) qu'on regarde évoluer jusqu'à l'âge adulte. L'histoire se lit avec plaisir, même si elle n'a rien d'exceptionnel, on a connu des meilleurs récits d'enfance.
Mais si le fond n'est que sympathique, la forme, elle, vaut le coup d'être admirée. le style qu'emploie l'auteur pour écrire son récit est tout simplement génial : il mélange les modes narratifs, les personnes, se confond avec ses personnages, s'amuse avec les dialogues, etc. Mais je pense qu'un extrait sera plus parlant :

"Et Marlou allons Teresita, il fallait être franche, jouer cartes sur table, ne voyait-elle pas comment il la regardait ? Et elle oh là là, tapant des mains, menottes, dents, sandalettes, que nous regardions, un papillon ! courions, l'attrapions et le lui ramenions. Il la regardait, c'est vrai, mais comme un ami et, aussi, que c'est mignon, lui caressant les ailes, petits doigts, ongles, voix fluette, il est mort, le pauvre, il ne lui disait jamais rien. Et eux c'est des histoires, des mensonges, il lui disait bien quelque chose, il la baratinait au moins et elle non, parole, elle creuserait un petit trou dans son jardin et elle l'enterrerait, une bouclette, le cou, minuscules oreilles, jamais, nous jurait-elle. "

Oui je sais, au début ça paraît vraiment bizarre, mais une fois habitué on se rend compte que c'est juste un super moyen de rendre le récit plus dynamique et de maximiser l'implication du lecteur.
Un court bouquin très sympa, et assez impressionnant niveau maîtrise de l'écriture. On est Prix Nobel ou on ne l'est pas.
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Une histoire d'enfance et d'amitié plutôt triste et émouvante. Un titre court de Vargas llosa que l'on avale facilement en moins de 2 heures: l'écriture est simple mais agréable. Cela me pousse à lire d'autres romans de cet auteur que je ne connais pas très bien.
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Chouette nouvelle de jeunesse du célèbre Péruvien, dans un style entre Céline et Antonio Lobo Antunes: confus, drôle et amer.
Le jeune Cuéllar ne veut pas suivre le chemin des copains: draguer les filles, se marier, avoir des enfants et vieillir. Mais la pression est forte, et sa résistance culmine dramatiquement. le coup de génie de Vargas Llosa c'est d'écrire du point de vues des copains, non pas un par un, mais collectivement. On ne peut qu'imaginer l'effet sur Cuéllar, car on n'a pas accès aux vraies raisons de son comportement. D'apparence très James Dean dans La fureur de vivre, jeans, t-shirts et grosses voitures rapides, il reste comme le chien au début de l'histoire, qui, enragé, ne sait que mordre.
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Les chiots, un titre qui se rapporte aux personnage de l'histoire, des petits gars de la banlieue de Lima, la principale ville du Pérou. Nous les suivons jusqu'à l' âge adulte, notamment l'apprentissage et la construction de Cuellar, surnommé "Petit Zizi".
Un style foisonnant, emprunt d'oralité, difficile au début.
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Un jour j'ai osé dire à Vargas Llosa que cette oeuvre de jeunesse sentait un peu trop le travail, la recherche d'effets. Il est un peu soupe au lait, il n'a pas aimé la remarque. Bref. Quand j'y repense, c'est vraiment celui de ses romans que j'ai le moins apprécié, je persiste dans mon opinion, lol.
(Bon, nous nous étions réconciliés en parlant de Victor Hugo)
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Tiré d'un recueil de nouvelles intitulé Les Caïds et publié en 1959, cette petite nouvelle serait passée inaperçue si elle n'avait été reprise dans la collection à 2 € de Folio.

Si le thème de la bande de gamins qui font les "400 coups" et qui finissent par grandir ensemble a été maintes fois traité, ce qui frappe surtout dans cette nouvelle-ci c'est le style d'écriture choisi par Vargas Llosa. Dans la même phrase, il passe du narratif au dialogue, ce qui donne un rythme incroyable à sa prose. Jugez-en plutôt.


"Le premier à avoir une fiancée fut Lalo, alors que nous étions en seconde. Il entra un soir au Cream Rica tout jovial, eux qu'est-ce qui t'arrive et lui, radieux, faisant la roue et se pavant : j'ai levé Chabuca Molina, elle m'a dit oui On est allés fêter ça au Chasqui et, au second verre de bière, Lalo, qu'est.ce que tu lui as dit en te déclarant, Cuéllar commença à devenir un peu nerveux, lui avait-il pris la main? casse-pieds, qu'est-ce qu'elle avait fait Chabuca, Lalo, et questionneur, tu l'as embrassée, dis ?"

Le propos en lui-même n'est pas le plus important et reste assez banal, mais je me suis amusée à entrer dans cet exercice de style digne d'un Raymond Queneau.
Lien : https://meslecturesintantane..
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Petit mais costaud. Un livre court mais décapant. Une histoire développée au long des années, de l'enfance à la vie adulte, en passant par les tumultes de l'adolescence. Un groupe d'ami, une petite ville où tout se sait, un drame et ses conséquences. Un livre sur l'amitié entre garçons des rues dans un style qui ne laisse pas le lecteur souffler mais qui en même temps transcrit parfaitement l'agitation et l'envie de vivre des protagonistes.
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Les crocs des chiens peuvent briser des vies, surtout placés là où ça fait le plus mal. Il s'appelait Cuéllar, on l'appelle désormais Petit-Zizi. Au début, il s'en agace, puis il s'y habitue, du moins en surface. Puis vient le temps des filles, les copains qui se casent, lui qui ne peut pas, lui qui fait le fou, puis qui tombe pour de bon amoureux, lui qui n'ose rien dire, qui se fait couper l'herbe sous le pied, qui fonce très vite dans sa grosse voiture, lui qui affronte l'océan, lui qui finit mal. le court récit, à mille voix qui se chevauchent, de la triste vie de Cuéllar, alias Petit-Zizi, raconte le drame de la virilité interdite à un homme qui n'a que celle-ci pour que le monde ne le jette pas à la poubelle. Petit-Zizi est la victime des chiens. Mais pour de vrai, qui sont les chiens ?
Lien : https://www.lie-tes-ratures...
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