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Steve Dillon (Illustrateur)Tom Mandrake (Illustrateur)
EAN : 9781401242848
360 pages
Vertigo (28/01/2014)
3.5/5   2 notes
Résumé :
The sequel to Grant Morrison's genre-defining run on ANIMAL MAN, this volume features stories never before reprinted from writer Tom Veitch and a host of talented artists, including Steve Dillon (PREACHER) and covers by Brian Bolland (BATMAN: THE KILLING JOKE).

Animal Man, a.k.a. Buddy Baker, is desperate to return to a life of normalcy. In order to reconnect with his family, Buddy sets out to spend some quality time with his wife and two children. H... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome fait suite à Born to be wild (épisodes 27 à 37). Il contient les épisodes 38 à 50, initialement parus en 1991/1992, tous écrits par Tom Veitch. Steve Dillon dessine et encre les épisodes 38, 40, 41, 43, 45, 47, 48 à 50, soit 9 épisodes sur 13. L'épisode 39 est dessiné par Tom Mandrake, et encré par Dick Giordano. L'épisode 42 est dessiné par David G. Klein et encré par Mark Badger. L'épisode 44 est dessiné par Brett Ewins et encré par Jim McCarthy. L'épisode 46 est dessiné et encré par Steve Pugh.

Cliff Baker lit un comics du Penalizer (une parodie du Punisher) chez un copain. Ce dernier va le convaincre d'aller zoner avec lui au fur et à mesure que Buddy Baker (Animal Man) s'enfonce dans ses problèmes et se désintéresse de son fils. Cliff va finir par fuguer. Dans le tome précédent, Buddy Baker a massacré les animaux du zoo de San Diego. Ellen Baker (sa femme) décide de s'éloigner pour quelque temps du domicile conjugal en emmenant Maxine (leur fille) chez sa mère dans le Vermont. Travis Cody vient annoncer à Buddy Baker qu'il s'en va pour rejoindre la côte Ouest à la recherche du vaisseau spatial qui le sauvera et l'emmènera vers les étoiles. Buddy l'envoie promener et essaye de comprendre ce qui détraque ses pouvoirs. Il va se retrouver à hurler avec les loups, au sens littéral de l'expression. Il va rapidement croiser la route de Phantom Stranger et Doctor Fate (Inza Nelson, version féminine). Puis il va être capturé par un patron avec sa petite entreprise de braconnage (massacre d'ours). Il va se retrouver au milieu d'une expérience génétique d'amélioration du corps humain (menée par Buck Samson), impliquant le réveil d'une ancienne entité malévolente (Antagon) à laquelle s'oppose un indien appelé Stone That Cracked Open the Earth Like an Egg. Au milieu de tout ça, Ellen Baker trouve un emploi de dessinatrice de comics (une série sur Penalizer), et B'wana Beast (Mike Maxwell) sombre du côté obscur.

La première histoire d'Animal Man écrite par Tom Veitch (tome précédent) était remarquable du fait de sa sensibilité vis-à-vis du lien de l'homme avec la nature et de la force animale. le lecteur s'attend donc à s'immerger dans un récit habité par cette même sensibilité jouant sur les liens qui unissent l'homme à l'animal au sein du règne vivant. Effectivement, ces épisodes contiennent plusieurs moments dans lesquels Buddy est submergé par le règne animal : sa course avec les loups, sa communion avec un ours ou un oiseau. L'épisode 46 est consacré à un souvenir de son adolescence : son père qui l'emmenait chasser le cerf. Tom Veitch inclut également une séquence dans laquelle des êtres humains sont pourchassés dans une forêt immense, jouant sur le thème de la survie en milieu naturel.

Mais son histoire ne se limite pas à développer le thème du rapport de l'homme à la nature et au règne animal. Il y a une forme de contrepoint (un peu maladroit) avec cette volonté de bricoler le corps humain pour l'améliorer par le biais du génie génétique, le sous-entendu étant qu'il s'agit d'une démarche contre nature. Il y a ce pauvre Travis Cody perdu dans une réalité virtuelle, évoquant les dangers des paradis artificiels informatiques dès 1992. de manière très anecdotique, Veitch se plie à l'obligation d'évoquer le crossover du moment (War of the gods, jamais réédité en recueil, c'est dire s'il a marqué les esprits) car ces épisodes de la série "Animal Man" sont parus avant la création de la branche Vertigo. Il réintègre dans son récit Vixen (Mari McCabe), une autre superhéroïne dont le rôle reste très discret.

Au fil des épisodes, Tom Veitch fait également émerger une composante spirituelle, Buddy Baker découvrant le rôle qu'il joue dans une opposition entre une entité destructrice présente à la naissance de la Terre, et Stone un shaman l'ouvrant à une autre vision de la réalité. Pour des raisons inexpliquées, Tom Veitch préfère s'éloigner des croyances amérindiennes pour développer une opposition entre force destructrice (Antagon, comme antagonisme, quelle originalité !) et shaman omniscient ayant tout compris, mais pas très efficace dans ses stratégies. Au lieu de proposer une approche originale et construite, Tom Veitch se contente d'une confrontation basique entre force vitale et Antagon. Alors qu'il a développé plusieurs fils narratifs qui racontent une histoire avec plusieurs points de vue, le rôle de certains personnages se révèle d'une singulière platitude. En particulier, Buck Samson ayant réussi à disposer d'un corps génétiquement amélioré s'en sert comme un simple outil de force physique dans un costume de superhéros basique, sans réelle déconstruction ou critique étayé du superhéros. Alors que Tom Veitch semblait se lancer dans une critique des pratiques éditoriales dans le monde des comics avec l'auteur du comics du Penalizer (il s'attribue sans vergogne les idées de Cliff Baker), cela ne dure que le temps d'une partie d'épisode pour être oublié après. Alors que Veitch donnait l'impression de dénoncer l'irresponsabilité parentale de Buddy Baker, cette intrigue secondaire semble être oubliée en cours de route, sans réelle résolution.

Globalement Steve Dillon effectue un travail satisfaisant. Tom Veitch écrit un scénario qui repose pour les 2 tiers sur des scènes ordinaires, avec des personnages en civils, des discussions et pas de superpouvoirs. Dans ce registre, Dillon dessine des individus à la morphologie normale (pas de musculature exagérée, pas de poses outrageusement viriles), dans des environnements réalistes qui donnent corps de manière cohérente au récit. Il est moins à l'aise dans les scènes impliquant des superpouvoirs dont la représentation est souvent trop littérale, donnant l'impression d'un budget trop chiche. À sa décharge, le scénario de Tom Veitch exige la mise en images de situations peu crédibles dès le départ.

Tom Mandrake est bien encré par Dick Giordano et réalise des images plus noires et très efficaces, quoiqu'un peu plus teinté des tics propres aux comics de superhéros. David Klein et Mark Badger réalise un épisode dans la tonalité de celui de Mandrake, en moins vivant et un peu moins détaillé, d'un niveau acceptable mais peu remarquable. Brett Ewins et Jim McCarthy réalisent des dessins d'un niveau nettement inférieur, frôlant l'amateurisme pour les visages très frustes. Steve Pugh est parfait avec un encrage un peu appuyé, aboutissant à des visages marqués exprimant toute l'ambiguïté de l'état émotionnel des individus. Il s'agit de l'épisode disposant des meilleurs visuels.

Alors que la première histoire d'Animal Man écrite par Tom Veitch mettait en évidence un vrai point de vue et un ton affirmé, ces histoires oscillent entre une mise en scène intelligente de la distance séparant le règne animal et le règne humain, à partir de plusieurs fils narratifs, et une construction malhabile utilisant l'image de l'amérindien de manière artificiel, oubliant des intrigues secondaires en cours de route, avec une mise en images professionnelle, mais de qualité variable (Dillon finit par être pressé pour les derniers épisodes, et en panne de mise en scène à la démesure du scénario). Jamie Delano reprend les rênes de la série dans le tome suivant : Flesh and blood (épisodes 51 à 63).
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