- Je crois, monsieur, que vous avez ajouté les lauriers dramatiques à vos autres triomphes ?
- Oui, vous connaissez le proverbe français : "On revient toujours à ses premiers amours".
Eh bien, comme je vous l'ai déjà dit, j'ai toujours beaucoup aimé l'art dramatique, mes débuts littéraires se sont traduits par une pièce de théâtre et rien ne pouvait m'être plus agréable qu'un retour à la scène.
- Et lesquels de vos romans ont obtenu le plus de succès au théâtre ?
- "Michel Strogoff" fut peut-être le plus populaire, il fut joué dans le monde entier.
"Le tour du monde en quatre-vingt jours" eut grand succès à Paris, et un plus grand nombre de représentations que "Michel Strogoff".
Peut-être serez-vous étonnée d'apprendre que mon "Docteur Ox" a donné prétexte à une opérette qui fut jouée il y a 16 ans environ ....
(propos recueillis par Marie A. Belloc et publiés, en 1895, dans "The Strand Magazine" à Londres)
De "lamentation d'un poil de cul de femme", 1849 au "compte rendu des opérations de la caisse d'épargne d'Amiens pendant l'année 1897" les cinquante textes recueillis par Francis Lacassin permettent de suivre l'évolution de Jules Verne, de la bohème joyeuse à la respectabilité. Poèmes, chansons, discours, souvenirs,articles littéraires et scientifiques, commentaires sur son œuvre ou celle des autres...Ces textes inaccessibles (car dispersés dans des revues, journaux, annuaires et brochures locales) constituent autant de révélations inédites sur les ambitions de Jules Verne, ses admirations littéraires (Balzac, Maupassant, Dickens), ses inimitiés (la chasse et les chasseurs), sa délectation à inaugurer les expositions de chrysanthèmes...Et sur la permanence d'un humour qui perce jusque sous le notable vénérable. Tandis que l'étude sur "Edgar Poe et ses œuvres" éclaire la genèse de plusieurs "voyages extraordinaires".
(quatrième de couverture de l'édition parue chez 10/18 en 1979)
"Vingt mille lieues", c'est bientôt fait, d'ailleurs ; un voyage d'un an, c'est bientôt achevé, quand l'accord règne entre l'équipage et les passagers. Cet accord, il ne dépendra pas de moi qu'il ne soit parfait.
Mes lecteurs sont mes passagers, et mon devoir est de veiller à ce qu'ils soient bien traités pendant la traversée et satisfaits à leur retour ....
In the same year that Jules Verne published Around the World in 80 Days, Henri Cernuschi set foot in Asia – the ultimate goal of a journey that would give rise to one of the most impressive collections of Asian art in Europe.
Starting in Japan before moving on to China, Indonesia, Ceylon and India, our traveller was struck by the artistic wealth of the countries he visited. In a matter of months, he collected several thousand objects, particularly bronzes, whose value he was the first to understand.
Upon returning to Paris, Cernuschi immediately exhibited his collection. Artists and craftsmen of the time were quick to view his Chinese and Japanese pieces as extraordinary sources of inspiration. The range of shapes and patterns and the technical innovation showcased in Cernuschi's collection became models for an entire generation of creators. True to his visionary intuitions, Cernuschi had an hôtel particulier built, which he designed as a museum space from the get-go. This property would go on to become the City of Paris' museum of Asian arts by the end of the 19th century.
This exhibition celebrates the 150th anniversary of Cernuschi's return from Asia and invites the public to rediscover the traveller's journey and the collector's contributions to the revolution in taste that would become known as “Japonisme”. From the start of the tour and throughout the exhibition, a projection and five audio stations punctuate the display, with each step painting a portrait of this outstanding collector.
New for this anniversary, this summer the museum's permanent collections will unveil restored Japanese sculpted dragons, which have not been exhibited in their entirety since 1930.
En savoir plus sur l'exposition :
www.parismusees.paris.fr/en/exposition/return-from-asia
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