Bob Morane et Bill Ballantine remontent l'Amazone au Brésil pour faire un reportage pour le magazine Reflets. A Iquitos, ils rencontrent Lil Haston, une jeune et jolie Américaine. Elle est partie à la recherche de son père, le colonel Haston, disparu cinq ans plus tôt. Il était à la recherche d'un mystérieux temple perdu en plein territoire des Jivagos coupeurs de tête, à la recherche du trésor des Incas. D'après le récit d'un moine espagnol, le grand prêtre aurait sauvé un trésor et aurait fait construire un temple dans la jungle, avec une statuette en émeraudes le représentant. Aucun guide ne consent à accompagner Miss Haston. Bob et Bill acceptent de se joindre à elle, sans grand espoir de retrouver le colonel Haston mort ou vif. Quand à la mystérieuse Idole verte, dont beaucoup ont entendu parler dans la région, personne ne l'a jamais vue. Elle n'en attire pas moins toutes les convoitises...
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Ce livre date de 1957. Lil Haston part à la recherche de son père disparu, 5 ans plus tôt, en Amazonie ; ce dernier était parti à la recherche de l'idole verte, un buste recouvert d'émeraudes au pouvoir ...Elle a 21 ans et vient d'hériter d'une immense fortune suite au décès d'une tante. Elle va faire appel à Bob et à son compère, Bill Ballantine pour rejoindre les sources de l'Amazone, domaine des Jivaros et autres Yaupis. Les rencontres sont multiples et rarement agréables. « Les aventures de Bob Morane étant des oeuvres de pure fiction, toute ressemblance avec des personnes vivantes …. » et pourtant dans ma jeunesse combien de fois n'ai-je pas entendu parler de cette histoire : un ou des explorateurs partis en Amazonie à la recherche de … Il est vrai qu'aujourd'hui il ne doit pas rester beaucoup de Jivaros, sans compter que l'on a plutôt tendance à brûler ladite forêt amazonienne. Une aventure de Bob qui même si le langage a évolué demeure intemporelle.
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Ils s'assirent un peu à l'écart et commandèrent un repas composé de venaison, de riz, de tomates et de piments frits, le tout arrosé de grandes rasades de Coca-Cola au citron. Ils en étaient aux goyaves confites du désert, quand une jeune fille pénétra dans la salle à manger. Elle pouvait avoir une vingtaine d'années et, autour de son visage étroit, éclairé par de longs yeux verts, ses cheveux formaient comme une mousse d'or fin. Elle portait avec élégance digne d'un mannequin de haute couture un complet de toile kaki, pantalon et veste à grandes poches qui, sur toute autre, n'aurait eu la moindre grâce. Selon toute évidence, elle était américaine, et sa présence en ses lieux était aussi incongrue que celle d'un bison furieux dans une salle de bal.
... Bon Morane inspectait la ligne des arbres d'où, à chaque instant, il s'attendait à voir jaillir les Jivaros; Rien ne se passait cependant, et il ne pouvait empêcher son esprit de vagabonder.Il songeait à l'étrange chemin qu'avait suivi l'aventure depuis leur départ d'Iquitos jusqu'à présent, en passant par la remontée du Pastaza et du rio des Piranas, la découverte du temple et la rencontre avec le colonel Haston, puis la visite de la crypte avec ses trésors et l'Idole verte, le massacre des Moronas et, finalement la tentative de fuite et l'intervention de ces Blancs qui devaient être tués eux aussi par les Yaupis.
- Si vous devez combattre les Yaupis, pourront-ils emporter les têtes de leurs ennemis morts ?
Morane s'attendait à cete question. Au cours de ses pérégrinations à travers forêts et déserts, aux quatre coins du monde, il avait pris l'habitude de respecter les moeurs des peuplades rencontrées, car c'était là la seule façon de gagner leur amitié. En plus, chaque peuplade possédait sa vérité, et il savait que, si les Jivaros tranchent et réduisent les têtes de leurs ennemis morts, ce n'est pas par cruauté, mais pour se libérer de la peur inspirée par l'esprit du défunt. Fallait-il traiter pour cela les Jivaros de barbares ? Guère plus que les civilisés qui achètent ces mêmes tzanza pour en faire des garnitures de cheminée, ou ceux-là qui n'osent passer sous une échelle ou s'asseoir treize à table. De toute façon, Bob savait qu'il est aussi difficile d'empêcher un Jivaro de couper la tête d'un ennemi tué au combat que de forcer un ivrogne à se servir de whisky pour décaper les métaux.
Sur les pas de la jeune Lil Haston, Bob Morane et Bill Ballantine s'enfoncent au cœur de la mystérieuse Sierra Esmeralda où, quelques années plus tôt, le colonel Haston a disparu.
Ils arriveront au but de leur expédition, un ancien temple Inca...qui se refermera sur eux comme un piège !
(quatrième de couverture du volume paru aux éditions "Pocket Marabout" en 1970)
Il savait que derrière eux, les Yaupis les suivaient des yeux, regardant fuir ces êtres sacrés sur la protection desquels ils comptaient peut-être pour réaliser quelque vieille ambition de bonheur ou de puissance. Alors, Morane se sentit heureux d'avoir laissé l'Idole Verte dans la crypte, car il savait que, toujours, les hommes ont eu besoin de dieux pour se libérer de leur peur en face de l'incompréhensible univers, pour se consoler de leur propre faiblesse.
Henri Vernes 3 romans méconnus