Quand j'ai vu que le Bifrost de janvier était sur
Pierre Pelot, je me suis dit que j'allais anticiper la découverte de cet auteur. Dans une librairie d'occasion, je suis tombé sur un de ses romans, allez on se lance.
On se retrouve dans un futur aux classes segmentées et strictement définies. Un cataclysme écologique est à l'origine de cette société qui se raccroche à un personnage messianique. Mais dès le début on sent qu'il y a quelque chose qui ne va pas avec cette prétendue immortalité de l'âme, que c'est un piège à cons.
La description de la société du bas est sidérante : promiscuité, désespérance, atmosphère poisseuse. Population qui se raccroche aux oeuvres d'un chanteuse névrosée, à sa présence qui entraine une transe collective dans une foule sans repères.
Ce qui ressort de manière flagrante est le thème de la manipulation des hommes, que ce soit par le biais de la culture ou par le biais du prétendu Graal de l'immortalité. Écrit à la fin des années 70,
Les barreaux de l'Eden réunit psychédélisme et pessimisme. Il faut avancer dans la noirceur du roman pour appréhender certains aspects de cette société.
Je n'ai pas beaucoup lu de SF française de cette époque mais j'ai retrouvé chez Pelot les mêmes préoccupations qu'il pouvait y avoir chez
Andrevon par exemple.
C'est un roman tout à fait abordable pour découvrir
Pierre Pelot mais malheureusement desservi par la couverture (trompeuse) de Siudmak.