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EAN : 9782702420430
157 pages
Le Masque (21/05/1990)
3.88/5   8 notes
Résumé :
157pages. poche. broche.
Quand maître Lepicq a le ventre creux, il cherche un cadavre à se mettre sous la dent. Enfin, façon de parler. Disons que, pour alimenter son commerce, il lui faut flairer le bon défunt, celui qui sent la mort violente, suspecte. Et dénicher l'assassin. Avant qu'un autre charognard ne le lui souffle. Après quoi il s'emploie à assurer la défense de l'affreux.C.Q.F.D. Ce n'est pas une sinécure, mais on gagne sa croûte comme on peut. Et ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Nous sommes tous guettés un jour ou l'autre par ce que d'aucuns appellent la Grande faucheuse. Tous ! Eh oui, même les croque-morts.

D'ailleurs il le savait bien Octave Lamédée qui avait passé sa vie à travailler avec des morts. Ses derniers jours sont arrivés et après quelques heures de râles et d'agonie, il s'éteint en riant doucement.

Comme s'il venait de jouer un bon tour à sa famille, à ses amis venus l'assister pendant ses derniers moments. Ce que l'on pourrait qualifier d'humour noir.

Jusque là, rien que de très banal, sauf que Bernard Hilairet, son ami, un brocanteur, décède lui aussi dans la force de l'âge. Farce macabre qu'il joue lui aussi puisqu'il meurt assassiné.

Maître Prosper Lepicq, un avocat perpétuellement en quête d'affaires afin de regonfler un portefeuille désespérément vide, averti anonymement de ce crime, se réjouit.

Il a faim, et cette petite enquête qui se profile à l'horizon, avec à la clé un client, non seulement va pouvoir lui permettre peut-être de mettre du beurre dans les épinards, mais de plus s'acheter les épinards.



M. Marcel des pompes funèbres est l'une des sept aventures consacrées à Prosper Lepicq, écrites entre 1934 et 1937 par Pierre Véry.

Des six autres romans qui le mettent en scène on retiendra surtout Meurtre au Quai des orfèvres, L'assassinat du Père Noël et Les disparus de Saint-Agil, qui eurent l'honneur d'être adaptés au cinéma.

Le rêve de Pierre Véry était de rénover la littérature policière en la rendant poétique et humoristique, avec des personnages qui ne sont plus des pantins au service d'une énigme à résoudre mais des êtres humains en lutte avec leur vérité.

Et même si ces romans paraissent aujourd'hui gentiment désuets, vieillots, c'est avec plaisir qu'on les lit et les relit.
Lien : http://leslecturesdelonclepa..
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« On nous a dotés de deux cadavres, je n'en veux pas perdre une bouchée ». Ainsi s'exprime l'un des protagonistes du livre. Ainsi pourrait s'exprimer l'auteur. En voulez-vous du cadavre, aimez-vous le macabre ? On en a mis partout. Et des cercueils, et des catafalques, et des tentures noires, et des corbillards, et des croque morts, et des pierres tombales... Ça pleut. M. Marcel est un croque mort, comme de juste. Et quand il avale un verre de vin, il ne manque jamais de dire : Requiescat in pace ! Et quand il mange du fromage, c'est de la tête de mort !
Blague à part, il y a beaucoup de talent, dans ce livre. Il y a même, en plus du décor macabre, une histoire policière qui vaut celles de Simenon. le seul reproche qu'on pourrait faire à l'auteur, c'est qu'il en a trop mis. À force de nous accabler de squelettes et d'os en croix, il nous donne envie de sourire – ou de rire – plutôt que de frissonner. Mais si la réalisation n'est pas encore parfaite, l'idée du livre est ingénieuse et peut constituer une indication. Certes, le genre funèbre n'est pas nouveau : il date des premiers jours du romantisme. Hugo l'exploita dans Han d'Islande, et il s'épanouit plus tard dans des oeuvres comme les Nuits du Père-Lachaise, de Léon Gozlan, lesquelles Nuits ne sont pas sans avoir comme un petit air de famille avec Monsieur Marcel. Mais un genre peut être renouvelé, se renouvelle de lui même, plusieurs fois par siècle. Chaque génération le traite à sa manière, M. Pierre Véry aura le mérite d'avoir été un des premiers à montrer comment on pouvait interpréter les thèmes macabres dans notre triste époque. Peut-être qu'après lui, et peut-être d'ici peu, un auteur ou des auteurs qui se prendront et prendront leur sujet plus au sérieux lui donneront l'ampleur et les développements nécessaires, et une forme durable.
Régis Messac
Les Primaires, n° 59, nov.1934
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Boire sans soif est (...) plus facile que manger sans faim.
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Requiescat in pace !
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Vidéo de Pierre Véry
Goupi-Mains rouges de Pierre Véry (1956 / France Culture). Émission d'André Delferrière. Adaptation du roman de Pierre Véry : Serge Douay. Production : Anita Soler-Delferrière. Réalisation : Ange Gilles. 1ère diffusion le 28 juillet 1956. Photographie : Pierre Véry en 1925. Adaptation radiophonique par La Compagnie Art et Travail du roman de Pierre Véry, qui raconte l'histoire d'une famille charentaise de paysans rusés, les Goupi. Le père Goupi fait revenir son fils de Paris, censé être devenu un homme important et y avoir acquis une bonne situation, avec l'intention de le marier à sa cousine. Mais la jalousie de “Tonkin”, un autre de ses cousins, face à ce nouveau venu de citadin, fera de la nuit de son arrivée une nuit d'agitation et de crimes inexpliqués qui sèmeront la panique et le doute au sein de la famille.
Avec :
Léopold Goupi “Mains rouges” : Constant Rémy “Tonkin” : Robert Murzeau Eugène Goupi “Monsieur” : Jacques Carré “Mes sous” : Albert Gercourt “L'Empereur” : Charles Camus “La Loi” : Julien Lacroix “Dicton” : Henry Prestat Jean des Goupi : Jacques Anquetil Eusèbe : Jacques Sarthou Minain : Jean-Charles Thibault L'instituteur : René Alié L'employé de la gare : Jean Loisel “Doux Jésus” : Anita Soler “Muguet” : Anne-Marie Rochand Marie des Goupi : Régine Serva “Cancan” : Yvonne Villeroy Juliette : Madeleine Lhote Madeleine : Emilienne Laffont
Source : France Culture
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