La connaissance parfaite des deux langues, et particulièrement la maîtrise impeccable de la langue cible sont indispensables, car cela permet de combler les faiblesses éventuelles que le traducteur est amené à rencontrer dans le texte original. Telle chose qui fait illusion dans une langue s'effondre dans l'autre. Il ne suffit donc pas de comprendre la langue source, il faut savoir la rendre dans la langue dans laquelle ont traduit, et c'est ce manque de maîtrise qui conduit aux traductions bancales. C'est en cela qu'un bon traducteur est un écrivain.
(Christine Le Boeuf)
L'invention de la solitude de Paul Auster, c'est le Livre d'une désolation à fleur de mots. Livre un. Livre unique, le premier et le dernier, inachevé, resté ouvert sur la double page d'un parcours impossible (...) et qui n'en finit plus d'essayer d'écrire à gauche ce que bientôt la droite effacera.
(Francine Belle-Isle)
(...) Paul Auster mesure l'absurdité d'une écriture déportée vers l'impossible, celle qui aurait le pouvoir de séparer les vivants des morts, d'établir des frontières si étanches entre le présent et le passé qu'enfin toute chaîne de peine et de servitude serait levée pour l'éternité.
(Francine Belle-Isle)
Le lieu du dédoublement et du redoublement, Moon Palace, comme son titre le laisse entendre, se trouve placé sous le signe de la lune.
(Jean-François Chassay)