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3,64

sur 892 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Deuxième rencontre avec Tanguy Viel, après Article 353 du code pénal... Une même structure narrative qui ne brille pas par son originalité (ici le récit de Laura auprès des policiers), une écriture très lente qui me laisse un sentiment partagé entre recherche stylistique et écriture froide voire chirurgicale. Paradoxalement, j'ai lu très facilement et avec intérêt ce roman qui s'apparente à une tragédie moderne s'appuyant sur un quotidien d'une grande banalité. Si vous cherchez des rebondissements, passez votre tour car les personnages sont relativement stéréotypés, la jeune fille naïve, le politicien véreux, le patron de casino tout aussi véreux et ce personnage plus subtil de l'ancien boxeur.
Bref, un roman qui me laisse un sentiment partagé et qui m'a paru un brin paresseux. Mon tort a sûrement été de le lire dans la foulée d'Article 353 du code pénal, du coup les ficelles narratives étaient bien trop redondantes...
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Dans la mouvance des romans tendance « Me too », dont j'avoue que je sature un peu (pas parce qu'il ne faut pas dénoncer, mais parce que l'édition s'est engouffrée là-dedans un peu trop et que c'est devenu la dernière tendance). Tanguy Viel a une écriture originale, qui désarçonne un peu au début. Puis on plonge dans l'histoire de ce boxeur amateur qui a connu ses heures de gloire par le passé et s'apprête à faire son grand retour sur le ring. C'est le chauffeur du maire. Sa fille, Laura, a décidé de revenir vivre avec lui. Mais elle n'a pas de boulot et a besoin d'un logement. C'est une belle jeune femme. Quelques années auparavant, elle a été approchée par des mecs qui lui ont promis une belle carrière dans le mannequinat. On devine rapidement qu'elle s'est fait avoir. Les griffes libidineuses sont partout. Vivent tranquillement leur vie. Jusqu'au jour où la fille décide de porter plainte contre le maire de cette ville cossue, où le patron du Casino sait faire magouille avec le maire. le retour du boxeur va se faire. Mais pas forcément comme prévue. La fin est rageante. Un bon roman, sans coup de coeur.
Lien : http://milleetunelecturesdem..
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C'est l'histoire d'une fille de retour dans sa ville natale qui cherche un logement. Son père, vieux boxeur et chauffeur du maire de cette cité bretonne demande un service à cet homme de pouvoir.
Le roman est très court mais permet d'aborder un sujet porteur ( trop ?) celui de l'emprise et du consentement. En 131 pages tout est dit ou suggéré avec une justesse impressionnante des relations entre hommes de pouvoir et homme d'argent et ceux qui les servent à leur corps défendant. le boxeur et sa fille ne manquent pas de courage mais les dés sont pipés.
Cela faisait longtemps que je n'avais pas lu un livre de cet auteur né à Brest comme moi le dernier devait être La disparition de Jim Sullivan
J'ai été surprise par le style très particulier, les longues phrases sont presque toutes déconstruites, on cherche bien souvent le sujet pour donner du sens à la lecture. Cette gymnastique acquise le plaisir est là, dans le choix subtil d'un adjectif, ou d'un verbe un regard qui « effrange » une silhouette féminine, une description lapidaire qui dit tout d'un personnage en quelques mots.
La scène finale très cinématographique est prévisible mais la tension qui l'accompagne en dit beaucoup sur le talent de l'auteur.
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C'est l'histoire qui unit les destins de Laura "la Fille qu'on appelle";de son père Max, " l'homme qu'on siffle";de Quentin le Bars " l'homme qu'on applaudit" ; de Franck le Bellec, " celui qu'on respecte" , et d'Hélène, " celle qui se tait".
C'est l'histoire de la puissance de l'argent et du pouvoir sur une petite ville, de l'emprise d'un homme sur une fille , du consentement.
C'est l'histoire de celles et ceux qui cherchent, qui rêvent , qui croient et qui croisent celles et ceux qui possèdent , qui savent et qui decident.
Ecrit dans un style simple, avec des phrases courtes , précises ( au scalpel) , on sent depuis le début une tension monter , le drame arriver parce-que inévitable.
Haletant et Efficace
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Laura est une jeune femme d'une vingtaine d'années qui décide d'aller vivre auprès de son père, dans une ville portuaire bretonne. Ancien champion de boxe, Max, son père, est à présent le chauffeur du maire. Il demande à ce dernier une faveur, celle de recevoir sa fille pour voir si il serait possible de l'aider à trouver un logement.

Le maire est un homme charmeur, aux dents longues, qui brigue un mandat de ministre.

Laura va se retrouver happée dans ses filets.

Et elle va porter plainte. On le sait dès le début puisque l'histoire est celle racontée par la victime aux policiers.

Tanguy Viel décortique les mécanismes de la domination sociale, de l'emprise masculine et des abus sexuels avec force.

C'est bien écrit, même très bien, mais il m'a fallu souvent relire les phrases très longues afin d'en comprendre la teneur. du coup je n'ai pas vraiment réussi à entrer dans l'histoire et je me suis perdue dans l'écriture.

Lecture en mi-teinte, donc.
Lien : http://lesfanasdelivres.cana..
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L'agrément d'un bon polar, la finesse de l'analyse psychologique, le choix d'un sujet fort : bravo ! du style et du suspens pour raconter comment un notable abuse d'une jeune femme tout en sauvant les apparences...l'auteur scrute au plus près cette situation d'emprise et lui confère une dimension tragique.
J'avais déjà apprécié Paris-Brest et article 353 du code pénal. Je ne suis pas déçue et je vais continuer l'exploration de l'oeuvre de Tanguy Viel.
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C'est dans un commissariat de police que s'ouvre le dernier roman de Tanguy Viel. Laura le Corre vient de porter plainte contre l'ancien maire de la ville devenu ministre (non pas de l'Intérieur comme un certain GD mais des Affaires maritimes).
Racontée par un narrateur omniscient, l'histoire est d'une simplicité déconcertante. Laura est de retour dans sa ville natale qui ressemble à Saint-Malo où vit son père Max, un ancien boxeur revenu sur les rings après un passage à vide et, surtout, le chauffeur du maire de la commune bretonne.
C'est son géniteur qui a sollicité son patron pour qu'elle obtienne un logement et, pourquoi pas, un job.
En pénétrant dans le château transformé en hôtel de ville, elle sent le poids du passé l'accabler. Même la secrétaire la regarde de haut, la prenant pour ce qu'elle est ou plutôt ce qu'elle paraît être : une jeune et belle fille sûre de ses atouts physiques issue d'un milieu modeste qui ose pénétrer chez le seigneur des lieux.
D'emblée, le maire, bientôt quinquagénaire, la met à l'aise et pose sa main sur la sienne. Plus tard, ce premier contact ira beaucoup plus loin.
Voilà pour le résumé des faits qui ne devraient pas ravir les amateurs de suspense. Car « La fille qu'on appelle », joli titre qui fait référence aux call-girls, est avant tout le récit par le menu du mécanisme des dominations masculine et de classe.
En plaquant une écriture faite de longues phrases sinueuses et de métaphores d'une grande justesse, Tanguy Viel exprime la matérialité du phénomène de l'emprise dans toute sa complexité. Avec une économie de dialogues et de gestes. Comme si certains codes étaient enracinés dans l'inconscient et déterminaient les comportements. Comme si tout était écrit.
Laura n'est certes pas une oie blanche et elle n'a pas été forcée physiquement. Elle considère même qu'offrir son corps fait partie du deal. Ce qu'elle n'a pas supporté, c'est le mépris, celui qui fait naître le sentiment de honte et d'humiliation.
Lien : http://papivore.net/litterat..
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j'ai "écouté" ce livre, lu pour Audiobook par l'actrice Marie du Bled, dont la voix m'avait déjà fait découvrir "là où chantent les écrevisses" de Délia Owens. j'ai plongé dans l'écriture de Tanguy Viel, saisie par ces phrases sans fin aux multiples digressions. j'ai beaucoup apprécié ce style, à la fois très travaillé mais très vivant, qui restitue dans toute sa cruauté cette histoire si banale mais si laide d'un homme de pouvoir qui se sert des gens autour de lui pour assouvir ses désirs. le livre s'écoute en 3h30, et la lecture qu'en fait Marie du Bled est parfaite de justesse.

livre audio reçu grâce aux masse critiques de Babelio : merci !

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Max le Corre a été champion de France de boxe. A quarante ans, il vient de remporté sa 35 victoire et s'apprête à remonter sur le ring pour ce que la presse locale qualifie déjà de « renaissance ». Mais entre deux combats, Max est aussi le chauffeur du maire de sa ville. Alors quand sa fille Laura, 20 ans, revient vivre à ses cotés, il pense pouvoir solliciter son patron afin d'aider la jeune femme à trouver un logement. Cette démarche, apparement anodine, sera le point de départ de ce roman qui nous conte l'histoire d'une « trahison ordinaire », d'une emprise et d'un abus de pouvoir comme il en existe tant. Tanguy Viel parvient à retranscrire ce qu'une telle blessure peut engendrer ainsi que les conséquences dramatiques qui peuvent en découler. L'écriture, si dense qu'il m'a fallu parfois relire certains paragraphes, est belle et poétique.
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Troisième livre pour moi de cet auteur pour qui j'ai un attachement particulier par l'usage du langage.
Laura 20 ans revient vivre chez son père dans une ville bretonne du bord de mer. Celui-ci,boxeur en fin de parcours, est devenu le chauffeur du maire de la ville et va demander une faveur à celui-ci , trouver un logement à sa fille.Toute l'intrigue va partir de ce postulat qui établit d'emblée une relation triangulaire entre les trois personnages principaux.
L'histoire qui s'ensuit peut paraître banale malheureusement,relation d'emprise d'un homme de pouvoir sur une jeune femme en situation de précarité sociale,qui va abuser sexuellement d'elle.
L'intérêt de cette oeuvre réside en plusieurs points.
Il s'agit d'une démonstration de la complexité du consentement dans ce type de situation, thème d'actualité bien-sûr.Mais l'auteur s'attache aussi à montrer la complexité de la relation qui lie Laura à Quentin le Bars,maire.Laura est elle une personne vulnérable? On ne comprend pas toujours pourquoi Laura ne réagit pas à cette manipulation. L'auteur ne livre pas de réponse immédiate et nous laisse avec ces questions : naïveté ? précarité sociale ? enjeux inconscients qui la dépasse ?
La plainte déposée à la gendarmerie par Laura donne une voie de réponse intéressante,la loyauté et l'attachement au père sont le moteur de ce ressaut de colère.
L'autre intérêt est le style de l'écrivain.Les personnages sont décrits au plus près de leurs réactions,les petits détails viennent enrichir la psychologie : une porte laissée entrouverte ,une robe en laine posée sur les hanches,etc...Et l'écriture est éclairée de multiples métaphores.
En CD lu par la comédienne Marie du Bled,le récit structuré avec les longues phrases et le style parlé est mis en valeur par la voix.J'ai été par contre un peu gênée par le ton haché ,presque surjoué de Laura quand elle s'adresse aux policiers et au maire.
Chez Tanguy Viel,on retrouve souvent un rapport de force établi entre les personnages,les héros sont ambivalents et fragiles.
J'avais été intriguée et charmée par" Paris Brest", captivée par "article 353 du code pénal",je suis emballée par " la fille qu'on appelle".
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