Le cycle de Tiamat, Tome 3 : La reine de l'été

Le cycle de Tiamat (écrit entre 1980 et 1991) est une trilogie que j'ai découvert grâce au bon plan de BazaR dans le cadre du challenge multi-auteures SFFF.

Ce troisième tome – La Reine de l'Été donc – a été découpé en 3 volumes lors de la traduction mais je l'ai lu dans l'édition intégrale des éditions Mnémos, un fameux pavé ! Il m'a fallu deux semaines pour en voir le bout. La lecture du 1er volume de l'intégrale (La Reine des Neiges et Finismonde) remonte à janvier mais je me suis rapidement replongée dans l'histoire.

Arienrhod n'est plus, Moon a pris sa place et est devenue la Reine de l'Été. Elle est bien décidée à faire évoluer son peuple qui s'est retrouvé dépouillé après le départ de l'Hégémonie qui a emporté avec elle toute sa technologie. Selon l'ordre des choses ils ne doivent revenir que 150 ans plus tard.

Moon a retrouvé Sparks son premier grand amour et ils ont une fille et un fils, des jumeaux. le passé à cependant laissé des marques, entre eux cela ne sera plus jamais comme avant.

Moon est amenée à remettre en question ses grands projets quand elle est avertie du retour prochain des Extramondiens. BZ Gundhalinu a découvert du plasma astropropulseur qui va permettre à l'Hégémonie de revenir avant l'heure et de reprendre le massacre des ondins pour fabriquer leur précieuse eau de vie (pour rappel leur sang a des propriétés de longévité). Sauver les ondins devient une priorité absolue d'autant plus qu'ils sont les détenteurs d'un incroyable secret.

Pour vous mettre l'eau à la bouche, exterminer les ondins c'est comme scier la branche sur laquelle l'univers tient en équilibre… imaginez ce que vous voulez, vous ne devinerez jamais ! J'ai été sciée !

Dans la première partie du livre on suit la vie des Tiamatains en parallèle de celle de BZ (qui était parti avec l'Hégémonie). D'un endroit à l'autre, le temps ne s'écoule pas à la même vitesse, quelques années pour BZ, bien plus pour Moon. On fait également la connaissance de nouveaux personnages comme le trio Reede-Kedalion-Ananke. Reede a tenté de synthétiser l'eau de vie mais il n'a réussit qu'à créer une drogue addictive et mortelle « l'eau de mort ».

Dans la deuxième partie, c'est le retour à Tiamat et c'est là que tout va se jouer pour le meilleur et pour le pire…

L'intérêt pour BZ de pouvoir retourner sur Tiamat est bien sûr de revoir Moon qu'il n'a jamais pu oublier. Il est également bien décidé à protéger son monde.

Ce tome répond à toutes les questions. Joan D. Vinge a créé un univers riche et passionnant. Ses personnages sont complexes et intéressants. Sparks n'a jamais été un de mes personnages favoris de cette histoire mais il m'a fait pleurer deux fois... le misérable !

Un excellent moment de lecture que je vous recommande à mon tour.



Challenge pavés 2020
Challenge cycles/séries 2020
Challenge mauvais genres 2020
Challenge multi-auteures SFFF 2020

Que reste-t-il à faire après la fin du monde ? Simplement tout recommencer. Réapprendre à vivre. Mais le plus dur est sans doute de faire accepter que les choses changent.

L'Hégémonie est partie.
Tiamat est de nouveau une planète exilée sur laquelle hiverniens et étésiens tentent tant bien que mal de survivre. Car avec le départ de l'Hégémonie, c'est toute la technologie qui a disparu et Tiamat est redevenue une planète avec le niveau technologique du Tiers-Monde. Moon a été sacrée Reine d'Eté et son objectif est de faire admettre aux étésiens que la technologie est bénéfique. Qu'ils peuvent vivre normalement et même se développer.
Du côté de l'Hégémonie, les intrigues et les complots vont bon train. Les loges secrètes s'en donnent à coeur joie, surtout depuis que l'on a découvert un gisement de plasma astropropulseur. Cette découverte d'une ampleur phénoménale ravive les intérêts et les dissensions. L'univers pourrait bien se retrouver au bord du gouffre une seconde fois. Et Tiamat en paiera une fois encore les frais.

Suite et fin du Cycle de Tiamat, ce second volume continue sur la lancée amorcée par le premier. On fait un bond d'une dizaine d'années en avant et on observe de qu'il s'est passé.
A noter que les événements rapportés dans le court roman baptisé Finismonde trouvent leur place dans le premier tiers de ce roman-ci. L'auteur a intégré dans le texte les balises permettant de situer précisément l'endroit où l'histoire se recolle, permettant de faire dans Finismonde un aparté avec l'histoire de Gundhalinu tandis que l'action dans ce second tome, La Reine d'Eté, se focalise sur Moon et les événements découlant de la découverte de Gundhalinu.
L'explication est sans doute un peu nébuleuse, mais c'est en réalité très simple...

Quoi qu'il en soit, l'écriture prend toujours le lecteur, lui présentant un univers fascinant et foisonnant. On découvre énormément plus de chose que dans la Reine d'Hiver et c'est aussi bien ainsi. La lecture varie, on passe d'une planète à l'autre. Les pistes se multiplient, divergent, se recroisent. L'auteur maîtrise parfaitement les sautes temporelles et le jeu d'ellipses découlant des voyages interstellaires. Nous l'avions déjà relevé dans le premier volet du cycle. Ici cette maîtrise apparaît de façon flagrante. Chapeau bas, donc.

Les personnages, de même que les planètes, se multiplient. Un peu égaré au départ devant cette multitude de noms à retenir, la lecture se fluidifie par la suite avec la récurrence des uns et des autres au fil des chapitres. Personnages hauts en couleurs, malfrats de tout poil, nobles et simples pêcheurs. Tout se croise à Escarboucle ou à Numéro Quatre.

Prolixe en révélations et en retournements de situation, ce volet conclue le cycle de Tiamat de manière magistrale. C'est certainement l'un des trésors de la SF que l'on ne peut que conseiller de découvrir.
Lien : http://www.biblioblog.fr/pos..

Excellente saga avec des personnages profonds et attachants. Une histoire riche et pleines de rebondissements.