Donbass

Voilà un roman agréable à lire. Il décrit bien la guerre civile dans le donbass entre ukrainiens et pro russes, notamment au niveau de ce que vit la population. On voit aussi la corruption au sein du pouvoir, de la police ainsi que la puissance du crime organisé dans ce pays. Un autre aspect est mis en avant dans ce livre, les ukrainiens ayant servi en afghanistan, morts ou revenus traumatisés. A travers la vie du colonel de police henrik Kavadze, de la prostituée ioulia et les grands mères, sont décrits la volonté de vivre, la résilience face à la guerre civile, leur attitude digne. Ce sont des personnages attachants comme ce pays qui a subi la guerre civile, la collectivisation sanglante et brutale de l'agriculture, les combats de la seconde guerre ainsi que le tragique accident de la centrale nucléaire de tchernobyl. Donc je recommande ce roman.

Le Donbass, 2018, zone de guerre divisée entre l'Ukraine et la Russie.
Dans cette région minière déchiré et dévasté, entre deux pays, depuis 4 ans, le son des bombes et de la désolation n'est que routine.
Henrik, colonel de police, observe ce chaos, désabusé. L'horreur est devenu leur norme, dans l'indifférence internationale la plus totale.
Mais lorsque l'on retrouve un enfant de 6 ans assassiné sauvagement, l'instinct de flic reprend le dessus, pour préserver le peu d'équilibre qu'il reste dans leur ville délabrée.

Mon avis:

Malheureusement, ce livre n'aura pas été l'apothéose de mes lectures.

L'ambiance guerre n'est clairement pas un style qui me plaît, mais ceci est une affaire de goûts.
À contrario, les scènes et l'ambiance sont tellement bien décrites, qu'on se sent oppressé, comme si nous aussi nous allions recevoir une bombe au coin d'une page.
L'auteur connaît drôlement bien son sujet.

J'ai été déçue car l'aspect polar passe en second plan, le roman est surtout un roman géopolitique, qui nous explique le conflit entre Ukraine et Russie, dont je n'avais par ailleurs jamais entendu parler.

Une écriture détaillée et incisive, impeccable sur la forme mais le fond ne m'a pas convaincue.

je suis mitigée sur ce roman. Je pensais lire un thriller, j'ai eu un documentaire sur le Donbass. Donc un peu déçue car oui il y des assassinats d'enfants et un coupable à trouver, mais clairement cela n'est qu'un prétexte pour l'auteur. le corps de ce livre, c'est la situation géopolitique de ce coin d'Ukraine, et comment les gens là-bas vivent ou survivent. C'est extrêmement bien écrit, très détaillé et vraiment intéressant, mais lugubre et déprimant à souhait.

Comment donner un sens à ce conflit oublié de l'Europe ?
Benoit Vitkine, journaliste au Monde et Prix Albert Londres, réussit avec son premier roman à nous dresser un constat de ce conflit tout en nous tenant en haleine avec une intrigue classique mais de qualité.
Henrick est un flic qui ressemble à beaucoup d'autres en littérature. Vétéran de l'Afghanistan, bourru, traumatisé par la mort de sa fille, noyant ses problèmes dans l'alcool, il connaît trop bien la guerre pour avoir envie de prendre part à celle-là. Alors il s'en tient éloigné, regardant sans émotion le décompte du nombre de morts. Jusqu'à la découverte du corps d'un enfant cloué au sol par un poignard soviétique. de l'intrigue très localisé on passe alors à la douleur universelle. Au Donbass comme ailleurs il n'est rien de plus terrible que la perte d'un enfant.
Benoit Vitkine a l'art de dresser le portrait de ses personnages avec une grande empathie. Ces vieilles femmes qui ont tout subit mais qui tiennent encore debout. Ces soldats désabusés qui sont toujours là, malgré tour. La scène de l'enterrement est bouleversante. Une humanité retrouvée dans une trêve de quelques heures où l'on se recueille, où l'on s'incline.
A la lecture de ce livre, j'ai découvert cette guerre qui se déroule sous nos yeux, pour peu qu'on ne détourne pas le regard. Mais aussi sur la guerre d'Afghanistan, comme un écho. le Dombass un territoire de steppes et de terrils. Et le cadre d'un très bon roman noir.

Trouver du sens au chaos. La collection n'aura jamais si bien porté son slogan...

Livre rude mais très éclairant sur les enjeux de cette guerre d Ukraine,bien qu il fut rédigé quatre ans avant sa déclaration de 2022...quelle situation ambiguë dans ces territoires limites ouse mélangent les trafics et les influences..et le poids que je n avais pas senti de l occupation de l Afghanistan par l armée soviétique,source de bien des dérèglements...une violence à l état brut

C'est une histoire dans l'histoire.
Ce récit est mené tambour battant .
A travers cette guerre où plus personne ne sait pour qui ou pourquoi il combat , il y a des crimes d'enfants , dans une atmosphère irrespirable sous les bombes.
L'auteur regarde, décrit et nous sommes là hébétés, tant ces moments collent au quotidien du peuple ukrainien et nous rappellent la cruauté des hommes.
Et pourtant nous sommes tous des "bratans", alors pourquoi ces conflits, ces meurtres, ces abandons, ces regards qui refusent de voir.
Je conclurai en citant Stephane-Hessel "indignez vous"

Tombe et Donbass


Évidemment, avec la guerre en Ukraine, plus personne désormais n'ignore où se trouve le Donbass.
Le grand mérite de ce livre est de nous rappeler que dans cette province, la guerre est installée depuis de nombreuses années, avec des lignes de front établies, traversées seulement par les différents trafiquants qui alimentent les territoires ennemis en armes, matériaux, drogues...

C'est dans ce climat de routine troublée périodiquement par des missiles tombant à l'aveugle, tuant au hasard, que les ukrainiens pro-européens et les séparatistes russophones cherchent à vivre le plus normalement possible.

Le Colonel Henrik Kavadze, chef de la police locale, est revenu de beaucoup de choses. Mais quand un enfant est retrouvé sauvagement assassiné, il décide de conduire une enquête, en dépit des multiples pressions qu'il subit. Sur fond de corruption généralisée, il se retrouve rapidement isolé.

L'intrigue policière est plutôt correctement intégrée au roman, mais elle ne masque pas le véritable sujet qui est la misérable vie quotidienne des populations. Benoit Vitkine, met l'accent sur cette guerre longtemps oubliée et décrit parfaitement cette ambiance délétère qui pèse sur ces bourgades sinistrées, où survivent des ombres prises au piège d'un conflit qui les dépasse souvent. Mais dans ces contrées déjà exsangues, des trafiquants font fortune de la manière la plus cynique, noyant le moindre espoir sous un océan de corruption.

Vitkine, journaliste spécialiste de cette zone, se sert de son expérience du terrain pour dresser le portrait d'une guerre devenue de plus en plus absurde, menée par des hommes désorientés qui portent encore pour certains, le poids du cauchemar afghan sur leurs épaules.

A la lecture de ce récit publié en 2020, on ne peut qu'être soufflé devant la claire annonce de ce sur quoi allait déboucher ce conflit miniature, si loin d'une Kiev insouciante. Page 114 : "Poutine fait la même chose aujourd'hui : il ne survit que par la mémoire de la Grande Guerre et en se posant comme une victime. A l'écouter, son grand pays si terrible est menacé par les méchants Ukrainiens, par les Américains, par la terre entière".

En résumé, Donbass reste incontestablement un polar en ce qu'il utilise une intrigue policière pour fil conducteur. Mais il est aussi et surtout un formidable témoignage sur la vie dans cette région gangrenée, jadis sans frontière rigoureusement tranchée entre bons et méchants et aujourd'hui, tristement célèbre.

Donbass. Un nom qu'on entendait de temps en temps et qu'on ne savait pas vraiment situer sur une carte avant ces quinze derniers jours. J'ai voulu le lire pour essayer de comprendre un peu mieux l'actualité. L'auteur, correspondant du journal le Monde à Moscou, nous dépeint une région complètement ravagée par la guerre, la corruption et l'alcool et où les femmes sont presque toutes veuves.

Au travers de l'enquête sur des assassinats d'enfants, menée par un flic désabusé et ancien d'Afghanistan, dans une ville proche de la ligne de front, Benoit Vitkine nous livre un condensé des conflits de cette région, de l'effondrement de l'URSS et du malaise de la guerre en Afghanistan. Ce roman dense et noir n'est pas facile mais il est vraiment intéressant et très instructif.
Et notamment que le nouveau président, V. Zelensky, a pris les rennes d'un pays déjà en état de déliquescence très avancée.

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Je voulais lire cet ouvrage qui date de 2018 depuis longtemps et l'actualité la remis en haut de ma pile.
Il s'agit d'un roman policier de facture assez classique. L'enquête en elle-même n'a rien de révolutionnaire. On n'échappe aux personnages incontournables du genre, à savoir la pute au grand coeur, le flic blasé, la hiérarchie qui veut un coupable rapidement…
L'intérêt de ce livre réside dans la description de deux conflits. le premier est celui qui se déroule au Donbass depuis 2014 et le second l'intervention soviétique en Afghanistan dans les années 1980.
Le récit décrit un conflit qui s'enlise, les deux camps qui se regardent et s'observent. Tous les belligérants ne sont pas des nationalistes acharnés, souvent ils se retrouvent d'un côté ou de l'autre de la ligne de front et choisissent leur camp en fonction des circonstances, à défaut d'une véritable conviction.
L'histoire montre la vie qui continue malgré la guerre. Les enfants restent des enfants et jouent en rêvant de grandir. Dans cette contrée détruite, comme dans tous les pays, le meurtre d'un enfant reste le tabou ultime, le pire des crimes. La mort d'un enfant, quel que soit son âge, reste le pire des événements qui puisse arriver à un parent, quel que soit son camp.
Ce livre permet de comprendre un peu la situation qui existe au Donbass depuis 2014. On y découvre l'implication de la Russie, le non-respect des cessez-le-feu, l'indifférence de l'Europe et du reste du monde malgré son intérêt soucieux au début du conflit.
L'auteur est journaliste au Monde et a reçu le prix Albert-Londres pour ses reportages au Donbass, ce qui laisse penser que les événements décrits dans le roman, bien que fictifs, sont bien documentés et réalistes.

Hiver 2018, dans la ville de Avdiïvka, sur la ligne de front du Donbass séparant l'Ukraine de la Russie. La guerre fait rage entre les séparatistes et les militaires ukrainiens. Dans ce chaos, Henrik, commandant de police, est appelé sur les lieux d'un crime. On a retrouvé la cadavre d'un enfant sur un tas de charbon. Qui a pu commettre cet assassinat odieux? Dans un contexte explosif où la corruption, le trafic de drogue se disputent à la guerre, Henrik va tenter de faire éclater la vérité…

J'ai été déçue par ce roman qui relève plus du roman noir géopolitique que du thriller. Les 3/4 du roman sont consacrés aux déambulations d'Henrik dans sa petite ville où la misère est la reine du bal. On suit le conflit entre l'Ukraine et la Russie à travers cette région du Donbass si particulière. Je m'y suis peu intéressée.

L'enquête en elle-même sur la mort de l'enfant n'arrive que très tard. Elle est rapidement expédiée et sa résolution est tirée par les cheveux.

Certes, l'auteur connaît bien son sujet et cette région explosive qui ne fait pas rêver: corruption, drogue, prostitution, misère sont ce qui nourrit ce coin d'Ukraine. Je n'ai pas été emballée par cette intrigue qui met du temps à s'imposer. Il faut le lire davantage comme un reportage, une enquête sur un endroit les plus explosifs d'Europe.

« Donbass » est un roman qui m'a déçue et que j'oublierai vite.
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