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sur 2902 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Une plume d'une élégance et d'une verve éblouissantes … pour les vingt-cinq premières pages. Juste pour les vingt-cinq premières pages ! Empreints d'une ironie jubilatoire, deux chapitres sont consacrés à la réception, le 20 février 1933, des principaux patrons allemands par Goering et Hitler, Chancelier du Reich depuis à peine trois semaines.

Eric Vuillard saute ensuite à 1937 et à tout autre chose : l'Anschluss, l'annexion de l'Autriche par l'Allemagne. Une opération menée par l'armée nazie sans tirer un coup de feu et réussie malgré un gros cafouillage logistique, dont l'auteur fait ses choux gras. Il raconte l'Anschluss sous l'angle d'anecdotes qu'il semble trouver insolites et amusantes. Elles ne m'ont pas séduit, ces petites histoires, relatées de manière bavarde et pesante, bien éloignée du style enlevé du début du livre.

Episode clé de la montée en puissance de l'Allemagne nazie et de sa préparation à la guerre, l'Anschluss est révélateur des méthodes d'Hitler, fondées sur le bluff, la menace et le trucage. Il montre que ses passages en force réussissent du fait de la veulerie ou de la compromission du plus grand nombre, et grâce à l'appui de quelques sympathisants infiltrés.

Tout cela, on le sait. Alors quel est le sens de ce livre si bizarrement (dé)structuré et comptant à peine cent soixante pages ? La presse se pâme en vagues dithyrambes : « Un texte de longue portée en dépit de sa brièveté ! ». Interviewé, Éric Vuillard déclare, sans être autrement explicite : « L'histoire est une autre manière de regarder le présent » et « Dans une période trouble, la littérature permet d'y voir plus clair… ». Nous voilà bien avancés !

Au lecteur donc de chercher la clarté. Chacun la sienne. La mienne ne sera peut-être pas la vôtre.

Depuis La Fontaine, on sait que « la raison du plus fort est toujours la meilleure ». Gangsters et dictateurs se griment en loups féroces pour imposer leur loi – « sans autre forme de procès » ou par des simulacres de procès – aux agneaux que nous sommes, nous braves gens démocrates. Face à leurs intimidations, nous croyons qu'il suffit d'être tolérant pour que tout s'arrange. Nous avons oublié que dans La Fontaine, l'agneau est dévoré sur le champ.

Quel est le seuil à partir duquel, si l'on ne réagit pas, la tolérance devient compromission ? A partir de quand, faut-il changer de registre, ne plus céder aux provocations et aux agressions ? Et, question non moins importante, jusqu'à quand est-ce encore possible ?

A partir de quand et jusqu'à quand ! Tout au long des années trente, les industriels allemands auraient dû se poser la question. Honte à eux d'être restés soumis jusqu'à la fin de la guerre, et d'en être arrivés à piocher des déportés dans les camps de concentration, pour en faire des esclaves dans leurs usines. Sans oublier ceux qui, comme IG Farben, ont été des complices actifs des crimes contre l'humanité.

En revanche, est-il logique de nous fonder sur ce que nous savons aujourd'hui – les monstruosités des nazis pendant la guerre – pour juger l'événement du 20 février 1933 ? Ne faut-il pas le replacer dans le contexte alors calamiteux de l'Allemagne, après le krach de 1929 : sept millions de chômeurs, hyper-inflation paupérisant la classe moyenne, persistance du traumatisme de la défaite de 1918. Une démocratie à peine instituée, déjà affaiblie, prise en étau entre l'extrême-droite et l'extrême-gauche.

L'extrême-gauche, c'était le communisme. La révolution bolchévique de 1917 en Russie avait frappé les esprits. L'extrême-droite, c'était le national-socialisme. L'incendie du Reichstag, coup d'envoi du lancement à grande échelle des exactions nazies, n'aura lieu que huit jours plus tard. On connaissait les intentions anti-juives d'Hitler, qui avait publié Mein Kampf, mais qui aurait pu imaginer ce qu'on appela plus tard la Shoah ? Qui aurait prévu que treize ans plus tard, six millions de Juifs auront péri dans les conditions que l'on sait ?

Comme l'observe Eric Vuillard, les grands patrons allemands se sont juste adaptés au contexte qui s'imposait à eux, comme le font généralement les chefs d'entreprises. En tant qu'hommes, ils ont juste plié devant une pression forte, comme la plupart de leurs congénères.

Comment aurions-nous réagi à leur place ?... Soyons conscients qu'il y a quelques mois, nous avons, nous aussi, été à deux doigts de devoir choisir entre l'extrême-gauche et l'extrême-droite.

Aujourd'hui, l'histoire nous est connue. Vigilance !

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Ceci est un livre très court hybride, pas vraiment un roman, pas un traité d'histoire qui n'offre pas de bibliographie. Eric Vuillard choisit de nous narrer la montée du nazisme en décrivant successivement des événements soigneusement choisis. Tout commence en 1933 lorsque 24 industriels allemands se réunissent et financent la campagne électorale du parti nazi. Cet événement, suivi de plusieurs autres, montre comment la lâcheté, la bêtise, la peur, le bluff ont changé le cours de l'histoire.

Le style est ciselé, cela se veut court et percutant en nous relatant des faits. Rapidement cela se teinte de jugement de par le vocabulaire employé, la manière de décrire les différents protagonistes en de grotesques marionnettes.

Je conserverai ici uniquement deux exemples. Eric Vuillard est choqué par la naïveté et l'antisémitisme de Chamberlain – un fait dont malheureusement les nazis n'avaient pas le privilège. Ou que des industriels financent une campagne électorale, ce qui en soi n'a rien d'exceptionnel, et est encore une pratique courante de nos jours. Il oublie de nous parler de ces traumatisés de la Première guerre mondiale, des antimilitaristes prêts à tout afin qu'un nouveau conflit ne soit déclenché ou de la montée du communisme qui à cette période effrayait bien davantage que le nazisme.

Eric Vuillard explore l'histoire par le petit bout de la lorgnette tout en voulant nous édifier. Cela sonne dans l'air du temps d'être moralisateur en portant un jugement sur les événements passés avec un oeil contemporain. A un certain degré, cela en devient de la malhonnêteté intellectuelle. L'auteur veut-il nous entraîner dans un devoir de mémoire, à vrai dire je n'ai pas compris le but recherché.
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Eric Vuillard est un écrivain qui maîtrise à merveille l'art de jongler avec les mots, les phrases.
Dans L'ordre du jour, il nous raconte les moments historiques clefs de ce début du XXe avec la montée au pouvoir d'un des plus grands psychopathes que l'histoire ait fourni, et plus précisément de sa prise de pouvoir hautement facilitée par les complaisances de certains, et les laissez-faire des autres. du moins, c'est l'analyse qu'en fait l'auteur dans ce livre qui relate, certes, avec une grande précision, le déroulement de l'Anschluss, en explorant le comportement de Goering et ses petits copains, ainsi que tous les mensonges propagandistes, manipulation des foules qui en découlent.
De nombreux documents, autobiographies ont probablement été lus et relus pour mener à bien cet important projet d'écriture.

Il rend aussi hommage à ceux qui avaient saisi la gravité de la situation « il y eut plus de mille sept cents suicides en une seule semaine. Bientôt, annoncer un suicide dans la presse deviendra un acte de résistance. » P 135
Il y a beaucoup de choses dans le texte d'EV, d'abord une « grande » langue ultra travaillée, alambiquée parfois, comme …
« Et tandis que les autres parlotent et grillent un Montecristo, piapiatant sur le crème ou le taupe de sa cape, préférant qui la saveur moelleuse, qui un goût épicé, tous adeptes des diamètres énormes, os à gigot, esquichant distraitement les bagues dorées à l'or fin, lui, Wolf-Dietrich, rêvasse devant la fenêtre, ondoie entre les branches nues et flotte sur la Spree. »
Certain(e)s apprécieront, moi pas trop.
Et puis il y a aussi les propres commentaires de l'auteur comme par exemple :
- « On est décidément bien loin d'une réunion entre chefs d'État. »
- « On voit qu'il n'est pas avare d'explications ésotériques, Schuschnigg. Cela justifie ses faiblesses. »
- « On est bien loin de la gentille conversation entre Goering et Ribbentrop à l'intention des espions anglais, bien loin des libérateurs de l'Autriche. »
- etc…
On est d'ailleurs souvent « loin » de quelque chose à ses yeux.
Ce texte intemporel dresse donc l'envers du décor dans un style inimitable, parce qu'alternant phrases à rallonge frôlant le discours magistral de fac avec ses détails dont je me fiche comme de l'an quarante, et d'autres plus incisives et courtes ancrant terriblement l'action dans le réel.

Hélas, j'ai été assez déroutée, fatiguée puis épuisée dès les premières pages.
« Pfffff !!! Que ce petit livre fut long à lire, décortiquer, traverser, à dompter… ».

J'aime l'Histoire, mais je n'ai pas aimé ce récit acide rédigé avec des mots forts pour dénoncer le manque de courage et de clairvoyance de quelques-uns (visiblement assez nombreux cependant) face au MONSTRE.

Evidemment, il y a aussi de jolies choses comme … « Dans ce grand bric-à-brac de misère, où se préparent déjà les pires événements, un respect mystérieux pour le mensonge domine » ; « La vérité est dispersée dans toute sorte de poussières», « Un mot suffit parfois à congeler une phrase, à nous plonger dans je ne sais quelle rêverie ; le temps, lui, n'y est pas sensible. Il continue son pèlerinage, imperturbable au milieu du chaos »…mais ce genre d'écrits fut plutôt rare, et principalement posé en début de chapitre.
Style trop soutenu et quantité d'informations très élevée dans des sauts de lieux et d'époques au travers d'un rythme stylistique épuisant auront donc eu raison de ma patience.

Enfin, ce qui m'a doublement déçue, c'est le côté « on aurait dû, Y avait qu'à, fallait qu'on… » qui me semble un peu facile, même cinquante ans après.
- A partir de quand fallait-il intervenir ?
- Comment ne plus céder aux provocations et aux agressions d'un état qui devient ennemi ?
- Ou commence l'aveuglement de l'idiotie ?
- Qu'est-ce qu'un manque d'anticipation ? un manque de courage ?
- etc…
« On pouvait arrêter Hitler !! » nous dit Eric Vuillard.

Mais des industriels peuvent-ils être plus courageux qu'une nation qui s'est couchée devant un dictateur lui promettant monts et merveilles ?
Le ton sarcastique d'EV à chaque recoin de page est malvenu selon moi.
Juger c'est facile, agir beaucoup moins. (Heureusement) Certains se lèveront pour combattre le fléau hitlérien, mais il est notable que depuis la nuit des temps je crois savoir que la raison du plus fort physiquement est très souvent la plus "efficace" ou plutôt expéditive. Jusqu'à ce que d'autres prennent à leur tour les armes face à eux, etc…

Quel est le seuil à partir duquel, si l'on ne réagit pas, la tolérance devient compromission ?
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Souvent curieuse de découvrir les titres ayant remporté des prix comme les Goncourt, j'ai pourtant repoussé ma lecture de « L'Ordre du jour » suite à quelques retours mitigés de lecteurs sur mon lieu de travail. C'est finalement grâce à un membre de ma famille ayant grandement aimé découvrir cette facette de l'Histoire que je me suis lancée. Je dois reconnaître que c'était une découverte intéressante, puisque l'on découvre de nombreux détails ou des anecdotes dont on ignorait l'existence. Cela dit, je ne vais pas vous cacher le fait que je n'ai pas spécialement pris du plaisir à lire cet ouvrage dont la lecture fut à la fois assez rapide et un peu fastidieuse. J'ai une préférence pour les fictions ou les récits historiques un peu plus romancés. Or, à plusieurs reprises, j'ai eu l'impression de replonger dans mes années d'études ou de me retrouver face à un documentaire…

Pourtant, ce n'est pas des informations que l'on peut trouver dans n'importe quel manuel : on est plutôt sur une multitude de secrets historiques, d'événements ou de scènes dont on n'a pas ou peu entendu parler. On sent que l'auteur s'est beaucoup documenté et qu'il dispose d'énormément de connaissances historiques. de plus, il n'hésite pas à mettre en avant son point de vue et à juger ces faits. Avec sa plume vraiment travaillée, fluide, satirique, brève et pleine d'ironie, Eric Vuillard nous plonge en plein Seconde Guerre mondiale, aux côtés d'Hitler et de Goering… Cette approche est à la fois originale, intéressante et déroutante. Je conseillerais surtout ce titre aux passionnés d'Histoire ou à ceux qui désirent découvrir une autre approche de la période.
Lien : https://lespagesquitournent...
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Ce livre ne m'a pas tenté l'an passé lors son prix littéraire. Dernièrement, je suis tombée dessus et comme il est petit… Eh bien je n'ai pas aimé. L'histoire des 24 industriels qui adhèrent au Reich (si j'ai bien compris car impossible d'accrocher). Des paragraphes de défilés de noms, de faits historiques de belle prose, de détails insignifiants de bouffe ou vin. Trop inégal, non fluide. En bref, trop confus. Je pense qu'un bon livre, on s'en souvient longtemps. Qui se souvient de celui-ci un an après ? ‘Leurs enfants après eux', le Goncourt de cette année, c'est autre chose, plus près du lecteur.
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Je n'ai pas été époustouflé par ce livre. J'ai appris certaines choses, c'est sûr.
Mais j'ai eu plus l'impression que l'auteur exprimait sa façon de penser plutôt que d'énumérer les faits de l'histoire.
En un mot, je me suis « ennuyé ». Je fus même surprise que ce recueil est eu un prix Goncourt… Comme quoi tout peu arriver !

Bonne lecture !
Lien : https://angelscath.blogspot...
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Ce récit d'Eric Vuillard m'a attirée dès sa sortie car les critiques à son sujet étaient en majorité élogieuses. Plusieurs fois, je l'ai pris en main à la librairie. Je le feuilletais et puis, invariablement, je le reposais. Ce livre n'était pas pour moi, je le sentais. Et la semaine dernière, contre toute attente (pour moi), le Goncourt lui a été attribué. Je suis donc allée me procurer cet "Ordre du jour" afin de lever ce doute: allais-je me ranger du côté des lecteurs l'ayant apprécié?
Eh bien, non! Je me suis profondément ennuyée à lire ces 150 pages, certes bien écrites, mais sans saveur. le sujet est pourtant intéressant: comment en une journée, Hitler a réussi à manipuler ces grands industriels allemands que nous connaissons tous (Krups, BASF, etc) pour arriver au pouvoir et mettre en place son terrible projet d'extermination des Juifs d'Europe. Mais le charme n'a pas opéré. Seule la qualité de la langue employée m'a permis de lire le livre en entier.
Bref, même en littérature, il faut savoir suivre son instinct!
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Voici une dizaine de jours que j'ai terminé cet Ordre du jour….et je dois avouer qu'il ne m'en reste déjà pas grand-chose.
Certes, la plume est élégante et ironique mais au profit de quoi ?
Ni roman, ni essai, je ne sais trop comment le qualifier. L'ordre du jour relate la suite de compromissions, petites ou grandes, des industriels allemands ou des dirigeants européens qui ont permis l'installation puis l'expansion du régime nazi.
Ses héros sont des personnages réels et la narration se déroule des premières élections ayant porté les nazis au pouvoir à la veille de la seconde guerre mondiale.
Je n'ai pas appris grand-chose que je ne savais déjà, je n'ai pas été transportée par des personnages ou une histoire. C'est très court. Bref je suis à peu près certaine qu'il ne m'en restera rien dans quelques mois, voire quelques semaines Un prix Goncourt évaporé
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J'ai été globalement déçue. J'ai un peu tourné autour de ce commentaire car je vais à l'encontre de ce qu'on lit ou entend absolument partout sur ce livre (indépendamment du Prix Goncourt), et que justement cet enthousiasme a aggravé mes réserves.

Voilà donc l'Anschluss version Vuillard, dans un récit dense et choral.

Ca démarre très bien, avec , en premier chapitre, 24 ténors de l'industrie allemande réunis par Göring et Hitler en 33 et qui casquent tous gentiment pour financer la campagne électorale d'Hitler. Belle écriture, travaillée, accompagnant le cérémonial, et on se dit que, oui, il va y avoir là éclairage singulier, on va découvrir...
Et puis Vuillard accumule une série de vignettes historiques qui composent un paysage de cet acte terrible et fondateur du conflit mondial: l'invasion de l'Autriche par Hitler, la reddition de Schuschnigg.

Seulement voilà, il n'y a vraiment pas grand chose à découvrir, historiquement parlant (si, quand même, la panne générale des panzers le jour de l'entrée en Autriche). Quand il dénonce, ouverture et fermeture du texte, le fait que toute l'industrie allemande actuelle repose sur des entreprises qui ont soutenu le nazisme et employé ignominieusement des prisonniers des camps de concentration, il n'y a rien de bien nouveau.

Rien non plus dans le fait qu'Hitler était un type affreux, qui écrasait tout sur son passage au mépris de tout... Il me semble que si on le redit aujourd'hui, il faut y apporter un point de vue, une étincelle personnelle qui le rendrait fulgurant. Hors le point de vue de Vuillard est très ironique, très supérieur vis-à-vis de ces politiques minables qui s'inclinent devant Hitler, une ironie parfois goguenarde qui laisse sous-entendre que c'était facile. Il veut donner l'impression que tout cela n'était qu'un gros noeud de ficelles qui ne demandaient qu'à être démêlé.

Il cache ce point de vue sous un récit qui s'annonce comme objectif mais où il sème des détails fictifs qui tirent au grotesque et au médiocre, des interprétations psychologiques où j'ai trouvé qu'il outrepassait ses droits; et ce d'autant plus que le livre s'annonce comme un récit et non comme un roman. Il écrit l'histoire à la lueur de notre regard confortable du XXIème siècle, alors qu'elle s'est déroulée au XXème siècle, dans l'instantanéité (je ne cherche évidemment pas là à excuser quiconque de ces dirigeants laminés, ce n'étaient sûrement pas des anges non plus, c'est juste que je ne suis pas sûre que des anges, ou même Vuillard, auraient fait mieux).

Je passe sur la transcription du repas qui tire en longueur entre Ribbentrop et Chamberlain au cours duquel celui-ci reçoit l'avis de l'invasion allemande, où Vuillard en fait des tonnes, et qui est entièrement pompée dans les mémoires de Churchill, Vuillard le dit lui-même. Je passe sur le chapitre à propos des uniformes nazis à Hollywood, qui aurait fait une excellente nouvelle, mais qui dénote au sein de ce parcours, petite note d'érudition inutile.

Donc, j'ai trouvé là un livre de plus sur l'Anschluss, appuyé sur de nombreuses lectures et références (mais où est la bibliographie?), fort élégamment écrit, concis quoique assez exhaustif dans son genre, avec une façon de juger l'histoire assez banale, voire triviale, par un écrivain doué, mais qui ne craint pas de se regarder écrire.
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Allemagne, fin des années 30. A partir de l'analyse pleine de subjectivité d'une photo, avec des 'peut-être', des 'sans-doute', des 'on raconte que', Vuillard reconstitue l'entrevue d'Hitler avec les chefs d'entreprise qui financent son parti, raconte l'humiliation qu'Hitler inflige au chancelier autrichien Schuschnigg,...

A l'instar du repas exaspérant que fait durer Ribbentrop afin de retarder la réaction de Chamberlain à l'invasion de l'Autriche, Vuillard bavarde, suppute, fait diversion et du point de vue historique ça ne me parait pas très sérieux.
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