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EAN : 9782080294326
192 pages
Flammarion (26/10/2022)
4.5/5   7 notes
Résumé :
Alors que le débat sur la fin de vie en France se place sur un plan éthique et théorique, ne faudrait-il pas d’abord écouter les premiers concernés ? Dans ce bouleversant récit, ce sont les mourants qui ont la parole. Leurs mots sont puissants, profonds, d’une sincérité rare. Ils dépeignent toutes les nuances du rapport de chacun à sa propre finitude, et apportent un éclairage nouveau sur ce sujet encore tabou.
Patrice, ancien toxicomane, tient à conserver ju... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Ce livre est une pure merveille à lire, malgré le sujet lourd et d'actualité : la fin de vie.
L'autrice écrit avec tellement de poésie, de sensibilité, empreint d'humanisme. Chaque chapitre laisse place à une parole, un désir, une colère, une tristesse... car au fond, il y a dans ce livre le témoignage si poignant d'un Carpe Diem, mais aussi, de la volonté de l'Homme de laisser une trace dans ce vaste monde. Une trace que l'autrice réussit à rendre vivante.
Merci à Elsa Walter pour ce livre, car outre toutes les interrogations et les analyses fines qu'elle déploie, ce livre est une ode à la Vie.
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Un livre très intéressant qui donne la parole aux personnes gravement malades et en fin de vie. Dans un contexte de débat sur cette question, j'ai l'impression qu'on les entend pourtant peu.
Ce témoignage démystifie ces services hospitaliers et, loin d'être glauque, il apporte un peu d'humour sur le sujet et des réflexions pertinentes.
Un bel hommage à ces personnes en marge de la société.
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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
__ Ce n'est pas vraiment du déni, comme dans le cas de Grégoire, lui dis-je en réfléchissant à voix haute, mais c'est comme si elle bloquait quelque chose. Ça me laisse un goût d'inachevé. J'ai l'impression de n'avoir pas su l'aider, et en même temps j'ai senti qu'elle ne voulait pas en dire plus. Je n'ai rien répondu car je ne voulais pas risquer d'être insistante.

_ Tu sais, me répond-il, on ne regarde pas tous la mort de la même façon. Mais peu importe que tu sois de face, de profil ou de côté pour la regarder. Comment tu la regardes, on s'en fout un peu. Ce qui compte, c'est de se relâcher. Et que des gens t'accompagnent pour te relâcher, pour être emporté dans les meilleures conditions. De toute façon, la mort va venir pour nous tous, et on ne la prendra pas tous du même côté. Il faut juste éviter de trop souffrir.
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Pour ceux qui ne dorment pas, le temps de la nuit est différent. Plus laborieux, plus lent. Pour ceux qui vont bientôt mourir, c'est peut-être une façon d'en gagner. Ne pas relâcher sa conscience, veiller. Ne pas laisser à la mort l'occasion de se confondre avec le sommeil. Chaque quart d'heure, vérifier qu'on est toujours bien vivant. Car la nuit déforme la conscience, amplifie les peurs. Or quelle peur plus profonde, plus universelle que celle de mourir. Les bien-portants disent qu'ils veulent mourir dans leur sommeil. Les mourants veulent juste ne pas mourir.
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Et que, d'ici là, je vais penser à la mère de Fadel. Car c'est comme ça aussi, je crois, qu'on peut aider une personne à partir. En pensant à elle, juste comme ça, même sans la connaître. Il m'était déjà arrivé, avant de devenir bénévole, de penser à des personnes dont des proches m'avaient annoncé le décès. Que je ne les connaisse pas ou à peine ne m'avait pas empêché d'avoir envie de penser à eux. Je crois que nous, les vivants, avons un rôle à jouer dans l'accompagnement de ceux qui partent, qu'ils nous soient proches ou pas.
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On soigne mieux les corps en oubliant de considérer les âmes. Je le constate chaque semaine à travers les paroles de patients qui, comme Frédérique, se sentent aban- donnés, déconsidérés. Apprendre qu'on est grave- ment malade, c'est déjà voir son identité bouleversée par un corps qui change et dans lequel on ne se reconnaît plus. C'est aussi devoir repenser sa trajectoire de vie, accepter que son horizon tem- porel se réduise. C'est encore voir le regard de la société sur soi changer.
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Dans un long monologue, il détaille les moindres recoins de sa prolifique pensée.

— Il faudrait presque avoir une maladie pour être sûr de réfléchir philosophiquement au sens de la vie, pense-t-il à voix haute.

Il a le sentiment d'avoir cherché un sens à son existence tout au long de celle-ci. Et maintenant qu'elle touche à sa fin, il se dit qu'il n'y en avait peut-être tout simplement pas, de sens.

— Pourtant, m'assure-t-il, je ne suis pas suicidaire. J'ai aimé la vie.
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