Comme je le disais déjà pour le tome précédent la lassitude se fait fortement sentir, c'est peut-être pour cela que l'autrice nous offre une première porte de sortie ici, avec la conclusion, enfin, de l'art des Eradicateurs avec la disparition de l'Omega. Ainsi ceux qui commencent à lâcher comme moi, pourrons arrêter sans regret.
Pourquoi ai-je envie d'arrêter la série ? Parce qu'au fil des tomes, j'ai de moins en moins aimé la direction prise narrativement. Au début, nous avions dans chaque tome un couple qui était l'élément central de l'histoire. Désormais on nous vend l'histoire d'un couple mais celui-ci est noyé sous plein d'autres trames et au final sa construction est bâclée. Étant quand même une férue de romance, ça me déçoit.
Ainsi dans ce tome, c'était l'histoire de Syn, un des salopards, un mercenaire, qu'on nous promettait avec Jo, une humaine mi-vampire potentiellement en transition, qui est également journaliste et qui enquête depuis quelques temps sur les phénomènes paranormaux de Caldwell. Leur histoire me vendait du rêve. Je pensais qu'on décortiquerait les traumas de Syn dus aux maltraitances de son père, ses problèmes physiologiques et sa tendance à virer psychopathe, avec peut-être même un twist nous faisant comprendre que quelqu'un d'autre était derrière tout ça et se servait de lui. On n'a rien eu de cela, et l'autrice s'est contentée de rabâcher ce qu'on connaissait déjà sans rien approfondir. Dommage. Avec Jo, je pensais qu'on aurait droit à une enquête serrait où elle mettrait en danger la couverture de nos héros. Que nenni, ce n'est jamais arrivé ! Je pensais qu'on revivrait aussi une transition difficile. Rien du tout. La seule chose sympa, et encore elle a été survolée pour ne pas changer, c'est la quête de ses origines et la réponse à celle-ci. C'est bien peu à me mettre sous les dents.
Même souci avec la romance, on assiste à un rapprochement trop rapide, on a trop peu de scènes où on les voit ensemble, rien que ne justifie un tel attachement et parfois de tels revirements, notamment de Jo qui accepte la violence de Syn. Cela manque clairement de développement et de scènes où on y assiste pour rendre le tout crédible, même si on a envie d'y croire car les deux sont attachants dans leur démarche personnelle.
Non, à la place, j'ai eu le sentiment d'être gavée de scènes inintéressantes sur certains autres membres de la Confrérie dont on décrivait le quotidien, ce dont je me fichais totalement ici vu que ça n'apportait rien à l'histoire de ce tome. Il en va de même pour la société des Eradicateurs, celui qui sera le dernier d'entre eux et l'Omega. A la limite, seul un bref chapitre entre lui et la Vierge Scribe était intéressant, mais le reste, c'est beaucoup de vide, beaucoup de vent et bien trop de pages prises sur l'intégralité de ce tome pour ça.
Heureusement que les scènes de combat sont toujours aussi bien écrite. Heureusement qu'on a une avancée dans la lutte entre les deux camps. Heureusement qu'il y a quelques scènes par ci par là qui font du bien à notre coeur de passionnés de cette saga, comme celle finale avec Kohler, ou celles avec Butch et V. revenant sur leur amitié, ou les quelques unes dans la demeure du Roi à la fin, là on rendre dans une intimité où l'on retrouve les belles relations qui font qu'on a aimé cette série. Mais c'est bien peu.
Alors sauf grosse surprise, je pense m'arrêter là.
J.R. Ward a trop dérivé dans son écriture vers quelque chose qui ne me correspond plus et me frustre. Moi, j'aime quand on développe vraiment les personnages qu'on vient ajouter à une histoire. Je n'aime pas quand ils ne font que de la figuration. du coup, je suis contente qu'elle m'offre ici une jolie porte de sortie avec des moments clés pour les Frères, Kolher et tous ceux qui les entourent. La chasse n'aura pas été veine et j'aurais tout de même vécu de très beaux moments à leurs côtés. Cette dérive finale n'enlève pas le reste et un jour je compte bien relire les premiers tomes qui m'avaient tant passionnée.
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