Datant de 2010 et publié à l'occasion du 70e anniversaire de l'exode de Mai 1940, j'ai relu certains chapitres de ce livre très récemment.
L'auteur est allé interroger des dizaines de témoins, souvent enfants à l'époque, ayant fui du jour au lendemain la Normandie à l'approche des troupes allemandes. Ces témoins racontent la peur, l'abandon en quelques minutes de presque tout ce qui leur était cher et la fuite en avant, parfois dans le but de rejoindre une famille plus à l'abri, parfois pour délaisser la ville au profit de la campagne abandonnée qui semble plus sécurisante, mais souvent sans d'autre but que de mettre le plus de distance entre un danger certain et un autre qui l'est un peu moins.
70 ans après, les mêmes images reviennent, de Syrie, d'Irak ou d'ailleurs.
Puissent les témoignages des survivants de L'Exode de 1940 aider le plus de nos contemporains à comprendre qu'on ne fuit jamais son pays, sa maison, ses racines par plaisir.
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Au bac de Berville, il faisait une chaleur torride et il y avait des milliers de gens. Il y avait des enfants qui pleuraient et on arrivait même pas à leur donner à boire ou quelque chose comme ça tellement on était serré. On a attendu au moins une heure et on a réussi à passer le bac. Et on a eu de la chance parce qu'il y avait un autre départ, à l'époque c'était un bateau, c'était le Niobé, et les gens qui sont montés ont été bombardés.