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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un univers particulièrement original

Léviathan est un roman de qualité, ayant obtenu en 2010 le prix locus et en 2011 le prix Elkagin (catégorie roman jeunesse et roman jeunesse étranger).

En 1914 L'histoire croisée d'Alex, fils des défunts Duc et Duchesse d'Autriche, morts assassinés, appartenant à la civilisation mécanique des Clankers (représenté par l'Allemagne, l'Autriche-Hongrie et l'empire Ottoman) et Deryn, fille de 16 ans, travestie en Dylan, pour pouvoir être aspirant dans l'armée Darwiniste, civilisation "animale" (représentée par la France, la Grande Bretagne et la Russie).
L'assassinat des parents d'Alex étant le déclencheur de la guerre 14-18 dans le monde réel, comme dans cette histoire alternative.

La vraie surprise, l'intérêt réel de ce roman, ce sont les animaux crées par génie génétique dans l'empire Darwiniste, particulièrement originaux et qui m'ont fait penser aux animaux de la trilogie de Gaïa, tome 1 : Titan de Varley. La civilisation "méca" étant plus commune.

Des chapitres courts dans un style fluide et accessible, agrémentés d'images assez soignées permettant de se faire une meilleure idée des engins et animaux décrits, ce roman est un très bon roman de science-fiction jeunesse...
Mais comme j'aurai aimé un traitement plus adulte de l'histoire.

En fin de roman, autre bon point, l'auteur dans une postface bienvenue rétabli la réalité historique et fait le point sur les théories historiques avancées dans son roman.

Par contre, et attention, Léviathan n'est pas un roman qui se suffit à lui-même, mais bien le premier tome d'une série de 3 ( suivi de Léviathan, Tome 2 : Béhémoth et Léviathan, Tome 3 : Goliath) que l'on pourrait intituler : Présentation de l'univers et rencontre des héros.
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Adeptes de l'illustre Bibliothèque Verte, lecteurs passionnés de Jules Verne, d' Alexandre Dumas, et de Melville, ce roman jeunesse est fait pour vous !

L'univers ébouriffant est assurément le point fort de ce premier tome. L'imagination déployée, les trouvailles, le personnage féminin, le style trés agréable à lire et le fait très appréciable que l'auteur ne prenne pas ses jeunes lecteurs pour des ânes sont autant d'éléments qui parlent en sa faveur.

Certes, l'intrigue reste basique et utilise les ficelles habituelles de tout premier tome de série. Il faut bien poser son univers avant d'aller plus loin. Mais l'auteur plante son décor de belle manière et la fin semble promettre un second tome encore meilleur.

N'oublions aussi de souligner que ce roman, à mi-chemin entre le steampunk et la SF traditionnelle, propose une réalité alternative soignée qui respecte quasi-scrupuleusement la vérité historique (Cf. le message de l'auteur en fin de livre).

L'opposition idéologique entre les scientifiques et les mécaniciens est très réussie. Elle ne peut que faire songer aux luttes qui ont fait rage (et continuent encore parfois de nos jours) entre l'Eglise et la science, notamment au sujet des théories de Darwin, qui sont ici au coeur de l'histoire et des débats.

Malgré le fait que l'un des personnages principaux soit une jeune fille (très garçon manqué) je n'ai su me défaire pendant toute ma lecture du sentiment que Leviathan s'adressait davantage à un lectorat masculin plus que féminin. Nombreuses sont les scénes de bombardememts, d'explications mécaniques et autres combats guerriers. C'est toujours ce qui m'a un peu freiné chez Jules Verne d'ailleurs, ce côté clairement destiné aux petits garçons (en tout cas, je l'ai toujours ressenti de cette manière, peut-être à tort ?).

Cela vient peut-être de moi, c'est possible. Je ne suis pas spécialement attirée par la mécanique et le bricolage. C'est sans doute pourquoi, j'ai préféré les passages du roman consacrés aux Darwinistes plutôt qu'aux Clankers, les trouvant souvent moins prenants. Mais d'une façon générale, l'héroïne m'a davantage plus que son homologue masculin, Alek. J'ai trouvé les aventures de « Dylan » bien plus palpitantes que celles du jeune garçon en fuite sous la menace d'un assassinat politique.

A part ça, j'ai adoré découvrir et voyager à l'intérieur du Leviathan, même si par certains aspects, tout n'est pas toujours crédible en ce qui concerne l'animal inventé, en disant cela, je pense surtout aux chauve-souris à fléchettes qui vivent à son bord, un « détail » qui m'a paru trés tiré par les cheveux et m'a fait sourire d'un air narquois ^^(je vous laisse la surprise de découvrir cela par vous-même ^^)

Pour résumer : un roman jeunesse hautement sympathique, plein d'imagination et qui se lit trés facilement mais quelques détails un peu saugrenus et un côté « vroum vroum, tut tut, pan pan boum boum » un peu trop présent et qui fera trouver certaines scènes un peu longuettes aux filles (enfin, surtout en ce qui me concerne…). ^^



Lien : http://ladelyrante.wordpress..
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Ce roman, étiqueté "jeunesse" convient à mon avis à un plus large public : les aventures et péripéties vécues par les protagonistes s'avèrent épiques, bien ficelées et suffisamment originales pour satisfaire des lecteurs avertis.

Reprenant les codes de l'univers Steampunk (machineries démesurées, nations entièrement dévouées au culte du mécanique, fond historique revisité), l'univers du roman s'enrichit également d'une variation sur le thème de l'évolution biologique et de la maitrise du génome tout à fait intéressante. le background historique est très bien maitrisé (première guerre mondiale, avec des focus sur les différentes nations impliquées en fonction des volumes, l'ensemble étant bien sur retravaillé pour se plier à l'univers imaginé par l'auteur) et l'insertion d'éléments uchroniques est parfaitement cohérente.

Les personnages sont suffisamment charismatiques pour entrainer sans peine le lecteur dans leur sillage au fil des 3 tomes qui composent cette série, et les relations qui se tissent entre les différents protagonistes prennent de la profondeur au fur et à mesure des chapitres. Mention spéciale pour les deux héros - une fille et un garçon - dont les qualités et les défauts s'équilibrent élégamment et auxquels on s'identifie aisément, tant leur soif d'aventure et leur force de caractère les rend séduisants.

Bref, une série à découvrir !
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Voici un livre uchronique et steampunk qui ravira notre imagination quant aux créatures darwinistes et aux machines clankers : Deryn & Alek nous proposent deux psychologies différentes et nous font rencontrer des personnages secondaires intéressants. Quelques simplicités apparaissent dans l'histoire mais on passe tout de même un agréable moment.
(chronique complète sur le blog)
Lien : http://livrement.wordpress.c..
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Avant de parler du contenu, on va parler du contenant ! Ce livre nous est proposé avec une magnifique couverture à effet relief métallisé, qui illustre parfaitement l'aspect steampunk de l'histoire. Moi qui suis une fervente partisane des prêts en bibliothèque, je n'ai pas pu m'empêcher de me le procurer après lecture pour le conserver. A l'intérieur, vous découvrirez une merveilleuse carte de l'Europe et pratiquement chaque chapitre possède une illustration en noir et blanc. Bref, un objet livre comme on aimerait en voir plus souvent.

Parlons du contenu à présent. le point fort de ce roman est très clairement son univers, une uchronie très bien construite sur la base de la Première Guerre Mondiale. Les deux camps qui s'affrontent chez Scott Westerfield le font avec des moyens bien différents. Les uns misent tout sur la mécanique, robots, monstres de ferraille et autres joyeusetés ; les autres sur la science et les manipulations génétiques. Cela donne un univers très dépaysant, peuplé de créatures étranges, qui nous est totalement étranger et où pourtant, certaines choses nous sont familières. J'ai adoré cet aspect, même si j'ai eu un peu plus de mal à accrocher aux personnages.

Ils sont jeunes, un peu trop pour l'adulte que je suis, mais néanmoins attachants. Deryn est du genre passionnée, et son enthousiasme est communicatif, elle est agréable à suivre. En revanche, Alek m'a plus ou moins laissée de glace. Ses aventures ne m'intéressaient pas vraiment, et comme l'auteur alterne leurs deux points de vue jusqu'à ce qu'ils se rejoignent, c'était pour moi une alternance de hauts et de bas. Heureusement, il apprend de ses erreurs et devient beaucoup plus intrigant dans la seconde partie du livre. C'est en effet au moment où ils se rencontrent tous les deux que je me suis réellement sentie immergée dans l'histoire.

Si l'intrigue est riche en rebondissements, elle reste somme toute assez simple et peine quand même un peu à avancer. Ce premier tome est un tome d'introduction, certes agréable à lire par certains côtés mais un peu poussif. Il n'en reste pas moins que j'ai envie de lire la suite, ne vous y trompez pas, disons simplement que j'en espère davantage pour coller à la qualité de cet univers époustouflant.
Lien : http://aristide-pilgrim.blog..
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La nouvelle série de Scott Westerfeld s'inscrit dans un genre en pleine croissance, l'uchronie. Si vous ne connaissez pas le principe, il est très simple : il s'agit de réécrire L Histoire en modifiant certains événements ou certaines réalités du passé.
Le monde de Léviathan est inscrit dans le contexte de la Première guerre mondiale et reprend les événements au profit de la construction d'une histoire parallèle mettant en scène Dylan et Alek. La principale modification de ce monde est d'ordre technique. En effet, Scott Westerfeld désigne les Anglais, les Français et les Russes comme étant des Darwinistes. Ils sont opposés aux Allemands, Austro-Hongrois et Ottomans qui sont des Clankers.
Les Darwinistes ont construit des machines mêlées à des gènes animaliers alors que les Clankers ont de puissantes machines entièrement mécanisées. Voilà pour une présentation un peu rapide du monde de Léviathan.
Dans ce contexte, Dylan est une Darwiniste et le Léviathan une machine-animale, alors qu'Alek est un Clanker.
Ainsi le monde de Scott Westerfeld fait triompher les machines et je n'ai pas pu m'empêcher de penser à une uchronie sortie à peu près au même moment : Voraces d'Oisin McGann.
Pour en revenir à la série elle même, je l'ai trouvé très prometteuse et bien documentée, alliant parfaitement L Histoire et la fiction pour créer un monde crédible, dans lequel on trouve tout de suite ses marques. On accroche facilement aux deux personnages principaux, qui évoluent dans des chapitres parallèles, que l'on suit au fur et à mesure.
La construction du récit est bien agencée, Scott Westerfeld va de l'un à l'autre de ses personnages tous les deux chapitres. Non seulement cela permet de donner une dynamique au texte mais en plus le lecteur est sans cesse invité à participer à de nouveaux événements. le début de Léviathan m'a tout de même paru long à s'installer, même si les actions sont là. Seulement j'attendais avec impatience la rencontre entre Deryn et Alek.
Une fois que c'est fait, le roman s'accélère encore un peu et dés lors les pages filent entre nos doigts, sans que l'on s'aperçoive que l'on est arrivé au bout de ce beau pavé. Je dis beau pas seulement pour le texte, mais plutôt par référence d'abord à la couverture légèrement en relief, en rouge, dorée et argentée et également par rapport aux nombreuses illustrations de l'ouvrage. Elles ont été réalisées par Keith Thompson et donne au récit un autre éclairage, permettant au lecteur d'avoir une idée des personnages et du monde créé, en plus d'éclairer les temps forts de Léviathan.
Scott Westerfeld avec Léviathan assure une lecture plaisante et agréable, qui n'ennuie pas et qui captive le lecteur au fil des chapitres.
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Le roman s'inscrit clairement dans le registre de l'Uchronie (une forme Histoire alternative, si les faits historiques demeurent, leur contexte est retravaillé par l'auteur). Ici le conflit mondial oppose les Darwinistes (France et Angleterre), partisans du tout animal et de la génétique, aux Clankers (Allemagne et Autriche), adeptes de la mécanique et de la technologie.
J'avoue que quand j'ai eu le bouquin entre les mains j'ai eu un fort a priori négatif, d'une part parce que je suis bien loin du public visé et d'autre part parce que je fais une allergie au roman historique (même fortement teinté de fantastique) ; du coup vous vous demandez sans doute comment ce roman est arrivé dans ma bibliothèque. Erreur du Père Noël en fait ! Dans ma lettre je lui demandais Leviatemps de Maxime Chattam mais arrivé à la librairie le grand barbu n'avait retenu que le titre et quand il l'a demandé au libraire celui-ci lui a tendu Leviathan de Scott Westerfeld… Et voilà toute l'histoire !
Comme je n'avais plus rien à lire j'ai décidé de me plonger dans le bouquin plutôt que de différer sa lecture (ce qui aurait surement été le cas en temps “normal”). Et au final je ne regrette pas cette expérience, au contraire j'ai même hâte de lire la suite (sortie du deuxième opus prévue en septembre). L'univers imaginé par Scott Westerfeld est bien rendu (pour ceux qui auraient des pannes d'imagination les illustrations de Keith Thompson peuvent aider), l'histoire en elle même est riche et pleine de rebondissements (bien entendu vous vous doutez bien que nos deux protagonistes et leurs amis vont finir par se rencontrer), les personnages sont attachants et bien travaillés…
Lien : http://amnezik666.wordpress...
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À la recherche d'un roman de fantasy, parcourant les rangées & étagères de la médiathèque dans laquelle j'ai l'habitude d'effectuer mes emprunts de songes et d'évasion, je finis par tomber sur ce roman : Leviathan.
« La perle rare » me dis-je. En effet, le livre présentait une couverture sublime, une quatrième de couverture enthousiasmante, et de magnifiques illustrations au fil des pages. Aucune hésitation : c'était ce qu'il me fallait.


Mais ce que ne savais pas encore, c'est que Leviathan constitue le premier tome d'une trilogie (qui n'a pas réellement de nom, si ce n'est Leviathan Series) imaginée par l'auteur américain Scott Westerfeld, dont ce premier volume est paru en France en 2010. Cet auteur aurait déjà connu le succès par le passé pour sa saga littéraire Uglies, dont j'avoue ne jamais avoir entendu parler avant d'avoir fait mes petites recherches sur lui.
Qu'importe, je suis ici aujourd'hui pour donner mon avis sur Léviathan. Cette oeuvre est dite d'ambiance « steampunk », et pour jeunes adultes (elle a par ailleurs remporté le « prix Locus 2010 du meilleur roman pour jeunes adultes »), mais elle saura aussi séduire tout lecteur en quête d'émerveillement et d'originalité.
En effet, Scott Westerfeld annonce son écrit comme un « roman d'histoire alternatif » : et c'est là que parler de « steampunk » pourrait s'avérer être un erreur, car cet auteur n'a pas choisi de nous plonger dans un monde proche de l'époque victorienne. L'intrigue se déroule... au début de la Première Guerre Mondiale. Une particularité à laquelle je n'avais jamais encore été confronté pour un roman de « fantasy ». D'autant plus que cela ne s'arrête pas à une simple réécriture de l'Histoire : Westerfeld a façonné un univers fantastique et alternatif au nôtre, un point fascinant qui mérite d'être revu en profondeur un peu plus tard.

Laissez-moi tout d'abord vous (re?)-situer les bases : nous suivons, alternativement (deux chapitres sur deux chapitres), les péripéties de deux personnages, nos deux héros. Premièrement, Alek, le fils unique (et inventé) de l'archiduc d'Autriche-Hongrie François Ferdinand, dont l'assassinat – comme vous le savez – est l'un des déclencheurs de la Première Guerre Mondiale. Si le jeune homme est un adolescent talentueux et voué à occuper les plus hautes fonctions de la société, il est obligé de fuir son pays en pleine nuit, car évidement devenu une cible pour les assassins de son père.
L'autre protagoniste répond au nom de Deryn, une anglaise férue d'aéronautique. Or, à cette époque, il est interdit aux femmes de s'engager dans l'aviation. Elle va alors se déguiser en homme, et par le biais de rocambolesques situations, intégrer l'équipage du Léviathan... Un aéronef pas comme les autres. Et alors que ces deux adolescents sont à l'extrême opposé l'un de l'autre, ils seront voués à se croiser... et affronter quelque chose qui les dépasse certainement : la guerre.


En plus du récit, on peut profiter de merveilleuses illustrations, produites par Keith Thompson, venant ponctuer ici et là notre lecture. Un véritable atout pour le roman : en plus du fait que cet illustrateur possède un magnifique coup de crayon, il faut bien avouer que ces estampes nous plongent un peu plus dans le chimérique univers de Leviathan, tout en nous donnant une idée claire et précise de tous les éléments fantastiques dépeints dans les lignes écrites par Scot Westerfeld. Lui-même a avoué que les dessins de son acolyte lui permettaient de mieux visualiser ce qu'il avait imaginé, tout en le poussant encore et encore à innover dans le ravissement.


Ce que j'ai trouvé de véritablement captivant dans ce livre, c'est le monde que va dépeindre l'auteur. Léviathan possède un univers propre, que l'on ne reverra pas ailleurs. Dans cette atmosphère particulière qu'est celle de la Première Guerre Mondiale, il met en scène deux camps qui s 'affrontent : les Darwinistes (France/Angleterre...) et les Clankers (Allemagne, Autriche...). Jusque là, rien d'anormal, c'est fidèle à notre Histoire. Mais ce qui l'est moins, c'est ce que les Hommes ont réussi à inventer. Ainsi, par exemple, les Darwinistes sont devenus maîtres dans l'art de génétique, en témoigne le Léviathan, qui n'est pas un aéronef classique. Il a été façonné à partir de l'ADN d'une baleine, et en prend même l'apparence. A l'intérieur s'est développé aussi un incroyable écosystème, alimenté par des abeilles, et qui permet à la fois au vaisseau de s'auto-alimenter, mais aussi d'alimenter ses passagers ! A cela, je pourrais aussi rajouter que de dangereuses chauve-souris mutantes ont remplacé les canons, et que des lézards dotés du don de la parole ont eux remplacé les pigeons voyageurs... Il est fascinant, mais aussi inquiétant, de découvrir toutes ces créations entreprises par les scientifiques darwinistes (vous comprenez maintenant le nom que l'ont leur donne).
A contrario, les Clankers sont eux spécialisés dans l'élaboration de gigantesques machines destructrices et novatrices. Alex va ainsi se déplacer dans un château ambulant, une sorte de petite ville, aux parois extrêmement résistantes, et aux canons dévastateurs.
Ce ne sont que de courts exemples de la richesse fantasmagorique qui caractérise l'Europe imaginée par Scott Westerfeld, mais il est évident que l'écrivain fait part d'une somptueuse ingéniosité, et excentricité.


A vrai dire, c'est bien l'envie de découvrir, approfondir l'univers qui m'a poussé à continuer le roman. Car, malheureusement, l'intrigue est somme toute très classique. Les fils de l'aventure sont prévisibles, et rares sont les rebondissements : l'histoire reste un peu trop dans les standards de la littérature adolescente, alors que la Première Guerre Mondiale n'est pourtant pas le thème le plus léger qui soit. J'aurais apprécié que l'auteur développe davantage les aspects les plus négatifs de la guerre, et les effets qu'elle peut avoir sur la psychologie des personnes. Peut-être, après tout, ce n'est que le premier tome, et des thématiques plus sombres, plus sérieuses, seront développées pour les prochains livres. de plus, malgré le fait que les événements, les rencontres, les batailles (remarquablement décrites) se succèdent, je ne peux pas effacer de mon esprit un sentiment de « lenteur » dans la narration. Il se peut que je sois trop impatient, mais il y a eu des moments où je souhaitais simplement que l'histoire avance... plus vite.

Le duo des héros est lui aussi dans la veine du « roman ado », mais ils restent deux personnages aussi intéressants qu'attachants. Ainsi, Alex et Deryn proposent deux visions de la guerre : l'un est du camp des Clankers, l'autre des Darwinistes. L'un vit presque un cauchemar, l'autre un rêve éveillé. L'un est obligé de fuir sa patrie, dans le plus grand désarroi, l'autre rejoint l'Air Service britannique, et se bat pour sa patrie... On prend plaisir à suivre les tribulations, parfois heureuses, parfois malheureuses, de ces deux personnages Et leur rencontre, qui n'aurait jamais du se dérouler au vu de leur situation géographique et de leur statut social, est très bien orchestrée. de même, ils en sortiront grandis...
Cependant, je vais émettre ma seconde (et dernière) déception, et celle-ci concerne cette fois-ci les personnages secondaires. A l'exception du Dr. Barlow, fantasque et énigmatique professeur (qui apporte en plus un certain humour au récit), je n'ai pas retrouvé d'autres personnages remarquables. Beaucoup ont trop vite été « expédié », n'apparaissant que quelques scènes, ne permettant pas un développement optimal de leur personnalité et de leur but. Quant à ceux qui sont censés accompagnés nos héros tout au long du tome (le conte Volger, l'amiral), eux aussi ont souvent manqué d'approfondissement. Et un peu de magie aussi, peut-être.


Reste que Léviathan fut une jolie découverte, sans toutefois constituer un coup de coeur. C'est un roman qui se laisse lire aisément, et qui présente de nombreuses originalités véritablement accrocheuses. Et, il faut aussi se dire que ce n'est qu'un premier tome d'une trilogie. Foncièrement, il a posé les fondations de la série, sans les développer à outrance. Il va me falloir découvrir la suite, Béhémot, pour me forger un avis plus juste sur l'oeuvre de Scott Westefeld - et de Keith Thompson - !
Lien : https://latavernedessonges.w..
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En Résumé : Un très bon roman qui réécrit la première guerre mondial dans un univers Steampunk à travers une intrigue palpitante, un univers vraiment impressionnant et grandiose, des personnages attachants et une plume efficace tout en nous offrant certaines réflexions. Je reprocherai juste des personnages secondaires trop ternes et finalement une histoire trop linéaire. Un roman efficace en tout cas qui offre une lecture vraiment plaisante, j'attends le second tome avec impatience.

Chronique complète sur mon blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
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Même si j'ai passé de loin l'âge de prescription, je me suis régalée à lire ce bouquin.
Les deux héros, en pleine période où l'on se cherche et l'on se construit, sont obligés de masquer leur identité pour pouvoir survivre ou encore vivre un rêve. Et croyez moi, ni eux ni nous, ne pourrons reprendre notre souffle avant la dernière page. Tout s'enchaîne très rapidement dans cette aventure steampunk. L'humour et l'auto-dérision prennent le pas sur des situations qui pourraient paraître stressante pour nos jeunes ados.
Sûr que ce roman, déjà populaire, aura beaucoup de succès parmi les adultes et nos ados amateurs du genre. C'est d'ailleurs un magnifique cadeau à faire : la couverture, en relief, est absolument sublime, et ne parlons pas des illustrations de Keith Thompson qui sont une pure merveille !
Vous l'aurez compris, je vous recommande chaudement Léviathan. C'est frais et unique !
J'attends le second volet de cette trilogie, Béhémoth, avec impatience ! (parution prévue pour septembre 2011).
Lien : http://www.valunivers.fr/201..
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