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sur 2529 notes
Livre saisi dans une boîte a livre
Avec quel sauvagerie européenne c'est construit ce pays,entre les africains réduient a de la mains d'oeuvres gratuites , corvéables, humiliées ,et puis des indiens a qui l'on réservait le même sort et a qui on volait les terres .La grande Amérique n'a pas une histoire très glorieuse .
La fuite de quelques esclaves vers des régions plus civilisé n'était pas sans danger et la fin de la ségrégation n'est pas encore gagné actuellement malgré qu'elle soit écrite dans la constitution
J'ai aimé Cora pour sa volonté d'échapper à ses propriétaires et surtout aux chasseurs coûte que coûte et la soif aussi de s'instruire pour comprendre sa condition
Il est vrai que ça manque d'un côté roman qui aurait pu rendre le livre plus attrayant
Ce livre va retourner dans une autre boîte a livre .....
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En suivant Cora, jeune esclave de Géorgie, on découvre tout un système dédié à l'évasion d'esclaves. Ceux-ci et ceux qui les aidaient, utilisaient comme code le vocabulaire ferroviaire pour décrire discrètement le réseau de personnes, de points de rencontre et de routes permettant leur fuite.

J'attendais beaucoup de ce livre. Mais l'auteur, à mon sens, en prenant le parti de laisser accroire qu'il s'agit d'un véritable « chemin de fer souterrain », décrédibilise une part de son récit, aussi n'ai-je pas adhéré à cette vision allégorique.
De surcroît, j'ai trouvé le livre lourd et long avec beaucoup de phrases peu compréhensibles, peut-être dues à une mauvaise traduction. C'est sans doute pour cela que je n'ai eu aucune empathie pour l'héroïne.
Tout aurait dû me plaire, le sujet, l'époque et l'aspect historique. Finalement ce fut une immense déception.
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Certains auteurs de « romans historiques » semblent oublier que dans ces deux termes le premier est… primordial. Coller à tout prix à la « réalité » historique en succombant au besoin de se référer à des personnes réelles ou en alourdissant le récit de lieux et de dates, est une louable et honnête intention. Intention qui, hélas, provoque chez le lecteur pas forcément enclin à apprécier cette discipline un désintérêt compréhensible.
Le premier intérêt de ce livre est d'être, avant toute autre considération, un excellent roman. Un signe ne trompe pas : le lecteur a hâte de connaître le destin des protagonistes avec une mention particulière pour celui de Cora, jeune esclave de 16 ans, qui est la pierre angulaire de cette réflexion instructive et originale sur l'esclavage aux Etats-Unis.
La construction narrative, parfois déconcertante par ses retours en arrière ou ces changements brusques de lieux, éclaire d'autres parcours : des esclaves, des affranchis, des propriétaires esclavagistes, des abolitionnistes…
Dans « Roman historique », il y a donc aussi l'adjectif « historique » et là, « Underground railroad », franchit une nouvelle dimension. Bien sûr, 15 ans d'enseignement à la Réunion, des heures d'écoute de la « Fabrique de l'histoire », des cours à la fac, un président de jury du Capes qui s'appelait Pétré-Grenouilleau sont autant de facteurs qui contribuent probablement à mon enthousiasme.
Ce qui est particulièrement bluffant dans ce livre est que Whitehead prend comme point de départ à son approche sur l'esclavagisme étatsunien du début du XIX° siècle, l'existence d'une ligne de chemin de fer souterraine. Or, dans la réalité, ce terme de « railroad » est une image, un surnom donné à un réseau, bien réel lui, qui permit à quelques milliers d'esclaves de se soustraire de leur servitude. Ce procédé presque loufoque met en valeur l'absurdité de l'esclavage. L'esclavage, dont l'auteur souligne au passage qu'il est un système issu de la première mondialisation. Certes, cette prédation humaine existait avant mais la traite connut un développement exponentiel et concerna une grande partie de la planète suite à la découverte du « Nouveau Monde ». Comme d'autres auteurs avant lui, Whitehead, compare cette prédation humaine à une forme de capitalisme exacerbé, une honteuse course aux profits avant que l'expression ne fasse florès. Aujourd'hui, en achetant nos tricots de peau à 4€, ne sommes-nous pas les complices involontaires de prédateurs qui exploitent des travailleurs pauvres du tiers-monde ? Ils sont mieux traités que les esclaves ? Peut-être ! Mais, sur l'échelle des droits de l'homme, ils n'ont gravi que peu de barreaux, tandis que nous avons insolemment franchi plusieurs étages…
En jouant ainsi sur ce terme d'Underground Railroad, l'auteur veut peut-être également se moquer de cette propension américaine à la naïveté, à la pensée magique, au mysticisme. L'esclavage n'est pour Whitehead qu'une tragique dérive de la « Destinée manifeste », le noir asservi n'étant dès lors que le descendant de Cham, le fils maudit de l'humanité. En rappelant la violence originelle des colonisations latines puis anglo-saxonnes sur ce continent, Whitehead s'interroge sur la persistance de mécanismes d'oppression et de racisme au XXI° siècle. Au pays des suprémacistes, ce roman a d'étranges échos.
Heureusement que chez nous, patrie De Voltaire et d'Hugo, nous savons accepter l'étranger quelque soit sa religion ou la couleur de sa peau, qu'il soit puissant ou misérable, qu'il arrive en Bentley ou qu'il vienne à la nage !
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C'est l'histoire d'une fuite, un underground roadtrip à travers les Etats-Unis esclavagistes, dans lesquels Cora se débat. Née au mauvais endroit au mauvais moment et abandonnée par sa mère qui elle-même a du fuir pour vivre. Pour survivre.
Ce roman a fait écho à d'autres oeuvres que j'ai croisées en leur temps. Mississipi Burning (même si l'action ne se déroule pas à la même période) a brûlé en filigrane au long de ma lecture.
J'imaginais aussi que les Trask et Samuel Hamilton pouvaient être pas loin.
Et puis ce livre m'a donné envie de relire The Last Runaway de Tracy Chevalier, qui abordait aussi le thème de l'underground railroad vu par les quakers.
La route de la liberté, qu'elle soit ferroviaire ou non, est jalonnée de cadavres. Dans cette Amérique des années 1850 on ne peut être noir qu'au bout d'une corde.
La lecture fait mal.
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Nous sommes dans l'Amérique esclavagiste et Cora est une jeune esclave qui va quitter la plantation et l'enfer d'un nouveau maître avec Caesar. Caesar connaît un secret : l'underground railroad c'est à dire le chemin de fer secret qui permet aux Noirs des Etats du Sud esclavagistes de partir vers le Nord et le Canada.

Colson Whitehead a décidé de nous parler de ce fait historique par le prisme de la fiction. C'est un choix intéressant mais qui peut laisser certains lecteurs frustrés qu'il n'aille pas plus loin dans son propos.

Dans l'ensemble, j'ai trouvé ma lecture assez agréable même si j'ai eu du mal à rentrer dans l'histoire au début. Mais cela tient davantage au fait que je le lisais dans le train avant 7h 😴🥱

Pour moi le point fort de ce roman réside dans sa structure. En effet, l'auteur « coupe » l'histoire selon les Etats traversés et la vie de certains protagonistes.

Ce livre m'a rappelé un roman jeunesse paru dans les années 1990 dans l'édition Castor @flammarionlivres Les chemins de la liberté de Barbara Smucker et qui m'avait beaucoup marqué
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Quelle claque ! On a beau connaître la cruauté humaine au cours de l'histoire, c'est toujours avec un sentiment d' horreur que je termine des récits traitant de réalité historique comme l'esclavage, la ségrégation ou l'holocauste.
Ici nous suivont Cora qui fuit sa plantation de coton pour un monde libre dans les années 1815 environ. Elle a le secret espoir de retrouver sa mère qui s'est enfuie 5 ans plus tôt, en espérant qu'elle ait pu trouver un monde meilleur. Elle sera aidée par un réseau mais retrouvera sur sa route la violence à plusieurs reprises et son passé qui resurgit au travers d'un chasseur de prime. Des épisodes de violences jalonnent le roman : lynchages, viols, incendies, pendaisons, séparation des enfants de leurs parents.
J'ai apprécié les chapitres alternés qui traitent de la vie de certains personnages secondaires. L'auteur n'a pas oublié le personnage de Mabelle, la mère de Cora.
L'auteur fait une description au scalpel des conditions de vie, ou de non vie, des Noirs, esclaves ou affranchis que les colons blancs maltraitent et marchandent comme des objets dénués d'âmes et de sentiments. Il décrit une société locale avide dans les états du sud, mais également une société globale consommatrice toujours demandeuse de plus de coton. Cette croissance continue de la demande pousse les propriétaires de plantation à vouloir augmenter les rendements créant ainsi des conditions encore plus inhumaines pour les esclaves. Un cercle vicieux et infernal qui alimente le commerce international. Comment ne pas faire le parallèle avec la fast fashion aujourd'hui...
Un roman à lire pour comprendre les états du sud et l'histoire américaine.
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Underground Railroad / Colson Whitehead / Prix Pulitzer
L'histoire commence en Géorgie vers 1812, donc bien avant la guerre de Sécession (1861-1865), dans une exploitation qui cultive le coton. Cora, seize ans, abandonnée par sa mère lorsqu'elle était tout enfant, survit comme esclave avec toute la violence que cette servitude comporte. Arrive un jour un nouvel esclave, Caesar, qui l'invite à l'accompagner dans son évasion prochaine pour tenter de rejoindre les États libres du Nord. « Chaque rêve est un rêve d'évasion quand bien même cela ne se voit pas. »
À Randall, la servitude est rythmée par le claquement du fouet et le gémissement de la victime. le sinistre contremaître Connelly annonce : « Nègres, obéissez à toutes choses à vos maîtres dans la crainte du Seigneur. »
Une aventure extraordinaire alors commence, une fuite éperdue vers la Caroline du Sud, puis du Nord, le Tennessee, l'Indiana, en se cachant pour échapper aux chasseurs d'esclaves appelés les patrouilleurs, toujours à l'affut d'une belle récompense. le sinistre Ridgeway dont le regard s'illumine toujours quand il est sur le point d'infliger une cruauté fait partie de cette race cruelle et sans pitié pour qui la traque est un jeu. Un réseau clandestin abolitionniste vient en aide épisodiquement et très localement aux Noirs en fugue pour conquérir leur liberté : c'est l'Underground Railroad qui est une figure de style matérialisée dans ce roman, une allégorie en somme. La couverture d'ailleurs illustre remarquablement cette métaphore.
En même temps qu'un récit hallucinant, ce roman est une réflexion saisissante sur le racisme, ses fondements et ses mécanismes, avec la mise en oeuvre de la stérilisation contrôlée et une forme d'eugénisme. Sans oublier la création d'un musée du Noir évoquant son passé africain et son présent américain, la foule se pressant derrière les vitrines en ricanant et criaillant, les Noirs jouant le rôle étant appelé spécimens, en chair et en os alors que les blancs sont des figurines de plâtre. Il rappelle aussi le rôle des abolitionnistes qui ont perdu la vie ou ont été torturés, parfois les deux, pour avoir aidé des esclaves en fuite.
Que va devenir Cora la fugitive ? Parviendra-t-elle à échapper à tous les pièges tendus par les dénonciateurs et les patrouilleurs pour gagner les États libres du Nord ? Connaîtra-t-elle la liberté et la paix à la ferme Valentine en Indiana ?
Sur la forme, le style reste très factuel, hâtif et journalistique comme un reportage, sans émotion particulière, comme si l'auteur restait en retrait dans une zone d'objectivité. Quant à la chronologie du récit, elle est parfois déconcertante, mais on finit par s'y retrouver malgré quelques longueurs. J'aurais personnellement attendu une fin plus marquante, plus épique, moins brève. Quoi qu'il en soit, le travail de recherche documentaire de l'auteur est remarquable et sa réflexion ne l'est pas moins sur ce racisme systémique qui ronge encore les Etats-Unis dans les régions du Sud. Un roman puissant, une fresque tragique, malgré ses imperfections qui a obtenu le National Book Award 2016 et le Prix Pulitzer.

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Au vu du nombre de critiques je ne m'aventurerai pas à résumer ce roman qui est le premier que je lis de cet auteur.

Une belle surprise et pour cause j'ai déjà acheté « Nickel Boys » du même écrivain. Un thème mille fois retrouvé dans la littérature à plus juste titre nord américaine, mais ici traité d'un point de vue original : celui de Cora que l'on suit dès son enfance et jusqu'à sa fuite de la plantation où elle charbonne, esclave dans le sud des États Unis en période ségrégationniste et esclavagiste. Je n'avais jamais entendu parler de cet underground railroad, réseau de chemin de fer clandestin utilisé par les esclaves pour fuir leurs tortionnaires et rallier les états abolitionnistes du nord.

L'écriture est divine et parfois subjuguante comme lorsque l'auteur parle d'une terre volée (par les colons aux indiens) et travaillée durement par des gens volés à leur terre (les esclaves africains). J'ai trouvé ce passage très juste et concret. La réalité en pleine face comme un uppercut. Tant de souffrance.

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Une belle épopée humaine, criante de cruauté institutionnalisée. Un livre qui fait réfléchir sur une société terriblement violente où l'idéologie des races engendre des horreurs. Au milieu d'un tel décor, l'humanité et la résilience d'une femme nous font garder pied dans une narration parfois floue.
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