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3,65

sur 271 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Benjamin Whitmer est définitivement un auteur de romans très noirs. Tout comme celle d'Évasion, l'intrigue de Pike n'a aucune once d'espoir, aucune once de moralité non plus, et l'auteur nous plonge dans une Amérique violente et suffocante dont on ne peut pas ressortir indemne. C'est du pur polar, sans pathos ni lumière, qui nous plonge du début à la fin dans une ambiance poisseuse de sang, d'alcool, de drogue et de misère. Vous êtes prévenus, n'y cherchez pas un nouveau souffle pour vous redonner foi en l'humanité. Les personnages eux-mêmes sont assez détestables au point que [...]

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Le personnage de Pike dans ce roman, c'est comme si vous mélangiez l'inspecteur Harry (pour les méthodes expéditives) et le Liam Neeson de la trilogie "Taken" (excusez les références non littéraires) : sa fille ayant été assassinée et son corps livré en pâture aux junkies, tout le roman nous détaille la quête entreprise par Pike pour retrouver ceux qui sont à l'origine de ce meurtre.
Une force tranquille et effrayante, un être entêté et taciturne que rien n'arrête, et qui résout ses soucis à coups de pistolet, de mâchoires déboîtées, de nuques et de bras cassés : le chemin de Pike est jonché de cadavres.
C'est du solide roman noir à la sauce "no future", où le désespoir transpire à chaque page. L'Amérique profonde décrite en ces pages est un univers où la frontière entre le Bien et le Mal s'estompe, où la vertu et la perdition se mixent et finissent par se diluer dans une quête de vengeance désespérée, aveugle et brutale.
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🔫 Pike - Benjamin Whitmer 🔫
@editions_gallmeister
Traduction : Jacques Mailhos

Lecture fortement influencée par @bonochamrousse et @elodie_kretz 😄

Douglas Pike n'est plus le truand d'autrefois. de retour dans sa ville natale proche de Cincinnati, dans les Appalaches, il vit de petits boulots et tente de combattre ses démons du mieux qu'il peut. Lorsque sa fille, depuis longtemps perdue de vue, meurt d'une overdose, Pike découvre l'existence de sa petite-fille de douze ans. Tandis que la gamine et lui tentent de s'apprivoiser, un flic brutal et véreux commence à manifester un intérêt malsain pour la fillette.

Roman noir, écriture ciselée, personnages bruts et violents : bienvenue dans Pike! Wendy la fillette au langage crue trimbalant partout Monster le chaton, Rory le boxeur doué à l'histoire touchante, Pike l'ancien truand en quête de rédemption et Derrick le flic ultra-violent sont les personnages qui vont devoir se faire face suite à la mort de Sarah la fille (perdue de vue depuis des années) de Pike. Pas de répit pour eux ni pour nous! Si vous aimez lire sans respirer foncez! 😁
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une merveille de roman noir qui vaut beaucoup plus par la qualité de plume de Benjamin Whitmer,ses personnages,son ambiance que pour son intrigue elle-même.
Les protagonistes de l'histoire sont des abîmés de la vie et des écorchés vifs,quasiment au propre comme au figuré.Dans une ambiance crépusculaire à couper au couteau Whitmer dresse dès le début des années 80 le portrait d'une autre Amérique,celle des laissés pour compte,celle qui vit hors et à l'écart des institutions,celle qui ne se reconnait déjà plus dans l'État Fédéral.
Les chapitres sont courts,la narration est rapide et l'écriture est sèche,abrupte et nerveuse.Comme les directs et crochets de Rory elle touche la cible à chaque fois.
j'en sors K-O pour le compte
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Pike,ex- truand au passé trouble , enquête sur la mort de sa fille, junkie , qu'il n'avais pas vu depuis des années , réveillant ainsi les démons qui sommeillent en lui.
Avec ses flics pourris, ses personnages déglingués, ses boxeurs au grand coeur,Pike est un bel hommage au roman noir mais aussi au film noir (clins d'oeil à Dirty Harry?), avec des scènes ultra violentes (quoique un peu répétitives).
Ce premier roman est la première bonne surprise (et la 1ere claque) de la rentrée.
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2012. Un nouveau venu débarque dans le milieu fermé du polar hard-boiled, peuplé de mecs à la morale douteuse, prompts à résoudre chaque problème d'ordre éthique se présentant en réduisant les os en poudres, en déplaçant des mâchoires, laissant des gouffres béants là où se tenaient des bouches fonctionnelles.

Pike repose sur une trame simple (non simpliste) et on est autant éloigné du thriller à twist juteux que l'est un solo de Chet Baker d'un cor de chasse sonnant l'halali.

Benjamin Whitmer frappe fort. Lisant Pike, on a d'abord la sensation qu'il cherchait à marquer les esprits. Chaque chapitre renferme une bombe à fragmentation, une explosion de violence sourde. C'est une ode à la sobriété nutritive Pike, une élégie de la décroissance alimentaire, ne s'agirait pas de rendre un repas trop riche. La plume de Whitmer précise, sèche et nerveuse laisse peu de place à l'imagination et ne carbure pas à l'ellipse. Les paragraphes où le dénommé Pike ronge littéralement le poignet brisé d'un adversaire m'ont semblé tant ahurissants que j'ai dû les relire pour réaliser que j'avais bien compris ce que j'avais lu.

Et puis... les envolées de beauté incongrues, ces plages de beauté zen, comme un pétale dans une décharge... Tout le talent de Whitmer est là, brut, qui ira s'affinant mais déjà étourdissant. Cet art d'imbriquer une brutalité inouïe dans une cohérence narrative, de réaliser que non cette cruauté n'est pas gratuite, que cette férocité s'inscrit pleinement dans un livre noir, d'une obscurité sans faille, sans échappatoire, presque.

Je me rends compte que Benjamin Whitmer est un être complexe. Il est un auteur clivant. Il n'est ni Pete Fromm ni David Vann (que j'aime aussi, le second), il suscite plus de réserves. Il est vrai que les armes tressautent souvent dans les paumes de ses personnages et créent des béances qui n'ont pas lieu d'être dans d'autres personnages. Là où je vois une violence fondatrice, un déchainement inéluctable, d'autres y verront un étalage malsain.

Sans, ce ne serait pas du Whitmer et Whitmer est grand...
Lien : https://micmacbibliotheque.b..
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Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec Pike ?
"Je n'avais pas pu résister à la magnifique couverture d'Évasion, du même auteur, et le roman avait été une belle découverte et même, une véritable claque. J'avais donc très envie de me plonger à nouveau dans son univers, en commençant par son premier roman."

Dites-nous en un peu plus sur son histoire...
"Pike tente de garder ses démons à distance et de rafistoler sa vie comme il peut, sans faire de vagues, jusqu'au jour où une amie de sa fille vient lui annoncer qu'elle est morte d'une overdose, et lui déposer sa petite fille en héritage..."

Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?
"Le roman m'a accroché dès les premiers chapitres. C'est efficace, extrêmement bien écrit et jusqu'à la fin j'aurai beaucoup de plaisir à le lire. Mais après avoir dévoré plusieurs livres du même éditeur mais de différents auteurs, je commence quand même à trouver que tous ces anti-héros américains, cabossés, drogués et alcooliques, se ressemblent sacrément. C'est un bon livre mais ce n'est pas Évasion. Une fois encore l'auteur arrive à nous faire aimer des personnages qui sont pourtant de beaux salauds mais ça manque d'originalité et de cohérence. Cette chasse à l'homme n'a pas vraiment de sens, si ce n'est d'éponger la culpabilité du héros, et tourne même un peu en rond, pour finalement révéler ce que le lecteur avait deviné depuis longtemps."

Et comment cela s'est-il fini ?
"Mis à part un élément qui est de trop, glauque sans rien apporter, j'ai également apprécié la fin de cette quête de rédemption. J'ai peut-être un peu trop enchaîné les Gallmeister mais je garde l'envie de continuer à explorer l'univers de Benjamin Whitmer."
Lien : http://booksaremywonderland...
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Noir, roman noir... Et un personnage flamboyant dans sa force tranquille...
Très belle écriture très efficace, un vrai délice à lire. Suspens, tension, sûrement un peu trop d'hémoglobine pour certains, la subtilité et l'implicite n'ont pas trop de place pour s'exprimer dans cette oeuvre intense!
Noir comme la couverture :
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Ils se sont mis à trois pour me tenter, pour me dire qu'il fallait que je le lise. Pas un, trois à la fois. Et dans la même semaine, en plus ! Bref, quand Jean Marc, Yan et Jeanne s'y mettent, vous disent qu'il faut lire tel livre, c'est difficile, très difficile de résister. le livre en question, c'est Pike. L'auteur c'est Benjamin Withmer. le résultat, c'est le premier roman d'un auteur que l'on est pas près d'oublier. Retenez ce nom : Benjamin Withmer, car il est le digne héritier des plus grands noms du roman noir américain. Et quand on lit Pike, on pense forcément à Jim Thompson.

Le livre s'ouvre sur une scène de poursuite entre un jeune noir et un flic, Derrick. La ville est sombre, même pas éclairée par la neige qui recouvre les trottoirs. Derrick ne perd pas son temps à poser des questions, il descend le noir d'une balle dans le dos. le sang va s'écouler en petite rigole sur le blanc immaculé. Derrick, c'est le flic qui a penché du coté obscur.

Pike, c'est l'inverse, le truand qui s'est rangé. Avec le jeune Rory, il essaie de se racheter une conduite, d'éduquer le fils qu'il n'a pas eu. Rory, lui, le suit telle son ombre, étant un peu son bras armé, son coté violent, puisque Rory est boxeur amateur. Quand la petite fille de Pike, Wendy débarque, Pike se rappelle qu'il a abandonné sa fille Sarah alors qu'elle avait 6 ans, il se rappelle ce qu'il a essayé d'oublier, et va se trouver une nouvelle quête : celle de comprendre pourquoi sa fille est morte d'overdose, et pourquoi Derrick semble la connaitre et s'intéresser à Wendy.

Et c'est un duel à distance auquel nous allons assister, entre le méchant qui est devenu bon et le bon qui est devenu méchant. Derrick va semer la violence autour de lui, pour faire marcher son trafic, et Pike va mener l'enquête, rencontrant de nombreux personnages, dans des paysages naturels si beaux et si bien décrits. Ce sont donc de multiples chapitres, ne dépassant pas quatre pages qui vont faire avancer l'intrigue.

Et le style de Benjamin Withmer est tout simplement lumineux. Il a l'art de trouver des mots magnifiquement beaux pour décrire un monde noir absolu, et je peux vous dire que certains chapitres sont de purs chef d'oeuvre de simplicité, d'efficacité et de suggestion, alliés à des dialogues tout simplement brillants. Et si par moments, on a l'impression que l'on assiste à une suite de petites scènes, certes magnifiques, mais parfois trop linéaires, il n'en reste pas moins que Benjamin Withmer se pose comme un futur grand s'il continue sur ce chemin.

Et je vais finir mon petit message par un conseil : Entrez dans une librairie, ouvrez le livre au dernier chapitre, lisez le ; après vous ne pourrez que l'acheter. Car ce dernier chapitre va vous prendre à la gorge sans déflorer l'intrigue, il est aussi la parfaite illustration de la noirceur du roman et l'exemple idéal pour que vous soyez envoutés par le style de l'auteur. Benjamin Withmer : A noter du coté des espoirs du roman noir et à ne pas oublier.
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On se lasse de Pike

Douglas Pike est revenu dans sa ville natale de Nanticote. En cadeau d'accueil, il se voit confier une gamine, Wendy qui se trouve être sa petite-fille désormais orpheline et seule, sa mère et sa grand-mère étant décédées.

Pike apprend que sa fille Sarah (la mère de Wendy donc) une prostituée junkie, est morte dans des conditions sordides qu'il entreprend d'élucider, aidé par un jeune homme un peu perdu et boxeur amateur.

Tous deux partent à la recherche de renseignements et bientôt, ils croisent un flic de Cincinnati, ripou et dangereux, Derrick Krieger qui semble curieusement s'intéresser à Wendy.

Shakespeare revu par Ellroy comme le suggère la 4ème de couverture ?
Les éditions Gallemeister poussent un peu le bouchon.
Certes, le récit de Benjamin Whitmer est moins filandreux que celui de son "Cry Father" que j'ai oublié aussitôt lu. Là, on tourne les pages, avec une certaine curiosité. Mais quand même, cette espèce de course-poursuite du style : je cherche machine qui connait bidule qui a vu Truc qui a fréquenté Sarah...est à peu près totalement dénuée d'intérêt et à la fin, on ne sait plus trop quel est l'objet de cette quête ni vraiment ce qui a été découvert. Il faut reprendre à tête reposée pour comprendre un peu mieux.

Reste le style qui présente par moments quelques fulgurances, mais le plus souvent, offre surtout un éventail de formules boursouflées. Ce n'est pas parce qu'on trouve profusion de phrases courtes, qu'on approche Ellroy. Quant à Shakespeare...

On peut mettre en avant le côté noir, crépusculaire ou je ne sais quoi.
On peut aussi trouver le tout assez caricatural et inutilement violent, seulement traversé de crânes qui explosent, de nez qui éclatent, de bouillies d'os, de flots de tripes, de cadavres qu'on baise, de gerbe, de pisse...

Un roman qui par ses excès ne dit finalement pas grand chose du monde, un comble pour un polar.
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