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4,14

sur 14299 notes
Après « le Portrait du Mal » de Graham Masterton, j'avais décidé que je devais rapidement sortir ce roman de ma PAL afin de pouvoir comparer les deux oeuvres et voire jusqu'à quel point le Maître de l'horreur s'était inspiré de ce classique. Ni une ni deux, nous voilà lancées avec ma partenaire de LC dans cette lecture qui s'est avérée intéressante, surprenante, bien qu'un peu longue par moment pour moi (oui oui je me plains souvent de longueurs dans les romans…).

Dorian m'a prise totalement au dépourvu, car si je ne connaissais que très vaguement cette histoire, j'avais en tête un jeune homme beaucoup plus âgé et pas un adolescent. du coup, le début du roman m'a déroutée et j'avais de la peine à imaginer comment l'histoire allait se dérouler. Mais au fur et à mesure, j'ai commencé à voir les autres faces de ce "charmant" garçon et là, le récit a pris une autre ampleur, devenant plus sombre, plus inquiétant et plus passionnant.

Dès le départ la différence entre les deux romans est flagrante et j'en ai été ravie. le seul point commun concerne finalement les tableaux, ensuite les deux auteurs ont pris des chemins très différents pour le plaisir des lecteurs. Ici le seul vrai reproche que je pourrais faire, c'est que le récit tire un peu en longueurs par moment et que les réflexions des personnages sur un peu tout et rien, prennent parfois trop de place, empêchant le récit de totalement se développer. Pourtant, le style de l'auteur est excellent et permet de se plonger dans son univers et dans les réflexions qu'il nous propose.

C'est ce qui a fait qu'au final, j'ai apprécié ce roman et que je me suis quand même un peu attachée aux personnages, même à Dorian, même si j'ai eu envie de le frapper de nombreuses fois. La critique exposée ici est intéressante et nous fait réfléchir sur notre quotidien, mais aussi sur notre société, qui somme toute, ressemble encore beaucoup à celle-ci mine de rien… Ce qui, en soi, est assez terrifiant quand on y pense…

En bref, si clairement il ne plaira pas à tout le monde, je trouve qu'il vaut la peine de le lire au moins une fois, ne serait-ce que pour découvrir le style de l'auteur ou son coup de maître d'oser présenter un personnage comme Dorian.
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Alors...Dorian Gray tout le monde connait l'histoire, en tous les cas, je la connaissais bien avant d'ouvrir le roman et j'avais une idée assez précise de ce que devait être ce dernier.. Par conséquent, j'espérais me régaler d'une débauche de luxure soigneusement détaillée... Sauf que ce n'est pas le cas et que pour le coup, même si j'ai apprécié l'écriture j'ai été un peu frustrée par le peu de descriptions (voir leur absence). Alors oui, c'est très subtil et l'égoïsme et la cruauté du beau Dorian sont particulièrement bien décrits, tout comme le personnage de Basil. En revanche, j'ai trouvé Lord Henry absolument antipathique, même plus que Dorian en fait ( à croire qu'il est vrai qu'on pardonne plus facilement à la jeunesse et à la beauté). le passage où il repousse Sybil, et qui "enclenche" sa malédiction est parfaitement bien écrit : l'égoïsme et la cruauté de Dorian y explosent. Idem pour le "chantage" qu'il fait à son ancien ami vers la fin. En parlant de la fin, je l'ai trouvée parfaite et finalement, morale....

Ce que j'aime : Dorian, les efforts de Basil pour le garder dans le droit chemin, la qualité de l'écriture

Ce que j'aime moins : le personnage de Lord Henry, sorte d'ange noir de Dorian. Parfois trop de réflexions philosophique au mépris du concret.

En bref : Un classique qu'il faut avoir lu une fois dans sa vie mais que j'espérai un peu plus sulfureux.

Ma note

7/10
Lien : http://jessswann.blogspot.fr..
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On a du mal à ne pas rire devant tant de lourdes tentures, de parfums capiteux, de brocarts rouges et or chez les bourgeois et tant de brume, pavés luisants et bordels interlopes dans les bas-fonds. On croirait au pastiche d'un roman gothique... Ah, en fait, c'en est un ! Pour l'intrigue policière, Doyle est le grand vainqueur, pour les ambiances ont pourra préférer Bram Stocker, pour les réflexions sur le double maléfique, jeter un oeil sur le cas Hyde vs Jekyll... Que reste-t-il au pauvre Oscar ? Les bons mots et paradoxes qui peuvent dire tout et son contraire... Oui, mais on en trouve dans toute l'Oeuvre du dandy martyr de la bienpensance victorienne (PD, on peut fermer les yeux, scandaleux, deux ans au trou). Alors autant lire l'Importance d'être Constant (plus court et au moins il ne se prend pas au sérieux) ou même un florilège de citations... Alors ? le caractère prophétique du roman, Quand Dorian descend dans les endroits louches, c'est Oscar qui nous prend par la main... Autrement, une bonne idée et un bon style ne font pas un bon roman. Trop dur, mon gars. Il mérite mieux l'ami Oscar, non ? Oui, c'est un pote et on l'aime tous ici. Sa vie est une vraie réussite romanesque, son Portrait de Dorian Grey n'est que talentueux. C'est pas moi qui le dit, c'est lui.
Lien : https://www.tristan-pichard...
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Cette impression curieuse, pour certains livres trop célèbres, de ne les lire vraiment qu'à la deuxième ou troisième lecture, la première, jeune, faite avec en tête un ou, dans le meilleur cas, plusieurs avis entendus ou lus à son sujet (si plusieurs l'esprit en est un peu libéré), sa réputation, la seconde fois, souvent, en diagonale pour retrouver certains passages et puis un jour, l'âge et détachement aidant, un oeil que je veux croire neuf, et jouir, au delà de la thèse, et du plaisir des dialogues prestes et spirituels déjà goûtés, de certains assemblages de mots, de descriptions qui en trois lignes créent un climat, montrent un cadre, de quelques carambolages qui renforcent, comme en un moment où Dorian est aux prises avec une crainte née d'un remords qui pointe sous son cynisme construit ; « Il entendit sir Geoffrey demander si l'homme était réellement mort, et l'affirmative réponse du garde. le bois lui parut soudain hanté de figures vivantes ; il y entendait comme le bruit d'une myriade de pieds et un sourd bourdonnement de voix... Un grand faisan à gorge dorée s'envola dans les branches au-dessus d'eux. » J'aime beaucoup l'envol de ce faisan.

NOUVELLE EDITION - TRADUCTION PAR CHRISTINE JEANNEY

Plaisir de suivre l'histoire avec Lord Henry, Basil Hallward, leur histoire, celle de Dorian Gray, de Sibyl, du portrait.. puisque la nouvelle traduction, par Christine Jeanney, du Portrait de Dorian Gray d'Oscar Wilde, à partir de la version «resserrée» comme elle le dit dans la très fouillée, belle, intéressante Postface que vous conseille vivement http://christinejeanney.net/spip.php?article554, qui est réflexion, analyse du livre, comme ne saurais... traduction en phrases attentivement soucieuses de l'original, souples, poétiques.
Le relisant ainsi, dans ces nouveaux mots, je le sens encore davantage, c'est vraiment un sacré livre, avec cette façon qu'a toujours Wilde de faire passer, sous l'intelligence pétillante, le sentiment de douleurs, ou d'habiller de chairs une thèse.
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Le roman est truffé de maximes savoureuses sur les relations humaines et le portrait de l'Angleterre à l'époque victorienne semble très réaliste. Il mélange même les genres au cours de l'avancée de l'intrique (fantastique, sociétale, psychologique, policier, thriller), ce qui est croustillant.

L'aspect fantastique du roman (le lien entre Dorian Gray et son portrait) ne m'était toutefois pas nouveau. Oscar Wilde fut très certainement le premier à imaginer ce thème mais une impression de redite me gêna un peu durant la lecture.

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Une oeuvre captivante et intemporelle

Le Portrait de Dorian Gray de Oscar Wilde est une oeuvre littéraire emblématique qui ne cesse de captiver les lecteurs à travers les âges, et mon expérience de lecture confirme cet engouement.

Ce roman m'a agréablement surpris par sa profondeur et son exploration des thèmes universels tels que la vanité, la moralité et la dualité de l'homme. La manière dont Wilde peint le portrait psychologique de Dorian Gray et explore les conséquences de ses choix moraux est remarquablement subtile et intrigante.

L'écriture de Wilde est d'une beauté envoûtante, pleine de réflexions profondes et de dialogues ciselés qui rendent chaque page un plaisir à lire. J'ai été particulièrement impressionné par la manière dont l'auteur parvient à créer une atmosphère sombre et oppressante tout en maintenant un rythme captivant.

Avec une note de 4/5, le Portrait de Dorian Gray est une lecture que je recommande vivement à tous ceux qui cherchent à être transportés dans un univers riche en nuances et en questionnements sur la nature humaine. C'est un classique de la littérature qui mérite amplement sa renommée et sa place dans la bibliothèque de tout amateur de belles lettres.
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Cette critique peut heurter la sensibilité de certains lecteurs.

C'est médiocre. Trop gay. Les dialogues étaient gênants et complètement absurdes, loin de l'absurdisme d'Albert Camus; juste de la médiocrité. Ça m'a rappelé les histoires écrites par des jeunes collégiennes sur des sites comme wattpad. Un livre vraiment surcôté, je ne vois pas pourquoi il est qualifié de "Grand texte du XIXe siècle". Ridicule.
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Grand classique de la littérature anglaise et de la littérature fantastique, ce roman traîne dans ma bibliothèque depuis des lustres. L'envie est là, mais il y avait toujours une priorité sur un autre titre (vous connaissez la chanson). Or, cet été, en préparant mes cours pour mes élèves, je me suis motivée à le sortir. Et bien j'en suis très contente car il est à la hauteur de sa réputation !
L'histoire, vous la connaissez. Un homme qui prononce un voeu, qui se fait entendre et qui le regrette. le portrait que Basil fait de Dorian Gray absorbe la vieillesse et le vice de ce dernier qui s'enfonce plus profondément dans le mal à chaque minute qu'il passe à vivre, jusqu'à se faire rattraper par les remords et provoquer sa propre mort.

J'ai trouvé ce roman à la fois familier et surprenant. Familier car fidèle à sa réputation : le motif du pacte avec le diable au coeur de l'intrigue, le genre du fantastique typique. Surprenant car quand on en parle, on laisse souvent de côté une grande partie du roman : cette existence que vit Dorian Gray, jeune naïf qui prend peur de la mort et de la vieillesse, s'enfonçant peu à peu dans le mal, sous l'influence subtile mais certaine de Henry.

Tel un ange et un démon sur son épaule, Dorian est en effet accompagné de Henry et Basil et se laisse corrompre par le premier, au plus grand dam du second. Ces deux figures n'ont pas été sans me rappeler le duo devenu culte d'Aziraphale et Crawley dans Good Omens dont je terminais tout juste la saison deux (et quelle saison !). J'ai été touchée par Basil et sa sensibilité et j'ai été à la fois fascinée et horrifiée par la méchanceté de Henry. En revanche, j'ai eu que très peu d'émotion pour le personnage de Dorian, que j'ai certes trouvé très intéressant mais avec lequel j'ai eu du mal à m'attacher.

L'intrigue n'est certes pas faite de rebondissements et d'actions comme on en a maintenant l'habitude, mais elle prend son temps et nous offre plutôt un tableau d'une vie et j'en ai apprécié le rythme. Quant à la plume d'Oscar Wilde… Quelle plume ! Si peu de lecteurices apprécient les digressions dans les récits, j'avoue que moi je les aime bien et celles-ci révèlent une réflexion sur la société anglaise du XIXe siècle tout à fait saisissante !

C'est donc une très belle découverte d'un livre devenu classique et que je vous conseille vivement si vous non plus, vous ne l'avez pas encore déterré de votre bibliothèque !
Lien : https://lifeisarealbook.com/..
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J'avais déjà lu ce roman fantastique il y a longtemps et j'ai apprécié cette relecture. le livre est vraiment bien écrit et le fantastique bien traité.
C'est donc l'histoire d'un jeune homme qui a peur de vieillir, tout simplement, et qui est jaloux de son portrait car celui-ci sera intemporel.
C'est aussi l'histoire d'un homme du monde cruel qui brise le coeur d'une jeune fille et qui s'avilit à un niveau inimaginable.
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Je n'ai pas mis 5 étoiles pour la simple raison que, de par le contexte historique de cette oeuvre, il a quelques propos que j'ai trouvés assez déplacé, voir parfois stigmatisant (ex : pour désigner un homme, il sera réduit à multiples repris à "le juif").

En dehors de cela, c'est un récit très beau, emprunt de messages importants de la vie, des humains, de l'influence de chacun, de la folie etc..

J'ai trouvé en son sein beaucoup de références inspirantes et la plume d'Oscar Wilde est particulièrement pertinente sur bien des aspects.

Si vous souhaitez lire un livre qui, de par certains messages vous bousculera un peu certes mais vous fera potentiellement grandir et voir les relations sociales autrement alors foncez.
Non pas que ce livre soit une représentation de la sphère sociale ; c'est surtout une mise en lumière de l'importance des influences qui gravitent autour de nous à mon sens et qui peuvent potentiellement avoir un impact non négligeable sur nos vies.
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