Otage

Un bandeau sur la couverture de ce livre prévient le lecteur : "si vous lisez le premier chapitre, vous êtes foutu". Je confirme ! Impossible de lâcher ce bouquin totalement addictif qui m'a emballée
L'intrigue tout d'abord, un suspens de tous les instants : à la suite d'un braquage deux malfrats poursuivis par la police ont un accident de voiture et se réfugient dans une école maternelle où ils prennent en otage une classe de trente bambins. Cauchemar absolu pour les forces de police et pour les parents des enfants, pain béni pour les médias, notamment les chaînes d'info en continu ! du côté police, c'est le commandant Chaval qui a pris les choses en main : surnommé l'Ours, il ne fait pas dans la dentelle mis il connaît son boulot et entend bien que cette affaire se termine au mieux, c'est à dire les otages libérés sans bobo et les voyous sous les verrous. Quant aux parents, ils sont morts de peur, soit effondrés, soit en colère contre le monde entier. Jean Louvier, père du petit Gaspard, 5 ans, fait partie des deux catégories mais il n'entend pas rester les bras croisés : au nez et à la barbe des flics, il pénètre dans la cour de récréation et demande à parler à son fils ! Gus et Joe, les deux braqueurs sont scotchés par une telle audace, mais ils doivent s'assurer qu'il ne s'agit pas d'un flic :
Jean se déshabille intégralement et ils l'autorisent à entrer... Une scène incroyable capturée par le téléphone portable d'un habitant d'un immeuble voisin de l'école que vont s'arracher les chaînes de télé ! Celle qui l'emporte, c'est DK7, une petite nouvelle sur les écrans, qui a totalement révolutionné la manière de présenter l'actualité : exit les présentateurs assis derrière leurs tables, Adielle Acker la journaliste vedette de DK7 présente le 20 heures sur le terrain, 100% en direct, habillée par une "clothes-designer". Adielle et DK7 n'ont qu'une ligne éditoriale : le scoop, peu importe le prix, peu importe s'il faut corrompre un flic ou compromettre la négociation... le négociateur d'ailleurs n'a pas beaucoup avancé depuis que Jean s'est ajouté aux otages... Les demandes des braqueurs sont simples : 30 "happy-meal" et deux motos de grosse cylindrée. Et depuis, rien... Jusqu'au moment où la police se rend compte que Gus et Joe ont pris la tangente vraisemblablement avec Jean et Gaspard...
Mais comment se sont-ils échappés alors que toutes les issues étaient sous surveillance ? Bien que tous les enfants et leur institutrice soient indemnes, l'Ours est furax !
La construction de ce thriller est à la hauteur de l'intrigue : nous suivons les personnages principaux de 15h30 heure de la prise d'otages, à 10h30 le lendemain. Ce découpage ajoute au suspens et au stress ressenti par le lecteur. L'écriture est fluide, le style direct mais soigné. Les personnages sont tous intéressants : Jean, ce père qui vit le cauchemar de tout parent, prêt à tout pour sauver son fils (impossible de ne pas se mettre à sa place !) ; Chaval le flic brut de décoffrage qui n'accepte pas l'échec mais, plus encore, qui abhorre la trahison ; Adielle la journaliste dont les excès semblent sur joués, Gus et Joe les deux braqueurs. Gus mauvais et violent, et Joe qui se sert de son cerveau plutôt que de ses poings ou d'une arme.
Dans ce polar-thriller shooté à l'adrénaline se cache aussi une cinglante critique de notre société superficielle qui fait passer l'image au dessus de tout, sans se préoccuper des êtres humains derrière ces images.
Je ne connaissais pas l'auteur mais inutile de préciser que vais inscrire ses deux autres bouquins sur ma PAL !

La quatrième de couverture me semble trop bavarde.


Lors d'une course-poursuite avec la Police, la voiture de deux truands est accidentée. Ils se réfugient dans une école et prennent en otage, une classe de maternelle : trente enfants et leur maîtresse. Les forces de l'ordre ont fait venir les parents sous un faux prétexte. Les médias se déchaînent et la journaliste Adielle vit son plus grand moment de télé. Un homme tente le tout pour le tout. Est-ce de l'inconscience ou de l'héroïsme ?


Sur la couverture, il est écrit que si vous lisez le chapitre 1, vous êtes foutu. J'ai tenté l'expérience et je le confirme, tout mon programme a été fichu en l'air : impossible de lâcher Otage. le corps contracté, attentive aux moindres détails, j'ai lu ce livre, suspendue aux mots d'Aloysius Wilde. L'histoire traite d'un sujet qui est source d'angoisse pour moi. En tant que maman, la pression était maximale.


Plus d'une fois, je me suis demandé quel était le premier métier de l'auteur, tant la cohérence des faits, l'enchaînement des événements, les réactions de la Police, celles des preneurs d'otages et celles des séquestrés m'ont semblé crédibles et la construction du récit incroyablement réfléchie.


Le livre est découpé en tranches horaires. Nous voyons les heures défiler, la tension augmentant avec les heures qui passent. Plusieurs versions des faits sont données : celle de la Police, des journalistes, des parents et des otages et cela crée un climat anxiogène et nous en arrivons à nous méfier de tous. Par moments, la pression retombe avec des dialogues remplis d'humour et un changement de rythme, mais nous n'oublions pas cette course contre la montre.


Otage montre également les dérives ...


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Aujourd'hui, je vous parle de « Otages » de Aloysius Wilde .
Un thriller haletant qui va vous donner des sueurs froides mais pas que...
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Le cauchemar pour tout parent ! Imaginez, l'école vous appelle pour venir récupérer votre enfant au motif qu'il est malade, et une fois arrivé, vous apercevez la police, le GIGN, la presse.
La panique, malaise cardiaque assuré !
Mais, c'est là que je rassure les plus frileux, cette histoire n'est pas qu'une sombre histoire de prise d'otages dans une école maternelle de laquelle, vous parents, vous ressortirez traumatisés. Une fois encore, Aloyisus Wilde développe une intrigue bien au-delà ce à quoi l'on peut s'attendre à la lecture du quatrième de couverture car la direction que prend cette histoire est à la fois surprenante et très plaisante. C'est un peu sa marque de fabrique en somme. Rappelez –vous, je vous ai déjà parlé de lui il y a peu avec son excellent thriller écologique "Vous allez payer".
Pour ce qui est de l'intrigue, vous allez vivre cette prise d'otage en temps réel, de chaque côté de la barrière, vous verrez à la fois le point de vue des parents, leur détresses mais vous verrez également ce qui se passe en coulisses du côté des forces de l'ordre et des médias. C'est ce qui côté-ci qui est fort croustillant d'ailleurs mais il a aussi pour but d'alléger un peu cette histoire car les réactions des parents sont très intenses à lire.
Non content d'avoir une plume intelligente, c'est également un auteur qui dénonce. Ici en l'occurrence, j'ai eu le sentiment que ce sont les médias qui en prennent pour leurs grades, et j'ai envie d'ajouter, à juste titre. Je suis sure que vous avez tous le souvenir du rôle de ces médias (ou des dérapages, tout est question de point de vue) dans certains affaires qui ont marqué les esprits. Mais cela n'a rien d'une vendetta pour autant. Je vous l'ai dit, cet auteur a une plume intelligente et j'ai le sentiment qu'il ne se prend pas au sérieux. du coup, le message passe avec beaucoup de tact et de doigté.
Aloysius Wilde vous livre une très bonne histoire avec une fois encore tout un panel de personnages plus ou moins charismatiques, certains pourront même vous paraitre loufoques, voire barrés. Ca aussi c'est un des points de cet auteur : ses personnages ! A chaque fois, très différents et très réussis.
Vous pouvez passer du rire aux larmes en trois secondes face à leurs réactions.
Aloysisus Wilde est donc un auteur qui a une plume originale, bourrée d'humour, différente, et intelligente. Un vrai vent de fraicheur ! C'est un auteur à découvrir absolument.

Comme le mentionne si bien le bandeau sur la couverture, si vous lisez le premier chapitre, vous n'aurez plus qu'une seule envie, poursuivre jusqu'au bout.

La mise en place des chapitres de ce thriller est différente, en effet, nous n'avons pas réellement de chapitres, mais bien l'écoulement du temps depuis le moment de la prise d'otages. Je trouve que cela augmente encore le stress d'un cran, nous voyons ce temps qui défile sans que nous ne puissions rien y faire, si ce n'est garder l'espoir.

Des thrillers, j'en ai déjà lu pas mal, des bien prenants, comme des plutôt bof bof. Mais celui-ci… Oh mon dieu je vais avoir du mal pour m'en remettre ! Honnêtement, il est d'une intensité folle, du début à la fin ! J'en aurais ronger tout mes ongles tellement mon niveau de stress était monté en flèche ! Les temps morts ? Ne tentez même pas d'en trouver un seul ici, impossible, il n'y en a aucun, pas de moments de répis histoire de souffler un peu ! Mais ressortir de ce genre de lecture en étant totalement déboussolée car le temps à continuer de passer alors que nous n'avons absolument rien vu ! Un véritable bonheur !

Honnêtement, pas mal d'auteurs de thrillers devraient carrément lire celui-ci, ils comprendraient qu'ils sont plutôt loin de ce qui fait un excellent thriller !

Comme je l'ai déjà dit, pas de temps morts, par contre il y a pas mal d'humour, ce qui permet de souffler un peu malgré tout de temps en temps. Même si le répis est de courte durée, cela fait du bien que l'ambiance générale se voit un peu détendue par moment.

Pour la faire courte : un véritable régal de la première à la dernière page que je vous encourage à lire sans attendre.

Je remercie tout d'abord l'auteur pour cet envoi en service presse. Je ne connaissais auparavant ni l'auteur, ni le roman, ni la maison d'édition. Cela permet d'élargir mon champs de connaissance.

Otage est une sorte de thriller: 2 malfaiteurs en cavale prennent en otage une classe de maternelle pour pouvoir échapper à la police. Les parents d'élèves appelés sur place sont désorientés, désappointés. le papa d'un petit garçon, ayant probablement perdu pied avec la réalité, décide de braver les barrières de police et de rejoindre son fils dans la classe. Les journalistes s'emparent aussitôt de ce coup d'éclat… Les policiers sont furieux. Mais bientôt, l'école ayant beau être encerclé par les forces de l'ordre, les malfaiteurs arrivent à s'enfuir en prenant 2 otages avec eux, le papa héroïque et son petit garçon.

J'ai, tout d'abord, bien accroché avec le style d'écriture de l'auteur: des phrases courtes, percutantes et un langage moderne. Les personnages sont attachants, on arrive même à avoir un espèce de syndrome de Stockholm avec un des ravisseurs. Mais c'est chose voulue de l'auteur qui joue habilement avec les sentiments des lecteurs. Plusieurs histoires s'entremêlent dans ce roman, sans jamais embrouiller le lecteur, pour finalement arriver à s'imbriquer parfaitement. Pour ma part, j'ai eu du mal à cerner le personnage de la journaliste, qui même encore aujourd'hui me paraît assez abstrait, mais là encore il s'agit probablement d'une volonté de l'auteur: en tant que femme présentée comme particulièrement forte et de pouvoir elle se doit d'avoir cette aura autour d'elle.

Un bémol pour ma part? La fin… Je ne peut bien évidemment rien vous dire mais j'aurais préféré qu'elle soit autrement…

Une belle découverte donc que cet ouvrage, et à la prochaine pour un nouveau roman pourquoi pas?