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Une tragédie grecque, des personnages quasi-métaphysiques, dans un scénario moderne à la Jim Thompson et une plume d'une magnifique qualité (un grand travail de traduction) : tout y est, l'amour, l'amour filial, le devoir, le sacrifice, l'honneur, l'horreur, la haine, la vengeance, le pardon, la rédemption, la catharsis...n'en jetez plus, un toubillon d'action et de sentiments, des acteurs au dessus de la mêlée, jusqu'au boutiste, rythment cette oeuvre dévorante.
Le décor est planté dans le sud des États-Unis à la Jim Thompson, mais sans verser dans le règlement de comptes "redneks", les personnages, intelligents, sobt placés au delà de ce contexte. le canevas du roman est universel.
Même la part grandguignolesque, incluant violences physiques et psychiques, les bains de sang redemptoires et vengeurs soldant les comptes passent très bien dans le feu de l'action.
Et l'écriture ! Quelle fluidité cultivée, quelle simplicité sophistiquée.
Je reste sous le charme de la plume de Tim Willock, mrdecin et psychiatre, dont il faut accepter les violences assumées et descriptives pour apprécier son oeuvre.

Par contre, warnings, "Les rois écarlates " est la suite de "Bad city blues" qu'il vaut mieux lire avant pour être présenté à quelques personnages. J'ai personnellement inversé l'ordre, et donc dû feuilleter le premier tome...avant de le lire prochainement.. .:-)
Tim Willock, un Grand, qui observe au delà.
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C'est con.
Commencer par le second opus d'un diptyque alors que l'on possède les deux exemplaires, c'est con.
C'est sans doute la raison pour laquelle, pendant pas mal de pages, j'entravais que dalle.
Prendre le train en marche, c'est toujours casse-gueule, surtout lorsqu'on possède la souplesse éléphantesque qui est mienne.
La bonne nouvelle, c'est Tim Willocks.
M'sieur 100 % satisfaction, à ce jour.
Et malgré un léger retard à l'allumage, Les Rois Écarlates ne firent pas exception.

Lenna Parillaud et Cicero Grimes, deux acteurs majeurs de cette franchise époustouflante qui n'ont rien d'autre en commun que cette lettre énigmatique leur étant destinée, missive qui allait déclencher un feu nucléaire dans leur vie respective.

Lorsque deuil insurmontable et désir de vengeance se côtoient pour le meilleur mais surtout pour le pire. le pire représentant le meilleur pour le lecteur que je suis.
Autre protagoniste incontournable, Gul.
Le genre de chien qui, à sa vue, vous donne la furieuse envie de posséder un lance-roquette tant son potentiel de nuisance semble infini.

Et ces trois-là de vous transporter dans un récit haletant, un brin sanguinolent, on va pas se mentir, mais toujours dans le respect de la personne humaine. Calenchée de manière brutale, de préférence.

Les Rois Écarlates est la démonstration éclatante que la fureur est un moteur de vie à nul autre pareil. Un but ultime transformant des êtres au bord du gouffre en justiciers vindicatifs, la combi moule-boules en option, on est pas chez Marvel.

Récit palpitant à la psychologie travaillée, ces rois errants méritent de trôner dans le top un de vos futures lectures après avoir, il va de soi, pris le soin d'entamer ce moment plaisir par Bad City Blues contrairement à un triste gland que je ne nommerai pas. Suivez mon regard...
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Si vous n'êtes pas "prévenus"(qu'elle est belle notre langue français issue du latin,entr'autres),vous retrouvez Cicero Grimes ,cf "Bad City Blues),et un autre, qui a survécu on ne sait pas comment,vu les tourments(ah,qu'elle est parlante,notre langue française !-) )qu'il a subis,et dont nul n'aurait pensé(je ne dis pas espéré,vu le personnage!)qu'il y survivrait.
Plus je lis Tim Willocks,et plus j'aime.Je crois que je deviens amoureuse de Tim Willocks,ou tout du moin de sa façon d'écrire.
A la suite des Douze enfants de Paris,de "La religion",je mélange les romans historiques et actuels de Tim Willocks(Dogsland sur une étagère).Ce roman m'a paru de façon relative plus soft que Bad City Blues,mais avec des digressions philosophiques puissantes et parfois relativement nébuleuses,bien que j'aie largement pris le temps(vacances) de les lire et relire..
Il n'empêche qu'il s'agit d'un sombre roman très,très noir,,qui évoque l'amour fou fou,fou,entre une femme blanche mariée et un jazzman black ,d'un accouchement à l'origine de la trame du roman...Beaucoup moins de scènes de violences extrêmes que dans Bad City Blues,mais beaucoup quand même...à ne pas oublier le chien,Gul.
Il y a de l'espoir cependant dans ce livre,des retrouvailles,des personnages secondaires hallucinants,le père de Cicero,son frère,l'amour tissant une trame entre eux et plusieurs autres...alors que Bad City Blues était so hard. Pas de spoil,j'arrête là.Les scènes de violence m'ont fait penser au "silence des agneaux",tout de même...Et malgré toute cette noirceur,une fille et sa mère se retrouvent,là,stop vraiment.
J'attends votre avis sur Tim Willocks...lui-même psychiatre,et ayant fait de Cicero dans son roman un psychiatre aussi...une thérapie avec lui???!!!

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"Nous ne sommes que les esclaves du destin, du hasard, des rois et des désespérés"
Cicero Grimes, un psychiatre au bout du rouleau et Lenna Parillaud une femme très en colère reçoivent chacun une lettre d'un personnage "d'outre-tombe" qui va changer leur existence déprimante : une fille à retrouver et deux valises au contenu hautement explosif à remettre au Washington Post. Un drôle de cadeau qui va déclencher un ouragan de violence dans le sud raciste des Etats-Unis.

Les personnages dans le désordre d'apparition, histoire de brouiller les pistes :
Lenna Parillaud , une femme en furie qui crie vengeance Aie aie aie, ça va barder!
Ella MacDanield, une jeune et jolie métis qui swingue...en quête de ses origines.
Filmore Eastman Faroe, un mari riche et martyr qui va s'émanciper.
George Grimes : Un père à l'ancienne qui déménage comme au bon vieux temps.
Rufus Atwater : procureur de la Nouvelle-Orléans, le physique de l'emploi.
Un aviateur casse-cou allumé du pétard qui manie aussi bien le manche du fusil que celui de sa carlingue.
Le capitaine Clarence Jefferson, un ancien flic aux allures mystiques qui pourri sur place.
Et un bon chien chien noir- Gul- aux yeux luisants qui fout la frousse quand il retrousse ses grosses babines et montre ses féroces canines.

Un polar noir dopé aux antidépresseurs distillé en grande pompe par le psychiatre Willocks . Une écriture puissante, une vision mystique de la violence, des lieux maudits par le mal et le racisme, des scènes d'action virevoltante aux allures de western apocalyptique, des scènes érotiques savoureuses, des personnages tantôt victimes, tantôt bourreaux et un chien dingo-sorti tout droit de l'esprit manichéen de Willocks.

Tim Willocks du noir extra fort, j'adore !
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Le ressenti de Jean Paul pour Collectif Polar
Les rois écarlates, Tim Willocks , un polar noir, violent, dur, dérangeant parfois, mais teinté de belles émotions…
le pitch : Lenna Parillaud est une femme d'affaires richissime qui vit dans la haine et la souffrance depuis la perte de sa fille. Cicero Grimes est un psychiatre qui traverse une crise de dépression très grave. Lenna et Cicero ne se sont jamais rencontrés, jusqu'au jour où ils reçoivent chacun une lettre. Clarence Jefferson les a désignés comme héritiers de deux valises remplies de documents compromettants.
Notre auteur nous propose un roman sombre, noir, très dense… Tout le récit tourne autour d'une horrible vengeance.
Les personnages sont magnifiques, leurs psychologies travaillées en profondeur, l'intrigue est élaborée, il y a de l'action, de l'émotion, et beaucoup de réflexion aussi. J'avais l'impression d'être assis dans un fauteuil au cinéma.
La suite de l'avis de JP c'est ci dessous
Lien : https://collectifpolar.blog/..
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J'ai cru un moment avoir trouvé un nouveau camarade dont j'allais suivre les aventures, en la personne de Cicero Grimes. Que l'on découvre au début, croupissant dans un gourbi de la Nouvelle Orléans, en proie à une dépression profonde. A la suite d'évènements mystérieux, , premier problème, je n'avais pas réalisé que ce roman était la suite d'un autre intitulé Bad City Blues, et je pense que cela doit aider dans les..présentations, de le lire avant. Evénements d'importance, certainement, son frère est mort , et Cicero nous dit avoir tué un flic ( véreux, certes, mais un flic quand même) dans des circonstances qui me sont restées obscures. Qui le resteront d'ailleurs..
Ca partait plutôt pas mal, Cicero Grimes est psychiatre et chirurgien , bizarre mélange de spécialités , il végète donc, , et reçoit la visite d'un avocat venu lui apporter une lettre provenant de ce flic ( qu'il nous a dit avoir tué, faut suivre..) lui donnant accès à des documents confidentiels accumulés au cours de sa carrière , dévoilant les infamies pratiquées par ses collègues et autres.
Bien. Enfin, c'est une façon de parler. Mais, ne l'oublions pas ( on ne risque pas..) Cicero est très, très, déprimé, alors il s'en fout complètement, de la déliquescence de la police locale, et de l'état du monde etc.
Mais... mais rien du tout. Je ne vais pas raconter cette très, très noire histoire dont le thème central est la vengeance .
Histoire que, je dois quand même le reconnaître, j'ai lue d'un trait , l'auteur a suffisamment de talent pour rendre le récit addictif. Enfin, quand on aime le genre.

Deux bémols quand même, mais sérieux à mon niveau:
- le mélange .. Tim Willocks est lui-même psychiatre, et il entrecoupe perpétuellement le récit de grandes envolées explicatives philosopho( Schopenhauer, bien sûr, who else?)psychologiques sur les motivations de chacun , dont je n'avais nul besoin, et qui ont même fini par devenir très pesantes. Il alterne avec des progressions de l'action ( très violente, l'action, ne pas compter le nombre de cadavres sans que jamais personne ne se pose de questions, on les met en tas, et on continue!) et j'avais vraiment l'impression qu'il se disait : arrêtons-nous un ( long) instant et faisons au lecteur un décryptage de la psychologie profonde de ces tordus..

- et puis, mais c'est mon côté terre à terre qui resurgit de temps en temps, j'aimerais quand même que Tim Willocks m'explique ( quitte à expliquer..) comment ce brave Cicero peut, après des mois d'inactions, dans un état physique lamentable tel que décrit au début, réaliser les exploits physiques qu'il nous raconte . On ne peut pas y croire une minute, et donc.. ou alors c'est une parodie, mais le reste ne va pas du tout avec.

Bref, bof...
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JE NE DIRAI PAS ...

Que ce soit different du précédent. J'avais biché sur l'exagération Pulp-Fictionesque des scènes, des dialogues, des personnages. J'avais été surpris puis conquis par l'ubuesque de l'histoire. J'ai retrouvé tout cela.

Que ce soit pareil. Il me parut cette fois que Tarantino avait perdu pas mal sa lippe sadique. Et que Jarry passait encore plus outremer et perdait grave ses bas.

Que je sois pas deçu. Parce que c'est quand même pas mal. Mais si je n'ai plus eu la surprise âcre du premier.

Faut le lire. C'est rare ce genre d'écrivain. Je trouve.






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Thriller très dérangeant quand il entre dans les profondeurs des névroses de ses personnages, "Les rois écarlates" entretient jusqu'au bout un suspense presque parfait et crédible qui ne sacrifie jamais à la facilité. On peut avoir une faiblesse pour Cicero Grimes, mais son père n'est pas mal non plus tout autant que Titus Oates apparaissant vers la fin. de la folie à toutes les pages, et un peu d'amour dans les marges.
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Les comptes de Grimes.
Eugene Cicero Grimes, psychiatre et chirurgien de son état antérieur, n'est plus qu'une épave échouée dans ses vomissures. Déprimé, logé au trente-sixième dessous, il se terre au deuxième étage d'une ancienne caserne de pompiers de la Nouvelle-Orléans quand il reçoit la visite d'un avocat, Holden Daggett, venu lui remettre une lettre en main propre. Cette rencontre impromptue l'extrait de sa torpeur. La missive testamentaire du capitaine Clarence Seymour Jefferson lui propose de faire justice à partir de la masse de documents et de preuves qu'il a accumulée au cours de sa carrière, compromettant moult huiles corrompues du pays. Parallèlement, Lenna Parillaud, femme d'affaires riche et influente, vit recroquevillée sur la haine viscérale qu'elle voue à son mari, drogué et emprisonné depuis des années sur sa propre propriété, dans une construction dédiée dénommée la Maison de Pierre. Hormis Lenna, seul Jefferson, proche de la famille, en connaissait l'existence. Par le truchement de Clarence Jefferson, Lenna Parillaud et Cicero Grimes vont lier leur destinée, réveiller bien des démons en chemin, attiser les haines recuites et flirter avec la rédemption.
Dans la continuité de « Bad City Blues » qui met en scène la lutte fratricide de Cicero et Luther Grimes, « Les rois écarlates » enchaîne les péripéties sanglantes, les twists claquants et les rapprochements incongrus. La descente dans la psyché des personnages cesse quand les combats organiques s'enclenchent mais les introspections restent en surface car les viscères et l'hémoglobine giclent très vite. L'auteur sait maintenir le suspense et jouer avec les extravagances afin de maintenir l'intérêt du lecteur jusqu'au bout d'une course-poursuite hallucinée.
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Une noirceur absolue, un style oscillant entre psychologie fouillée et polar mêlant désespoir et douleur. Un chef d'oeuvre.
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