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sur 272 notes
Robert Charles Wilson est un des meilleurs écrivains de SF de notre époque, grand spécialiste des récits vertigineux basés sur le "high concept". On lui doit ainsi d'incroyables réussites comme SPIN, BLIND LAKE ou LES CHRONOLITHES, entre hard science et sense of wonder. L'auteur part souvent d'une idée forte, susceptible de développements immenses et d'intrigues incroyablement surprenantes. Une fois encore DARWINIA démarre très fort: dans cette uchronie, l'Europe disparait complètement en 1912. Où sont passé les habitants, les villes, les bâtiments? Personne ne le sait. A la place du continent disparu existe à présent la Darwinie, une terre inexplorée que vont tenter d'explorer, puis de coloniser, les humains.
Avec DARWINIA, le romancier décloisonne les genres: aventures, roman historique, romance, uchronie, science-fiction, voire fantasy…Tout parait donc pour le mieux…oui mais, en fait, l'ensemble peine quelque peu à convaincre. Nous avons, d'un côté, les aventures d'un jeune candide, le photographe Guilford Law, partit découvrir ce nouveau monde avec sa faune dangereuse, sa flore étrange, ses mystères, etc. Un récit façon "monde perdu" dans la lignée de Burroughs (fréquemment mentionné dans le texte) ou même de Verne (idem). Mais, l'auteur s'intéresse également à l'épouse (qui se croit veuve) du héros, laquelle refait sa vie de son côté. Et à un étrange personnage habité par une sorte de dieu extraterrestre. Ces trois lignes narratives sont entrecoupées par une série d'interludes métaphysiques, philosophiques et, surtout, un peu abscons et inutiles.
DARWINIA n'est pas un mauvais roman, loin de là, et certaines idées sont mêmes brillantes avec des questionnements sur l'immortalité, la place de la religion (plus à même de pouvoir "expliquer" ce "miracle" que la science, totalement larguée) mais l'ensemble reste un brin boiteux. le bouquin semble se perdre dans les différentes pistes évoquées et l'uchronie laisse à désirer: certes l'Europe a disparu et la Darwinie devient une sorte de colonie des Etats-Unis tout puissants mais que se passe t'il dans le reste du monde?
Le roman s'annonçait comme une "simple" aventure uchronique où une poignée d'explorateurs allaient découvrir un continent nouveau mystérieux. Wilson fait plus que ça et cette partie n'occupe, en réalité, qu'environ un tiers du récit. Hélas le reste n'est pas aussi intéressant que prévu: trop de digressions, une intrigue à base de dieu extraterrestre poussive et des interludes nourris de techno babillages épuisants. On en ressort donc plus déçu que convaincu même si le talent de l'auteur sauve globalement les meubles: à condition de survoler les insupportablement ennuyeux "interludes", DARWINIA reste un honnête roman de science-fiction. Mais, de la part de Robert Charles Wilson, on espérait mieux.

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Je me réjouissais de lire ce livre au 4ème de couverture très prometteur. Un continent entier, vierge et sauvage, apparaît du jour au lendemain sur notre Terre, remplaçant la vieille Europe. Il est couvert de plantes encore jamais vues et habité d'espèces animales inconnues, d'allure proprement... extraterrestre. Certains y voient le signe irréfutable d'un miracle divin, d'autres convoquent la science pour décrire et expliquer ce phénomène incroyable.

J'imaginais déjà le journal d'expédition des explorateurs chargés d'étudier ce nouveau monde. Quelles bêtes ou animaux mystérieux, quels écosystèmes inédits allaient ils découvrir ? Allaient-ils rencontrer des traces de civilisation, d'une espèce humanoïde? Comment allait se passer cette rencontre déroutante entre deux mondes?

Malheureusement, l'auteur n'a pas choisi d'aller très loin dans cette direction. L'exploration du nouveau continent reste sommaire et est entrecoupée d'autres lignes de récit qui n'apportent pas grand chose, à part nous frustrer car elles font perdre le fil de l'expédition qui nous intéresse.

Wilson explique assez rapidement (et de manière un peu tirée par les cheveux) la cause de cet événement extraordinaire puis fait avancer rapidement son récit dans le temps pour le situer dans le contexte d'une grande guerre entre des bons et des méchants, le nouveau continent n'étant plus qu'un décor de fond... Dommage !

A mon avis, ce récit aurait gagné à se concentrer beaucoup plus sur l'exploration de ce nouveau monde et de ses mystères, un peu à la manière de la lente découverte du vaisseau fantôme de Rendez-vous avec Rama. En tout cas c'est ce à quoi je m'attendais et j'ai été déçue. Cependant, le texte reste prenant et agréable à lire.
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« Darwinia » de Robert Charles Wilson est à la fois un roman ambitieux, inventif et multi-genres. Son pitch est d'ailleurs alléchant et promet une intrigue riche en mystères.


Cette promesse fut tenue durant les premiers chapitres. On se pose forcément tout un tas de questions sur le pourquoi du comment, à l'image du protagoniste dont la curiosité va le pousser en terres étrangères. L'auteur en profite pour développer des réflexions autour de la croyance religieuse et de sa confrontation avec la science jusqu'à déborder globalement dans la métaphysique. Une première partie de roman réussie malgré un découpage narratif en trois récits plutôt dispensable.


En revanche, je suis moins convaincu par la direction prise par R.C. Wilson par la suite. L'histoire perd de sa puissance, de son intensité et de son intérêt au fur et à mesure de révélations ma foi fort décevantes.


Un bon roman au concept génial mais pas forcément bien exploité.
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Au début du 20ème siècle, l'Europe disparaît et est remplacée par un nouveau continent. Une expédition scientifique par pour découvrir ces nouvelles contrées.

Avec ce livre, je découvre l'auteur Robert Charles Wilson. J'ai trouvé le résumé du livre fort intéressant. Cette idée de bouleversement mondial est plutôt bienvenue. Dans l'ensemble j'ai apprécié cette oeuvre et l'histoire qui en découle. Toutefois, certains aspects de l'histoire, ou du moins la façon de les traiter, m'ont chagrinés. La description du nouveau continent reste trop superficielle à mon goût. Bien que l'on découvre une partie de sa faune et sa flore, ça n'est pas assez poussé et on retrouve toujours les mêmes plantes et les mêmes animaux trop régulièrement. Les explications de ce bouleversement continental ne sont pas si claires. Bien que l'idée soit bonne, et que j'ai compris le récit, il est facile de décrocher des explications tant les termes techniques ne sont pas forcément simple à comprendre. Hormis ces deux points, ce livre se lit bien et il est facile de se plonger dans l'histoire.
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Des abords purement fantastiques qui finissent par rejoindre un genre de cyber-punk peu clair pour un roman dont la conclusion trop rapide n'est pas à la hauteur des mystères initiaux. Facile à lire, les deux premiers tiers se dévorent. On est alors dans un récit d'aventure fantastique parcourant un monde nouveau menaçant et attirant. Les personnages principaux n'ont rien en commun, leurs trajectoires respectives semblent ne jamais pouvoir se croiser et la construction participe à l'intérêt du récit. Malheureusement, on sombre, passé un cap, dans une SF tirant sur un genre bien distinct, donnant des explications alambiquées. le final est très rapide et l'on y découvre essentiellement que les protagonistes devant incarner les méchants n'apportent qu'une faible plus-value à l'ensemble.
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J'ai bien apprécié la première moitié du livre, on plonge dans un univers intrigant, avec la description d'un nouveau monde assez envoûtant. Après ça se corse, je n'étais peut-être pas assez concentrée pendant ma lecture mais j'ai rapidement été perdue, je n'ai pas compris où ça allait et j'ai été déroutée par le chemin qui a été pris. Dommage !
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Cet auteur me plaît bien par son style, assez rapide et qui met tout de suite dans l'action, mais aussi par ses personnages qui sont souvent plus fouillés qu'il ne semble à première vue. C'est aussi un inventeur de génie sur la façon dont le monde pourrait se dérouler si … (en deux lectures, ça saute aux yeux). Mélangeant à la fois histoire personnelle et situation mondiale, il tire un beau mix des deux sans trop omettre l'un ou l'autre. Bref, c'est à la fois subtil et recherché.

Cela dit, j'ai relevé quelques petits défauts à la lecture. Déjà, le personnage principal m'a paru très fade, caractéristique que j'avais noté aussi dans Spin, c'est-à-dire qu'il subit beaucoup et semble inconsistant par rapport aux autres. Ce n'est pas dérangeant en soi, mais il fait vraiment observateur de tout ce qui se passe à côté, et j'ai trouvé ça dommage.
Ensuite j'ai aussi peu aimé les coupures en quatre parties avec du temps qui passe. C'est bien vu de laisser passer autant de temps, ça permet de se rendre compte d'une situation globale, ce que j'avais déjà apprécié avec Spin, mais là c'est très hachuré et les situations sont très différentes, on saute du coq à l'âne. C'est un peu dommage à mon goût.

Cela dit, le reste est excellent et la lecture apporte son lot de surprises. J'ai notamment beaucoup aimé la façon de philosopher légèrement dans la fin du livre, sur un thème qu'on retrouvera dans Spin au niveau de la conscience et de l'intelligence suprême. Subtile encore une fois et bienvenue. Autant on réfléchit, autant on s'amuse.

En gros, une lecture fluide et plaisante pour une histoire surprenante. C'est agréable de se laisser porter par ce récit qui nous entraîne dans un délire bien structuré même si j'ai noté quelques défauts. Ce qui me fait peur, c'est que en deux lectures je relève les mêmes. J'espère que l'auteur ne les fait pas tout le temps, ce serait dommage, mais sinon je ne peux que recommander la lecture !
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Guilford Law est photographe, et depuis ses 14 ans il est attiré par la Darwinie. Ce vaste continent qui a recouvert une très grande partie de l'Europe en une nuit de mars 1912. Printemps 1920, guilford fait parti de l'expédition Finch qui a pour but de s'enfoncer très loin dans la Darwinie afin d'étudier cette flore et cette faune non terrestre. Il espère bien que ses clichés lui garantiront une certaine renommé afin de mettre sa famille a l'abri des soucis financiers. Sa femme Caroline et sa fille Lily font une partie du voyage avec lui et vont s'établir dans la nouvelle Londres chez l'oncle de Caroline.
L'apparition soudaine de la Darwinie est-elle l'oeuvre d'une intervention divine comme le pense la majorité des croyants, ou est-ce quelque chose de plus complexe. Pourquoi l'expédition Finch est elle menacée ? Quel est le rôle de ce mystérieux Elias Vale ce spirite qui communique avec les morts ?

A nouveau, Robert Charles Wilson surprend. Il écrit ici une uchronie qui n'en ait pas vraiment une (tout comme « Les chronolithes » est un voyage dans le temps sans vraiment en être un). le point de départ de la divergence est tellement gros que l'on ne peut plus vraiment parler d'uchronie à proprement parler. En effet, tout un continent (et tous ses habitants) disparaît et se trouve remplacé par une immense foret vierge extraterrestre. Il nous faut maintenant comprendre pourquoi un tel changement est intervenu, d'où l'expédition lancée au coeur de la Darwinie. Mais Wilson ne se contente pas d'un simple récit d'exploration et c'est la toute la force de ce livre. Près de 100 ans sépareront le début de la fin du livre et dans cet intervalle, de nombreux événements viendront nous dévoiler les dessous d'une histoire certes complexe mais très imaginative. Tous les ingrédients sont réunis pour faire de ce récit un très bon moment de lecture : aventure, sentiments, réflexion, imagination…
Il y a malgré tout une ombre au tableau, il y a dans le premier interlude (sensé nous faire comprendre une partie du pourquoi) une rupture de style si grande et une complexification volontairement exagérée qui rend très difficile le déchiffrage même de cette explication. Une deuxième lecture de ces quelques pages peut être nécessaire pour ce remettre sur les rails…
De plus on peut regretter le manque de développement des rapports geo-politiques entre les pays suite a un tel bouleversement dans le paysage mondial, mais la, on rentre dans l'univers du lecteur tatillon et exigeant.
Il reste que ce roman se situe tellement hors des sentiers battus qu'il en devient incontournable.
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J'ai Darwinia dans ma PAL depuis très longtemps, et c'est quand je l'ai trouvé sur un bundle de lives électroniques que je me suis lancée dans cette lecture. Je ne savais pas trop à quoi m'attendre, mais le remplacement de l'Europe par un nouveau continent ambiance forêt vierge me tentait beaucoup.

À peu près 300 pages de lecture, j'entame. Je plonge tête la première dans cette histoire, que les plus croyants qualifient de "miracle" bien que tous les êtres vivants de ce continent aient été rayés de la carte. Catégorisé sous Science-Fiction, je m'attendais à de la SF mais ça débute d'abord en mode "explorateurs des années 20", avec sextants, bateaux, marche à dos de bétail. J'ai beaucoup aimé cet aspect. Un autre a aussi été le point de vue historique, les faits de déroulant au début du 20e siècle, et donc… pas de première guerre mondiale. L'aspect espace, planète et vaisseaux arrive par la suite, avec une explication un tout petit peu difficile à appréhender mais qui trouve son sens au fur et à mesure.

J'ai dévoré cette histoire.
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« Darwinia » est un roman étrange, très particulier, oscillant entre plusieurs genres comme le roman d'aventures avec un récit à la John Conrad dans « Au coeur des ténèbres » avant de basculer dans le fantastique à la Dan Simmons dans « L'échiquier du Mal » avec la présence d'êtres élus possédant des pouvoirs les plaçant au dessus des autres humains avant de finir assez brutalement par de la Science Fiction la plus tarabiscotée.
Le sentiment qui domine est que, dispersé entre toutes ses multiples influences, le roman peine à trouver sa voie, la partie « aventure » étant pour moi de loin la plus décevante et la partie « fantastique » violente et cynique à souhait la plus réussie.
« Darwnia » est donc un livre assez imaginatif et audacieux mais qui à partir d'une idée de base excitante s'éparpille un peu trop à mon goût pour être pleinement réussi.
Lien : https://lediscoursdharnois.b..
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