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sur 383 notes
Xinran, journaliste s'intéresse au sort de ces "baguettes", jeunes villageoises qui vivent en Chine. Celles dont l'auteure nous parle se prénomment Trois, Cinq et Six. Les soeurs décident de quitter la maisonnée familiale pour aller travailler en ville. Pour écrire ce livre, Xinran a recontré trois jeunes filles qui, en réalité ne se connaissent pas mais j'ai trouvé que l'idée d'en faire des soeurs était judicieuse. Ainsi, on peut suivre l'évolution de chacune tout en se raccrochant au lien familial qui les unit (comme leur retour à la campagne).

Les trois soeurs sont attendrissantes et très naïves. Mais chacune possède une personnalité bien dissemblable des autres. Trois est la plus âgée, celle qui connaît la ville et initie ses soeurs aux rudiments urbains. Cinq était considérée par ses parents comme une jeune fille bête et peu débrouillarde. Elle va poutant très bien s'en sortir dans son travail et étonner ses parents. Six, quant à elle est la plus éduquée, elle apprend l'anglais et travaille dans un salon de thé au milieu de livres. J'ai adoré les personnages hauts en couleur de ce roman, y compris les personnages secondaires. Ils nous offrent de très bons moments.

Xinran aborde la culture et L Histoire chinoise ainsi que le mode de vie des habitants tant à la ville qu'à la campagne. C'est lorsqu'elle établit ces comparaisons qu'on se rend compte du fossé qui sépare les deux populations pourtant si proches géographiquement. Ce roman rend conte des réalités qu'on n'imaginerait pas.
Lien : http://ulaz.vefblog.net/
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Voici une belle histoire avec des personnages touchants, un livre très agréable à lire. Ces 3 petites chinoises qui viennent de la campagne veulent vraiment s'en sortir, et pourtant ce n'est pas facile de débarquer dans un monde de modernité quand on vient d'un village sans aucun confort. Elles découvrent tout, y compris le téléphone, les toilettes, le permis de conduire, les congés, l'ordinateur .....
Elles sont attendrissantes et ont la chance de tomber sur des gens gentils qui leur fournissent un travail dans lequel elles réussissent, pas facile quand depuis tout petite on s'entend dire que les filles sont des baguettes et ne peuvent soutenir la maison, et pourtant leur père sera bien obligé de reconnaître qu'elles y sont arrivées, même si c'est du bout des lèvres. C'est tiré d'une histoire vraie même si dans la réalité les trois filles ne sont pas soeurs.
J'ai passé un très bon moment de lecture et j'aurai bien fait encore un bout de chemin avec elles.

Lien : http://pages.de.lecture.de.s..
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Il était une fois, en Chine, dans la région de Nankin, un père et une mère qui eurent six filles, six "baguettes", mais aucun fils, aucune "poutre" ; une telle honte que le père ne leur donna pas de prénom - elles furent appelées par leur numéro d'apparition - et ne releva plus jamais la tête.

L'histoire commence en 2001, quand trois des jeunes filles prirent leur destin en main ; après que la fille aînée ait été littéralement vendue à un très vieux veuf, que la deuxième craignant de subir le même sort se soit suicidée, et à part Quatre, sourde et muette, les trois autres filles s'en allèrent...
Trois, Cinq et Six réussirent donc à quitter la campagne et à partir pour Nankin trouver un travail ; Trois, aidée par Deuxième oncle, échappa ainsi à un mariage avec le fils infirme d'un potentat local et fut la première à partir, ses soeurs la rejoingnant deux ans plus tard.

Premières phrases : " Près des anciennes douves de Nankin, se trouve un vieux saule majestueux très apprécié des résidents voisins. A l'ombre de ses branches, les hommes jouent aux échecs, les femmes épluchent leurs légumes et se distraient en papotant. de temps à autre, elles jettent un coup d'oeil au-delà des douves, au mur d'enceinte décrépit dont la porte magistrale remonte à l'époque des Ming. Aujourd'hui, il n'est plus si facile de repérer le saule dans le tohu-bohu ; le marché local, qui propose aussi bien des fruits et des légumes que des animaux et des vélos, est devenu si populaire que les foules s'y pressent dans les ruelles autour des éventaires et dans les boutiques. Une nouvelle agence pour l'emploi s'y est installée, qui attire des queues de migrants pressés de prendre part au boom chinois.

Trois a trouvé un emploi dans un restaurant - elle le décore chaque jour avec les fruits et les légumes de saison qui sont à la carte, Cinq travaille au Centre de la culture de l'eau, tenu par Ingénieur Wu et tante Wang, où de grands bassins à différentes températures permettent aux clients de se délasser et de tremper dans des bains d'herbes médicinales ; Six, elle, a trouvé une place dans une maison de thé - librairie, un lieu rafiné et embaumant.
L'étonnement de ces filles de la campagne est immense face à la vie urbaine, à la présence d'étrangers blonds aux yeux bleus, à la gentillesse des familles qui les accueille et à la vie nocturne illuminée de Nankin.

Écrit de façon très vivante, émaillé de dialogues assez savoureux - les chinois ayant souvent un certain humour - ce récit de l'arrivée et de l'adaptation des filles à la ville, de leur étonnement face à des moeurs très différentes de celles des zones rurales est passionnant ; balayant de nombreux thèmes de la place de la paysanne au début du XXI ème siècle à l'ignorance des "longs-nez" vis à vis de l'histoire de la Chine et de son théâtre, de la corruption généralisée des fonctionnaires à la délicatesse de la cuisine, Xinran nous régale d'histoires plus ou moins joyeuses, souvent émouvantes, toujours intéressantes, mais dénonçant un patriarcat implacable et un arrierisme effarant...

L'épilogue, doux amer, rend compte du devenir des jeunes filles ; dans certaines provinces rurales de Chine, même actuellement, la place des femmes n'est vraiment pas enviable, et celle des petites filles encore moins...
Lien : https://www.les2bouquineuses..
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Ce livre vous fera voyager : dans les doux paysages ruraux de la Chine traditionnelle et dans la Chine moderne, citadine, biscornue et active. Ce roman traite du sort des femmes en Chine et d'une opposition entre les générations, entre les traditions et la modernité, entre l'artisanat et la technique moderne. C'est un beau livre de contrastes dans lequel les personnages sont riches et attachants. Une très belle lecture, assez longue, mais fluide car le style est très accessible et captivant.
Lien : http://libriosaure.com/bague..
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Ceci est l'histoire de baguette, de trois baguettes chinoises, trois soeurs rêvant de devenir des poutres.
Les poutres, ce sont des hommes solides ils soutiennent le toit familiale ; les baguettes, les femmes de simple ustensile, utilitaires et jetables.
C'est l'histoire d'une vengeance de trois femmes face à une vie injuste, rébellion face à la société et à leur père, cet homme qui dès leurs naissances les a jugé bonne à rien pas même à avoir un prénom.
Trois, Cinq,Six vont fuir le mépris de leur village, partir à Nankin, y chercher un travail et ramener de l'argent au village... et changer la vision de leur père.
Là dans ce monde nouveau, elles sont projeté à des siècles de leur campagne: les voitures, les bus, les buildings, les livres, les moeurs ...
Mais déterminé, elles vont peu à peu s'intégrer, se fondre à la ville. Et lorsqu'un an après leurs départs, elles retournent chez elles, leur père sera bien obligé de revoir sa vision du monde.

"Leur père, lui aussi, resta silencieux un moment. Puis enfin, se yeux s'embuèrent de larmes et tous bas il demanda : "Serait-il possible que nos baguettes soient désormais capable de soutenir notre toit ?" C'était dans un filet de voix et sur un ton encore dubitatif que ces mots venaient d'être dits. Mais cela n'avait pas d'importance. Elles les avaient attendues toute leur vie."


Fruit de son expérience de journaliste, XINRAN fait se croiser le destin de ses trois femmes. En en faisant des soeurs, elle retrace ses destins et se place dans la filiation de Pearl BUCK pour nous emmené dans une Chine surprenante, captivé par son écriture empreinte de simplicité et de vivacité.
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Une vision de la Chine actuelle, à la croisée d'un modernisme effréné, d'un exode rural incontrôlé et de traditions profondes qui laissent à la femme des miettes dans tous les domaines. À lire et à diffuser pour que l'illusion de la croissance à tout prix ne cache pas l'essentiel !
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Un roman fort intéressant sur la vie de trois jeunes filles rurales chinoises.
Une histoire vraie qui émeut de voir la différence de traitements entre filles-garçons et campagne-ville. On peut se demander comment cela est encore possible dans le monde d'aujourd'hui et dans un pays si civilisé qu'est la Chine.
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J'ai hésité à lire ce livre mais j'aurai du le faire des que je l'ai acheté car il m'a énormément touché. Cette histoire nous permet de découvrir les traditions, ainsi que la condition de vie des filles en Chine, qu'on ne connaît pas assez.
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Parce que certains, par un artifice statistique, ont déclaré la Chine première puissance économique mondiale, on oublie parfois qu'elle reste un pays en voie de développement...
L'auteur chinoise, s'appuyant sur le témoignages de femmes ayant vécu des histories similaires, raconte la vie de trois soeurs qui, au début des années 2000, quittent leur village rural et leur famille pour aller vivre et travailler en ville. le choc est immense : économique bien sûr, mais surtout culturel. Car ces "baguettes chinoises", ce sont les femmes, qu'on désigne ainsi par opposition aux hommes, les "poutres", qui soutiennent la maison.
Malgré un discours un peu longuet, essentiellement descriptif et revendicatif, ce livre reste un bon roman, agréable à lire.
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3 soeurs, Trois, Cinq et Six (et oui elles n'ont comme prénom que leur numéro d'ordre d'arrivée dans la famille) quittent la campagne chinoise pour aller travailler en ville, à Nankin. Elles ont appris par leur père que les filles sont des baguettes et que les garçons sont des poutres. Les baguettes sont jetables et totalement inutiles, alors que les poutres sont indispensables pour soutenir le toit du foyer.
Ce roman tient plus d'un documentaire sur la condition des femmes en Chine, surtout dans les campagnes. On y apprend beaucoup sur la vie dans les provinces reculées de la Chine. Vie à mille lieues de celle en ville. de nombreux clivages existent entre la campagne et la ville, et les 3 soeurs vont le découvrir lors de leur arrivée à Nankin.
J'ai apprécié cette lecture car elle m'a appris certaines choses sur le quotidien en Chine.
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