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EAN : 9782815926898
167 pages
L'Aube (01/02/2018)
3.22/5   16 notes
Résumé :
« L’amour, c’est pas plus facile que le reste de la vie. C’est vérifiable à vingt ans ou plus, sous les tropiques comme autour du cercle arctique. Pas parce que c’est chaud ici et froid là-bas. C’est à cause des bâtons dans les roues, sous toutes les latitudes. Trop gros ou trop maigre, ça peut être une cause de bâton dans les roues, comme trop intelligent, trop blanc, trop noir, trop zyeux bridés ou cheveux roux, blonds, crépus ; si en plus on compte les bâtons courbés ou à genoux dans l’ombre d’une religion, l’amour, c’est vraiment le parcours du combattant. »

La jeune et jolie Aïssatou nous raconte son histoire. Celle d’une Centrafricaine amoureuse d’un Français. Il s’agit donc maintenant de quitter Bangui pour la Bourgogne…
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Une fois de plus mon challenge préféré sur Babélio m'a permis de faire une découverte inattendue, un livre que je n'aurais jamais lu autrement. le défi de la semaine consistait à lire une auteure africaine et malgré mon immense pal, rien en stock, mais heureusement une amie m'a dépannée.

Ambroisine se marie avec Pierre, venu exprès avec ses parents et des amis à Bangui en Centrafrique. Leurs deux meilleurs amis, Aïssatou et Rémi tombent amoureux au premier regard, enfin surtout Rémi. Ils décident rapidement de se marier à leur tour, mais au niveau administratif c'est la croix et la bannière. de plus les rebelles arrivent à Bangui pour un énième coup d'Etat, Aïssatou et sa famille doivent s'exiler au Congo voisin. Les difficultés administratives redoublent et la jeune fille désespère de pouvoir un jour se marier et surtout aller rejoindre ensuite son mari.

L'histoire est linéaire et sans rebondissement, trop lisse. J'ai attendu jusqu'au bout qu'un grain de sable enraye cette mécanique bien huilée, mais aucune surprise. le coup de foudre de Rémi n'est pas très crédible, raison pour laquelle j'attendais un dérapage qui n'est pas venu. Qu'il soit tombé amoureux pourquoi pas, mais qu'il décide de se marier aussi vite et fasse preuve d'une telle patience face aux lenteurs de l'administration, c'est quand même peu crédible pour une fiancée qu'il n'a vue que durant deux jours. J'imaginais le pire pour notre héroïne, mais on est dans une histoire d'amour de style conte de fées. Dommage d'ailleurs que le roman se termine avec l'arrivée de la jeune fille en France, j'aurais bien aimé en savoir plus sur sa découverte de ce pays

Si l'intrigue et la personnalité d'Aïssatou relèvent plus de la littérature jeunesse, la langue de l'auteure est vraiment savoureuse et dépaysante. Elle a gardé de nombreuses expressions africaines et l'orthographe qui va avec. Les mots étrangers sont traduits en fin de chapitres, ce qui est un peu gênant pour la fluidité de la lecture. J'ai beaucoup aimé certains mots comme « Nouillorque » où Obama achète des sandales pour sa Michèle ou l'espace « chaînegaine » pour lequel Aïssatou attend son visa.

Au-delà de la naïveté de l'héroïne, les problèmes de violence politique sont soulevés ainsi que la condition d'exilés. Les Africains sont aussi racistes entre eux et la famille d'Aïssatou n'est pas particulièrement bien reçue au Congo où la population n'apprécie pas plus les immigrés que les pays européens. Là aussi c'est très dommage que cette thématique soit à peine effleurée, j'aurais voulu en savoir plus sur ce sujet très actuel. L'auteure souligne aussi la corruption qui règne aussi bien en Centrafrique qu'au Congo où il faut donner des pots de vin pour obtenir quelque chose. Je trouve que ce livre donne une image assez négative de l'Afrique. dans l'ensemble.
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Je remercie Masse Critique, Babélio et les éditions L'aube pour l'envoi de ce roman. L'Afrique est un sujet sur lequel j'ai assez peu lu, ceux qui me connaissent savent mon gout porté vers la Chine, que voulez vous on ne se refait pas !
Quoiqu'il en soit, j'ai bien aimé ce petit roman qui se lit vite et qui est plein de fraîcheur. Ce livre retrace le parcours d'Aïssatou jeune africaine tombée sous le charme d'un français, Rémi, de leur mariage dans un pays secoué par des événements instables, puis du long parcours administratif pour obtenir un visa et venir vivre en France avec son mari, quasiment un an, une éternité quand on s'aime !
L'auteur a un style très imagé et c'est un bonheur de la lire, de faire connaissance avec son beau pays et ses habitants ainsi que de leur sagesse. Un bon moment de lecture.
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Je m'attendais dans ce roman à découvrir une partie de l'Afrique mais aussi au récit de la découverte d'un nouveau pays par une personne venant d'un pays très éloigné, au temps d'adaptation que cela demande, au mélange des cultures que cela peut créer.
En fin de compte, ces étapes ne seront pas racontées dans ce livre puisque la narratrice, qui tombe amoureuse d'un français fou d'elle et qui se marie avec lui quelques mois plus tard connaît des difficultés administratives inconcevables (complètement hallucinantes vu qu'elle s'est mariée par amour à un français et a des papiers en règle, mais qui doivent être bien réelles pour beaucoup de personnes) pour pouvoir enfin avoir son visa pour la France et rejoindre son époux. Elle devra donc attendre longtemps, extrêmement longtemps avant de vivre avec lui pour de bon et c'est surtout au récit d'une attente amoureuse difficile auquel nous assistons (d'où le titre). Mais aussi à la narration caustique de toute une série de magouilles.

Car Adrienne Yabouza adopte durant tout ce roman un ton à la fois très naïf (en décrivant les petits choses du quotidien et l'amour), qui devient même trop fleur bleue parfois et très satirique à la fois, à d'autres moments. Cette ironie vise les blancs et leurs attitudes néocolonialistes mais pas seulement, loin de là, car elle fustige également les noirs qui se comportent de même pour monter à certains hauts grades, le piston généralisé, la corruption parmi les élus de Centrafrique et les ambassadeurs qui tentent toujours d'avoir des pots de vin, les noirs qui cherchent à arnaquer les blancs jugés forcément fortunés, même à tort. À plusieurs reprises on voit bien que noirs ou blancs, comme elle le répète, l'Homme se comporte toujours de même, que ce soit en bien ou en mal, et que les réfugiés sont souvent mal vus, que ce soit au Congo (la narratrice est centrafricaine) ou en France, même lorsqu'ils n'ont d'autres choix que de fuir la guerre entre les rebelles cherchant le pouvoir à tout prix et un gouvernement le cherchant tout autant.
Pas d'issue au rejet, aux profiteurs du malheur des autres si ce n'est l'amour et l'espoir, c'est le message de ce livre.
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La patience du Baobab d'Adrienne Yabouza est un véritable chef d'oeuvre parmi la littérature africaine. Aïssatou, notre héroïne va devoir acquérir la patience du baobab pour rejoindre la France et obtenir des documents officiels qui lui permettent de rester sur le territoire français. Inspirée sans doute de la propre vie de l'auteure, ce livre m'a fait méditer sur ma propre expérience. Je penserais à ce personnage qui malgré les épreuves de la vie, a tenu bon.
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Adrienne Yabouza nous livre le récit d'une Africaine naïve qui va se marier à un Blanc (non moins naïf, son coup de foudre est un peu caricatural, mais je reconnais que c'est mon point de vue…). le récit fonctionne parfaitement sur les 100 premières pages. La naïveté de l'Africaine qui s'est trouvée un Blanc rend le récit amusant, agréable à lire et intéressant. Ensuite, je me suis un peu lassé. En particulier les difficultés qu'elle rencontre à l'ambassade n'apportent pas grand-chose, en tout cas aucune tension narrative. C'est le principal reproche que je ferai à ce livre : il n'y pas vraiment de développement romanesque, juste un récit linéaire d'une femme qui veut partir en France rejoindre son amoureux et qui nous conte les difficultés qu'elle rencontre. Vous me direz que c'est pas la première fois dans un roman qu'on trouve un scénario assez simple. La qualité stylistique de ce roman fait que cela fonctionne bien – je me répète – sur la moitié du bouquin. Mais A. Yabouza aurait pu introduire un peu plus de romanesque. Elle exploite que très peu les réticences de la mère de la narratrice qui voit sa fille partir. (Il y a peut-être de l'autobiographie dans ces passages). le lecteur est en droit de se demander quel projet familial a la jeune mariée vis-à-vis de sa famille restée réfugiée au Congo. La narratrice a beau être naïve, le lecteur la trouve bien égoïste vers la fin du récit. L'empathie qu'il éprouve au début du texte se perd peu à peu. L'image de l'Afrique qui est donnée à travers ce texte est des plus négatives : La Centrafique n'est pas un Etat (on le savait, hélas), les Congolais ne sont très pas très accueillants (on s'en doutait aussi) et la fille mariée à un Blanc, si elle est triste de quitter sa famille qui se trouve tout de même dans une situation de détresse, ne donne au lecteur aucun élément sur les projets qu'elle pourrait avoir en France pour l'aider. Peut-être que A. Yabouza considère que cela va de soi, que western union fonctionnera à plein pot dès que Aïssatou aura mis un pied en France. Mais en tant que lecteur, j'ai trouvé qu'à force d'être naïve, la narratrice en devient bête.
Pour finir sur une note positive, il faut insister sur la qualité du style de Yabouza.
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
"L'amour, c'est pas plus facile que le reste de la vie. C'est vérifiable à vingt ans ou plus, sous les tropiques comme autour du cercle arctique. Pas parce que c'est chaud ici et froid là bas. C'est à cause des bâtons dans les roues, comme trop intelligent, trop blanc, trop noir, trop zyeux bridés ou cheveux roux, blonds crépus ; si en plus on compte les bâtons courbés ou à genoux dans l'ombre d'une religion, l'amour, c'est vraiment le parcours du combattant."
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C’est comme ça, quand t’es réfugié, quand t’es étranger, tu n’es plus un être humain et c’est pas les beaux discours du Nord ou du Sud qui changent quelque chose à ça. C’est pas non plus les Églises qui peuvent sucrer ça. Presque tous ceux qui ici sont maquillés par une religion te maltraitent comme les autres.
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Les papiers pour se marier, c’est plus simple que les papiers de réfugié, mais c’est des papiers, et il y a toujours partout le chef des papiers, le sous-chef des papiers, la secrétaire du sous-chef des papiers, et même le planton qui garde le bureau de la secrétaire du sous-chef des papiers.
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L’amour, c’est pas plus facile que le reste de la vie. C’est vérifiable à vingt ans ou plus, sous les tropiques comme autour du cercle arctique. Pas parce que c’est top chaud ici et top froid là-bas. C’est pas ça. C’est à cause des bâtons dans les roues, sous toutes les latitudes.
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les pièces justificatives nécessaires, les témoins de moralité à sponsoriser, plus le certificat de baptême à exhumer, le tout officialisé à coups de tampons encreurs plus efficaces que des gris-gris à poils, à plumes ou à écailles.
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Videos de Adrienne Yabouza (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Adrienne Yabouza
La quatrième édition du Prix Facile à lire Bretagne démarrera en janvier 2023 dans 68 communes de la région. 8 livres seront soumis aux votes des lecteurs, dont "Le mal de mer" d'Adrienne Yabouza, Philippe Sternis et Jeanne Pistinier (Lescalire, 2021) présenté dans cette vidéo par Nadia Aazi et Fanta Doumbia, des stagiaires du CLPS de Lannion du dispositif Prépa Clés, et leur formatrice Anne-Marine Paubert.
Ce prix littéraire, qui s'adresse avant tout aux personnes "éloignées" du livre, est porté par Livre et lecture en Bretagne, avec le soutien de la Direction régionale des affaires culturelles, la Région Bretagne, la Sofia (sous réserve), les quatre départements bretons, le CLPS et l'AMISEP (organismes de formation spécialisés dans le champ de l'illettrisme), et la Ligue de l'enseignement du Morbihan. https://facilealirebretagne.wordpress.com
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