Fool Night, tome 6

Que voilà de la SF d'anticipation comme j'aime ! C'est stressant, c'est cinématographique, c'est percutant et c'est bourré de réflexions, excellent !

Tel un film de David Fincher, ce tome de Fool Night nous offre une action décomplexé et bourrée de violence, avec une mise en scène de haut vol, rendant la lecture décapante et impitoyable. J'ai adoré ! On se retrouve dans le vif de l'action suite aux machinations de l'Institut et de leurs opposants qui passent à l'action de chaque côté, ce qui se termine par une rencontre violente et percutante qui laissera des traces.

C'est sous apnée que j'ai lu ce tome, tant je retenais mon souffle pendant l'attaque calibrée de l'Institut par leurs opposants qui se sont infiltrés au milieu d'une mission de contrôle de celui-ci. Entre machination et contre machination, l'auteur mêle astucieusement les désirs de nos héros de piéger et faire sortir de sa tanière le professeur à l'origine d'Ivy, et les passés de chacun, notamment ceux de Kanaeno et Akira, désormais au coeur de la lutte. Se retrouve cette question fondamentale pour l'univers de la justification et de la nécessité de la transfloraison et l'auteur ne nous offre aucune réponse facile, c'est encore et toujours à nous de chercher dans quel camp nous placer, chacun ayant ses casseroles. J'aime cette finesse.

Pour autant, nous sommes aussi ici dans un tome un peu bourrin où ça tranche et ça cogne à tout va, et on aime ça ! Parce que c'est bien fait, bien écrit, bien rythmé, bien mis en scène. Comme je le disais plus haut, on se croirait dans un film de Fincher tant les séquences se suivent, s'enchaînent et se découpent de manière originales et percutantes sans nous laisser de répit au milieu de cette folie ambiante où la menace est partout et où un petit groupe de mercenaires tente à tout prix de protéger Akira et les informations dont il est le porteur. Je me suis régalée !

Fool Night déploie un talent fou de tome en tome pour créer cet univers d'anticipation de lutte sociale contre une technologie qui a transformé la société et dont certains ne veulent plus. Ici, c'est violent, percutant et ultra prenant car la lutte s'incarne dans un affrontement sans pitié au sein de l'Institut. C'est malin, c'est extrêmement bien mis en scène et totalement décoiffant. On en redemande !
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