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Ce roman est une découverte de cet auteur japonais que j'ai choisi au gré de mes déambulations dans une médiathèque. le résumé et le titre m'ont immédiatement attirée et intriguée. l'écriture est vraiment très belle voire poétique, et nous parait survoler avec facilité l'histoire d ces deux nouvelles.
J'ai vraiment été étonnée par la première nouvelle ou le narrateur n'est autre que cette jeune fille décédée, qui assiste à sa propre autopsie, a la fin de sa vie, de son âme, et qui nous raconte tout ce qu'elle voit et ressent.
En revanche à côté de cela j'ai trouvé la seconde nouvelle beaucoup plus plate en comparaison, et m'y suis beaucoup moins régalée.

Ces nouvelles ne sont pas de l'horreur a l'état pur comme Masterton ou King selon leurs oeuvres, mais il est vrai que les descriptions sont très poussées.

Sans être un coup de coeur, c'est une belle découverte.
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Les deux nouvelles publiées chez Actes Sud datent de 1959 et 1962 mais l'écriture d'Akira Yoshimura est intemporelle. Je ne m'attendais pas du tout à ce genre d'histoire... même si j'aurais pu en me renseignant un tant soit peu avant de l'ouvrir. le recueil est étiqueté " horreur " mais je parlerais plutôt d'épouvante.
Je retrouve dans ces deux récits la qualité d'écriture particulière que j'apprécie généralement chez les auteurs nippons, avec un style net et limpide, sans fioritures, allié à une qualité esthétique indéniable, qui parait jusque dans les détails et donne à l'ensemble une cohérence et une complétude parfaites.
La couverture est affreuse et ne rend pas grâce à la beauté blonde de la jeune fille soulignée à plusieurs reprises, mais le reste est parfait : un Coup de coeur
{lire le détail]
Lien : http://ocommecolomb.blogspot..
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A travers deux magnifiques récits, Akira Yoshimura aborde, entre sincérité et modernisme, le thème de la mort. Un récit pudique et pur qui allie l'étrange et le fantasme à travers une écriture simple et limpide. Un récit qui redonne la parole aux corps, aux défunts et qui nous plonge dans une atmosphère faite d'attente, d'interrogations et de doute. Un récit original et profondément humain, à découvrir.
Lien : http://art-enciel.over-blog...
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Une nouvelle comme écrite au ciseau, à la structure resserrée. L'héroïne, une jeune fille de 16 ans que sa mère n'a jamais aimée, nous parle, et dit tout ce qu'on fait à son corps défunt de jouvencelle... Cela fait froid dans le dos.
Je n'ai aucun goût pour l'horreur, mais la fin a tout renversé. Cette écriture et cette histoire m'ont vraiment saisie.
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La jeune fille suppliciée sur une étagère propose deux récits troublants, écrits dans une langue très pure. Deux récits qui nous invitent à nous pencher vers le précipice et à y contempler la peur du néant et de la disparition – de soi (ce livre est un bon memento mori quand on y pense), mais aussi d'une forme de rapport à la mort et à la finitude qui tend peut-être à se compliquer dans nos sociétés modernes.
Lien : https://gnossiennes.wordpres..
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A travers ces deux récits, Akira Yoshimoura nous ouvre une porte sur les rites funéraires japonais. Rassurez-vous de suite, il n'est pas question de longues descriptions des rituels anciens, mais plutôt une mise en situation du parcours sinueux des âmes.
Écrits à la manière de contes macabres, mais pas morbides, nous suivons le chemin d' âmes en peine.
La jeune fille suppliciée sur une étagère aborde le repos de l'âme. La jeune fille, âgée de seize ans, meurt subitement d'une pneumonie aigüe. Sa famille étant plus que modeste, prend la décision de vendre son corps à la science. Elle est donc rapidement emmenée à l'hôpital pour le prélèvement d'un grand nombre de ses organes ( voir plus...). Elle n'a donc pas eu droit à la cérémonie traditionnelle funéraire importante pour l'âme des défunts. Selon le rite, l'âme doit être accompagnée, à l'aide de gestes et de mots précis, pour accomplir le chemin vers la réincarnation. Si les différentes étapes ne sont pas suivis correctement, l'esprit ne quitte pas le monde des vivants. Il reste près de son enveloppe corporelle et refuse la mort. La jeune fille va donc se retrouver coincée et vivre toutes les manipulations subit par son corps. Elle verra toutes les étapes de la dissection et ne trouvera jamais le repos...
Le sourire des pierres est plus ancré sur les tourments de l'âme des vivants et la quête du repos par la mort.
Sone et Eichi étaient amis d'enfance. Au décès de son père, Sone quitte le quartier de son enfance et disparait pendant de longues années. En mourant, le père de Sone laisse une grande blessure dans l'âme de son fils. Il faut dire que sa mort n'a pas été naturelle. Il s'est suicidé en entrainant dans son geste désespéré, sa jeune maîtresse. Sone est hanté par cette fuite dans la mort.
Lorsqu'à l'université Eichi retrouve son ami, il ne le reconnait pas. Il le trouve très étrange, mystérieux. Mais il le fréquente quand même en espérant ne pas faire une grosse erreur. Quand Sone se présente à la soeur aînée de Eichi, une jeune femme bannie par sa belle famille pour cause de stérilité, c'est trop tard. Eichi se rend compte de la fatalité de cette rencontre.
La poésie et l'émotion se dégagent de ces récits. Étrange me direz-vous ! La mort n'est pas un sujet prêtant à l'émotion ! Tout l'art de Akira Yoshimura réside dans son écriture. Il mêle la douceur et la douleur pour troubler ses lecteurs. Il est vrai que le Japon est l'emblème de la dignité et de la humilité. Cela ce ressent dans ce recueil.
Je tiens particulièrement à souligner le travail de traduction remarquable. L'empreinte japonaise est retranscrite de manière excellente. Je ne suis pas une grande adepte de la littérature japonaise, mais le Japon est un pays que j'aime beaucoup. Leurs traditions, leur mode de pensée...est un exemple pour moi.

Lien : http://lacaveauxlivres.blogs..
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Un livre composé de deux nouvelles. La première raconte l'histoire d'une jeune fille de 16 ans qui meurt d'une pneumonie, mais qui continue à suivre son corps jusqu'à la morgue de l'hôpital, où il est progressivement dépecé par des étudiants et des laborantins, peau, organes et sang. Elle est alors censée être rendue à ses parents, qui n'en veulent pas, et elle est donc mise à l'écart avec d'autres urnes dans une petite chapelle, qui semble silencieuse, mais où l'on entend un bruit effrayant d'ossements en décomposition. La seconde histoire est celle de deux jeunes hommes, Eichi et Sone, qui se connaissent depuis leur enfance. Cependant, Eichi est sur le point de découvrir de nouvelles facettes de son ami. Deux histoires bien écrites et intrigantes qui jouent avec la mort.
Lien : https://redheadwithabrain.ch..
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Ce livre est ma première incursion dans l'oeuvre de Akira Yoshimura. Ce ne sera pas la dernière ! Les éditions Actes Sud, dont il faut saluer la qualité de leur travail dans la collection Babel consacrée à la littérature étrangère, ont rassemblé deux courts récits dans ce livre, avec une traduction d'une très grande qualité. Cela ne va pas m'aider dans ma résolution à lire autre chose que de la littérature japonaise, car à chaque fois que je conviens en moi même d'une pause avant ce dernier livre d'un auteur nippon, j'ai un coup de coeur qui me fait racheter d'autres écrivains du pays du soleil levant !

Le premier récit est le plus original, je vais aussi en tout arbitraire m'attarder sur celui-ci même si l'autre est aussi passionnant à plus d'un titre. On suit dans le récit le parcours du corps d'une jeune femme morte, que sa mère vend à une faculté de médecine afin de s'en débarrasser contre rémunération. Pourtant, ce corps est encore habité par l'âme de sa propriétaire, qui accompagne la dégradation de son véhicule physique du transport à la dissection et à la crémation. A ceux qui auraient un haut le coeur instinctif, ne fuyez pas! Ce qui pourrait se résumer à un vain récit morbide revêt sous la plume de l'auteur une toute autre subtilité. Pourquoi ? Tout d'abord l'auteur prend un parti pris dérangeant. le corps que l'on envisage comme une coquille vide est resté habité par la morte, qui reste une personne sensible, désormais incomprise des autres, incapable de communiquer, et soumise à la volonté des hommes et du système qui traitent son corps comme une denrée périssable ordinaire sans le moindre respect. Cet aspect m'a un peu rappelé la Métamorphose de Kafka, avec ce héros devenu Cafard qui est désormais traité avec répulsion, indifférence par les autres. Mis à part le fait qu'ici le monde ignore que le corps est encore habité, on retrouve une même similarité : ce qui reste un corps humain devient un objet du seul fait de la mort, le changement d'état provoque une déshumanisation définitive. Ce livre nous interroge sur notre respect des morts, nous renvoie la hâte à se débarrasser de l'objet du corps. Un doute vient à nous effleurer. Et si Akira avait raison ? Et si notre âme subsistait dans notre corps à notre mort ? Vaste question métaphysique me direz-vous, que l'auteur a l'élégance de poser en mots subtils.

De plus, ce que je trouve fascinant, c'est que le parcours du corps devient pour notre personnage une sorte de deuxième vie. Elle suit son corps franchir des étapes, le sent évoluer et de ces dégradations éprouve des émotions troublantes. Ce corps vit une deuxième vie, où les situations sont renversées. Là ou la volonté de l'âme imposait ses actions aux corps, c'est un corps qui manipulé par les hommes, impose ses états de fait à l'âme prisonnière.

Enfin, dernière question posée par ce récit ; que ressentirions nous si nous habitions encore notre corps après notre décès ? Question ô combien fascinante (que je ne suis pas à titre personnel pressé de résoudre !)

Petite et trop parcellaire réflexion sur le deuxième récit : la figure de Sone m'a semblé quelque peu inspirée par la vie d'un certain écrivain japonais, pour ne pas le citer Dazai Osamu….QU'en pensez-vous ?
In fine, je vous conseille vivement ce livre.
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Après Naufrages et le Convoi de l'eau, un nouvel opus du japonais Akira Yoshimura, dont j'ai trouvé que le titre à lui seul était une promesse de beauté. Cette fois-ci ce sont deux courts récits, dont le premier est un chef-d'oeuvre saisissant (n'ayons pas peur des mots), mêlant fantastique, horreur et poésie : la narratrice est une jeune morte de seize ans dont les parents ayant besoin d'argent (c'est le Japon de l'immédiat après-guerre) vendent le corps à une faculté de médecine. Elle assiste alors à sa propre dissection, à la mise en morceaux et à la disparition de son corps, qu'elle relate avec détachement et sérénité.

Le second est moins horrifique, mais tourne également autour d'une fascination pour la mort et se tient à la lisière du fantastique. Eichi vit avec sa soeur, qui ne se remet pas de son divorce : rejetée parce qu'elle ne pouvait avoir d'enfants, elle confectionne du matin au soir de petits habits, sans jamais sortir de chez elle. Lorsque Sone resurgit du passé, entraînant Eichi dans le pillage de statuettes sacrées dans les cimetières, son aura mystérieuse et mélancolique va bouleverser cet équilibre morbide. Ces deux nouvelles sont fascinantes. Sobrement écrites, à la fois limpides et mystérieuses, elles constituent une espèce de lecture-éclair, violente, et à la persistance indéniable.
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On est souvent surpris dans la littérature japonaise par la diversité et l'angle d'attaque des romans. Comme on aimerait qu'il en fut autant chez nos auteurs tricolores. Ici, une jeune fille meurt et son corps est confié à l'Ecole de Médecine. Et là deux histoire s'entrechoquent. D'abord le corps qui subit les assauts des anatomistes. C'est un précis de la décomposition mais on est sommes toute dans une logique shintô-bouddhiste. Cependant, en filigrane, il y a une histoire sociale. Cette fille non souhaitée, cette pneumonie volontairement non soignée, on a le reflet de l'organisation familiale. le malaise ressenti à la description de ce corps supplicié et les éléments donnés sur cette courte vie font de ce livre un récit fascinant.
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