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sur 3366 notes
Bienvenue au pays de la belle langue de Marguerite sous le règne d'un antonin, un de ces cinq « bons » empereurs qui marquèrent l'âge d'or de l'empire romain. A cette époque l'empereur désignait son successeur qui n'était pas forcément son fils biologique mais plutôt le fils adoptif qu'il s'était choisi.
Un empire qui tue, qui assassine, qui occupe, qui conquiert, qui vit de l'esclavage mais un empire qui bâtît beau, urbanise intelligemment, qui administre, qui essaye d'inclure ses anciens ennemis comme citoyens romains, un empire qui adopte les nouvelles religions comme une richesse. Un empire et un homme qui le conduit qui place l'amour à sa juste valeur. Etait-ce bien, était-ce mal il n'y a personne pour en juger.
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En commençant ce livre on a d'abord l'impression d'un certain étalage de culture classique de la part de l'auteur mais, assez vite, avant que cela ne devienne énervant, on se rend compte qu'il faut "en avoir sous le capot" en la matière pour entreprendre un tel sujet. Outre que cela se passe bien sûr au IIème siècle, le personnage principal était lui-même, probablement, la personne la plus lettrée et cultivée de son temps.
Entre Trajan et Antonin, Hadrien fut en effet un grand empereur, et grand voyageur à travers l'empire. Marguerite Yourcenar imagine magistralement quelle auraient pu être ses mémoires, en se conformant pour l'essentiel à des faits historiques assurés.
La liaison "à la grecque" de l'empereur avec son favori Antinoüs est rendue de façon marquante, ainsi que l'apothéose finale de ce dernier et le chagrin très sincère qu'eut Hadrien de sa disparition.
Quelle vie extraordinaire que celle d'Hadrien, même en comparaison des vies hors du commun d'aujourd'hui !
Au final, un monument donc que ce livre, fort bien écrit bien sûr.
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Peu de mots peuvent décrire cette merveille que sont les Mémoires d'Hadrien. Un chef-d'oeuvre de la littérature mondiale, une oeuvre majeure, la symbiose entre la plume extraordinaire de Marguerite Yourcenar et la personnalité fascinante d'un des plus grands et des plus esthètes empereurs de Rome. Yourcenar fait remonter sa voix depuis les siècles lointains, bercée de palais de marbre, de conquêtes orientales, d'éphèbes à la beauté divine et de ce regard profond et mélancolique sur l'amour, la vie, la mort.
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Lettre d'Hadrien à Marc-Aurèle pour témoigner de sa vie, de ses expériences et de ses sentiments face aux évènements de sa vie. Le roman se divise en six parties, la première et la dernière s'apparentant respectivement à une introduction et à une conclusion, les quatre du milieu relatant des évènements importants : sa jeunesse, le début de son règne, son amour pour Antinoüs, et son règne après la mort de ce dernier. La lecture de ce livre nous plonge dans l'antiquité. Nous avons l'impression de partager la vie d'Hadrien.
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Mémoires d'Hadrien, sans doute l'oeuvre la plus connue de Marguerite Yourcenar avec L'oeuvre au noir, est un petit miracle.

Rarement, dans l'histoire de la littérature française, un roman a présenté un tel équilibre entre le travail historique et le plaisir de la phrase, sans que le résultat pâtisse jamais, soit d'un excès d'érudition, soit d'une lourdeur de lecture.

Pourtant, au premier abord, certains lecteurs peuvent s'interroger sur le plaisir susceptible d'être obtenu en découvrant les mémoires (certains diraient l'autobiographie) d'un empereur romain, aussi célèbre et important soit-il resté dans l'histoire de l'antiquité.

C'est là que ce situe le miracle :

Lire la suite d ema critique sur le site le Tourne Page
Lien : http://www.letournepage.com/..
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Marguerite Yourcenar , première femme élue à l'Académie française en 1980, nous propose avec Mémoires d'Hadrien un foisonnant roman historique qui se veut être au plus proche de la vérité .Elle choisit de faire s'exprimer Hadrien à la première personne du singulier pour dit-elle "se passer le plus possible d'intermédiaire, fut-ce elle-même ".
Ce procédé narratif permet ainsi au lecteur de s'approprier Hadrien , son temps, (IIème siècle ap JC) , sa vie d'homme d'armes, de pacificateur , de poète, d'amant des arts et des hommes. Ce lettré helléniste a su imposer son image, son point de vue humaniste, tout en restant très lucide sur l'avenir de Rome et celle de l'Empire .Il n'en est pas moins très fier de ses succès et revendique à juste titre son titre de Père de la Patrie.
Mon ressenti à la lecture de ce roman considéré comme un joyau de part le monde est cependant mitigé . Certes je rends hommage à l'érudition de M. Yourcenar , à la précision de son travail d'historien à la beauté de sa prose , à la profondeur des propos tenus mais voilà je me suis très souvent sentie larguée les informations fusent , les listes de noms s'allongent de page en page et moi pauvre lectrice sans humanités je me suis souvent sentie partir à la dérive !!!
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En lisant Mémoires d'Hadrien, je me suis souvent demandé comment serait perçu par le public ce roman s'il paraissait aujourd'hui.
Dans le flot pléthorique des publications, il y a une forte probabilité que celui-ci soit noyé et relégué au rang du récit historique pour spécialistes.
Son année de parution est 1951. La lecture en est soutenue, à l'inverse du roman actuel qui se veut simplifié, direct, accessible, ciselé en de nombreux paragraphes dans des chapitres courts.
Passé le rejet de lecteur face à cette oeuvre semblant hermétique, j'ai modifié ma façon de lire : j'ai pris le temps d'être attentif, de revenir au début de la phrase, voire remonter de quelques pages. Abandonner la gloutonnerie de lecture pour se donner le temps, le temps de se promener dans le texte pour qu'il m'empare. Ce fut un régal de lecture.
À la fin du livre, les notes de Marguerite Yourcenar sur la genèse de Mémoires d'Hadrien sont à elles seules un grand moment de littérature. L'autrice fait un plaidoyer en faveur du roman historique, la part du réel et celle de la fiction, cette appréhension équivoque sous jacente à la lecture du roman historique. C'est remarquable.
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C'est avec un soulagement infini que je vous annonce que j'ai terminé la lecture de ce roman. Je sais qu'il est plébiscité partout mais honnêtement, ce fut un exercice des plus fastidieux de ma vie de lecteur.
Ce livre est un roman historique où Hadrien, un empereur romain, fait une rétrospective de sa vie. Il raconte son accession au pouvoir, ses réalisations politiques et militaires, son amour pour le jeune Antinoüs et le déclin de sa santé.
Raconter autrement, ce livre pourrait être passionnant mais ici, le style d'écriture a vraiment tout gâché : le rythme est monotone et mou ; le ton aride et sec sans aucune émotion ou sentiment ; le vocabulaire souvent complexe. Certes, on sent toute l'érudition de l'auteur sur l'antiquité romaine mais elle n'a pas su insuffler de l'énergie et de la vitalité à ce récit.
Au contraire, chaque ligne fut pour moi une bataille contre l'ennui. Ces phrases sont trop recherchées et manquent de spontanéité. On a l'impression de manger du bois sec.
Mon commentaire est dur mais ce n'est que mon ressenti. Proposer ce livre en classe de 1ère pour les épreuves du baccalauréat est une aberration : c'est le meilleur moyen de dégoûter à jamais un adolescent de la lecture.
Bref, ce fut une lecture ennuyeuse. Écrire un livre érudit c'est bien, écrire un livre plaisant c'est mieux.
Lien : https://leslecturesdehanta.c..
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Une énorme dose de références historiques concernant l'histoire de l'Empire romain et surtout sa culture, à laquelle vous ajoutez de bons morceaux clairsemés et éclectiques de philosophie cuisinés à la grecque, arosée d'une sauce poétique légère mais omniprésente, le tout cuisiné par une passionnée d'humanité. Vous obtenez un classique! Pas plus compliqué...
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L'entrée dans « les Mémoires d'Hadrien » est difficile tant la culture de Yourcenar est immense et son écriture riche, travaillée, sans concessions aux clichés littéraires. J'ai lu, dans les carnets de notes adjoints (édition Gallimard) que Yourcenar avait passé beaucoup d'années à écrire ce livre, recherchant tout ce qui avait été écrit sur Hadrien, visitant tous les lieux importants dans la vie de l'empereur et trouvant l'inspiration dans la contemplation des oeuvres d'art liées à son histoire. le livre est le résultat d'un travail énorme. Il est donc naturel que le lecteur ait des difficultés à pénétrer dans cet univers aussi riche.

J'ai aimé le roman d'amour, le roman historique, le roman philosophique et psychologique. Mais ce qui m'a le plus touchée, c'est que j'ai réalisé, grâce au livre, quelle richesse culturelle représentait l'empire pour les Romains. Il est tout à fait extraordinaire qu'Hadrien ait passé si peu de temps à Rome, choisissant de visiter tous les pays conquis et de découvrir la singularité de chacun, tout en y apportant les rénovations et embellissements nécessaires.
Finalement, le roman offre au lecteur un véritable voyage dans l'Antiquité et la pensée antique.
En revanche, j'ai été assez surprise de constater que le narrateur de Yourcenar jetait un regard plutôt négatif sur sa vie passée... alors qu'il me semble avoir eu une existence magnifique et passionnante !

Un roman exceptionnel qui réconcilie l'histoire et la littérature.

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