Je continue de lire et d'apprécier les polars coréens, publiés par la maison d'édition "Matin calme".
Insectes de
Min-hye Zang est un roman policier mais aussi sociologique sur la vie en Corée du Sud, sur les mères et les enfants des rues.
Insectes, parce que l'une de ces bestioles va se retrouver au coeur d'une enquête, car un insecte va être retrouvé dans l'oreille d'une jeune victime. D'ailleurs, l'étude des
insectes dans les corps est un moyen d'enquête lors d'autopsie. Et quelle malice d'avoir imprimé sur certaines pages du livre des
insectes...
Une mère, trop occupée par son travail et qui essaie d'élever seule sa fille, mais qui la délaisse trop, mais quel choc quand celle ci disparaît. Aucune piste, aucune nouvelle, mais elle va persister à espérer, placarder le soir et la nuit des avis de recherches dans les quartiers, harceler la police pour qu'il continue l'enquête, jusqu'au jour où il lui ramène le corps de sa fille.
Ils vont trouver un coupable, bien idéal : un jeune garçon, livré à lui même, condamné à de petits larcins et qui élève et s'occupe d'
insectes, comme celui retrouvé sur le corps de la jeune fille. Un jeune garçon, compagnon de misère clame son innocence et essaie de convaincre la police, la presse, la justice, la mère de l'innocence de son ami. La mère va d'ailleurs elle aussi avoir des doutes et prendre sous son aile ce jeune garçon.
Un sacré texte qui nous parle de la société sud coréenne, sans concession, parle de la vie tragique des enfants des rues mais aussi de leur solidarité, de leur recherche de bonheur mais des prédateurs veillent.
Un texte qui se lit d'une traite, avec un sujet difficile mais beaucoup de compassion et d'empathie pour la vie des ces enfants abandonnés à eux mêmes et que certains malheureusement exploitent et manipulent.