Et bien, je n'ai pas été très emballée. L'intrigue ne tient pas vraiment la route, beaucoup de choses sont assez bancales.
Rien de bien palpitant dans ce tome 2 : tout se voit venir à des kilomètres (la mère de Kat, Gleb) et les coïncidences bienheureuses tombent de tous les côtés :
- Kat est bien sur la fille d'un Vor très puissant, comme de par hasard, et d'un "gentil" évidemment ;
- Maxim en fuite depuis des années mais retrouvé en un claquement de doigts...
Des décisions aberrantes sont prises :
- Kat qui jusqu'à présent était plutôt une fille censée et intelligente (elle a quand même réussi à se cacher pendant 4 ans), cède à Josh et l'emmène manger une glace alors même qu'ils sont en fuite et qu'un terrible danger les guette.
Bref, tout est un peu capillotracté mais comment faire sans toutes ces facilités pour faire avancer l'intrigue ? Il aurait fallu la travailler un peu plus pour rendre tout cela crédible.
Au niveau de la romance, ce n'est pas fantastique, Kat et Lev ne m'ont pas transporté : à part du sexe, ils ne partagent pas grand chose. Ahlala, ce bon vieux coup de foudre et ce désir irrépressible ont décidément de beaux jours devant nous dans la romance contemporaine.
Assez déceptif tout ça.
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Quand je découvre ce qu’il contient, un frisson soudain me parcourt. Mes mains deviennent moites et le sang cogne dans mes oreilles. Je n’entends même pas le bruit sec du verrou. Je ne l’entends pas entrer, obsédée par la photo dans le dossier. Celle de la femme aux cheveux roux et aux yeux vert clair, avec le sourire le plus éclatant que j’aie jamais vu.
Ma mère.
Elle devait avoir dix-huit ou dix-neuf ans sur ce cliché. Elle était magnifique. J’en avais une plus petite, mais identique, il y a longtemps, or après que la famille George m’a accueillie, elle a disparu. Bien sûr, ils ont nié l’avoir prise, et j’ai perdu la dernière partie de ma mère.
La revoir à présent, dans un format plus grand, ni froissée ni usée, la voir sourire de cette façon-là, ça me fait mal au cœur.
— Qu’est-ce que tu fais, Katerina ?
Je sursaute en poussant un petit cri. Le dossier glisse de mes genoux, éparpillant les pages sur le sol.
Je la déshabille lentement, un vêtement après l’autre, jusqu’à ce qu’elle se retrouve nue devant mes yeux. En toute autre occasion, je serais déjà en elle. Mais pour l’heure, ce n’est pas ce dont elle a besoin. Au lieu de quoi, je l’aide à monter dans le bain et m’agenouille à côté de la baignoire, utilisant le pommeau de douche détachable pour entreprendre de lui laver le corps. À cet instant, elle n’a jamais semblé aussi petite. Aussi fragile. Mes yeux absorbent chaque détail de sa peau, accompagnant le mouvement de mes doigts.
C’est à ce moment-là que je jouis, alors que ses coups de reins redoublent, que ses doigts caressent mon clitoris. J’enfouis mon visage dans un oreiller et c’est là qu’il s’enfonce jusqu’au fond, qu’il commence à me baiser. À me baiser pour de vrai.
Je vais d’orgasme en orgasme, déboussolée, l’esprit embrumé. Quand je le sens palpiter en moi, quand il se vide enfin, je jouis à nouveau, une dernière fois. Il se laisse tomber de tout son poids sur moi, comme s’il était épuisé, lui aussi, comme s’il m’avait tout donné.
L’avortement n’avait jamais été une possibilité pour moi. Je comprenais que certaines femmes choisissent cette voie, mais je ne l’avais même pas envisagé. Peut-être à cause de mon enfance, bien que l’inverse soit plus logique. En tout cas, je savais déjà que je pourrais l’aimer. Peut-être l’amour qui m’a manqué durant toutes ces années a-t-il été décisif. Je voulais avoir mon propre enfant et lui donner tout l’amour du monde, combler tous ses besoins. Comme si c’était la chose la plus naturelle. Ça devrait l’être.
Il y avait une femme. Il y a très longtemps. Vasily l’utilisait comme un pion. Elle a eu une liaison avec Gleb Mikhailov et faisait remonter les infos à Vasily. Ce plan marchait très bien jusqu’à ce que Vasily se heurte à des problèmes avec elle. Elle a essayé de se cacher, mais il l’a trouvée quelques années plus tard. Il voulait que je lui règle son compte. Mais je ne savais pas qu’elle avait un enfant. À l’instant où j’ai vu ça, j’ai fait marche arrière. Enfin, aucune importance. Il l’a quand même fait buter.