Un très bon manuel, avec plein de conseils, et qui explique clairement les choses. L'auteur est sociologue et formatrice d'autodéfense et elle explique longuement en quoi la conception de genre empêche les femmes de se défendre, car elles sont censées être douces et passives et incapables de se défendre face à un agresseur.
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C'est un livre qu'on devrait toutes lire. C'est déculpabilisant d'un tas de choses, ça ouvre des portes de sortie, des astuces qui, si elles ne nous sauverons pas toujours la vie, nous permettrons de n'avoir pas été qu'une victime.
Par contre, ça ne remplace pas une vraie formation où l'on met en pratique certaines techniques, où on s'entraine et surtout où l'on prepare le corps et l'esprit à certaines situations. Pour celles qui ont déjà suivi de telles formations, ça permet de se rafraîchir la mémoire et peut-être d'enfoncer le clou sur certains points.
Bref, à lire absolument.
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Non les filles vous n'êtes pas faibles ! C'est notre éducation et la société qui tentent de nous le faire croire ! N'ayons pas peur des autres et encore moins de la gente masculine ! Voilà entres autres ce que nous apprend l'auteur à travers une étude sociologique et des conseils (très utiles) en cas d'agression...
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Ce livre m'a beaucoup plu. Grâce à lui, j'ai un regard différent sur certaines choses anodines du quotidien dont personne ne fait attention. Il y a des conseils très utiles que j'utilise fréquemment et aussi des anecdotes historique. Ce petit guide nous apprends à se défendre avec notre esprit mais aussi, se défendre lors d'une agression etc...
Livre féministe et utile pour n'importe qui.
Losange
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On nous cite un catalogue de situations, de lieux et de comportements dits provocants qu’il nous faudrait éviter à tout prix, au nom de notre propre sécurité. Porter certains vêtements, sourire, parler avec des inconnus, sortir ou voyager seule (seule voulant dire sans homme, car plusieurs femmes ensemble sont toujours encore perçues comme “seules”), surtout la nuit, prendre les transports en commun, investir les espaces publics, surtout les parcs, les parkings souterrains, les rues désertées… Je m’étonne toujours que respirer ne soit pas encore catalogué comme dangereux. Vu la majorité écrasante de violences faites aux femmes par leurs partenaires, le mariage (ou la cohabitation) est sans doute un facteur de risque réel bien plus grand que les situations, lieux et comportements cités ci-dessus ! Mais, curieusement, les mêmes experts de sécurité oublient de nous conseiller le célibat comme stratégie de prévention ultime…
Nous ne pouvons jamais savoir avec certitude si une transgression de limites a été faite avec ou sans mauvaise intention, ou pour démontrer que l'autre peut transgresser nos limites en toute impunité, ou pour provoquer nos émotions, ou pour tester si nous sommes prêtes à poser nos limites ou pour d'autres raisons encore. Ce que l'agresseur veut n'est pas important. Ses raisons ne nous intéressent pas. Ce qui est important, c'est que cela nous dérange, et c'est la raison pour laquelle cela doit cesser.
Les femmes vivent d'autres formes de violences que les hommes, et elles les vivent différemment. Leurs craintes et leur sentiment d'insécurité se focalisent sur d'autre situations et sur d'autre risques.
Dans ce livre, nous verrons comment notre éducation et notre socialisation en tant que femmes nous préparent -mal, le plus souvent - à faire face à des agressions, la plupart du temps commises par des hommes qui, eux, ont appris le vocabulaire de la violence.
Nous verrons surtout que se défendre ne consiste pas en quelques coups de karaté bien placés. Il nous faut plus: le sens de notre propre valeur, la permission que nous nous donnons de nous défendre, la présence d'esprit, la maîtrise de nos émotions, un sixième sens pour détecter le danger, des stratégies pour prévenir la confrontation physique. C'est tout cela qu'enseigne l'autodéfense féministe.
Donc, face à une agression, nous posons nos limites. Le but n'est pas que l'autre s'excuse, mais qu'il arrête le comportement qui nous a dérangées.