Une bouteille dans la mer de Gaza

À lire si l'on aime savoir deux points de vue sur le même sujet
Cette histoire entre une jeune fille de Jérusalem et un garçon de la bande de Gaza
Ne vous laissez pas méprendre par le début: il ne s'agit pas d'une lecture pour ados mais plutôt de donner au lecteur deux points de vue, 90% du temps opposés, sur le même sujet, c'est'à dire les relations entre Palestine et Israël. Très bien écrit, le lecteur se trouve souvent en train de penser "mais si, il/elle a raison" en regardant les deux points de vue et d'après moi, c'est l'a qu'on trouve la maîtresse de l'expression et l'écriture de l'autrice, qu'elle fait penser au lecteur que deux pensées contradictoires et opposées peuvent être réelles et vraies.

Roman court, destiné à la jeunesse, que peu iront ouvrir...Quel dommage ! L'école des loisirs se démarque une fois de plus par le choix de ses textes et de ses auteurs ; une bouteille dans la mer de Gaza dévoile l'histoire que nous connaissons tous sous un autre angle, plus humain, plus pur, plus enfantin peut-être, mais tellement plus limpide et empli d'espoir et d'envie de changement !
Une jeune fille un peu rêveuse, Tal, originaire de Tel-Aviv mais vivant à Jérusalem, décide après un énième attentat d'envoyer un message scellé dans une bouteille de l'autre côté de la frontière, côté palestinien, à la recherche d'une correspondante. La correspondante se révèle être un jeune Palestinien, acerbe et désillusionné, qui refuse de s'ouvrir et de conter ses sentiments, ses impressions.
Le roman est constitué de récits à la première personne des deux jeunes adolescents, ainsi que de leurs échanges par mail.
Le diptyque permet un double point de vue du conflit israélo-palestinien, qui ne semble finalement être voulu par aucune des deux factions en combat. Dénonçant l'absurdité d'un tel conflit, et l'enfermement des habitants de Jérusalem dans une certaine torpeur, l'échange entre Tal et Naïm reste néanmoins un message d'espoir.
A lire pour toute personne en quête de poésie et de candeur sur un tel sujet ; à faire lire pour ne pas oublier le conflit israélo-palestinien qui, lointain, s'efface peu à peu de nos mémoires au vu des problèmes actuels.

C'est une journée ordinaire à Jérusalem, un attentat moyen : un kamikaze dans un café, six morts, deux jours d'info à la télévision. Oui, depuis trois ans, l'horreur est devenue routine, et la ville va tout droit en enfer. Tal, elle, ne s'habitue pas. Elle aime trop sa ville et la vie. Elle veut mourir, très vieille et très, très sage. Voilà des jours qu'elle écrit ce qu'elle a sur le coeur, ses souvenirs, la fois où elle a vu ses parents pleurer de joie, le jour de la signature des accords de paix entre Israéliens et Palestiniens, et puis la désillusion, la révolte, la terreur, et l'espoir quand même. Ce livre reprend la correspondance par mails de Tal, Israélienne, et de Naïm, Palestinien. Elle témoigne d'un quotidien de deux pays en guerre et de deux populations qui souffrent.

Un roman épistolaire agréable à lire grâce à son écriture fluide et l'alternance entre récit à la 1e personne et échanges de mails. Une histoire dure, vécue au coeur de deux réalités, proches et pourtant si éloignées à la fois.
L'auteur s'attache surtout à décrire le quotidien des deux héros sans oublier d'aborder le côté politique mais par petites touches.
Un roman à donner à lire pour introduire le conflit israélo-palestinien

Ecrivain(e) découvert(e) depuis peu et dont je ne me lasse pas. Ecrit pour la jeunesse mais ce roman sur le conflit israëlo-palestinien peut être lu par un public adulte.
Tal, jeune Israëlienne, a grandi dans une famille ouverte, tolérante et désireuse de paix avec les Palestiniens. Les accords du 13/09/1993 entre Yasser Arafat et Yitzhak Rabin ont donné beaucoup d'espoir. Hélas, deux ans plus tard Rabin était assassiné par un Juif orthodoxe. le conflit, les attentats durent, reprennent. Tal décide, face à cette situation absurde et désespérante de déposer une bouteille dans le mer de Gaza afin de correspondre avec une Palestinienne. C'est Naïm, un jeune femme qui trouve sa bouteille. Il cache ses blessures sous un cynisme, un humour second degré et des messages désabusés. Ils ne se voient pas mais apprennent à comprendre la situation vue de l'autre côté.
Un espoir entre deux êtres généreux et sensibles.

Très rapidement, l'auteur nous fait percevoir la façon dont ses deux personnages principaux analysent le conflit israélo-palestinien qui imprègne leur vie quotidienne, et leurs réactions. le mode épistolaire et l'humour dont font preuve les protagonistes rendent la lecture du livre agréable, bien que son sujet principal soit plutôt désespérant tant ce conflit apparaît - et est en réalité - interminable.
Difficile à lire pour les plus jeunes adolescents : une connaissance minimale politique et une sensibilité au sujet me semblent nécessaires, même si l'auteur resitue bien le contexte.

Une magnifique découverte de hasard. Une histoire improbable d'une conversation virtuelle ( par mail) entre une jeune israélienne et un jeune palestinien. Une plongée sans concession dans leur vie quotidienne. Un livre qu'on a regret d'avoir lu, car on aimerai pouvoir le relire avec les même regard neuf. Pas de politique, pas de philosophie, pas de leçon de vie. Juste un roman, ou une biographie qu'on dévore. Un style admirable. reste plus qu'a lire les autres ouvrages de cette auteur. Les nouveaux classiques que lisent les lycéens en cours...ca change des nôtres...tant mieux pour eux.

Magnifique histoire !
Pourtant pas emballée au départ par le thème et le titre, je me suis complètement laissée emportée par cette correspondance; très réaliste. J'ai aussi beaucoup appris sur cette zone géographique si particulière...
On souhaiterait presque une suite.

Je connaissais ce livre de vue, de titre et d'auteur mais il ne m'avait jamais attirée. Début octobre, j'en ai commencé la lecture, sans doute en lien avec l'actualité.
J'ai découvert une correspondance émouvante entre deux jeunes gens qui cherchent à faire comprendre leur quotidien à l'autre. C'est très fort parce que "réaliste" : la lycéenne naïve, bourgeoise et humaniste pleine d'idéaux se fait sérieusement rabrouer par le jeune gazaoui cynique qui tente de lui décrire le plus précisément possible ce qu'il peut ressentir. Confronter les points de vue donne au lecteur une grille de lecture intéressante et objective je trouve.

Etant obligée de lire ce livre dans un domaine purement scolaire, dont cette « critique » en est l'aboutissement, j'ai commencé à le lire avec quelques aprioris. Même si j'avais de moi-même choisi ce livre, je m'attendais davantage à un documentaire très compliqué sur le conflit israélo-palestinien qu'à un roman. J'avoue mettre trompée sur toute la ligne. Ce livre jeunesse aborde certes le conflit mais d'une manière simple et compréhensible de tous. Je ne connais strictement rien de ce qu'il se passe au Moyen-Orient et pourtant je pense avoir compris ce livre. Grâce à deux personnages, Tal et un jeune homme (dont je ne dévoilerais pas le nom afin de ne pas « spoiler » car le prénom de cet individu est l'une des intrigues), j'ai appris des choses que je ne connaissais pas sur le conflit qui fait tant jaser. Et pourtant j'ai dévoré ce livre en une journée, c'est pour vous dire à quel point je l'ai aimé !

Tal, une lycéenne israélienne à l'esprit ouvert, se pose des questions sur la vie des personnes de son âge chez « l'ennemi », la Palestine. Elle va donc écrire une lettre résumant sa vie et proposant à la personne qui recevra cet écrit de correspondre avec elle. Elle va donc mettre ce papier dans une bouteille très symbolique pour Tal (je vous laisse le soin de découvrir pourquoi dans l'ouvrage). Et va demander à son frère qui effectue son service militaire à Gaza de la mettre à la mer. D'où le titre « Une bouteille à la mer de Gaza ». Elle attend une réponse d'une palestinienne du même âge qu'elle. Mais c'est en fait un homme légèrement plus âgé qui correspond avec elle. le palestinien est tout d'abord cynique et méchant avec la jeune femme non pas parce qu'il est raciste ou qu'il n'aime pas les israéliens mais parce qu'il trouve Tal trop niaise. En effet, elle est assez crédule et naïve et elle pense que tous les israéliens pense comme elle et que tous les palestiniens pensent comme le jeune homme, qui est lui aussi assez ouvert d'esprit. Lorsque la confiance s'installe, le palestinien s'adoucit et les deux conversent de leurs vies, il va même jusqu'à lui révéler son nom. Les deux jeunes se rapprochent et se parlent de plus en plus. Ils sont mignons à s'inquiéter l'un de l'autre lorsqu'un attentat ou autre survient. On finit même par se poser la question s'il n'y aurait pas une once d'amour entre les deux. On s'attache beaucoup à ces deux personnages si attendrissants. Ce qui m'a perturbée, c'est qu'à la fin nous restons sur notre faim. Mais n'est-ce pas mieux ? Je veux dire, que de cette manière l'on peut s'imaginer notre propre fin et ne pas risquer d'être déçu de celle de l'auteur.

Ce livre m'a passionnée car il aborde un thème assez sensible avec beaucoup de tacte et de facilité. Et ce livre montre que même si l'on est « ennemi », de religion et de foi différente, on peut quand même s'entendre et être d'accord sur certains sujets. Même si les deux personnages vivent dans des pays « ennemis » leurs vies ne sont pas si différentes. Même si le livre est composé de mails, de messages, de lettres, il est très descriptif de la vie des personnages et très vivant. Ce livre donne espoir à une paix future pour le Moyen-Orient.

L'histoire se déroule en 2003, et aujourd'hui, en 2014, rien n'a vraiment évolué.

Bref, je conseille ce livre facile à lire et qui je pense peut plaire à tout les âges.

Une bouteille à lancer dans toutes les mers... Une bouteille à partager...
Juste magnifique.
(De l'avis de ma fille de 11 ans et du mien)