Vlad Zografi a fait des études de physique à l'Université de Bucarest. Boursier du gouvernement français de 1990 à 1994, il a obtenu, en 1994, son diplôme de doctorat en physique atomique, à l'Université Paris XI (Orsay). Traducteur d'
Eugène Ionesco en roumain, il écrit lui aussi un théâtre de l'absurde, mais avec des accents réalistes et un humour extrêmement noir.
De ce livre, lu il y a dès années, je me souviens de deux pièces, dont surtout le « seule-en-scène » qui donne le titre du recueil, « l'Amérique et l'acoustique » écrit en 2007. Je signale qu'une traduction en français existe. Elle n'a pas été publiée, mais la Maison
Antoine Vitez, met le manuscrit de
Fanny Chartres à disposition sur simple demande. J'espère que c'est toujours le cas.
Ce spectacle solo se termine tragiquement par la didascalie (« coup de feu »). Au fond le sujet récurrent du dramaturge est cet « insoutenable » poids de « l'être » qui s'envole dans le néant. le paradoxe comme figure de style affectionnée par l'auteur. Voici, par exemple un extrait de la didascalie de début : « Une femme d'environ trente-quarante ans est assise à la table de maquillage. Elle peut être vêtue d'une robe de chambre, d'un peignoir, ou d'un kimono. À ses pieds – des pantoufles. Rien dans sa tenue n'est et ne doit être ridicule ou de mauvais goût. Élégance, raffinement et peut être également une nuance d'excentricité ».
L'acoustique sera incriminée et l'Amérique, par son rêve américain, regrettée.
Le volume contient aussi un « délire policier » (Crima din strada Uranus, autrement dit le crime de la rue Uranus) qui met en scène des auteurs de la littérature roumaine. C'est savoureux.