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Critiques filtrées sur 5 étoiles  

Reine d'Ecosse à l'âge de 6 jours, Reine de France avant ses 20 ans, Marie Stuart, non seulement ne sera jamais Reine d'Angleterre mais sera décapitée sur l'ordre de celle-ci.
Destin cruel, vie se déroulant dans les extrêmes, elle connaîtra les tourments de l'amour et de la haine, le pouvoir et la captivité.
Ainsi que l'annonce l'auteur en préface, les documents concernant les aventures de cette femme sont très nombreux au point qu'il est parfois difficile de démêler l'authentique de la copie arrangée. C'est donc à l'issue d'un immense travail de recherches et d'analyses que l'auteur nous livre ici une page d'histoire complète riche en anecdotes.
Cette biographie se lit comme un roman grâce à son sujet mais aussi grâce à la plume légère mais précise de Stefan Zweig.
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C'est une chose de le savoir, autre chose de le ressentir aussi fortement : étonnant comme l'univers de nos lectures nous permet de percevoir différents univers, différents points de vue. Encore plus étonnant lorsqu'il ne s'agit pas de lectures romanesques, mais a priori plus rationnelles et factuelles. J'ai lu cette biographie de Marie Stuart par Stefan Zweig après avoir lu celle de Catherine de Russie, d'Hélène Carrère d'Encausse. L'une comme l'autre explicitent des faits historiques et proposent des hypothèses quand le matériel historique manquait. Dans chacune, l'auteur a pris soin d'expliquer son parti pris, ainsi que ceux d'autres historiens différents des leurs ; car l'histoire, comme chacun sait, est plus que sujette à interprétation. Dans chacune, la construction permet de bien comprendre le contexte historique, et c'est peu dire que l'exercice doit être complexe.
Mais combien le vécu de l'auteur, son propre contexte historique et ses qualités intrinsèques peuvent influencer son schéma d'écriture, je ne l'avais que rarement aussi bien perçu. S. Zweig s'envole parfois dans le lyrisme, donnant une coloration très romanesque à cette biographie. Et son écriture s'inscrit très fortement dans son contexte historique(le livre a été publié en 1925): ainsi, à propos du XVIè siècle écrit-il cette phrase qui traduit autant l'époque qu'elle trahit certains préjugés de l'entre deux-guerres : « Pour être roi on assassinait, on empoisonnait son père, son frère, on jetait des millions d'innocents dans une guerre, on tuait, on supprimait sans s'inquiéter du roi ; à cette époque il eût été difficile de trouver une maison régnante qui n'eût pas à son actif de pareils crimes. Pour une couronne, des garçons de quatorze ans épousaient des matrones de cinquante et des fillettes impubères de cacochymes vieillards, on n'attachait guère d'importance à la beauté, à la dignité, à la vertu, à la morale ; on se mariait avec des faibles d'esprit, des estropiés et des paralytiques, des syphilitiques, des infirmes et des criminels […] ».
Lire un livre d'histoire, c'est toujours plonger dans un scénario qui cadrerait parfaitement avec Games of Thrones, et cette biographie ne fait pas exception, avec une telle dimension dramatique ! C'est un aspect que j'ai particulièrement apprécié, dans cette lecture : à la fois admirative du style, du talent de synthèse – la lecture de nombreux documents ont été nécessaire à l'écriture de cette biographie- mais également consciente de ma propre échelle de valeurs qui m'a fait tiquer à plus d'une reprise. Et qui explique les 4 étoiles et demie.
Je termine cette longue critique par une citation, dans laquelle l'auteur fait référence à l'affrontement entre Marie Stuart et Elisabeth d'Angleterre, et qui illustre parfaitement la non neutralité d'un auteur, toujours flagrante quand on ne partage pas son point de vue comme ici…
« Dans le temps, dans l'espace et dans les formes, l'opposition est grandiose : quel dommage que la lutte qu'elle a provoquée ait été d'une si pitoyable mesquinerie ! Malgré leur envergure extraordinaire, ces deux femmes restent toujours des femmes, elles ne peuvent pas surmonter les faiblesses de leur sexe ; la haine qu'elles se portent, au lieu d'être franche, est petite et perfide. Placés dans la même situation, deux hommes, deux rois s'expliqueraient nettement, d'une fois pour toute et, dans l'impossibilité de s'entendre, se prendraient aussitôt à la gorge ; au contraire, la lutte entre Marie Stuart et Elisabeth, c'est une bataille de chattes où l'on rampe et s'épie en rentrant ses griffes, un jeu plein de traîtrise et d'astuce. »
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1542, Marie Stuart a 6 jours quand son père, le roi d'Ecosse, malade, catholique et allié des français, décède. Devenue reine d'Ecosse, elle est vite promise au jeune héritier de la protestante Angleterre, sauf que suite au décès du roi d'Angleterre, Elisabeth prend la couronne et que du côté français, elle est promise au jeune et fragile François 2.

Eduquée en France et mariée au prince, elle devient reine de France quand, suite à un tournoi, le roi décède. Mais pas pour longtemps car François 2 succombe à sa maladie et Catherine de Médicis reprend la couronne de France.

Retour dans une pauvre et triste écosse où le Calviniste John Knox a violemment mené la Réforme à laquelle s'est ralliée Murray, frère battard de Marie Stuart, avide de richesse et pouvoir. Les prétendants se succèdent et gare aux trop entreprenants tel Chastelard qui se fait décapiter!

Marie Stuart n'a que 22 ans quand elle tombe amoureuse du stupide Darnley. Mais devenu roi, celui-ci a tendance à prendre trop de place fait assassiner Riccio, poète et ami de la reine qu'il séquestre ce qui pousse celle-ci, avec l'aide de son fidèle chef d'armée Bothwell, à faire assassiner Darnley.

Trop rapidement mariée à son complice, les époux sont démasqués et Marie Stuart cherche refuge chez sa cousine Elisabeth qui l'accueille mais la séquestrera pendant .... 20 ans!

L'Angleterre craint Philippe 2 d'Espagne qui voudrait monter un attentat contre Elisabeth et couronner la catholique Marie Stuart. Solution: supprimer Marie Stuart. Un pseudo complot contre Elisabeth est simulé, la correspondance de Marie Stuart espionnée et son acquiescement écrit signe son royal arrêt de mort en 1587.

C'est bien écrit, mais j'ai souri devant la psychologie à la petite semaine de Zweig, avec des généralités assez subjectives du genre 'selon la loi bien connue que...'
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Toutes mes excuses à mes copines que je snobe quand elles lisent Gala ou Voici car Marie Stuart par Stefan Zweig c'est un peu Secrets d'histoire et The Crown. J'ai lu pas mal de critiques négatives au sujet de cette biographie de ma reine préférée: Stefan Zweig serait "d'une misogynie crasse" et ferait la part trop belle à la psychologie au détriment de la géopolitique.
Pour ce qui est de la première affirmation, je ne suis absolument pas d'accord et présume que la critique émane d'une néo-féministe aigrie (pléonasme) et incapable de comprendre que Stefan Zweig écrit depuis son époque (1937) et depuis son appréhension du monde. Or, justement, Zweig est un ami de Freud et même un freudien décomplexé. Et alors ? Moi j'ai adoré ce duel à mort entre ces deux femmes très femmes et je suis particulièrement agacée de ces postures outragées de gens qui nient l'évidence. On reproche fréquemment aux hommes de penser avec leur bite (et personne ne fait de procès en misandrie) et bien, force est de constater que Marie Stuart pensait avec sa chatte. Comment expliquer sans ça l'énormité de ses erreurs politiques si elle ne s'était pas livrée corps et âme (et couronne !) d'abord à un freluquet ridicule et ensuite à une brute sans honneur ? Oui oui et oui, ce livre sent la psychologie à plein nez mais c'est ce qui en fait le sel et le charme, d'autant que la plume de Stefan Zweig est délicieuse. Et l'Histoire alors ? Et les enjeux politiques, me direz-vous ? Et bien ils arrivent, certes assez tard (dans l'épilogue) mais ils sont très bien traités. Alors bon, c'est probablement un roman de mémère à chat mais vu que c'est ce que je suis, je mets une très bonne note parce que je me suis régalée. Et toc !
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Mon avis :
Par son écriture aussi douce douce que précise, Stefan Zweig nous embarque dans la vie trépidante de cette femme. Reine dès sa naissance, sa vie ne lui a jamais vraiment appartenue, son titre guidant ses pas de son apparition à son trépas. Quoiqu'il en soit, cette femme a parfois vécu comme elle l'entendait, surtout quand l'amour venait la saisir, allant jusqu'à oublier ses prérogatives royales. Ce fut un être passionnel, entier, qui n'a jamais su renoncer à ses écueils même s'ils la menaient vers des issues fatales. Fière jusqu'à l'excès, elle ne connaît que la démesure. Naïve, elle s'est souvent retrouvée dans des situations auxquelles elle aurait sûrement pu se soustraire avec davantage de réflexion. Son plus grand défaut, sans aucun doute, semble le fait de ne pas choisir avec discernement les personnes qui l'entourent et la conseillent. Ils furent soit insipides, soit autoritaires mais ne lui donnèrent que rarement cette véritable reconnaissance à laquelle elle aspirait pourtant. Sans cesse, elle a renouvelé les mêmes erreurs, sans jamais apprendre et tirer les leçons de la précédente. C'est grâce à cela que sa cousine Élisabeth, la reine vierge, siégeant sur le trône d'Angleterre, l'a tenue en respect toute sa vie malgré les prétentions que Marie détenait sur cette couronne. Un véritable jeu de dupes, deux tempéraments différents mais parfois tellement semblables. Une partie d'échec, où la reine d'Ecosse semble toujours avoir un coup de retard.
Pour conclure, une lecture passionnante pour ce destin hors du commun et pourtant tragique.
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C'est bien simple, et ça tient en peu de mots : j'ai adoré!
Quand la plume flamboyante de Stefan Zweig raconte le destin hors du commun de cette Reine d'Ecosse, ça donne un texte magistral. Il ne faut oublier non plus le talent de M. Alzir Hella, qui a su si bien traduire les textes de Stefan Zweig en français. Celui-ci serait-il d'aussi bonne qualité et aussi captivant dans une autre traduction?
J'ai hâte de lire les autres biographies écrites par Zweig (Fouché et Erasme entre autres).
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La vie de Marie Stuart débute dans de bonnes conditions, très éloignées de sa fin tragique. Bien que l'Écosse soit dans une situation difficile, elle est promise au Dauphin et donc au trône français. Marie Stuart quitte l'Écosse à l'âge de 6 ans et épate la cour française par ses aptitudes pour les activités artistiques et son art de la conversation. Elle se sent parfaitement à son aise dans ce pays riche et tourné vers les arts. Malheureusement ce séjour en France prend fin brutalement à la mort de son époux, et elle retourne en Écosse où elle découvre un pays pauvre, sans cesse ravagé par les conflits entre les Lords et orienté vers le protestantisme alors qu'elle même est catholique.

C'est alors que Marie Stuart fait les frais de sa passion amoureuse, épousant un homme, Darnley, qui révélera être un lâche et fera assassiner l'ami très cher de sa femme, Rizzio, par pure jalousie. À partir de cet instant, elle perd le peu de considération qu'elle pouvait encore accorder à son mari, et se réfugie dans les bras du comte de Bothwell, un homme puissant mais cruel, qui la mènera à participer au meurtre de Darnley.

Malgré le manque de réelles preuves, le peuple est bien conscient que sa Reine n'est pas étrangère à l'assassinat du Roi, surtout lorsque celle-ci épouse le principal suspect alors même que sa période de deuil n'a pas été entièrement consommée. Humiliée et calomniée, Marie Stuart doit quitter son pays et choisit de se réfugier en Angleterre où Élisabeth détruit lentement tout espoir de réconciliation entre Marie et son peuple. Hésitante à l'idée de condamner une Reine, son égale, devant un tribunal, Élisabeth n'arrive pas à prendre une décision claire au sujet de Marie qu'elle considère (à raison) comme une menace. Elle l'enferme donc des années durant avant qu'un nouveau complot entraîne sa perte. La reine d'Angleterre peut ensuite achever la vie de son ennemie qu'elle appelait « ma soeur » tout au long de sa vie.

Je ne vous écris ici qu'un très bref résumé de la vie de Marie Stuart, si je devais retranscrire tous les événements marquants de celle-ci, il me faudrait réécrire toute l'oeuvre de Stefan Zweig. J'ai pu constater ici, d'une manière encore plus marquante que dans Magellan ou dans Marie-Antoinette, la fascination qu'exerçait la passion sur l'auteur.

Ce ne sont pas seulement les conditions difficiles durant lesquelles a régné Marie Stuart qui l'ont menée à sa perte, mais bel et bien ses passions amoureuses qui l'éloignaient de toute raison et de tout cheminement logique. Mais le meilleur aspect de ce livre est la capacité de Stefan Zweig à nous transmettre sa fascination à travers son écrit, à mes yeux il n'essaie pas d'expliquer totalement la passion mais plutôt de la pardonner, tout comme il a pu le faire dans Vingt-quatre heures de la vie d'une femme. La vie de Marie Stuart est plus incroyable qu'un roman ou qu'une poésie, et ce n'est pas sans raison que Zweig la compare aux événements qui prennent place dans la tragédie shakespearienne Macbeth. On constate, étonnés, le nombre infini d'erreurs qu'a pu commettre cette femme emportée par des sentiments plus forts que toute raison, et j'ai parfois eu du mal à y croire, mais pourtant, c'est bel et bien l'Histoire qui est encore une fois une bien meilleure romancière que nous ne pourrions l'être.

J'ai à nouveau eu un coup de coeur pour cette oeuvre, Stefan Zweig ne cesse de me passionner en m'entraînant dans ces intrigues historiques enrichies par son analyse psychologique et sa capacité à comprendre et à transmettre les sentiments de grands personnages à travers tout ces événements.
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Le biographe, chez Stefan Zweig est aussi important que le romancier ou que l'essayiste. Il arrive même que sur une oeuvre unique les trois états se confondent - pour notre plus grand plaisir - et que la plume de l'historien, par exemple, se laisse aller de temps à des écarts romanesques, et à d'autres moments à des réflexions pertinentes sur L Histoire. C'est pourquoi, il n'y a pas forcément une unité dans les biographies de Stefan Zweig : "Marie-Antoinette", par exemple, est un ouvrage plus "historique" que romanesque (encore que la restitution de l'Histoire se fasse dans un cadre très littéraire). Il n'en est pas de même avec "Marie Stuart".
Stefan Zweig s'en explique dans une lumineuse préface : "Ce qui est clair et évident s'explique de soi-même, mais le mystère exerce une action créatrice. C'est pourquoi les figures et les évènements historiques qu'enveloppe le voile de l'incertitude demanderont toujours à être interprétés et poétisés de multiples fois. La tragédie de la vie de Marie Stuart en est l'exemple classique par excellence".
Le problème, avec Marie Stuart, n'est pas tant que les documents soient rares, bien au contraire ils pullulent, se contredisent les uns les autres, tant ce personnage a suscité les passions les plus diverses. La fiabilité des témoignages et celle des "preuves" historiques est constamment remise en question. D'où le parti pris de l'auteur : là où l'incertitude ne peut apporter la lumière, il va s'appliquer à "interpréter" et "poétiser" sur ce qu'il maîtrise le mieux, le portrait psychologique. Il faut dire qu'il a là, avec la reine d'Ecosse, un sujet en or.
Marie Stuart (1542-1587) a eu deux vies : une dans la lumière de 1542 à 1567, une dans l'ombre, de 1567 à 1587. Reine d'Ecosse à 6 jours (1642), reine de France à 17 ans (1558), veuve en 1559, épouse de son cousin lord Danley (1565) puis du comte de Bothwell (1567) soupçonné d'être le meurtrier de Darnley, arrêtée et emprisonnée par des Ecossais révoltés, elle s'évade et va chercher protection et assistance chez Elizabeth d'Angleterre. Fin de la première époque. Elizabeth, à tort ou à raison, pensait que Mary en voulait à son trône, et la tint prisonnière pendant vingt ans, avant de la faire exécuter. Fin de la deuxième époque.
Ce n'est pas une vie, c'est une tragédie. Stefan Zweig ne s'y trompe pas : en tête de son ouvrage, en titre de la liste des personnages, il écrit les mots "dramatis personae", c'est à dire "personnages du drame", acteurs de la tragédie.
Et le drame est d'autant plus poignant que l'héroïne est parée de toutes les qualités du corps et de l'esprit. Trop sans doute. Suffisamment en tous cas pour susciter les envies et les jalousies, les médisances et les calomnies.
Stéfan Zweig, en historien et en romancier, nous livre un portrait à la fois plausible d'un point de vue historique, et passionné, sensible, critique aussi (il ne cherche pas à cacher les défauts et faiblesses de Mary Stuart). Comme pour "Marie-Antoinette", le livre se lit facilement, je dirais même goulûment, il y a en effet un plaisir de gourmandise à déguster cet ouvrage, ou si vous préférez une volupté de mélomane à écouter la petite musique de Stefan Zweig...

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Je suis toujours aussi émerveillée par cet auteur qui est sans conteste un de mes préférés. Il dépeint à merveille le caractère et les événements de Marie Stuart, en argumentant, en s'appuyant sur des documents, et en contestant certaines idées de son époque.
J'ai beaucoup apprécié Marie Stuart, tout comme Marie Antoinette. C'est une femme qu'il faut au moins rencontrer et lire au moins une fois, afin de comprendre comment une reine d'Ecosse si aimée en France a pu finir sous la hache en Angleterre !
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C'était mon premier Zweig et depuis plein d'autres et notamment ses biographies m'ont apporté de l'émerveillement, des bons moments, du bonheur ou quelque chose qui se rapproche beaucoup.
Je ne suis pas une passionnée d'histoire et j'ai notamment un problème avec les dates, la chronologie et la concomitance des évènements a une époque donnée dans différents pays.
Depuis ce roman la période élisabéthaine de l'histoire de l'Angleterre et les rapports de celles-ci avec la France et l'Ecosse, la chronologie des évènements, l'époque de Shakespeare qui arrive juste après ont été limpides dans mon esprit. Et cela sans avoir eu besoin de réviser, de ficher, bref, de peiner.
C'est le miracle de la littérature. Quand elles sont présentées dans un roman qu'on aime, même les informations les plus arides deviennent facile à retenir, évidentes. Les connexions se font sans effort et L Histoire devient simplement …une histoire.
Dans ce cas une histoire de femmes qui vivent dans une même époque et se connaissent ; des vies de femmes comme toutes les femmes, avec leurs bons et moins bons côtés, leurs amours, leurs espoirs, leurs déceptions. Sauf que par naissances ces deux femmes là (Marie Stuart et Elisabeth Ière) sont censées (condamnées à ?) être des reines et assumer leur rôle.
Et c'est là que tout le génie de Zweig s'exprime : en lisant ce livre on ne peut pas dire s'il aime ou apprécie plus une ou l'autre de ces deux cousines et rivales. Il dit juste que Marie Stuart a perdu la bataille et tente de (se) l'expliquer. Mais ça c'est L Histoire qui le dit et elle ne peut être contestée.
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