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4,05

sur 4342 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Inutile de résumer ce "roman", cela a été fait 500 fois.
Je ressors très mitigé de la lecture de ce livre.
Roman? Certes, l'auteur tricote autour de personnages bien réels un récit... réaliste.
Le principe narratif est simple : un personnage que l'on croit être principal dans les premières pages rencontre un personnage qui devient narrateur (le Mage) pour parler d'un troisième personnage qui se trouve être le personnage principal.
Une façon de dire que le Tsar est difficilement accessible. On l'aura bien compris.
Connaissez-vous l'homme qui a vu l'homme, qui a vu l'homme, qui a vu ... l'ours ?
Une fois le dispositif mis en place, l'auteur déroule son roman-récit, et je dois dire que cela avance plutôt bien, c'est fluide, on tourne les pages facilement, on se laisse embarquer, fascinés par ce qui se découvre à nous. On se sent être les témoins privilégiés de scènes dont on perçoit bien qu'elles sont au coeur de l'Histoire, la grande. Presque imperceptiblement, on glisse vers l'affirmation décomplexée de la prise de pouvoir totale du Tsar sur la Russie, et le discours qui nous est servi ici est je trouve quelque peu complaisant. Tout comme dans les dernières pages, ou l'auteur développe une vision glaçante de ce à quoi devrait aboutir la pratique du pouvoir absolu.
J'aurais pour ma part apprécié entendre l'étudiant, qui disparaît complètement du roman. N'a-t-il pas d'opinion ? Se sent-il écrasé par son hôte ? le mage-narrateur ne réplique-t-il pas ce qu'il a vu et vécu (et critiqué) dans l'intimité de son maître, soit un rapport exclusif à la vérité, rapport unilatéral et surtout qui ne supporte pas la divergence de vue ?
Ce livre a l'avantage de nous ouvrir les yeux et l'esprit sur une vision radicalement différente de l'exercice du pouvoir.
Qu'un robot soit à même de garantir la sécurité des peuples, par le contrôle, n'est pas simplement politiquement glaçant ; c'est j'en suis certain une éventualité sur laquelle "travaillent" des agences. La science-fiction nous a déjà offert des illustrations convaincantes de la théorie. Jusqu'à quand cela restera de la politique-fiction ?
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Ce récit a remporté un succès phénoménal lié sûrement à son actualité et à sa richesse documentaire. Les critiques abondent en ligne, aussi vais-je plutôt proposer cet abécédaire

A L'apothéose de cette équivoque se produisit un soir d'hiver au cours duquel la masse compacte des berlines d'apparat, avec leur cortège de sirènes et de gardes du corps, se déversa sur le petit théâtre d'avant-garde où l'on donnait une pièce en un acte dont l'auteur se nommait Nicolas Brandeis. On vit alors des banquiers, des magnats du pétrole, des ministres et des généraux du FSB faire la queue, avec leurs maîtresses couvertes de saphirs et de rubis, pour s'installer sur les fauteuils défoncés d'une salle dont ils ne soupçonnaient jusque-là même pas l'existence, afin d'assister à un spectacle qui, d'un bout à l'autre, se moquait des tics et des prétentions culturelles des banquiers, des magnats du pétrole, des ministres et des généraux du FSB. «

B Baranov avançait dans la vie entouré d'énigmes. La seule chose plus ou moins certaine était son influence sur le Tsar. Durant les quinze années qu'il avait passées à son service, il avait contribué de façon décisive à l'édification de son pouvoir. On l'appelait le « mage du Kremlin », le « nouveau Raspoutine ». À l'époque il n'avait pas un rôle bien défini

C Chostakovitch : Quand Zamiatine convainc son ami Chostakovitch de composer la Lady Macbeth de Mtsensk, poursuivit-il, c'est parce qu'il sait que l'avenir de l'URSS dépend de cette représentation. Que la seule façon d'écarter les procès politiques et les purges est de réintroduire la singularité de l'individu qui se rebelle contre l'ordre planifié.

E Les étrangers pensent que les nouveaux Russes sont obsédés par l'argent. Mais ce n'est pas ça. Les Russes jouent avec l'argent. Ils le jettent en l'air comme des confettis. Il est arrivé si vite et si abondamment. Hier il n'y en avait pas. Demain, qui sait ?

F ce n'est pas de la barbarie : ce sont les règles du jeu. La première règle du pouvoir est de persévérer dans les erreurs, de ne pas montrer la plus petite fissure dans le mur de l'autorité.

G Voyez-vous, pour comprendre que Gorbatchev allait détruire l'Union soviétique, on n'avait pas besoin de l'écouter ; il suffisait de le regarder. Il montait à la tribune et on lui apportait immédiatement son verre de lait.

H Mikhaïl était passé en peu de temps des vestons sans forme des magasins soviétiques aux costumes violet foncé d'Hugo Boss, puis aux vêtements faits sur mesure de Savile Row, et son visage de brave garçon à lunettes avait commencé à apparaître dans les pages des nouveaux magazines consacrés à l'élite rapace de la capitale.

I « le problème n'est pas que l'homme soit mortel, mais qu'il soit mortel à l'improviste.

J Deux jours après notre rencontre, Berezovsky a été retrouvé mort dans la salle de bains de sa résidence d'Ascot, pendu à son écharpe en cachemire préférée

K Kiev est la mère de la nation russe. L'ancienne Rus' est notre source commune et nous ne pouvons pas vivre les uns sans les autres.

L Dans leurs mains, tout ce que l'histoire russe avait de tragique et de merveilleux se présentait sous un éclairage livide, comme une succession ininterrompue d'abus et de sacrifices.

M Pendant ce temps, deux gigantesques mains mécaniques, peintes aux couleurs du drapeau américain, soulevaient un modèle de l'Ukraine en flammes

N C'est alors qu'une phalange de patriotes russes a fait irruption dans l'arène et a commencé à se battre contre les nazis et les militaires ukrainiens.

O On peut inventer tout ce qu'on voudra, la révolution prolétaire, le libéralisme effréné, le résultat est toujours le même : au sommet il y a les opritchniki, les chiens de garde du tsar.

P Notre génération avait assisté à l'humiliation des pères. Des gens sérieux, consciencieux, qui avaient travaillé dur toute leur vie et qui s'étaient retrouvés, les dernières années, perdus comme un Aborigène australien qui essaye de traverser l'autoroute.

Q Que sont quelques milliers d'années de souffrance, sur l'échelle de l'histoire de l'univers – ou même seulement de la planète Terre ? Non, ce n'est pas Dieu qui crée, c'est Dieu qui est créé. Chaque jour, comme d'humbles ouvriers dans les vignes du Seigneur, nous créons les conditions de son arrivée. Aujourd'hui déjà, nous avons transféré à la machine la plus grande partie des attributs que les anciens assignaient au Seigneur.

R le mage du Kremlin est le grand roman de la Russie contemporaine.

S Voyez-vous, l'élite soviétique, au fond, ressemblait beaucoup à la vieille noblesse tsariste. Un peu moins élégante, un peu plus instruite, mais avec le même mépris aristocratique pour l'argent, la même distance sidérale du peuple, la même propension à l'arrogance et à la violence. On n'échappe pas à son propre destin et celui des Russes est d'être gouvernés par les descendants d'Ivan le Terrible.

T C'est pourquoi je me suis inscrit à l'académie d'art dramatique de Moscou et j'ai commencé à vivre la vie désordonnée des théâtreux.

U À la fin des années quatre-vingt, le seul type d'entreprise autorisé en Union soviétique était la coopérative d'étudiants et ce fut la business school du capitalisme russe. C'est là que s'est formée la majorité des oligarques.

V Les vertushkas existent encore, vous savez ? Ce sont les lignes terrestres sécurisées du FSB. Quiconque veut communiquer avec le Tsar doit en posséder une. L

W Si l'on veut goûter à quelque chose de doux, il faut manger les bonbons, pas l'emballage. Pour conquérir la liberté, il faut en assimiler la substance, pas la forme. Vous répétez les slogans que vous avez appris à Washington et à Berlin, et entre-temps vous remplissez nos rues d'emballages de bonbons.

Z Zamiatine : Cher Iossif Vissarionovitch, L'auteur de la présente, condamné à la peine capitale, se tourne vers toi pour te demander de commuer sa peine. Mon nom t'est probablement connu. Pour moi, en tant qu'auteur, être privé de la faculté d'écrire équivaut à une condamnation à mort. — C'est l'original de la lettre de Zamiatine à Staline, dit-il

Lien : http://www.lirelire.net/2023..
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Allons, allons, je sais que je vous déçois beaucoup de faire figurer ce titre parmi mes déceptions. Peut-être une nouvelle 'illustration de l'effet pervers à lire un livre encensé des mois après tout le monde. Je m'attendais à un roman me permettant d'approcher la psychologie bien particulière de Poutine… à la manière de Carrère dans son Adversaire voyez-vous ! J'y ai plutôt vu un essai de géopolitique qui ne disait pas son nom et qui comparait gentiment l'approche russe à la version occidentale du pouvoir. Comme on dit, je n'ai pas “pas aimé”, mais sans être convaincue.
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J'ai été déçu par ce titre.
Je m'attendais à une confrontation "esprit slave" versus "esprit européen" mais elle n'est pas venue .
Nous, européens, privilégions le prévisible, le prédictible avec notre "principe de précaution"
Eux, aiment l'imprévu; le vécu ou le résultat de la vie vécue.
Aucun jugement de valeur.
Qui plus est, le grand peuple russe a été humilié par la 2nde guerre mondiale et la guerre froide qui en a suivi.
Leur ressentiment n'est donc pas à prendre à la légère.
Nos différences ne sont pas si grandes, encire faut-il les reconnaître.
Livresquement vôtre
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C'est le genre de livre qu'on lit avec plaisir, mais qui laisse perplexe lorsqu'on tourne la dernière page, j'ai quitté cette histoire avec un arrière goût d'inachevé. Cet ouvrage illustre la grande difficulté d'écrire l'histoire sous forme de roman, à vouloir courir deux lièvres à la fois on n'en attrape aucun. La qualité du style et le talent de l'auteur ne sont pas en cause, mais il manquait une véritable intrigue ainsi qu'une analyse plus originale des événements décrits.

Le thème est le suivant : Vadim Baranov dit le « mage du Kremlin » démissionne de sa fonction de conseiller du « tsar » (Poutine) après 15 ans de service, il confie ses souvenirs au narrateur venu à Moscou pour faire des recherches sur l'oeuvre de Zamiatine auteur russe d'une dystopie critiquant avec virulence le totalitarisme. Ce livre retrace de manière romancée le parcours de Poutine depuis son arrivée au pouvoir.

Ceux qui ont suivi l'actualité depuis l'invasion de l'Ukraine n'ont sans doute pas appris grand-chose concernant les faits bruts et les interprétations qui ont été données par les experts de tous les bords politiques. L'auteur contextualise les événements, il les met en scène et rajoute des dialogues plus ou moins crédibles. La plupart des personnages décrits ont réellement existé y compris le mage du Kremlin dont le modèle est Vladislav Sourkov homme d'affaires et homme politique russe, cofondateur du parti Russie unie qui mena Vladimir Poutine au pouvoir en 2001.

On peut reconnaître à l'auteur un certain sens de la formule « En Russie un simple sourire est considéré comme un signe d'idiotie ». Ceci expliquerait pourquoi Poutine ne sourit jamais !

L'auteur nous fait visiter de l'intérieur les grands moments de l'ascension de Poutine en nous faisant pénétrer dans les bureaux du Kremlin. On constate que les justifications à caractère paranoïaques utilisées par Poutine pour faire la guerre aux Tchétchènes n'ont pas varié avec la guerre en Ukraine, il demandait à ses troupes de se battre pour éviter la désintégration de la Russie.

Par petites touches l'auteur nous décrit les méthodes du « tsar » : le recours au bouc émissaire pour justifier une répression sévère. Peu importe que la victime soit innocente, le but est de trouver un responsable pour masquer l'incurie du gouvernement. Autre technique : laisser croire à ses ennemis que l'on est fou pour générer la peur.

De ce point de vue je trouve que l'auteur n'a pas mis suffisamment en lumière les moyens utilisés par Poutine pour se maintenir au pouvoir : le mensonge organisé et généralisé à tous les niveaux de responsabilité et la falsification de l'histoire.

En revanche je trouve crédible l'explication de l'auteur concernant l'objectif de Poutine à propos de l'Ukraine, il exprime cette idée dans un dialogue entre Zaldostanov et le « mage du Kremlin » :
« Que veux-tu que la Russie fasse avec deux régions de plus ? On a repris la Crimée parce qu'elle était à nous, mais ici le but est différent. Ici notre objectif n'est pas la conquête, c'est le chaos. Tout le monde doit voir que la révolution orange a précipité l'Ukraine dans l'anarchie. Quand on commet l'erreur de se confier aux Occidentaux, cela finit ainsi : ceux-ci te laissent tomber à la première difficulté et tu restes tout seul face à un pays détruit ». (page 247)

J'ai été perplexe en apprenant que ce roman-essai a non seulement obtenu le grand prix du roman de l'Académie française, mais qu'il a terminé en finale du Prix Goncourt. Pour conclure, je dirais que cette méditation sur le pouvoir ne m'a pas vraiment enthousiasmé.

– « Le mage du Kremlin », Giuliano Da Empoli, Gallimard (2023), 279 pages
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Ce livre venu à 300000 exemplaires, première vente en littérature générale et grand prix de l'académie Française mérite donc qu'on s'y intéresse surtout dans cette actualité de guerre entre la Russie et l'Ukraine, guerre a priori décidée par Poutine.
Giuliano Da Empoli écrivain Italo Suisse nous dépeint (avant le début du conflit avec l'Ukraine) le pourquoi et le comment du choix et de l'accession au pouvoir de Wladimir Poutine d'un poste de chef du contrespionnage Russe vers la position du leader incontesté du peuple Russe.
Il le fait au travers de la lecture d'un proche de Poutine (Vladislav Soukov) à qui on prête un rôle majeur dans cette transition entre la période succédant à la chute du mur de Berlin et le retour à la verticalité du pouvoir en Russie à la fin des années 1990.
Le titre fait référence à l'analogie qu'il fait entre l'influence de Raspoutine auprès de la cour impériale de Russie entre 1912 et 1916, vu comme un magicien mystique par la Tsarine, et le rôle joué par Soukov auprès de Poutine.
Soukov n'a rien à voir avec Raspoutine qui était un ecclésiastique plus ou moins illuminé, alors que Soukov, homme de télévision, homme politique et homme d'affaires, s'est vu confié le poste de vice premier ministre de la fédération de Russie en 2012 2013.
Ceci étant dit ce roman est donc une oeuvre de fiction qui mélange des personnages fictifs et des personnages existant, ce mélange parfois troublant nous plonge dans un univers qui apparait comme une réalité de ce qui s'est passé en Russie lors de l'arrivée au pouvoir de Poutine et de sa montée en puissance vers la verticalité du pouvoir.
Le narrateur nous place dans une logique d'observateur et d'interprétation qui nous égare intellectuellement quant à la réalité des faits.
A travers ce qu'il faut considérer comme une Histoire, Da Empoli nous fait pénétrer dans la mentalité Russe telle qu'il la perçoit, jusqu'à affirmer qu'entre un Russe et un occidental, il y a la même différence de mentalité qu'entre un habitant de la terre et un Martien !!
A l'époque du communisme, les fonctionnaires ne souriaient jamais.
En Russie , un simple sourire est considéré comme un signe d'idiotie.
Certaines affirmations me mettent mal à l'aise, par exemple, « La première moitié du vingtième siècle n'aura été au fond rien d'autre qu'un affrontement entre artistes Staline, Hitler et Churchill !!
En occident, l'argent est essentiel, en Russie, seul le privilège compte et la proximité du pouvoir.
En revanche sa remarque sur l'élite de la nation qui concentre le maximum de pouvoir et le maximum d'argent avec des individus capable d'utiliser toute la gamme des instruments y compris la violence, par analogie à nos hommes politiques à qui on demande de ne pas d'enrichir me semble assez pertinente .
Je trouve que la description de Poutine est assez floue et certainement très subjective, à aucun moment le narrateur de fait parler Poutine à la première personne du singulier, on perçoit un homme froid, sans état d'âme prêt à tout pour restaurer la grandeur de la Russie assumer le plus longtemps possible une verticalité du pouvoir très proche de la dictature.
Pour conclure, l'auteur navigue entre un essai et un roman, si c'est un essai je le trouve peu documenté, si c'est un roman, l'intrigue n'est pas haletante et la pseudo histoire d'amour, parfaitement inutile.

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Guliano Da Empoli – le Mage du Kremlin – fin de lecture le 15 janvier 2023 - ***

Alors, voilà, comme tout le monde, j'ai vu la « polémique » du jour, qui a attribué grâce à la voix prépondérante du Président le prestigieux prix à « Vivre vite » au détriment du Mage du Kremlin. Et d'entendre à quel point ce livre est fabuleux (suivez mon regard…). Donc, le jour où je le trouve dans ma bibliothèque préférée, que fais-je ? Eh bien, je l'emprunte et je le lis.

Bon, allez-vous me dire, qu'en ai-je pensé ? du bien, du bien, si, si…mais je dois avouer que je me suis ennuyé un peu car il ne se passe rien, mais alors rien du tout, pendant un bon bout de temps. Je me souviens, allez savoir pourquoi, particulièrement d'être arrivé à la page 57 et de me dire…bon, and so what ?

Et surtout, comme disait Pierre Dac (ou Francis Blanche), les « portugais sont gais, les espagnols sont gnols », ceci pour dire que les généralités sur les « peuples » et leur caractère, avec de grandes sentences définitives à de quoi m'énerver un peu. Là, les russes aiment le pouvoir vertical, les femmes russes aiment les hommes de pouvoir et tout est un peu à l'avenant. Les romanciers qui, comme dans la Matinale de France inter (oui c'est gratuit que vient faire France inter là-dedans ? ) me disent à toutes les pages quoi penser, à grand coup de menton et de phrases péremptoires sur le caractère des peuples m'irritent au plus haut point. Bon ce n'est pas au point de l'ami ( ?) Nicolas Mathieu qui nous fait le même sketche sur les classes moyennes notamment dans Connemara (que j'ai détesté). Là, c'est un peu plus discret et ça reste bon enfant…en tout cas, ne surtout pas prendre pour argent comptant ce que Da Empoli écrit, cela reste un roman. Alors avec un peu de légèreté on peut quand même mettre trois étoiles car c'est plutôt bien écrit…
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Mitigée en reprenant ce livre pour en dire quelque chose qui ressemble à une critique, était-ce un roman ou une biographie romancée ?
En fait peu importe, j'ai apprécié cette synthèse sur un sujet que je connais mal : la politique russe, le personnage du « Tsar », les dessous de la politique internationale. Les ficelles romanesques sont un peu simplistes mais tant pis. Je n'aurais pas vraiment eu le courage de m'attaquer à un ouvrage de fond sur le sujet.
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Qu'attendais-je au juste de ce roman ? Est-ce que j'espérais lever le voile sur Poutine, mieux comprendre la guerre en Ukraine ? Je ne sais pas exactement, mais je n'ai rien trouvé de tout cela dans le livre de Giulliano Da Empoli.

C'est sur France-Inter que j'ai entendu parler du roman et son titre a déclenché de nombreux fantasmes jusqu'au moment où je l'ai tenu entre les mains.

Le Mage du Kremlin est son premier roman mais pas son premier livre. Et cela se sent. Il ressemble plus à un essai transformé en roman : le récit de Vadim Baranov, conseiller imaginaire de Vladimir Poutine, de son ascension du KGB au poste de premier ministre jusque la guerre en Ukraine.

L'auteur esquisse un Poutine avec quelques anecdotes historiques mais ne rentre pas dans l'intimité, même imaginaire du président russe. Il s'attarde un peu sur les russes blancs, sur la grande URSS bafouée et évoque quelques personnages qui ont tenté d'infléchir la politique de l'homme du Kremlin.

Il raconte surtout l'histoire de ce conseiller désireux de toujours gagner, qui parfois avait l'oreille de Poutine avant que l'homme ne devienne autocrate.
Le récit s'achève sur une étonnante diatribe sur les machines et le pouvoir avant que Vadim, redevenu humain, ne clot le chapitre sur sa fille.

Le roman le Mage du Kremlin survole quelques épisodes de l'histoire de la Russie sous Poutine, évoque les jeux de pouvoir du Kremlin mais n'éclaire pas le lecteur et ne réussit pas à écrire un bon roman, pas même un essai.
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Un ancien proche de Poutine, qui a traversé avec lui 20 années, depuis sa propulsion, comme premier ministre, jusqu'à sa solitude des pleins pouvoirs, se confie sur sa vie, et sur certains épisodes de ses 20 ans de proximité avec le Tsar.
Une très belle langue, de nombreuses références culturelles, mais un livre très classique finalement, tant du point de vue de la structure (des confidences chronologiques d' un homme proche du pouvoir) que de l'histoire. Et parfois quelques longueurs.
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