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EAN : 978B001C6GWMQ
By de erfgen. van J. Lescailje (30/11/-1)
5/5   1 notes
Résumé :
Préface

Le sujet de cette tragédie se trouve dans la sixième livre de la première Décade de Tite-Live. J'ai pris de cet excellent original tout ce qui m'a paru propre à soutenir mon ouvrage ; et j'ai laissé ce que je n'ai pas cru pouvoir traiter assez heureusement. Je me suis encore appuyé de la lecture de plusieurs fameuses conjurations anciennes et modernes, et j'avoue que j'ai beaucoup emprunté, surtout de celle qui a été écrite en notre langue, pa... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Diplomate, haut fonctionnaire et militaire, Antoine de la Fosse, seigneur d'Aubigny a un peu pratiqué la littérature. Helléniste réputé, traducteur, il a aussi fait jouer quatre tragédies, dont ce Manlius Capitolinus, donné pour la première fois en 1698. C'est la seule pièce de l'auteur qui lui a survécue, elle a continué à être jouée très régulièrement tout le long du XIXe siècle.

La Fosse s'est inspiré de plusieurs sources pour cette tragédie. Tite Live tout d'abord, qui évoque le personnage, qui aurait été le premier Romain à être réveillé par les oies du Capitol, lors du siège gaulois, et donc le premier à les affronter et à les repousser, d'où son surnom de Capitolinus. Tite Live rapporte ensuite ses menées en faveur de la plèbe, et sa mort, précipité de la roche Tarpéienne. Mais Tite Live, en historien, rapporte des faits, sans histoire d'amour, et donc pour étoffer son intrigue, La Fosse puise dans d'autres sources, en particulier dans La Conjuration des Espagnols contre la République de Venise de Saint-Réal, où ce dernier évoque dans la description de cet épisode historique, le cas du conjuré, qui y a été introduit par un ami cher et qui a dénoncé le complot, en faisant promettre la vie sauve aux conjurés, clause qui n'a pas été respectée. Saint-Réal, avant d'inspirer La Fosse avait déjà servi de source à un dramaturge anglais, Otway pour la pièce Venise sauvée. La Fosse a sans doute eu connaissance de cette pièce, Voltaire a pointé un certain nombre de similitudes dans les deux oeuvres. Mais s'inspirer des oeuvres existantes était tout simplement incontournable à l'époque.

Au premier acte, Manlius, en conflit avec les sénateurs, fomente un complot sur le point d'aboutir. Il retrouve son ami, Servilius, qui a enlevé pour l'épouser, la fille d'un sénateur, Valérie. Ils viennent tous les deux à Rome pour essayer d'arranger leurs affaires.

Au deuxième acte, Manlius annonce à Servilius sa condamnation : l'enlèvement de Valérie va lui coûter toutes sa fortune, et tous ses titres. Il lui dévoile le complot, et lui suggère d'en faire partie. Rutile, un autre conjuré doute de Servilius, qui en signe de confiance, confie sa femme à Manlius.

Au troisième acte, Valérie a deviné le complot. Par ailleurs, Rutile teste Servilius en annonçant les exactions et assassinats auxquels se livreront les conjurés sur leurs ennemis. Il constate l'hésitation de Servilius à le suivre sur ce terrain.

Au quatrième acte, Valérie avoue à Servilius qu'elle a dénoncé le complot, et qu'elle a obtenu la vie sauve pour tous les conjurés, devenus impuissants. Manlius apprend la dénonciation, Servilius lui laisse penser qu'il en est l'auteur. Valerius, le père de Valérie, promet sa mansuétude au jeune couple, mais fait comprendre que les autres conjurés, en particulier Manlius, seront punis.

Au cinquième acte, Manlius est sur le point d'être condamné. Servilius, à sa demande, lui donne la mort en le précipitant, et en se précipitant avec lui, dans le vide.

La pièce est bien construite, sans rien de superflu, le climat romain bien rendu, les caractères des personnages bien dessinés, même s'ils ont tendance à être de toute une pièce. C'est bien fait, mais il manque d'un petit quelque chose de plus, d'un peu plus personnel, dans la vision des choses ou dans l'écriture pour en faire une oeuvre vraiment marquante.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
MANLIUS.
D'un tel secret, Albin, tu connais l'importance,
Et ton zèle éprouvé me répond du silence.
Mon courroux à tes yeux peut, sans crainte, éclater.
Justes dieux ! Quand viendra le temps d'exécuter ?
5 Quand pourrai-je à la fois punir tant d'injustices,
Dont ces tyrans de Rome ont payé mes services ?
Oui, je rends grâce, Albin, à leur inimitié,
Qui, me débarrassant d'une vaine pitié,
Fait que de ma grandeur sur leur perte fondée,
10 Sans scrupule, aujourd'hui j'envisage l'idée.
Car enfin dans mes voux tant de fois démenti,
Quand du peuple contre eux j'embrassai le parti,
Je voulais seulement, leur montrant ma puissance,
À me mieux ménager contraindre leur prudence.
15 Mais après les affronts, dont ils m'ont fait rougir,
Ma fureur ne saurait trop tôt, ni trop agir.
Je veux leur faire voir, par un éclat terrible,
À quel point Manlius au mépris est sensible ;
Combien il importait de ne rien épargner,
20 Ou pour me perdre, Albin, ou bien pour me gagner.
ALBIN.
Oui, Seigneur ; mais enfin, quelque ardeur qui vous guide,
Un peuple variable, incertain, et timide,
Dont le zèle d'abord ardent, impétueux,
Prête à ses protecteurs un appui fastueux,
25 et qui dans le péril tremble, et les abandonne,
Est-il un sûr garant de l'espoir qu'il vous donne ?
Vous-même, qui deviez, par cent et cent bienfaits,
Le croire à votre sort attaché pour jamais,
Lorsque d'un dictateur l'injuste tyrannie
30 Vous fit d'une prison subir l'ignominie
Tout ce peuple, Seigneur, pour vous-même assemblé,
De frayeur à sa voix ne fut-il pas troublé ?
Qui d'eux tous entreprit alors de vous défendre ?
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Oui, Seigneur, il est vrai qu'il ose s'en flatter.
Je prendrais pour affront que l'on en pût douter.
Je sais me garantir de cette erreur commune
De trahir mes amis trahis par la fortune,
Régler sur son caprice et ma haine et mes voux.
Ce qu'il a fait, Seigneur, vous semble un crime affreux.
C'est ce qu'on ne voit pas, avec tant d'évidence,
Lorsqu'on met un moment ses raisons en balance ;
Mais quoi qu'il en puisse être enfin, par quelle loi,
Criminel envers vous, doit-il l'être envers moi ?
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Moi, pour fuir ta furie,
Moi, trahir Manlius, ou perdre Valérie ?
Barbare ! Ce dessein passe tous tes efforts.
Ils tiennent à mon cour par des liens trop forts.
Pour les en arracher, il faut qu'on le déchire.
Tonne, éclate, assouvi la fureur qui t'inspire.
De quels traits si cruels me peut-elle percer,
Qu'ils puissent... mais je vois Valérie avancer.
Ô justes dieux ! Témoins de ma flamme immortelle,
Jugez-en à sa vue, ai-je trop fait pour elle ?
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Rutile
Ils n'ont de nos desseins ni lumière, ni doute. Il faut qu'en ce repos, où s'endort leur orgueil, la foudre les réveille au bord de leur cercueil.
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Manlius (à Servilius)
Enfin, tu prétends donc, dans mon cœur confondu triompher, malgré moi, d'un courroux qui t'es dû.
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