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4,2

sur 691 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Gros coup de coeur.
Un auteur espagnol que j'ai découvert grâce à la tristesse du samouraï et qui me plaît de plus en plus.
Le roman se déroule des années 30 jusqu'aux années 2000 avec un épilogue dans les années 2010, alternant les différentes époques.
Un voyage à travers la Russie communiste des années 30 par le biais d'un groupe de 4 camarades, dont l'espagnol Elias, venus en Russie pour leurs études. Ce voyage changera et modelera leur vie à jamais.
Puis l'histoire se poursuit à travers l'Espagne et ses différents bouleversements politiques.
En parallèle, nous suivons Gonzalo un avocat, le fils d'Elias, qui suite au suicide de sa soeur policière, se retrouve bien malgré lui en train d'enquêter sur la mafia russe installée en Espagne.
Une histoire de famille, Gonzalo au fil de ses recherches retrace la vie et les secrets de son père Elias, une figure incontournable du communisme espagnol, idéalisé par sa mère et disparu du jour au lendemain. Une histoire d'amis, de haine, de trahison, de souffrance, de sacrifices, de politiques, d'absurdité. Jusqu'au peut-on aller pour sauver sa propre vie ? Des êtres obligés de continuer à vivre avec leurs choix douloureux, assumés ou pas.
Une histoire de femmes aussi, en effet les femmes occupent une place centrale dans le roman, des femmes meurtries, trahies, blessées, mais aussi fortes et amoureuses.
Un roman haletant avec une intrigue passionnante sans temps mort, des personnages très bien travaillés, une foule de personnages secondaires récurrents tout aussi intéressant. Ce livre m'a permis de découvrir l'île de Nazino et ses horreurs, je ne savais pas qu'elle avait réellement existée.
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Le scénario rappelle celui de « La tristesse du samouraï ». L'auteur exploite la même construction et la même période historique. Le récit prend part dans le présent et trouvera son explication dans les échos du passé et de l'héritage familial. C'est au lecteur de reconstituer le puzzle, de recoller les morceaux dispersés au long des chapitres.

Ce sera une longue traversée au coeur de la révolution russe dans l'enfer du goulag et en pleine guerre civile espagnole. La documentation très riche est exploitée avec intelligence et poésie. On apprend des détails sur les horreurs inhumaines vécues lors des déportations et dans les camps en Sibérie. On rencontre les résistants, des hommes dotés d'une incroyable soif d'idéal et fiers, prêts à mourir pour défendre leur dignité.
Les personnages portent le poids des erreurs de leurs ancêtres et les stigmates qui font d'eux des héros aux pieds d'argile. Victor del Arbol insiste sur la dualité de ces hommes sur qui pèsent la mort et la destruction. Ils vivent par procuration les fantômes de leur passé. Une sorte d'onde de choc se répercute des décennies plus tard éclaboussant la descendance qui hérite alors du venin et finit par mépriser toute possibilité de bonheur.

Victor del Arbol nous surprend encore avec un livre qui brûle les doigts et dont on sort sonné, le regard grand ouvert.

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Ce pavé de six cents pages, Grand Prix de Littérature Policière 2015, est absolument passionnant et captivant. Toutes les vagues de l'océan est le roman noir par excellence : tragique, brutal, parfois sordide, il met en scène, sur fond de critique pessimiste de l'humanité et de la société, des histoires d'ambitions, de haines, d'espionnage et de morts violentes, qui s'entremêlent à rythme soutenu dans une intrigue unique et complexe, ancrée dans un contexte historique authentique qui s'étend sur prés de soixante-dix ans.

Barcelone, 2002. C'est là que tout commence et que tout se dénouera. Des meurtres dès les premières pages. Entrée en scène progressive des personnages. Lecteur, n'en perd pas un seul de vue, car tous comptent dans l'intrigue, chacun est une pièce importante du puzzle ; sollicite ta mémoire si tu peux, ou prend des notes (pour ma part, ma mémoire fonctionne bien et j'ai pris des notes).

L'un d'eux va rapidement s'imposer comme central, parce que comme toi, lecteur, c'est un candide qui ne sait rien et qui va vouloir comprendre : Gonzalo Gil est un avocat médiocre de quarante ans au physique insignifiant, un anti-héros. Sa vie familiale est au bord de l'implosion. Sa relation avec son épouse, la belle Lola, est gangrénée par des non-dits. Son fils Javier, adolescent, lui échappe désespérément. de graves divergences de vue l'opposent à son beau-père, un avocat riche, renommé et cynique. Eloigné de sa soeur Laura alors qu'ils avaient jadis été très proches, il ne découvre le combat explosif dans lequel elle s'est lancée qu'à la suite de circonstances tragiques. N'ayant gardé aucun souvenir concret de son père Elias Gil disparu quand il avait cinq ans, il vit sous le poids du mythe d'un héros d'anthologie, savamment entretenu par sa vieille mère.

Gonzalo ne sait rien parce qu'il n'a jamais voulu voir, parce qu'il a oublié ce qu'il a vu, ou parce qu'il l'a occulté. Mais désormais, il veut savoir, tout savoir,... ce qui risque de ne pas plaire à tout le monde, particulièrement à la Matriochka, une mafia russe !

Les événements de Barcelone sont liés au passé. Les années trente et quarante : goulag en Sibérie, guerre civile à Barcelone, camp de concentration à Argelès, seconde guerre mondiale sur le front de l'Est, rééditions récurrentes d'horreurs et de sauvageries inhumaines. Compte aussi un événement majeur survenu en 1967, dont les détails ne seront dévoilés qu'à la toute fin du livre. La lecture flue et reflue entre présent et passé, comme des vagues sur un océan constitué de millions de gouttes d'eau, de sang et de larmes (titre original du livre : un milliòn de gotas), des vagues qui déferlent, poussées par les haines exhalées par deux hommes qui n'auront cessé de se chercher, de se croiser, de se combattre. Sont-ils toujours de ce monde ? Quoi qu'il en soit, leur présence, physique ou spirituelle, entretenue par leurs rejetons, pèse sur les consciences.

Quand ces deux-là se rencontrent, en route vers le goulag, l'un est un déporté politique, l'autre est un prisonnier de droit commun. C'est tout ce qui fait définitivement leur différence. Ils sont tous deux d'une violence sans limite, débordant sur une sauvagerie bestiale. L'un assume de torturer et de tuer pour son intérêt personnel, l'autre prétend le faire au nom d'un idéal censé apporter le bonheur à l'humanité. Au fil de leurs péripéties, l'auteur ne manque pas d'interpeller sur le Bien et le Mal, sur le devoir, le sacrifice, l'orgueil, la trahison, le remords... Il explore les mécanismes psychologiques qui amènent certains à dénier leurs responsabilités, à occulter ce qu'ils ont vu, à se mentir à eux-mêmes avant de mentir aux autres.

Le roman est magistralement construit, dans une cohérence sans faille. On peine un peu dans la première partie. Normal, il faut le temps de prendre ses bases avant de se pénétrer de l'architecture de l'ouvrage et de sa subtilité en forme de puzzle qui ne se complète que dans les toutes dernières pages.

Enigmes, agencement en puzzle, Barcelone, le Mal qui prend racine dans le passé ?... Impossible de ne pas penser à Confiteor !... Mais sans le souffle épique et le travail sur l'écriture d'un Jaume Cabré. Dans l'ouvrage de Victor del Arbol, pas de grande ambition de style, quelques manques de finesse, même, – si je puis me permettre –, notamment lorsque des circonstances jusque-là habilement camouflées sont brutalement divulguées comme des aveux irrépressibles.

Il n'empêche ! Laissons Confiteor à sa place de chef d'oeuvre d'exception. Toutes les vagues de l'océan est juste un excellent roman.

Lien : http://cavamieuxenlecrivant...
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L'avantage des romans étrangers c'est qu'il vous font souvent voyager dans des contrées et des cultures que vous ne connaissez pas aussi bien que la vôtre. C'est un plus involontaire que j'ai souvent apprécié notamment chez les auteurs Espagnols dont je ne connais que trop peu de choses de leur histoire.
Ce livre est donc imprégné de l'histoire chaotique du pays d'origine de l'auteur au 20 eme siècle. Comme en plus il s'intéresse au communisme plus qu'au Franquisme, il apporte un point de vue très intéressant, qui m'a fait relativiser mes connaissances quelques peu manichéennes sur la confrontation des idéologies. J'adore sortir d'une lecture en sachant plus, tout en ayant l'impression que le Monde était plus simple à comprendre avant.
Ce livre, ce roman, dont je trouve comme d'autres lecteurs que le qualificatif de policier ne lui rend pas justice, est en un exemple parfait.
Du plaisir, de la connaissance, de la réflexion, un roman complet dont les faiblesses, un peu d'outrances et quelques invraisemblances, ne sauraient minimiser mon appréciation : apprécié ou remboursé.
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Après avoir lu quelques critiques positives et que ce roman avait été élu par le magazine Lire, meilleur polar de l'année 2015, j'ai eu très envie de découvrir cette épopée géniale qui nous entraine en Russie jusqu'en Sibérie sous l'ère terrible de Staline, en Espagne durant la guerre civile et sous l'époque de Franco, en France à Argelès pendant la seconde guerre mondiale et de nouveau en Espagne, à Barcelone, dans les années 2000. Un pur bonheur de lecture ! Avant d'aller plus loin, je rajoute qu'il a également obtenu le Grand Prix de littérature policière, roman étranger 2015. Récompense ô combien méritée.
L'auteur est espagnol, travaille dans la police, mais a fait aussi des études d'histoire, ce qui explique sans doute la précision avec laquelle il nous relate ces évènements historiques véridiques. le grand fait terrible qui porte en partie la trame de cette histoire, ou plutôt de toutes ces histoires, est la déportation massive de pauvres hères en Sibérie sous Staline, dans l'île de Nazino en 1933. L'île de Nazino est un endroit désertique, marécageux, isolé, loin de toutes civilisations, dans un froid polaire ou une chaleur torride infestée d'insectes, où des milliers d'hommes, de femmes et d'enfants ont essayé de survivre sans quasi aucune nourriture, sans baraquement, sans rien… on l'a même surnommé l'île des cannibales, car des actes de cannibalisme ont eu lieu pour survivre. Une véritable horreur où l'homme n'a plus rien d'humain. Et parmi ces déportés, de trop nombreux innocents… le régime de la terreur de Staline n'est pas un vain mot.
L'auteur avec une grande virtuosité et avec maestria nous tricote et détricote les destins de quelques hommes et femmes, sur presque un siècle. Leurs vies, leurs actes s'entremêlent entre eux et s'inscrivent dans l'histoire du 20e siècle.
Au départ, 4 jeunes hommes exaltés, communistes, venant d'Espagne, de France, d'Angleterre, arrivent à Moscou pour terminer leurs études d'ingénieurs et mettre leurs compétences et leurs bonnes volontés au service de cette grande nation qu'est l'URSS du camarade Staline. Ils sont jeunes, croient en la vie, en leur bonne fortune et surtout en l'Union Soviétique. Leurs destins tragiques vont s'écrire dans ce pays, se nouer et se dénouer…. Toutes leurs vies en seront marquées à jamais ainsi que celles de leurs descendances pour ceux qui s'en sortiront vivants et qui pourront repartir vers leurs pays.
On suit en particulier Elias Gil qui finira par sortir « vivant » de cet enfer de Nazino et son fils Gonzalo Gil, devenu avocat à Barcelone.
Il est impossible de raconter ce roman qui pour moi, n'est pas un polar, mais bien au-delà. Et franchement, son titre est adéquat dans le sens, où une fois lancé dans ce roman, on ne peut en sortir qu'une fois la dernière page tournée. Et je pense que je vais encore y penser très longtemps.
Ce roman est une véritable saga familiale aux nombreux secrets, des histoires d'amour, des récits de combats pour la vie, pour la survie, pour des idéaux, des épisodes historiques terribles mais passionnants. J'ai beaucoup appris en le lisant. Dans sa partie stalinienne, il m'a fait penser à un autre roman que j'ai lu sur cette période : « le météorologue » d'Olivier Rolin. Très bon aussi. Staline est vraiment l'un des hommes les plus abjects et cruels de ce 20e siècle.
Je vous recommande très vivement la lecture de ce livre, petit pavé de 600 pages mais qui se lit, se dévore. On ne voit pas les pages défiler. Il y a une telle puissance d'écriture et des histoires fortes, belles, terribles. L'un de mes grands coups de coeur de cette année.
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Un gros pavé mais quelle histoire ! C'est un roman classé en roman policier mais c'est aussi un roman historique qui nous fait voyager dans le temps et dans l'espace, de la Russie stalinienne, à la seconde guerre mondiale, à la guerre civile espagnole... , on traverse les pays et le siècle dernier. Et ceci à travers l'histoire de personnages forts, ambigus, marquants, tout en finesse et paradoxes. L'intrigue est habillement construite même si un peu complexe comme ses principaux personnages. C'est noir, certes, mais j'ai beaucoup apprécié la trame narrative et la complexité des personnages.
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Arbol Victor del (1968-) – "Toutes les vagues de l'océan" – Actes Sud / Babel-noir, 2015 (ISBN 978-2-330-07281-0)
– traduit de l'espagnol par Claude Bleton, titre original "Un millon de gotas" publié en 2014 – 684 p.

Cet auteur espagnol – certes historien de formation – nous donne ici un grand roman ... russe : une vaste fresque historique, peinte à grands traits par le biais de destins individuels, plongeant dans les horreurs du communisme stalinien triomphant dans ce qui fut l'URSS, tout autant que dans la guerre civile espagnole, par le biais du couple formé du communiste "Elias Gil Vila, né à Mieres, de Martin et Rocio, le 12 mai 1912" (p.474) et de son épouse ramenée de Russie, Katerina Esperanza Orlovska (p. 380).

Mais l'auteur ajoute un tour de force littéraire : le récit est centré sur les descendants de ce père mythifié, lesquels entreprennent en 2002 d'éclaircir le passé : la survivante Esperanza ne leur est pas d'un grand secours, sa fille Laura se suicide, Gonzalo semble démuni, mais Tania et sa mère entrent en scène : elles aussi connaissent une part de la vérité...

le souffle épique fait penser aux grands classiques du roman russe, que ce soit "Guerre et paix", le "Docteur Jivago" ou plus encore "le Don paisible", tandis que le côté plus que sombre de la plupart des personnages renvoie à Dostoïevski.

Autre tour de force : l'auteur tisse les deux intrigues (le destin des parents dans les années 1930-1960, celui de leurs enfants au début des années 2000) étroitement l'une dans l'autre, ce qui confère à ce roman un souffle aiguillonnant la lecture : une fois commencé, on ne le lâche plus jusqu'à la fin, soit tout de même six-cent quatre vingt pages plus loin.
Chapeau bas !
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J'adore cet auteur. La tristesse du samouraï qui l'a révélé au grand public a été pour moi une énorme claque, un chef d'oeuvre de noirceur avec une intrigue sous forme de puzzle menée de main de maître. C'est clairement l'un des meilleurs thrillers que j'ai pu lire (et je suis quand même un gros amateur du genre), l'un de ceux que j'embarquerais avec moi sur une île déserte. J'avais beaucoup aimé aussi La maison des chagrins, mais je l'avais trouvé un ton en-dessous. Il faut dire que la barre était placée très haut d'entrée. Avec Toutes les vagues de l'océean, on revient quasiment au niveau d'excellence initial avec une histoire qui mêle d'une main de maître crimes sordides, histoire et politique.

Gonzalo Gil, avocat barcelonais sans envergure, est englué dans un mariage malheureux avec une épouse bien née. Fils de communistes, il subit un beau-père ouvertement franquiste, avocat renommé qui possède un réseau redoutable et qui le presse d'accepter de fusionner son cabinet avec le sien et d'être ainsi totalement à sa botte. Il apprend le suicide de sa soeur avec qui il avait perdu contact depuis une dizaine d'années. Ancienne policière, ses collègues la soupçonnaient d'avoir sauvagement assassiné un mafieux russe pour venger la mort de son fils. Gonzalo Gil va alors enquêter sur le passé de sa soeur et découvrir ses origines familiales, et notamment son père disparu en 1967. ça va ouvrir une boîte de Pandore de crimes concernant aussi bien le passé que le présent, du Goulag à la guerre d'Espagne, du stalinisme à la guerre froide en passant par la seconde guerre mondiale où, sur le front russe, les Espagnols des deux camps poursuivaient leur guerre civile. Et surtout Nazino, l'île sibérienne où, en 1933, des milliers de prisonniers politiques ont été déportés et en sont venus au cannibalisme. Les événements là-bas sont en fait le point de départ de toute cette saga. Je ne peux pas en dire plus pour ne pas spoiler.

Et Victor del Arbol a donc fait un nouveau chef d'oeuvre. Comme La tristesse du samouraï, l'intrigue est construite à la façon d'un puzzle qui ne révèle l'image d'ensemble qu'à la toute fin de l'histoire. L'auteur multiplie les allers-retours dans le passé et laisse progressivement les protagonistes révéler leurs secrets. Tel personnage que l'on croyait anodin se révèle un ancien bourreau, un autre qui semblait avoir le rôle de figurant devient un acteur majeur de l'histoire. C'est construit avec maestria, sans la moindre incohérence, et la lecture de ce livre est totalement addictive.
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Vous recherchez un roman policier plein d'actions et de rebondissements dans l'enquête : passez votre chemin.

Ici, Toutes les vagues de l'océan est avant tout une aventure histoire, une saga de personnages, de familles, tout au long du XXème siècle. Et ce n'est qu'en parcourant leur histoire que l'on découvre, au final, l'origine, les racines, des crimes perpétrés et racontés au début de ce gros livre.

Même si comme moi vous n'êtes pas particulièrement attiré par l'histoire et la politique de l'Europe du XXème siècle, Victor del Arbol a un talent de conteur pour nous la faire découvrir de manière plaisante. Il se sert des aventures d'Elias Gil pour nous amener dans l'URSS stalinienne, de la déportation massive vers l'enfer des goulags, puis de la guerre civile espagnole, la fuite vers la France (l'histoire se répète malheureusement en 201 avec d'autres réfugiés) le tout sur fond d'engagement envers le communisme et d'espionnage.

L'écriture est impeccable (et la traduction aussi de fait), elle nécessiterait peut être un peu plus de fluidité, mais rares sont les livres qui me demandent de compulser un dictionnaire à plusieurs reprises. Merci Mr Arbol pour cette écriture précise digne des grands romanciers de la fin du XIXème siècle, sans la lourdeur des descriptions alambiquées et sans fin.

Un roman qui mérite qu'on lui consacre du temps pour être lu à sa juste valeur.

Lien : https://quoilire.wordpress.c..
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Impressionnant, superbe, immense, voilà les qualificatifs qui me viennent en tête pour noter ce roman de Victor del Arbol. Lire cet écrivain c'estn accepter de retourner dans le passé pour donner sens au présent, chaque fois que j'ai lu cet auteur il nous a fait le coup et j'en suis au quatrième romans de cet auteur mais jamais je n'avais ressenti un tel coup de poing au ventre. Une écriture prenante, une psychologie incroyable des protagonistes, une capacité de faire revivre l'histoire, une structure du roman qui nous fait voyager dans le temps et qui nous tient en haleine sont les principaux atouts de del Arbol.
C'est un roman sombre, tragique et complexe qui nous pousse à nous demander ce que nous aurions fait à la place de certains personnages, en particulier Elias, que serions nous devenus, comment aurions nous survécus, nous connaissons nous bien, savons nous la part d'ombre que nous renfermons. Toutes ces questions et bien d'autres font que ce roman ne se lit pas dans la précipitation. C'est un roman dur comme peuvent l' être certains romans de la littérature russe mais qui sont quand même de grands romans. Bien sûr on peut trouver ce roman dur mais après tout il est publié dans la collection Babel noir alors il ne faut pas s'attendre à une histoire à l'eau de rose.
Finalement de dirais qu'il faut prendre son temps pour lire ce roman et je le relirai certainement dans le futur car il soulève trop de points importants pour ne pas y revenir et je suis certain que j'y trouverai encore quelque chose de plus qu'à cette première lecture.
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