Pour ne pas faire preuve de vulgarité, je dirais que Charles VII m'énerve ! Il est hésitant, influencé par de mauvaises personnes comme Louvet, Giac ou, plus tard, La Trémoille, des nobles qui ne pensent qu'à comploter et s'enrichir aux dépends du royaume déjà très pauvre !
Jean de Brosse eût été roi de France, il y a belle lurette qu'il aurait, avec la complicité de Jeanne d'Arc, le connétable de Richemont, et ses potes Xaintrailles, la Hire et Dunois, bouté les Anglais hors de France !
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Nous sommes dans les région du Berry et de la Marche. En 1375 naît Jean de la Brosse au château d'Huriel. Très jeune, fasciné par du Guesclin, et son grand-père Louis de la Brosse mort au combat à Poitiers en 1356 contre les Anglais, il se prépare mentalement et physiquement à devenir chevalier.
On est en pleine Guerre de Cent Ans, Edouard III d'Angleterre se sentant plus proche descendant de la dynastie française que Philippe VI, lui a déclaré la guerre. Mais on ne veut pas donner la France aux Anglais ; cependant, on se défend mal : trop d'orgueil et manque de tactique !
Toute la jeunesse de Jean est imprégnée de ces combats : Poitiers, Crécy, la paix catastrophique de Brétigny...
Heureusement, surviennent Charles V et du Guesclin le libérateur, qui résistent à l'Anglais.
Avec Charles VI, qui tombe dans la folie dès 1392, l'Anglais revient en force sur les terres françaises, à tel point qu'Henry V veut se faire sacrer roi de France.
On n'oublie pas les Bourguignons...
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Le livre continue ainsi, très riche d'actions et passionnant, décrivant les combats et les caractères.
A Azincourt, Poitiers et Crécy se répètent : les leçons de l'histoire sont oubliées, et la France est au plus mal quand Jeanne d'Arc arrive avec Jean de Brosse, Xaintrailles, La Hire et Dunois, pour sauver Orléans, ville clef pour l'accès des Anglais au sud de la France . Jeanne est le mental des troupes, elle les stigmatise !
La suite, on la connait.
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C'est une vision légèrement différente de celle de notre ami François Sarindar, et, même si j'ai adoré le livre de François, il est toujours instructif de connaître un autre point de vue, celui sous l'aspect de l'étude biographique de l'honnête et valeureux chevalier Jean de Brosse, fait maréchal de France en 1425 : )
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Partout le peuple de France priait. Il se sentait abandonné ainsi que l'était Jeanne d'Arc. Jamais Charles VII ne tenta le moindre geste pour sauver la Pucelle.La Trémoille et les autres conseillers du roi étaient trop heureux de retrouver toute leur influence.
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Charles n'avait jamais toléré l'action de la Pucelle alors qu'il restait impuissant face à ses ennemis.
NDL : Charles, dit "le victorieux", le vainqueur de la guerre de cent ans ? Laissez moi rire ! j'ai enfin compris : ce c...ard de roi, influençable, trouillard et préférant le confort, retranché à Bourges et Poitiers alors que l'action se passe plus haut, est jaloux de Jeanne, alors que celle-ci donne de sa personne, et pas lui !
Quelles circonstances atténuantes a-t-il ? Peut être sa mère Isabeau, "nymphomane" reniant son fils au traité de Troyes, et son père, le roi fou....
En 1420, Jean de Brosse devint chambellan du "dauphin-régent" Charles de Berry [ futur Charles VII ]. Ainsi, promu officier, le fils de Pierre allait être autre chose qu'un simple attaché de chambre. A l'époque, ce titre était des plus appréciés par les gentilshommes. Jean devint alors l'intime de Charles de Berry. Ce dernier avait été certainement sensible à la modestie et à la droiture du seigneur d'Huriel. Celui-ci accompagna Charles dans ses incessants déplacements. Le dauphin vivait en nomade, en dépit d'une santé fragile. Il était très anxieux, mais la douceur de son caractère se dérobait trop souvent derrière son instabilité. La disgrâce physique l'indisposait.
"Venez demain à la pointe du jour, et ne me quittez pas ; j'aurai beaucoup à faire ; il sortira du sang de mon corps ; je serai blessée au-dessus du sein."
[ le lendemain, en attaquant la bastille anglaise des Tournelles, près d'Orléans, avec Dunois, de Brosse, La Hire, ... ]
Une flèche vint lui transpercer l'épaule, au-dessus du sein.
NDL : hein ? ce sont bien ses guides divins ( Esprits : Saint-Michel et d'autres ) qui lui parlent, et qui la "guident".
Déjà une jeune fille de France prénommée Jeanne [ Cromonot en 1357, à La Souterraine ] venait de se jouer des Anglais.