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EAN : 9782263151644
200 pages
Solar (19/10/2017)
4.88/5   4 notes
Résumé :
(BEAU LIVRE)

Paklavas, kravourma, beuregs, kadaïfs, tchi keufté... Découvrez toute la générosité d'une cuisine transmise de génération en génération, à la fois rustique et parfumée : aubergines, huile d'olive, fromage frais, agneau, petits légumes du jardin se mêlent joyeusement pour composer des plats aussi délicieux qu'authentiques. Ces recettes arméniennes traditionnelles, conviviales, saines et faciles à réaliser, sont ponctuées d'anecdotes et d'a... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
J'aime inviter dans ma cuisine des livres de recettes qui retracent l'histoire d'une famille. Je me projette facilement dans leurs lignées, sensible à la transmission, à l'héritage des valeurs ancestrales, aux traditions, à l'unité. Je découvre aussi d'autres lieux, d'autres temps, d'autres racines que les miennes.
Ce livre écrit par un frère et une soeur, raconte « un don, une identité culturelle, un trait d'union… et le bien-vivre, le savoir recevoir, le respects des produits, le plaisir de partager… ».

Leur nom Zarzavatdjian évoque un métier qui travaille la terre. Des produits récoltés à la cuisine, il n'y a au final qu'un tout petit pas à franchir. A une époque, « Arméniens, Grecs, Kurdes, Turcs, chrétiens, musulmans et athées » se croisaient sur les marchés dans une ambiance vive, chaleureuse, et dans une atmosphère aux senteurs exacerbées par les épices. « On achète, on troque, on crie, on danse, on mange, on boit sans compter… » ; ce sont les sucs d'une vie qui pétille, généreux, riches, exubérants, d'une mixité venue des pays voisins et de la méditerranée.

Des racines, 1915, le génocide, un peuple en souffrance, des exodes aux quatre coins du monde, une diaspora… s'intégrer et transmettre ; « Être français, mais rester Arméniens »…

Corinne et Richard sont les petits-enfants d'un grand-père venu s'installer en France. Par le biais de la cuisine, ils retrouvent leur terre, les essences de leur civilisation, et c'est avec un classeur de recettes, qui appartient à leur mère et qui fut découvert dans une valise dite « à souvenirs », que l'idée de rassembler ces recettes dans un livre s'est développée. Comme le dit André Manoukian dans la préface, cette cuisine est riche en tout et surtout en amour. Elle est un lien à la mère, elle est « mayring ».

Hammous, beuregs, tchi keufté, moussaka, haygagan printz pilaw, kavourma, tcheureg, kadaïf, paklavas… pour les non initiés, la musicalité de ces noms ont des résonances lointaines, suaves et pleines des mystères de l'orient. Dans la famille, ils ont tous un plat préféré qu'ils aiment retrouver à la table, familiale et festive. Les grandes tablées regorgent de mets traditionnels. Corinne aime les keuftés, des boulettes de viande, et Richard, un grand gourmand, aime tout !

Vieilles photos, anecdotes, des consignes de la mère, des conseils du grand-père, des menus de fêtes, des menus dans le respect des saisons, on trinque, on mange, on joue de la musique, on rit, on s'aime, on se rappelle, et on partage. Lorsqu'ils reçoivent, l'hospitalité et la générosité ne sont pas de vains mots. La table se doit d'être belle, abondante, variée, bigarrée et parfumée. Les épices embaument les entrées (boulgour, potage, tarama, feuilles de vigne farcies…), les plats à base de viande (agneau, mouton, poulet), de poisson (moules) et les desserts (brioche, sablés, dattes, confiture de rose….). Le café, sourdj, est doux, sucré, épais, il doit délivrer des formes dans le fond de la tasse, des formes qui deviennent des histoires.
Authenticité, rusticité, cette cuisine séculaire est une des bases du patrimoine arménien.


Près d'une centaine de recettes nous sont offertes, toutes illustrées avec de belles photos et expliquées avec des mots simples ; pédagogiques, initiatiques. On retrouve dans le design du livre et les compositions photographiques, les notes rustiques, abondantes et anciennes que les mots ont précédées. La couverture a les veinures du bois et leurs reliefs, les pages sont bistrées, les plats sont mis en valeur avec des gros plans, il y a de la lumière, de la couleur, c'est gourmand et très tentant, ça titille l'esprit. Cuisiner et voyager.

Les auteurs nous souhaitent pari ahrordjag… bon appétit !… et de profiter pleinement de « la joie de l'instant présent »…

Ce livre précieux, riche de son patrimoine, riche en émotion, riche en lignage et en fratrie, est à conserver, à recommander et à offrir.
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Tout d'abord un grand merci à Babelio et aux éditions Solar pour l'envoi de ce très beau livre dans le cadre de l'opération Masse critique.
J'ai beaucoup apprécié ce livre car, en plus des recettes de cuisine, il nous fait découvrir les traditions arméniennes.
Il commence par une introduction présentant la famille des auteurs (un frère et une soeur), les ingrédients importants de la cuisine arménienne et le menu des repas de fête.
Les recettes sont bien expliquées et illustrées par de belles photos. Les auteurs proposent fréquemment des astuces et des variantes à la recette de base, ce qui est plutôt sympa.
J'ai également apprécié la qualité du papier de ce livre qui est mat et, à mon goût, beaucoup plus joli que du papier glacé.
Ces recettes nous font saliver et voyager.
Une belle découverte.
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Dans le cadre d'une opération Masse critique Babelio Graphique, ce beau livre de cuisine est arrivé à mon domicile avec des tas de très bonnes idées culinaires. Avant d'arriver aux recettes les auteurs (frère et soeur) nous explique "d'où vient ce livre", de quelle histoire il découle, et de quelle passion il provient. Ce livre est tout d'abord l'histoire d'une famille arménienne dont les premières pages regorgent de photos de famille et prend racine dans un carnet de cuisine, celui de mayrig (maman), retrouvé dans une vieille malle.
C'est dire tout l'amour et le désir de transmission qui découle de cet ouvrage, ce n'est pas un simple ouvrage culinaire mais une porte sur l'Arménie et son amour pour les bons mets.

Je découvre la gastronomie arménienne ou du moins une partie basée essentiellement sur l'aubergine, la viande et les fruits. J'ai testé et goûté cette cuisine riche et délicieuse grâce aux recettes très simples à mettre en oeuvre et ces photos qui mettent l'eau à la bouche. le livre comporte les recettes de plats froids, chauds et desserts arméniens permettant de composer de vrais repas festifs qui souvent pour les arméniens se cuisinent à plusieurs mais surtout entre femmes. Chaque recette a son nom d'origine et un équivalent français, une belle tradition qui se poursuit grâce aux enfants.
Lien : http://stemilou.over-blog.co..
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Chacun d’entre nous avait son plat de prédilection qui venait souvent récompenser de bonnes notes à l’école ou un comportement exemplaire à la maison. Et lorsque l’on remplissait les deux qualités, on avait droit "au roi des mangés", comme disait notre grand-père Garabed, ancien mineur à Gardanne à son arrivée en France, devenu chef d’entreprise dans le Sentier parisien. Pour notre grand frère Raffi, c’était le gatnabour, un dessert de riz au lait qu’il affectionne aujourd’hui encore.
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