La fabuleuse histoire de cinq orphelins inadoptables

Une couverture adorable et pleine de détails, un titre plus qu'intriguant… Il n'en fallait pas plus pour que je me décide à lire La fabuleuse histoire de cinq orphelins inadoptables. Pour tout vous dire, je n'avais même pas lu le résumé, mais je pense que le titre en dit bien assez long tout comme l'illustration de la couverture. Et si cela ne vous suffit pas, sachez qu'Hana Tooke a réussi à créer un univers original à souhait dans cette ville majestueuse d'Amsterdam.

Je vous l'avoue, je ne suis pas fan à la base des histoires parlant d'orphelins qui subissent des maltraitances dans le lieu où on est censé prendre soin d'eux (a.k.a : un orphelinat). La pathétique histoire de Birdie Bloom et le Wonderling m'ont plutôt laissé un « mauvais » souvenir avec ce genre de trame. Mais je suis du genre à me pousser un peu, et j'ai bien fait. Il faut dire qu'ici avec La fabuleuse histoire de cinq orphelins inadoptables, nos cinq orphelins n'ont rien de pathétiques, et ils prennent vraiment les choses à bras le corps. Des enfants avec du mordant, une touche de naïveté, mais de la débrouillardise à revendre. Et ça, moi, j'adore.

Dès le départ, l'ambiance est posée avec un côté un peu décalé, de la noirceur à petite dose, des frissons, une recherche d'identité, et surtout une grande histoire d'amitié. Je suis faible face à ce genre de récits… mettez moi un groupe d'amis, et je fonds. Surtout que Sem, Lotta, Fen, Milou et Egg ont de quoi vous charmer. Chacun des enfants est non seulement adorable, mais ils ont aussi chacun leur petite particularité qui les rend uniques. Bien plus que des amis, ce sont des frères et soeurs qui décident de fuir après un événement des plus terrifiants.

Et dès lors que l'aventure commence, c'est une succession d'événements qui s'enchaînent allant de la découverte d'un étrange moulin, à la mise en place d'un spectacle décrit avec brio et la recherche désespérée de Milou pour retrouver ses parents. C'est tendre, adorable, plein de bonnes ondes, effrayant à certains moments, mais jamais en glissant sur la pente, pourtant si facile dans ce genre du pathos, bien dégoulinant. Et puis l'auteur nous embarque dans un monde qui glisse entre l'imaginaire si propre aux enfants, et la dure réalité de la vie.

Le style d'Hana Tooke est aussi une réussite. Elle parvient très bien à accentuer son ambiance avec son écriture et donne totalement vie à Milou, notre héroïne, avec des petits extraits de son carnet et de ses théories. L'ajout d'illustrations à chaque début de chapitre est aussi top.

J'ai rapidement su décoder le mystère entourant Milou mais cela n'a en rien gâchée ma lecture. J'ai vraiment aimé suivre les enfants et voir comment les choses allaient évoluer. Si la fin n'a pas été une surprise pour la grande révélation, je n'avais par contre aucune idée de comment Hana Tooke envisageait la conclusion de la fabuleuse histoire de cinq orphelins inadoptables. Elle est un peu atypique par certains côtés, mais parfaite vis-à-vis de l'histoire car elle lui reste fidèle.

La fabuleuse histoire de cinq orphelins inadoptables a donc été une découverte des plus originales qui sait marquer son lecteur grâce à ses cinq petits héros et à ce monde plein de possibilités malgré ses quelques touches de noirceur.

Encore un livre qui n'était pas du tout prévu dans ma liste à lire du mois (ni d'avril, mois durant lequel je l'ai entamé, ni mai où je l'ai tout juste terminé), mais qui m'a attiré l'oeil, d'abord en lecture d'une copine dans un challenge, puis dans le catalogue des nouveautés de ma bibliothèque. Il était en tout cas suffisamment intrigant pour que je m'y attarde… et disponible immédiatement, alors j'ai foncé !

Et j'avoue : lors des toutes premières pages, j'ai presque regretté cet emprunt compulsif. C'est que ça commence comme un conte tristounet, avec des orphelins plus malheureux et étranges les uns que les autres – ça fait penser à tant d'autres histoires du même genre, l'exemple qui me vient en tête est l'un de ceux que j'ai lus le plus récemment : « Une seconde avant Noël » de Romain Sardou. Oh ! j'avais bien aimé, mais là pour le coup, je n'avais pas envie d'un nouveau truc à la Dickens qui va faire pleurer dans les chaumières. Certes, ici c'est présenté avec une pointe d'humour qui ressort d'emblée, mais quand même : qu'avais-je donc été emprunter ?!

Et puis peu à peu, on entre dans l'histoire, et immanquablement on est séduit ! C'est que les aventures de ces cinq orphelins deviennent très vite trépidantes ! Elles suivent un schéma assez classique de passages pleins de débrouillardise qui conduisent à l'une ou l'autre réussite pour ces cinq orphelins, aussitôt mise à mal par l'irruption de plusieurs méchants récurrents, qui agissent parfois seuls, parfois ensemble. Un certain nombre d'éléments se laissent deviner très tôt dans le livre, mais l'autrice sème juste assez d'indices pour renforcer les présomptions du lecteur, sans jamais rien révéler de suffisant, pour que ça reste une certaine surprise. Et cela n'empêche pas des retournements de situation souvent cocasses et inattendus… et on frissonne en même temps que ces enfants abandonnés de tous mais qui veulent s'en sortir coûte que coûte, et toujours ensemble.

En effet, bien au-delà de ces aventures très rythmées, c'est aussi un roman positif plein d'espoir, qui laisse entendre qu'il ne faut jamais abandonner ses rêves et ses aspirations – à condition de s'en donner les moyens… et ensemble, c'est encore mieux ! Ainsi, l'autrice met en avant l'importance de la fidélité dans l'amitié – de façon sans aucun doute très « immédiate » et réaliste pour l'enfant lecteur, tandis que l'adulte ne manquera pas de se demander ce qu'il a fait de l'enfant qui vivait en lui, de ses amitiés disparues, et de ce qu'il attendait de la vie…

Ainsi, les personnages sont très bien campés, pour certains à la limite de la caricature mais cela fait partie des effets habituels d'un conte – que serait une aventure du genre sans la méchante directrice de l'orphelinat ? le titre indique qu'il s'agit de l'histoire de cinq orphelins, tous reconnaissables grâce à l'un ou l'autre détail physique et/ou un don particulier bien développé, mais c'est Milou qui est sous les feux des projecteurs, c'est son histoire qui est contée de bout en bout, tandis que celle de ses quatre compagnons est à peine évoquée. Pourtant, même si on pourrait parler d'un personnage principal par-dessus quatre personnages un peu plus haut dans la hiérarchie que des secondaires, ils sont néanmoins constamment unis comme les doigts d'une main, et au final on ne peut les imaginer l'un sans l'autre, ce qui fait toute la force de ce roman, et accentue encore la valeur de l'amitié indéfectible (qui a pourtant quelques petits ratés) que l'autrice souligne avec art et conviction.

Avec ça, la forme du livre est très sympa aussi, et je regretterais presque de l'avoir lu en version ebook telle que proposée par ma bibliothèque en ces temps de covid, alors que la version papier est sans aucun doute plus intéressante ! de nombreux chapitres se terminent ainsi par des extraits du carnet que tient Milou, avec toutes les théories qu'elle s'invente sur le pourquoi du comment de son abandon, et c'est alors présenté dans un tout autre caractère et une mise en page quelque peu différente : moi j'aime beaucoup ces « coupures » techniques qui font respirer le texte. de même, on a quelques (rares) illustrations qui agrémentent bien joliment l'ensemble !

La seule petite question que je me pose finalement, c'est pourquoi la traductrice a cru malin de laisser çà et là quelques expressions en néerlandais, sans jamais daigner les traduire – ni dans le texte, ni même en note de bas de page ! Je vois dans l'extrait Kindle de la version anglaise que c'est pareil en VO : ces rares expressions sont aussi en néerlandais, et pas davantage traduites… et alors ? le jeune lecteur anglophone pourra deviner – goedemorgen est proche de good morning, welkom de welcome ou kindjes de kids… mais pour le jeune lecteur francophone, c'est tout de suite moins évident ! (à moins d'avoir des notions d'une quelconque langue germanique suffisamment proche du néerlandais, mais ça ne court pas les rue) Or, je ne vois pas trop l'intérêt de laisser cela tel quel, sans la moindre explication – que ce soit une brève note de bas de page, un mini-lexique en fin de volume, ou même une mini-astérisque qui signalerait « en néerlandais dans le texte » ! Certes, une astérisque et plus encore une note de bas de page interrompent (brièvement) la lecture, mais rien de bien dramatique… et puis le jeune lecteur n'est pas plus bête que le lecteur adulte, et peut faire face à de telles « interruptions » qu'il trouvera de toute façon à foison dans ses lectures futures, quand il sera ado puis adulte…
De même, l'autrice joue avec certains mots, qui peuvent peut-être faire sens par comparaison si on parle/comprend une langue proche du néerlandais, tandis que le jeune francophone passera complètement à côté ! Par exemple, le jeune anglophone comprendra directement ce qu'est ce fameux « Poppenmill » - car mill, en anglais comme en (vieux) néerlandais, veut dire moulin. Ce lieu que les cinq enfants découvrent dans la crainte porte donc le nom très poétique de « moulin aux poupées » - mais ce n'est pas expliqué une seule fois, ni par l'autrice (qui jouait sans doute sur la compréhension de son lectorat anglophone par analogie), ni par la traductrice (et ça, c'est à nouveau très dommage) !

Mais bon, on est d'accord : ce ne sont là que des détails qui choquent quelque peu la traductrice qui est en moi, mais ce n'est pas du fait de l'autrice, et pour moi adulte qui parle anglais et néerlandais, ça n'a posé aucun problème (eh oui, je fais encore partie de cette génération de Belges qui devait apprendre le néerlandais en 1re langue étrangère… et pour ceux qui se poseraient la question : oui, le néerlandais des Pays-Bas est exactement la même langue que le flamand De Belgique, avec certes quelques différences régionales, et à l'oral, les mêmes différences qu'il y aurait entre le français parlé par un Liégeois ou un Bruxellois, et celui parlé par un Marseillais par exemple…). Je dirais même plus : ces jeux de mots notamment dans les noms ajoutent de la saveur au texte, et c'est un peu dommage de passer à côté, mais ce n'est pas bien grave.

Oh comme ce roman me faisait envie depuis sa sortie! J'avais vu de nombreux avis qui étaient tous positifs ce qui, avouons le, donne encore plus envie de le découvrir. Je me suis inscrite à la bibliothèque de ma ville et en fouinant dans les rayons je suis tombée dessus. L'occasion parfaite pour enfin le découvrir. J'ai pris énormément de plaisir à découvrir cette histoire, cette lecture était vraiment chouette et je regrette juste de ne pas l'avoir plus tôt.. C'est bien dommage d'avoir mis autant de temps, je suis passée à côté de cette pépite, j'aurais vraiment dû le lire plus tôt!

Je découvre la plume de l'auteure avec ce roman. Et que dire, je suis tombée sous le charme et j'ai adoré la découvrir. Ce que j'ai fortement apprécié c'est le fait qu'elle ne soit pas trop enfantine malgré le public visé par ce roman. Ça a beau être un roman jeunesse, ce n'est pas non plus trop enfantin et c'est ce que j'aime dans les romans jeunesses. C'était si fluide et surtout si addictif! Typiquement le genre de roman que l'on n'a pas envie de lâcher une seule seconde. On en veut encore et encore, on ne veut pas que ça se termine et surtout on le dévore avec avidité. On se régale de la première à la dernière page et ça c'est un sentiment plus que merveilleux quand on lit un livre!

Dans ce roman, Elinora Gassbeek dirige d'une main de fer l'orphelinat de la Petite Tulipe depuis des années. Et, durant tout ce temps, pas une seule fois le Règlement pour l'abandon des bébés n'a été enfreint. Jusqu'à l'automne 1880, où cinq bébés sont abandonnés selon un mode opératoire qui rompt scandaleusement avec toutes ses règles. Douze ans plus tard, ces enfants ont bien grandi et forment une bande inséparable. Mais ils évitent chaque fois l'adoption. Trop c'est trop ! Bien décidée à se débarrasser de ses cinq inadoptables, la directrice passe un accord avec un sinistre négociant qui compte les embarquer de force sur son navire. Une seule solution pour les cinq amis : s'enfuir…

Parlons déjà de l'intrigue. Je l'ai trouvé plus que palpitante. C'était plus que chouette de suivre ces cinq orphelins. Ils partent un peu à l'aventure, dans l'inconnu mais ils arrivent à se débrouiller à la (quasi) perfection. L'intrigue est parsemé de moments drôles, de moments plein d'émotions, de rebondissements mais aussi de retournements de situation ou encore de mystères à éclaircir et j'en passe. Impossible de s'ennuyer pendant notre lecture, il se passe toujours quelque chose et on est tenu en haleine jusqu'à la dernière page. Je me suis vraiment régalée pendant ma lecture. Qu'est ce que j'ai pu rire parfois devant l'imagination des orphelins. J'ai été impressionné par leur niveau de débrouillardise, on pourrait presque oublier que ce ne sont que des enfants! Mais au fond cette histoire est profondément touchante. Je dois bien avouer qu'à plusieurs moments, j'ai eu les larmes aux yeux. À la fin je me suis même mise à pleurer à chaudes larmes. Tellement d'émotions finalement dans cette histoire! C'était vraiment plus que touchant. Mon petit coeur fragile a été profondément marqué.

Concernant les personnages, et c'est là qui en a à dire, je les ai tous trouvés incroyables. La particularité de ces orphelins c'est que contrairement aux autres, ils n'ont pas été déposés selon les règles de l'orphelinat! Parce que oui, à l'orphelinat La petite tulipe, il y a un règlement pour abandonner son bébé! Il doit être enveloppé dans une couverture de coton, déposé dans un panier en osier et être laissé sur la marche la plus haute. Sauf que nos cinq orphelins, eux ou plutôt ceux qui les ont abandonnés, n'ont pas respecter ces règles. On peut dire qu'ils sont partis du mauvais pied et la directrice de l'établissement les a clairement en grippe. Et le pire c'est que personne ne veut les adopter. Parce qu'en plus de ne pas avoir été abandonné dans les règles, ils ont tous une particularité qui les rend inadoptables.. On a d'abord Lotta qui a six doigts à chaque main, il y a Eggbert qui lui est toujours noir à cause de ses fusains et ne fait donc pas très « propre » aux yeux des autres.. Il y a Fenna, une petite qui ne parle jamais et qui est très douée avec les animaux. Puis Sem, qui lui possèdent des membres disproportionnés pour son âge. Et puis il y a Milou, une petite qui racontent des histoires et qui fait tout pour ne jamais être adopté.

Ce que j'ai aimé avec ces personnages c'est qu'ils sont tous touchants à leur manière. Ça m'a fait si mal au coeur de les voir se faire rejeter à cause de leurs particularité.. Je trouve ça tellement moche.. Certaines personnes n'ont vraiment pas de coeur malheureusement. Milou est celle mise plus en avant, façon de parler, puisqu'ils vont finir par s'enfuir et l'aider à retrouver sa famille. Cette petite est vraiment touchante et son histoire m'a fait beaucoup de peine. Elle est persuadé depuis tellement de temps que ses parents vont un jour revenir la chercher. Elle tient même un cahier de théories où elle élabore toutes sortes de scénarios possible qui expliquent pourquoi elle est toujours à l'orphelinat et pourquoi ses parents ont dû l'abandonner. Ça m'a fait mal au coeur de la voir si persuadé, j'avais tellement peur pour elle finalement. Peur qu'elle doive faire fasse a une terrible déception et j'en passe. Mais elle peut compter sur ses frères et soeurs de coeur. C'est cinq là sont devenus inséparables et ils sont tellement unis les uns les autres. Ils forment une famille et on se doit d'être présent pour sa famille, de les aider dans les épreuves etc. Les voir s'entraider comme ils le font ça m'a vraiment fait chaud au coeur pour le coup. C'est assez difficile d'en parler sans en dire trop. Je ne peux pas non plus raconter trop l'histoire, ce n'est vraiment pas le but. En tout cas, je peux vous dire que si vous vous lancez dans cette lecture, votre petit coeur finira par fondre d'amour devant ces cinq orphelins. La fin m'a fait pleurer mais s'étaient des larmes de joie. Cette histoire est tellement belle même si parfois elle peut se montrer assez triste.

Sincèrement ça frôle le coup de coeur. J'ai trouvé ce roman tellement merveilleux. Même si il s'adresse à un public plutôt jeune, je trouve que l'histoire est tout de même très mature finalement. Que ce soit la plume de l'auteure qui est tout simplement divine à lire, l'intrigue qui nous tient en haleine de la première à la dernière page ou encore les personnages qui sont si attachants et qu'on a envie de prendre dans nos bras, ce roman tout pour plaire à tout le monde. le seul regret que j'ai, c'est de ne pas l'avoir lu plus tôt. Une lecture tout en émotion qui m'a marqué et que j'aimerais déjà relire. Mention spéciale pour les petites illustrations à chaque début de chapitre, j'adore quand il y a des illustrations comme celles ci! Surtout qu'elles sont vraiment magnifique!
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J'ai commencé l'année 2021 avec ce petit roman jeunesse, dont à vrai dire j'attendais assez peu. Et finalement, j'ai tout simplement adoré ! C'est donc de mon premier coup de coeur de 2021 que je viens vous parler aujourd'hui...

Milou, Fenna, Egg, Sem et Lotta sont cinq orphelins qui jusque là, n'ont connu que 12 années pas franchement heureuses à l'orphelinat de la Petite Tulipe, à Amsterdam. Leurs profils sont très atypiques, à commencer par le fait que leurs arrivées à l'orphelinat ont contrevenu aux règles très strictes édictées par Elinora Gassbeek, la directrice. Cette femme revêche leur mène d'ailleurs la vie dure, à ces cinq orphelins désormais jugés trop vieux pour une adoption, mais dont elle aimerait tout de même se débarrasser à bon prix. le jour vient où un mystérieux homme se présente et demande à les adopter eux, tous les cinq. Si, de prime abord, cela semble l'occasion rêvée pour rester tous ensemble, Milou pressent vite que quelque chose cloche derrière cette histoire. Elle qui semble posséder un sixième sens capable de détecter tout danger, et qui reste intimement convaincue que ses véritables parents ne tarderont pas à venir la récupérer, fera tout pour protéger ses amis, à commencer par orchestrer leur évasion ! Commence alors une suite d'aventures hautes en couleurs pour ces cinq enfants livrés à eux-mêmes.

J'ai beaucoup aimé le ton de ce roman, renforcé par des illustrations qui mettent parfaitement dans l'ambiance, réalisées par Ayesha L. Rubio. A la fois délicates et habitées par un quelque chose d'assez sombre, les dessins de la couverture et des débuts de chapitre sont touchants, juste ce qu'il faut pour coller au texte. le texte, justement, est tour à tour ironique, mystérieux, et sensible. On a, dans les aventures improbables de ces orphelins, une touche qui peut rappeler Les désastreuses aventures des orphelins Baudelaire. Mais c'est ici marié à une touche de légèreté qu'on ne trouvait pas dans cette précédente saga. En effet, les jeunes gens que l'on suit ici auront la chance de vivre des moments de véritable bonheur, et ont la volonté farouche de mener la vie qu'ils souhaitent, là où ils le veulent.

Bien sûr, tout n'est pas vraisemblable dans cette histoire, loin de là. Mais les différents ingrédients sont parfaitement dosés pour nous faire adhérer pleinement à l'intrigue. du mystère et quelques scènes qui font battre nos coeurs de peur, du rire, des moments de joie partagée... Un véritable petit bijou, adapté aux jeunes lecteurs dès 10 ans, qui pas un seul instant ne les prend pour des enfants trop fragiles. J'adore ce genre de roman "junior", qui ne tombe pas dans le piège de la facilité.

Une très belle histoire jeunesse qui met en avant de très belles valeurs : la solidarité, la cohésion de groupe, la diversité et l'amour.

C'est la couverture ainsi que le titre qui m'ont immédiatement attirée. Je trouve les illustrations magnifiques. La couverture donne envie de découvrir le livre. Elle est à la hauteur du récit. J'ai adoré suivre la folle aventure des 5 orphelins remplie de suspens. Étant fan des orphelins Baudelaire, ce livre ne pouvait que me plaire.

L'histoire est vraiment belle et mignonne. Elle se lit rapidement. C'est un livre jeunesse, le langage y est donc adéquat et facile. Il y a cependant certains mots en néerlandais pour donner un cachet au roman dû au fait que l'histoire se déroule au Pays-Bas. Cela ne m'a pas dérangé étant belge et ayant des connaissances en néerlandais. Mais cela peut poser problème.

Ce sont 5 orphelins, Milou, Fenna, Lotta, Egg, et Sem, que personne ne veut adopter. Leur vie n'a pas été facile dès leur naissance. L'orphelinat dans lequel ils sont à Amsterdam est un peu particulier et la directrice n'est pas très commode ni bienveillante. Elle ne voit que ses propres intérêts. Elle décide de les vendre à un homme malveillant pour s'en débarrasser. Il veut les utiliser comme main d'oeuvre pour son navire.Les orphelins vont tout faire pour s'enfuir et échapper à cet homme qui va les traquer. Vont-ils réussir ?

Les 5 orphelins ont chacun une passion/un don/ une particularité qui fait leur force. Ils ont une imagination débordante et sont prêts à tout pour se débrouiller seuls. Ils n'ont confiance en personne à part eux. Ils sont plus unis que jamais.


Bien que l'histoire soit centrée sur les 5 orphelins, c'est le personnage de Milou qui se démarque. Les orphelins vont se mettre à la recherche des parents de Milou. Celle-ci invente de nombreuses théories dans son carnet afin de deviner pourquoi ses parents l'ont abandonnés. A la fin de certains chapitres, certaines de ses théories sont notés dans une autre police. Je trouve cela parfait pour les enfants (ainsi que pour les plus grands) car cela permet d'être moins monotone et de faire des pauses dans le récit.