Discours de la méthode

La collection "kurosavoir" de chez Kurokawa se fait fort d'éditer des mangas à titre purement pédagogiques. le manga devient un support de vulgarisation qui permet à tout un chacun d'abord (sous de bien grandes lignes ) le travail d'un philosophe, d'un essayiste ou d'un économiste, de cotoyer ces grands esprits ou bien quelques fameuses personnalités historiques à travers des biographies accessibles et dénués de toute lourdeur.

C' est une collection destinée à transmettre un zeste de savoir mais ne serait- elle que ça ? Malheureusement, la réponse est oui avec Discours de la méthode de René Descartes paru en France au mois de mars et dessiné par Yutâ Naha qui avait déjà travaillé auparavant sur Essai sur le principe de population de Thomas Robert Maltus.
On passe les qualités pédagogiques entourant cet enseignement manga du fameux discours de la méthode de Descartes. Je ne peux que conseiller cette collection aux esprits curieux qui veulent découvrir certains philosophes et leur travaux bien que cette collection ne fait que sans doute effleurer le travail de ces mêmes philosophes. Nous sommes ici dans la vulgarisation avec un Descartes qui apparaît comme par magie dans un Japon contemporain et raconte sa vie à un jeune salaryman aux portes de la déprime. Ce dernier voit donc Descartes débarquer dans son appartement, jouer à ses jeux vidéos mais le philosophe, percevant la détresse de ce monsieur Lambda ( oui, c'est bien son nom !) décide de lui venir en aide en lui racontant l'origine de son Discours de la Méthode. Et pour cela, il le fait voyager dans le temps, à une époque où la religion dominait largement la philosophie et les sciences humaines.

Le scénario est pratiquement vide avec Mr Lambda qui voit sa vie changer grâce au discours de la méthode. Encore une fois tout l'intérêt de cette collection est le savoir, le souci c'est que quand le scénario se résume à une leçon donné par le maître, de ce fait le manga donne la sensation un peu vide et forcée d'être en classe. le manga précédent de la collection Essai sur le principe de population prenait un peu plus de risques en proposant plusieurs histoires et en utilisant les codes de la fiction pour illustrer les propos de l'économiste Thomas Malthus. Pour le Discours de la méthode, la fiction est très vide, prévisible et ne sert que d'ornement factice pour encadrer les grandes lignes du discours de la méthode.

Côté dessin, le résultat n'est pas mieux. C'est vide. Les personnages se résument à deux-trois coups de traits carrés aux expressions souvent ahuries. Les décors sont vides malgré des retours dans le temps dans L Histoire. L'auteur mise sur une légèreté en multipliant quelques expressions comiques et il rajoute une mascotte d'hibou blasé histoire de dire que le savoir c'est mieux quand on s'amuse... Bref, le dessin ne sert vraiment qu'à véhiculer ce savoir avec légèreté et facilité. On ne peut pas nier que le support manga soit mal utilisé avec quelques expressions et tempos comiques, fluidité de la narration... Discours de la méthode version manga se lit bien et cela reste le point le plus important de la collection. Peut-être pour un lycéen qui devra repasser son épreuve philo ?

Dans tous les cas, force est de reconnaître qu'en tant que manga, c'est quand même un peu trop léger pour convaincre.

Si ce dernier titre de la collection Kurosavoir ne déroge pas à l'objectif de vulgarisation et de découverte d'un philosophe... en tant que manga, c'est quand même beaucoup trop léger.
Aucune fiction (du moins intéressante) ne met en valeur ce Discours de la méthode, le dessin est vite expédié. Ce manga se résume à une petite leçon et explication donnée par un maître à un élève. C'est loin d'être palpitant mais, encore une fois, à l'instar des autres titres de la collection, cela peut s'avérer être une entrée en matière simple et efficace dans la découverte de la philosophie...

Je remercie les Éditions Kurokawa pour l'envoi de cette lecture. Ceux qui me suivent depuis un moment, doivent savoir que je lis tous les titres de la collection Kurosavoir depuis son début et que j'en suis fan. Cela est de nouveau le cas avec le nouveau titre de la collection ! 😉

Nous suivons un homme lambda, qui a une vie plutôt classique : métro, boulot, dodo. Pourtant, un jour, en rentrant du travail, il découvre Descartes en plein milieu de son salon. Ce dernier l'embarque et va lui faire découvrir une époque loin de la modernité qu'il connaît, mais va également lui apprendre les bases de sa philosophie.

Nous allons en apprendre un peu plus sur l'origine de cette phrase tant connue « je pense donc je suis ». Ce manga va nous montrer dans les grandes lignes la pensée de Descartes et sa manière de voir les choses.

En bref, un tome qui m'a plu, toucher et que j'ai aimé découvrir. Comme certains d'entre vous le savent sans doute, j'ai toujours aimé la philosophie. Ses dernières années je n'en lis plus trop, sans doute en ai-je trop lu adolescente. Quand j'avais quinze-seize ans, je ne faisais que ça, lire tous les titres philosophiques qui me tombaient sous la main. Mais j'avoue que j'aurais adoré que ce genre de manga excite, pour pouvoir avoir une version plus simple pour comprendre les bases de certaines oeuvres, avant de me lancer dedans ! 🙂
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